Pour ou contre : rouler en hiver avec son ancienne

Publié le par Benjamin

Pour ou contre : rouler en hiver avec son ancienne

Il suffit de regarder les parkings accueillant les rares rassemblements mensuels en ce mois de Janvier. Beaucoup de collectionneurs refusent de rouler en hiver avec leur ancienne. Alors on s’est essayé à peser le pour et le contre.

Rouler en Hiver : constat

Effectivement, il suffit de regarder le nombre d’autos sur les parkings des rassemblements mensuels… Il n’y a pas foule dans la période Novembre – Mars. Et contrairement aux autres rassos de l’année, ce n’est pas l’offre énorme d’autres sorties qui dépeuple. Non, c’est plutôt que beaucoup d’anciennes sont au garage.

Alors il y a bien des raisons pour lesquelles les anciennes ne sortent pas l’hiver. Et comme tout le monde n’est pas un pilote du Monte Carlo Historique, on va regarder les arguments pour, mais aussi les arguments contre.


Pour le fait de rouler en hiver en ancienne

Une voiture, ça roule

Les anciennes ne sont pas des objets de déco ou des placements financiers. Ce sont des voitures avant tout. Et une voiture est faite pour rouler, quel que soit le temps, quel que soit la période. On le sait, une voiture qui ne roule pas s’abîme autant voire plus qu’une auto qui roule, même dans des conditions moyennasses…

Les routes sont si mauvaises que cela ?

Replaçons les choses dans leur contexte. Vous croyez vraiment qu’en Janvier 2018 nos anciennes évoluent sur des routes de moins bonne qualité qu’au moment de commercialisation ? Certes le réseau secondaire peut faire peur. Mais une Traction de 1950 vivra-t-elle un calvaire sur les routes ? Pas sur du tout. Et puis comme on va bientôt être obligé de rouler à 80 km/h, il y a encore moins de risque de se faire peur !

Si vous avez 50cm de neige, tout le monde comprendra que votre belle reste au chaud. Mais sinon, ce n’est pas l’état de la route qui doit vous faire peur !

Participer à des événements un peu spéciaux

En hiver, on trouve des rassemblements bien sympa ! La bière sortie de la glacière est remplacée par du vin chaud, les passionnés présents connaissent leur auto par cœur, les on se réchauffe en faisant le tour des véhicules présents. Bref, l’ambiance est différente.

Et puis certains événements ne se tiennent qu’en hiver. Premier exemple, la Traversée de Paris Hivernale. Si vous ne connaissez que la version estivale, vous passez à côté de quelque chose ! Un départ presque de nuit, beaucoup moins de touristes, bref, quelque chose de spécial.
Et on ne s’arrête pas là. Venir sur les routes du Monte Carlo Historique en ancienne, passer voir les autos de l’Hivernale Vallée… voici des choses que vous ne ferez pas en été !

Contre rouler en hiver en ancienne

Profitons en pour faire de la mécanique

Beaucoup de vos copains laissent leur ancienne au garage et vous allez vous retrouver un peu seul ? Et puis la saison estivale demande à ce que votre ancienne soit en pleine forme ! Profitez de l’hiver pour faire de la mécanique ! Le garage est chauffé, et entre le premier novembre et le 1er Mars vous avez même le temps de traîner !

Le sel appelle la rouille

L’hiver, il gèle. Et pour garantir que les savonnettes diesel et leurs pneus inadaptés ne soient pas à ramasser dans les fossés, il faut saler les routes. Et aucune voiture n’aime le sel. Pas seulement les éléments métalliques, le sel s’attaque à tout. Sur une moderne, ce n’est pas top, mais alors sur une ancienne déjà touchée par la rouille, c’est la cata.

 


Rouler en ancienne, c’est mieux quand c’est confortable

Pour les autos d’avant 1970, et encore, on ne peut pas dire que le désembuage, l’isolation et le chauffage soient au niveau. Et conduire en ancienne, quand il fait -5 dehors et qu’il fait moins de 10  à l’intérieur, on a connu plus sympa. Rouler en hiver ne doit pas être un chemin de croix. On prend son ancienne pour sa faire plaisir.

Et ceux qui nous diront que les cabriolets sont à conduire en toute saison ont certainement des actions chez les fabricants de doudounes. Même si il fait beau, et le chauffage à fond, un rhume est vite arrivé en ancienne… Bref, on a connu mieux pour rouler en ancienne.

Donc…

Chacun fait ce qu’il veut, on est d’accord. Chez News d’Anciennes on aime rouler, quel que soit le temps. Mais d’un autre côté on ne peut pas reprocher à quelqu’un de ne pas sortir son ancienne. Cela reste un hobby et rien ne doit nous faire sortir du plaisir et aller vers l’obligation. Alors si certains préfèrent garder leurs belles au chaud pour l’hiver, et bien on sera encore plus contents de les retrouver au printemps !

 

 

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. BREZOUT-FERNANDEZ Robert-Louis

    Je collectionne les autos anciennes depuis 1971. A cette époque un vieux mécanicien de mes amis qui les entretenait m’avait dit : ” les autos ça doit rouler, même en hiver”. Pour avoir restauré, avec son aide, plusieurs voitures à châssis, je sais que l’eau ça fait rouiller. Aussi, depuis cette époque, en hiver, je sors mes voitures une fois tous les 15 jours pour un tour d’une demi heure chacune, mais UNIQUEMENT SUR SOL SEC, jamais s’il pleut ! C’est bon pour la mécanique autant que pour les pneus.

    Répondre · · 17 janvier 2018 à 18 h 48 min

  2. Jacques Lucarelli

    Nos anciennes rouillent déjà pas mal naturellement, alors, pourquoi leur faire affronter le sel des routes?

    Répondre · · 17 janvier 2018 à 20 h 29 min

  3. Mortehan Jean

    Pour moi, Les voitures anciennes doivent rouler pour garder les circuits d’huile d’eau, de liquide de freins et autres organes. actifs mais pas n’importe où ni n’importe quand : une petite vingtaine de km sur routes correctes par temps sec tous les 10-15 jours si c’est possible. On risque d’ailleurs moins au point de vue mécanique à rouler par + 5° à – 5°qu’à le faire par 30-35°, ce que je tire comme expérience de mes aventures avec mes trois voitures de 1939 et 1963 (2)…

    Répondre · · 18 janvier 2018 à 12 h 06 min

  4. vjc

    Entièrement d’accord avec Jean. C’est ce que je fais et au printemps un passage dans une station qui lave les dessous puis pulvérisation d’huile. Elles seront mieux protégées que lorsqu’elles étaient neuves !

    Répondre · · 18 janvier 2018 à 21 h 08 min

  5. Jacques Lucarelli

    Bonjour à tous,

    Vous serez damnés si vous n’avez pas sorti votre (ou vos) ancienne(s) en ce beau mois de février!

    C’est le moment de déceler des petits défauts qui vous avaient échappés en automne.
    Sur l’une des miennes, j’ai constaté la paresse du relais de l’overdrive. Ce qui m’a évité de devoir le sortir et le nettoyer par un beau dimanche d’avril, quand les autres s’amusent déjà.

    Répondre · · 12 mars 2019 à 19 h 50 min

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