On a testé : la Vaillante Académie

Publié le par Benjamin

On a testé : la Vaillante Académie

Ce Mercredi c’était retour à l’école. Après avoir tâté du stage pilotage de monoplace avec la Classic Racing School, cette fois le but était de me prendre pour Michel Vaillant avec une nouvelle école de pilotage : la Vaillante Académie.

La Vaillante Académie, qu’est ce que c’est ?

C’est justement sur une journée de pilotage de la Classic Racing School que commence l’histoire de la Vaillante Académie. En invitant son ami Thierry Place à faire un tour en Crosslé, Jean-Louis Dauger, l’homme derrière, notamment, les Michel Vaillant Art Strips et partenaire de l’école de pilotage basée à Charade, déclenche une belle histoire.

En plus de cela une Vaillante a déjà été crée. On l’avait vue à Rétromobile en 2019. L’auto est une des Crosslé 90f, avec une carrosserie spéciale. Une couleur bleue, et un sharknose, c’est une référence directe à la F1 que pilote Michel Vaillant dans « L’honneur Samouraï », album sorti par Jean Graton en 1966.

Très vite un troisième homme les rejoint, les partenariats sont noués, les Vaillante par Crosslé sont commandées auprès du constructeur nord-irlandais. Reste ensuite à trouver le lieu. Nantes était une base pour deux des associés, en plus c’est la ville de naissance de Jean Graton, beau clin d’œil. Mais c’est finalement la Vendée et le Circuit de Fontenay-Le-Comte qui vont être choisis. Un circuit sympathique, rapide, plat, facile à mémoriser et surtout avec des réceptifs récents et des créneaux nombreux.

En 18 mois le projet voit le jour et nous voici en Mai 2021 prêts à prendre le volant des monoplaces bleues de la Vaillante Académie.

Une journée à la Vaillante Académie

La journée commence par l’accueil sur le circuit vendéen. On a de la chance, la météo est au beau fixe. Soleil et vent vont pouvoir sécher la piste après les trombes d’eau tombées la veille.

Première étape : se changer. On revêt nos habits du jour, de vrais sous-vêtements de pilote avec combinaison, gants et casque. Tout est siglé du célèbre V de Vaillante, les noms sur les ceintures ne laissent planer aucun doute : aujourd’hui on sera tous (un peu) Michel Vaillant.

Vient ensuite le briefing qui lance vraiment cette journée à la Vaillante Académie. Thierry Placé commence par nous accueillir et nous explique son idée. Ensuite on rentre dans le vif du sujet. Julien Chaffard de la Classic Racing School nous explique le programme avant que son acolyte Pierre Sancinena ne passe aux explications concernant la voiture, le comportement en piste et la sécurité.

Petit tour des autos. Les Vaillante by Crosslé sont toujours aussi frêles, toujours aussi pures. Belles, simples, avec la mécanique visible, de vraies voitures de courses faites pour le plaisir de conduire… et la nécessité d’apprendre à piloter puisque ce n’est pas la même chose !

Les élèves du jour sont répartis en deux groupes. Toma est dans le premier et je serais dans le second. L’appréhension monte d’un cran. Conduire, c’est facile, piloter c’est quand même autre chose. C’est l’heure. Cagoule, casque, gants, hans et installation.

Pour ça on met les deux pieds sur le siège avant de se laisser glisser dans le siège. L’objectif est de ne pas s’appuyer sur le plexi qui entoure le cockpit. Une fois au fond, on règle la position de conduite en ajoutant, si besoin, de la mousse dans le dos. Bouclage des harnais. Nous voilà à bord des monoplaces de la Vaillante Académie, prêts à tâter de la piste. Dernier détail : on nous fixe une Cambox, une petite caméra qui s’installe à l’intérieur du casque sans nous gêner pour autant.

Julien a pris place dans le pace-car, une voiture de course électrique produite par une jeune pousse installée au bord du circuit. On nous fait signe de lancer les moteurs. Coupe-circuit sur ON, contact, mise en route de la pompe à essence et un appui sur le démarreur lancent le Zetec. Ceux qui s’attendent à une explosion seront peut-être déçus. Le moteur n’est pas très bruyant. Comme la Crosslé 90f que j’avais pu tester à Charade, le silencieux fait son office.

Première. Le débattement est toujours aussi court. C’est parti. Les premiers tours se font à allure légère, derrière le pace-car, histoire d’apprendre le circuit. Pour le coup ça se fait bien, Fontenay-le-Comte ce n’est pas Charade ! On se familiarise également avec les plots placés sur le circuit. Deux plots pour le point de freinage, un pour le braquage, un pour la corde et un pour la sortie. C’est simple dans les gros virages, un peu moins dans les doubles ou les virages rapides.

Le pace-car de la Vaillante Académie rentre aux stands, les monoplaces derrière. Les instructeurs sont allé se placer à différents points du circuit où ils pourront juger de notre comportement. Nous sommes lâchés les uns après les autres avec un timing qui évite d’être de suite dans l’échappement de la monoplace précédente. Pas de bol pour moi, avec un pilote de proto et un autre ex-instructeur de Formule Renault, il y a du niveau et c’est mon échappement qu’ils vont admirer… très peu de temps.

La monoplace est vraiment très sympa. Surtout : elle n’est pas piégeuse. Le comportement est sain tant qu’on passe les rapports, qu’on freine et accélère au bon endroit. Les tours s’enchaînent, les trajectoires s’affinent tout comme les repères. Les plots du freinage d’après les stands sont prévus pour ne pas se faire peur, on est même très large. Alors je freine de plus en plus tard. Par contre le freinage à 150m au bout de la principale ligne droite… je ne tente pas. Quand on déboule dessus à 6500 tours en 4e, on est bien à 200 km/h. Et derrière c’est un vrai virage !

La séance se termine maintenant. Tout le monde prend la direction des stands et les voitures sont rangées. Je me suis éclaté pendant 20 minutes mais je suis content de la pause ! Je sens bien que je ne suis pas venu faire un stage de pilotage en Porsche mais un stage en monoplace. C’est beaucoup plus exigeant. Mais je ne vais pas vous mentir : qu’est ce que c’est bon !

Les séances s’enchaînent. Avec 10 min maxi entre deux séances, les Vaillante roulent ! Cette fois, on s’arrête entre deux séries de tours. Les instructeurs de la Vaillante Académie ont remonté leurs observations à Pierre qui indique à chacun sur quel point il peut s’améliorer.

Petit à petit les sensations sont meilleures. On tente plus de changements de rapports. C’est logique, une fois les trajectoires bien rentrées, on peut se concentrer sur le talon-pointe. Pas trop non plus, au risque d’élargir franchement les trajectoires. Les petites bleues de la Vaillante Académie sont vraiment vives et peu piégeuses. Côté sensations, c’est vraiment top. On ressent bien la légèreté des autos, surtout à plus de 150, quand une bourrasque latérale vient nous réveiller.

Le repas est vite expédié. On veut y retourner ! Quelques ultimes conseils, d’autres tours de roues. Les roulages touchent à leur fin. On descend des monoplace à la fois déçu, heureux… et finalement fatigué. Oui, c’est du pilotage. Et si ça semble facile à certains élèves du jour, ça ne l’est pas réellement puisqu’il faut se concentrer !

Conclusion :

Quel que soit votre niveau de pilotage, vous serez le bienvenu à la Vaillante Académie. Vous pourrez conduire vite, ou même piloter une fois que vous aurez bien pris vos marques, une auto très sécurisante. Surtout, c’est un distributeur à sensations. Et puis vous passerez un bon moment dans la peau de Michel Vaillant. Et si le champion automobile a bercé votre enfance, ce sera un sacré plus !

Les stages de la Vaillante Académie sont ouverts à tous. Particulier, club, entreprise, tout le monde peut venir limer le circuit au volant des monoplaces. Les tarifs débutent à 1190 € la demi-journée.
Toutes les infos et les dates en cliquant ici.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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