Nos Anciennes Abandonnées : une Ami arrêtée au mauvais endroit

Direction la Bretagne. C’est là qu’était assemblée la Citroën Ami, dans l’usine, alors toute neuve de Rennes-La-Janais. Mais c’est aussi là que cette Citroën Ami 8 a terminé sa vie de routière.

Cette belle, c’est donc une Citroën Ami 8. Pourquoi pas une 6 ? Quelques détails auraient dû vous mettre sur la voie. Tout d’abord l’avant, si le capot n’est pas bien reconnaissable, entièrement recouvert d’aiguilles de sapin, on remarque que son avant est moins creusé. La calandre, qui aurait pu être déformée ajoute un indice. Par contre, l’entourage des phares est bien caractéristique avec cette « pointe » vers l’intérieur. Dernier détail pour achever de vous convaincre : les poignées de porte encastrées quand l’Ami 6 avait des poignées « externes ».

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Citroën Ami, la superdeuche qui a su se réinventer

Pour en revenir à notre bretonne, on a d’abord cru à un break mais une remarque avisée d’un de nos lecteurs sur la forme de la vitre arrière prouve que c’est une berline. C’est la forme, défoncée, de l’arrière qui nous a induit en erreur. Pour vous dire le millésime, il aurait fallu accéder à l’intérieur. Car extérieurement, il n’y a pas de différence entre les millésimes d’Ami 8.

Son histoire est connue. Achetée neuve par un cultivateur breton, elle sert peu. En fait, son principal trajet, c’est entre la ferme et le village, le dimanche. Le pèlerinage est le même toutes les semaines : messe et PMU.

Un beau jour, sans qu’on ne connaisse la raison, elle est arrêtée. On sait exactement où… puisqu’elle n’a plus jamais bougé. Autant les arbres sont bienvenus quand il faut apporter de l’ombre, autant ils sont de moins bons voisins en cas de tempête (même si les bretons nous diront que ça n’arrive jamais). Le fait est qu’un coup de vent plus fort qu’un autre arriva. Et qu’un arbre voisin vint s’écraser sur l’infortunée Citroën Ami 8.

Depuis, elle n’a pas bougé. Et elle ne devrait plus le faire avant très très longtemps !