[Nos Anciennes Abandonnées] la Fauverie, le cimetière des Jaguar

Une nouvelle fois, nous suivons Eric, le créateur de la page Carcasse. Encore une fois, c’est en France qu’il nous emmène voir des épaves de superbes autos. Mais celles-ci ont un côté plus réfléchi que bien d’autres autos qu’on vous a déjà présenté.

D’une collection à un cimetière

Ces autos ne sont pas arrivées là par hasard. Non, elles ont été sciemment placées en ce lieu et mises en scène. Mais on saute quelques étapes, revenons au point de départ.

C’est un passionné de la marque Jaguar et de Sir William Lyons qui est derrière cette collection. Collectionneur de voitures mais aussi d’objets depuis 40, il a profité de sa retraite pour construire un garage sur-mesure pour ses collections. Pour restaurer ses autos, il a fait le choix qu’on fait de nombreux collectionneurs depuis le début de l’automobile : désosser des épaves.

Ainsi, c’est une épave de Jaguar Mark 1, restée plusieurs années devant sa maison qui lui a donné l’idée. En plus des autos roulantes, il s’est lancé dans la création de cet espace plus sauvage dédié aux épaves. Évidemment les conditions étaient claires : pas question d’utiliser des autos roulantes, ni sauvables. Il fallait aussi que ces autos soient facilement identifiables comme des félines de renom.

La première fut une MkII 3,8L de 1963. Trouvée dans une casse francilienne en 2019, tout ce qui était récupérable l’a été… mais il n’était pas le premier à démonter des pièces !
« Quelques chromes et pièces d’accastillage ont été laissées afin que l’auto conserve sa noblesse » avoue-t-il. De la paille a même été ajoutée au coffre pour la faune locale tandis que des briques creuses ont le même rôle à l’avant.

La suite de la recherche n’a pas été facile. Il ne faut pas non plus se ruiner pour construire un tel cimetière. Mais, peu à peu, une XK 140 SE de 1956 a rejoint la MKII.

Ensuite ce sont des morceaux de Jaguar, au sens propre, qui sont venus garnir le cimetière. D’abord avec des parties d’une autre XK140 et puis avec une 420 G.

Pour entretenir l’idée du cimetière, des chèvrefeuille ont été plantés afin de prendre possession de ces Jaguar. Quelques arbres ont également été ajoutés pour faire de l’ombre et, pourquoi pas, attirer les ronces !

La Fauverie : une étape pour les collectionneurs

Vous l’aurez compris, la végétation n’en a pas fini avec ces Jaguar. Le passionné qui veille sur eux se chargera de les mettre en valeur… et de partager ce cimetière.

Les jaguaristes de France connaissent bien ce lieu, qui attire également de nombreux événements automobiles.