Normandy Beach Race 2020, c’était pas génial, c’était pire !

Publié le par bertrand

Normandy Beach Race 2020, c’était pas génial, c’était pire !

Ce week-end c’était la très attendue Normandy Beach Race 2020 sur la plage de Ouistreham. Après une première édition de feu en 2019, l’article est ici, le désormais incontournable rendez-vous des hot-rod avait de nouveau élu la magnifique plage de Riva-Bella.

Cette année encore les motos et les autos, toutes d’avant 47, c’étaient déplacé en nombre, sans oublier la magnifique expo sur le front de mer. Malgré le contexte sanitaire et une météo un peu chafouine, on a eu droit à un spectacle exceptionnel !

La Normandy Beach Race 2020, kesako ?

Aux USA et ce dès le début du 20ème siècle, les courses sur plage on toujours existé. Mais c’est à la fin de la Seconde Guerre mondiale que leurs ampleurs se sont vu accroitre, avec le retour des GI au pays. Ces derniers avaient tellement vu d’atrocités, qu’ils avaient un besoin viscéral d’évasion. Parfois rejetés et souvent désœuvrés, c’est aussi en voulant conserver l’esprit fraternel de l’armée qu’ils ont commencé à se réunir en bande de motards avec les bikers ou de voitures avec le mouvement hot-rod.

Et bien sûr une fois les engins montés, ils s’affrontaient sur route ou sur les immenses plages, avec déjà les flag-girls pour donner le départ… et le bisou au vainqueur !

Concernant leurs montures, ils n’avaient que l’embarras du choix. Pour les motos, ils pouvaient taper dans les innombrables surplus militaires, qui regorgeaient de Harley-Davidson et d’Indians réformées. Ils les obtenaient pour une poignée de dollars.

De même pour les voitures, avec notamment les fameuses Ford de fin des années 40. Avec une production de plus du million les Ford A, les modèles 31 et 32 avec leurs moteurs V8 pullulaient à la vente.

Là aussi avec une cinquantaine de dollars, vous trouviez votre bonheur. Mais une bande d’allumés trouvait que ces caisses carrées n’étaient pas assez aérodynamiques. D’anciens mécanos de l’US Air Force, eurent l’idée de recycler d’anciens réservoirs auxiliaires d’avions en alu, pour les transformer en missiles roulants, on y greffe un gros moteur, quatre roues, un volant et hop, crac ma poule, le Belly Tank était né, littéralement le réservoir ventral !

On se lance donc un défi en one to one sur une piste de 1/8 de milles, soit 200 m chez nous. Avec la Normandy Beach Race, le trio d’organisateurs a voulu nous faire connaitre ce pan non négligeable de la culture automobile américaine.

En réunissant un plateau de 80 concurrents, 40 motos et 40 voitures, venues de plus de 10 pays différents. C’était un week-end 100% à part que les organisateurs de la NBR nous avaient donc réservé.

Et le succès a été partout au rendez-vous, sur la plage bien sûr, mais aussi en ville sur le front de mer avec l’expo d’une bonne centaine de voitures, d’avant 1947… ou presque !

Un pur régal que les nombreux visiteurs n’ont pas raté. Malgré la météo et notre fameux Covid, le week-end a fait carton plein ! La Normandy Beach Race 2020 avait un sacré beau programme, les runs sur la plage, des concerts, un village marchand, l’expo bien sûr et avec cette année en nouveauté des courses en nocturne. Du coup, on a été assez occupé pendant deux jours, le tout sous une organisation sans faille, à l’américaine quoi !

Normandy Beach Race 2020, les Harley dominent !

Il est clair que le constructeur de Milwaukee occupait une large partie du plateau moto. Les Harley WLA ou WLR s’étaient déplacées en nombre pour ce week-end. En même temps, c’est une peu leur course ! En tout cas, dans les paddocks ou sur la piste, elles étaient bien à l’aise !

Mais heureusement que la concurrence avait également fourbi ses armes, notamment avec quelques belles Indians. À noter que l’équipage du side-car Triumph a bien fait le show ! Bravo et merci à eux.

Les petites Françaises n’avaient pas rougirent, avec les Terrot (#18), la Money Goyon (#56a) ou la Dollar (#121) qui ont bien lutté contre la déferlante des twin. On trouvait même une machine belge, une Gilet Herstal (#68).

Les BMW R5 (#20a et #65) se sont bien tenus, surtout face à de petites excitées en 2 temps comme la Puch S4 (#56) avec sa tête de fourche façon obus.

Le prix de la moto la plus étrange est a attribué à la n°34, une Royal Enfield 350 « Bullet », une machine sublime ! Autre curiosité l’Oural M72 (#78), une moto soviétique datant de 1942. Et quand on sait que la plupart des motos avaient le sélecteur et/ou l’accélérateur aux pieds et le levier de vitesse sur le réservoir, on est encore plus respectueux !

Ouistreham et ses bijoux !

Le front de mer accueillait de Riva-Bella accueillait un car show réservé aux autos américaines d’avant 1950 lors de cette Normandy Beach Race 2020. Et comme l’année dernière ce fut un véritable feu d’artifice de voitures magnifiques. Elles étaient toutes là, avec des hot-rods bien sûr, de toutes marques et de toutes couleurs ! Elles ont ravi le public venu en masse pour la visite !

Avec plus d’une centaine de ces petites perles qui nous étaient présentés, on ne pouvait qu’être admiratif. Les fabuleuses Thunderbirds, des Plymouth, une rare Edsel, des pick-up a go-go, bref la liste serait trop longue.

Alors on ce fait plaisir aux rétines et admirant les chromes et les formes quasi sexy des belles de Ouistreham. On ne pouvait rêver meilleur écrin pour d’aussi jolis bijoux !

À la Normandy Beach Race 2020, ça rugit sur le sable !

À l’image des Harley chez les motos, le plateau des voitures, voyait une marque dominer : Ford. Avec une bonne moitié des forces en présence. Que ce soient les T, les A, les 32 ou des 31, tous les modèles d’avant-guerre étaient représentés.

Malgré une piste pas très ferme, les Ford n’ont pas démérité et on fait le spectacle, pardon le show !

On était presque venu pour eux puisqu’en dehors de la Normandy Beach Race 2020 on en voit pas. Les Belly Tank sont montés sur la scène pour nous assurer un sacré spectacle. Même avec quelques difficultés dues à leur garde au sol très basse, ils ont quelque peu galéré dans le sable, avec quelques ensablements. Mais le plaisir était là !

Du côté des curiosité et originales, on retrouvait une étonnante Alvis TA14, une petite auto-Anglaise (#48). La Studebaker Rockne 10, datant de 1932, a été particulièrement agile sur les 200m de la piste, une sacrée auto à la belle sonorité.

Il y avait des Françaises, vous allez me demander ? Eh bien oui, l’animateur François Allain et son complice Nicolas Guenneteau avaient construit spécialement un hot-rod sur base de Peugeot 201. L’auto finie la veille connut quelques difficultés. Sa préparation sera d’ailleurs au programme de la prochaine saison de Vintage Mecanic.

Une autre 201 était présente à la Normandy Beach Race 2020, celle de nos copains Thibault et Jean-Philippe venus du sud. Ce dernier nous racontera leur road-trip dans un prochain article.

Les copains de Renault Classic, avaient fait le déplacement en nous apportant de très belles autos. Oui, vous avez bien lu, un constructeur « normal » à la Normandy Beach Race 2020 ! Chapeau !

La Nervasport, on la connaît c’est celle des records à Montlhéry. En 1933 elle parcourut 6300 km en 48H non-stop. Ses 8 cylindres et sa grande longueur étaient très à l’aise sur le sable.

Mais l’auto la plus sympa restait la Primaquatre coupée, une auto restée pendant 70 ans dans les réserves de Renault Classic. La voiture a été redécouverte quelques jours avant la NBR. L’ami François Chiron a juste remis quatre bougies, une batterie neuve et hop, l’auto est repartie. Avec un jus de sortie de grange, elle était sublime, avec des jantes plus grandes à l’arrière, des pneus à flancs blancs, les pare-chocs en moins, elle avait un look génial. Une très bonne initiative de la part de ce constructeur, on a hâte de les revoir l’année prochaine.

Merci au copain Antoine Pascal pour les photos complémentaires.

Normandy Beach Race 2020, un sacré bilan !

Pour cette seconde édition, la Normandy Beach Race 2020 a encore monté d’un cran au niveau qualité. Les deux plateaux, tant celui sur le sable que celui du car-show étaient juste exceptionnels. L’organisation était au top, et nous réserve de belles choses pour l’année prochaine.

Il est vrai que le temps n’a pas été trop de notre côté, mais cela n’a pas entamé notre plaisir. Très sympa aussi que les participants aient bien respecté le dress code vintage, comme quoi c’est possible, même en France. On en reparle en Juillet prochain ?

C’était presque une manifestation miraculeuse, car les organisateurs ont déplacé des montagnes pour que celle-ci ait lieu. Bravo a eux et surtout on sent que l’année prochaine sera encore mieux pour ce rendez-vous unique en France !

Alors on n’a plus qu’a attendre un an pour se retrouver sur cette superbe plage pour entendre encore le son des fabuleux V8 !

bertrand

rédacteur et photographe à news d'anciennes. Passionné d'histoire et de véhicules anciens, il rejoint la rédaction de news d'anciennes en 2015. Armé de son fidèle Nikon, il écume les rasso et salons pour vous les faire découvrir.

Commentaires

  1. Frederic

    Bonsoir
    Bel article mais détruit par une faute d’orthographe dès la 1 ère ligne. Quel dommage … cela fait vraiment peu professionnel. Vous ne faites jamais relire les articles avant publication ?

    Répondre · · 30 septembre 2020 à 21 h 11 min

    1. Benjamin

      Pour le coup c’est vrai qu’elle est passé entre les mailles de la relecture… Après c’est que le reste de l’article ne doit pas si génial pour que cela affecte à ce point votre lecture.

      Répondre · · 30 septembre 2020 à 21 h 14 min

      1. Frédéric

        Désolé de vous contredire !!
        Mais je trouve l’article très intéressant et les photos superbes. C’est un sujet que j’affectionne particulièrement.. Peut être mes racines normandes et une moto de l’armée française achetée incomplète et démontée lorsque j’avais 15 ans (j’en ai 67) chez un ferrailleur à côté de Rouen, et totalement restaurée pour rouler en toute liberté en 1970.
        Je me désole de lire des « articles » sur le web mais aussi sur Facebook et autres, avec un français désastreux. Alors je pense que vous avez un rôle à jouer pour défendre nos passions mais aussi notre langue.
        Et je reste un fan de vos reportages.
        Bien à vous tous, continuez !
        Frédéric
        PS : j’ai eu la chance de découvrir un jour ma berlinette (la Normandie encore!!) dans un de vos reportages sur la réunion mensuelle à Bailly (78).

        Répondre · · 30 septembre 2020 à 21 h 28 min

        1. Benjamin

          Bon, tout n’est pas perdu pour nous alors !
          Il est vrai que des fautes passent au travers. Je suis seul à relire de nombreux articles par jour… et pour le coup sur la première lettre, je suis passé au travers.
          Continuez à sortir votre Berlinette en tout cas !

          Répondre · · 30 septembre 2020 à 21 h 31 min

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