Mahy a family of cars, une exposition 100% d’origine

Publié le par Paul Langlard

Mahy a family of cars, une exposition 100% d’origine

Du 9 septembre au 31 octobre, le site Vinckier situé à Gand, en Belgique, accueille une collection d’automobiles assez exceptionnelle de par sa diversité et l’état des véhicules exposés. La Mahy a Family of Cars.

Qu’est-ce que la Mahy Family of cars ?

On va commencer par le début. Il s’agit d’une collection automobile couvrant 3 générations. Tout commence par un homme Monsieur Ghislain Mahy qui, à 17, ans construit sa première voiture grâce à un moteur Dixi et des pièces issues de démolisseurs qu’il vendra afin d’obtenir un capital pour démarrer son commerce.

S’en suivirent de nombreux achats d’automobiles dont une partie est visible durant cette exposition. On parle en effet d’une collection familiale de plus de 1000
véhicules.

Certaines ne sont déjà plus là. Rappelez-vous, il y a quelques années, une partie de la collection avait été vendue aux enchères, on en parlait ici.

Mahy a family of cars à Gand

L’exposition présente une partie de la vaste collection de cette famille gantoise. C’est dans une ambiance tamisée que certaines de ces voitures encore dans leur état d’origine sont exposées, entre rouille et peinture écaillée on découvre
une grande diversité de véhicules.

Dès l’entrée on est accueilli par une Buchet C2 de 1923 avant même de pénétrer dans le cœur de l’exposition.

On découvre ensuite un Renault Galion R2125 de 1954 chargé d’une Le zèbreD8 de 1922 et tractant une Renault DM Torpédo de 1913.

On change de gabarit en découvrant une Mochet CM-125 de 1949 à côté d’une magnifique Maserati A6G 2000 de 1954 achetée en 1959 dans un garage de Zelzate.

Entre cette Mochet et cette Maserati une Mercedes de 1934, une 130H découvrable.

Après l’exposition photos de Wauteer Rawoens (photographe des véhicules exposés), on se retrouve nez à nez avec une anglaise et pas n’importe laquelle : une Aston Martin DB2 cabriolet de 1953 dans sa robe rouge vieillie par le temps.

À ses côtés se trouve une Voisin Surmeltem C24 demi berline de 1933 et en face de celle-ci une Allard Monte Carlo P2 de 1953, voiture équipée d’un moteur V8 Cadillac.

Côté française ont retrouve une Facel Vega HK500 de 1960, certes poussiéreuse, mais en bon état. Non loin de cette
belle française se trouvent une américaine plus jeune de 5 ans: une Chrysler Ghia ST de 1955 accompagnée d’une Volkswagen type 14A de 1950.

C’est entourée de voitures dans leur jus mais assez bien conservées que l’on trouve une Ford V8 Tudor de 1937 chez qui la rouille s’est installée. Les bédéphiles et en particulier les amateurs des aventures de Tintin devineront sous son apparence vieillie le taxi de l’album «Les 7 boules de cristal».

Face à cette Ford à l’histoire intéressante se trouvent trois Delahaye, la première est une 135M carrosserie Vanden Plas de 1947, la deuxième une 148L toujours de 1947 avec une carrosserie Oblin qui réalisa un travail remarquable à la
demande d’un commandant de paquebot qui verra sa voiture équipée d’un toit en plastique, faisant penser à une coupole de sous-marin, offrant une protection au conducteur et au passager avant et laissant les passagers à l’arrière à l’air
libre.

La dernière Delahaye de ce trio est une 135MS de 1948 carrossée par Ghia-Aigle.

Après un nouveau passage par l’expo photos, nous nous retrouvons face à une Alfa Roméo 6C/2500 SS de 1949 dans sa couleur jaune vieillie par les années.

Derrière elle se trouve une Amilcar CGSS de 1927, le vieillissement de sa carrosserie initialement rouge lui offrant une robe somptueuse.

Aux côtés de ces deux magnifiques voitures se trouve une Maurice Baradoux M.B N°501 de 1927, une voiture achetée par Ghislain Mahy lui-même au début des années 60.

Cette Maurice Baradoux se trouve à côté d’une Talbot-Lago
Record T26 de 1947 qui a connu un succès dans l’après-guerre en étant la voiture de série la plus rapide au monde avec une vitesse maximale de 170km/h.

La suite de la visite nous emmène vers une voiture carrossée par Chapron : une Autobleu A90 coupé, produite à 83 exemplaires, il en resterait aujourd’hui moins de 10 qui auraient échappé à la casse (l’une d’elles est chez Renault Classic).

Si une voiture illustre bien les ravages du temps sur les capotes automobiles c’est bien cette Aston Atlantic A90 cabriolet de 1950. Bien que le temps ait détérioré sa capote, elle n’en reste pas moins intéressante car une centaine
de ces voitures ont eu la chance d’échapper à la rouille.

Jusqu’à présent nous n’avons pas encore parlé de la marque bavaroise BMW sans doute parce qu’une seule est présente dans cette exposition : il s’agit de la BMW 327-28 de 1938 qui malgré l’absence de sa calandre nous rappelle les nouvelles générations de BMW.

Place maintenant à une autre voiture française, une Voisin La Lumineuse C14 coach de 1929, produite entre 1927 et 1932, cette voiture incarne le luxe mais est également un monstre de vitesse qui fera sensation avec sa boîte 6 vitesses.

Un peu plus rassurante une Horch Type 853 de 1937 construite en 950 exemplaires seulement et qui s’intègre parfaitement à cette collection, abandonnée par un officier allemand, elle sera retrouvée chez un démolisseur près de deux décennies plus tard.

Dans un tout autre registre on découvre dans cette collection familiale une Cadillac Sixty special Fleetwood de 1956, un corbillard acheté par la famille Mahy au début des années 70.

Après ces véhicules aux V8 américains, place à une 4 cylindres avec cette MG PB de 1936 à la carrosserie joliment vieillie.

De retour dans les V8 américains, une AMC Javelin de 1974 verte et noire.

Pour les amateurs de la marque Auto Union, une DKW 1000 SP de 1960 est également présente , achetée en 1972 ,cette voiture aura vu sa production s’arrêter en 1965 suite au passage de la marque dans les mains de Volkswagen.

MAHYafamilyofcars 84- Mahy

Alors que l’on arrive au terme de l’exposition, les 5 dernières voitures n’en sont pas moins intéressantes, à l’image de cette Bugatti Type 23 Brescia de 1922 carrossée par Demaison et Cusin.

Dans un tout autre registre une Tatra T87 de 1943 attire l’attention par sa carrosserie si caractéristique de ce modèle.

Place maintenant à un cabriolet belge , eh oui au début du vingtième siècle la Belgique avait une industrie automobile remarquable comme le montre cette Minerva 36 TD M6 de 1936 carrossée par Vanden Plas, une voiture dont il ne
reste que quelques 150 exemplaires.

Construite au début de la première guerre mondiale, cette Philos coupée de ville carrossée par Faurax & Chausssende fut achetée en 1958 à Lyon.

La dernière voiture de l’exposition est bien plus connue du grand public puisqu’il s’agit d’une Porsche 356 B qui est sortie des usines de Stuttgart en 1952, elle fait partie des premières générations.

Après avoir admiré cette voiture mythique , il est temps de retrouver le ciel nuageux belge.

Cette exposition a beau ne représenter qu’une petite partie de la vaste collection de la famille Mahy, elle n’en reste pas moins intéressante et fascinante. À une époque où la plupart des expositions automobiles nous montrent des véhicules restaurés à la perfection, celle-ci nous fait voyager dans le temps et nous fait découvrir des modèles à l’histoire passionnante et curieuse.

Comme une balade à l’époque où bon nombre d’autos tant recherchées de nos jours finissaient à la casse.

Pour plus d’informations sur cette exposition, cliquez ici.

Paul Langlard

https://www.paullanglardphotography.com

Paul est un photographe passionné d'automobiles venant du Nord de la France. Il a rejoint l'équipe de News d'Anciennes au printemps 2020.

Commentaires

  1. Michel Carlier

    Très beau reportage pour une très belle exposition.Le superbe livre qui est proposé à la vente trouvera facilement sa place dans la bibliothèque des passionnés de voiture ancienne.

    Répondre · · 5 octobre 2021 à 17 h 30 min

  2. Robert-Louis BREZOUT-FERNANDEZ

    Une fois bien restaurées, que de magnifiques autos en perspective !

    Répondre · · 5 octobre 2021 à 18 h 46 min

    1. Benjamin

      Ce n’est pas forcément le but de la collection…

      Répondre · · 6 octobre 2021 à 10 h 00 min

      1. Jerome

        Oui on est enfin sortis du restauré à neuf voire mieux

        Répondre · · 6 octobre 2021 à 21 h 32 min

      2. Robert

        Oui, il n’est pas forcément souhaitable de les restaurer « à l’état neuf ».
        Etre « dans leur jus » leur confère aussi un certain charme…

        Répondre · · 7 octobre 2021 à 10 h 32 min

  3. JMG

    Superbes autos bien endormies, en effet…Quels dommages !…
    Juste petites infos / il faut lire AUSTIN et pas ASTON lol Ne pas confondre, please !!
    Et la 356 est une Pré.A et ce jusqu’en 1955
    Très beau reportage !
    Merci pour ce partage.

    Répondre · · 7 octobre 2021 à 18 h 04 min

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