C’était ce dimanche à l’Espace Champerret à Paris. La vente de Printemps Aguttes avait rassemblé plus d’une centaine de lots avec une grosse collection de Citroën et des sorties de grange en stars. Les résultats sont tombés.
La Vente de Printemps Aguttes en bref
L’exposition s’étalait sur un peu plus de 3 jours. Après une conférence dédiée à Citroën le Jeudi soir (à retrouver par ici) c’était parti pour deux jours et demi d’exposition avant la vente qui avait donc lieu Dimanche 16 Mars.
Au total, la vente fait un résultat de 3.170.000€ avec 76% des lots qui sont vendus. On examine les résultats à partir de la sélection qu’on avait fait dans le catalogue.






La collection de Monsieur A
C’était une sortie de grange et une des collections stars de la vente de Printemps Aguttes.
On y retrouvait tout d’abord une Ferrari 330 GT 2+2 Série 2. Voiture du stand de la Franco Britannic au Salon de Paris 1965, elle fut aussi la voiture de sécurité des 24h du Mans 1966 ! Elle changea souvent de main pendant 10 ans, fut repeinte et son pedigree fut oublié. Estimée entre 120 et 220.000€, elle se vend 200.676€.
Dans cette grange il y avait également une Mercedes 190 SL de 1959, rentrée dans la collection en 1974, elle a roulé jusqu’en 2017 et demande maintenant une restauration. Estimée entre 40 et 60.000€, elle se vend 48.148€.


On ajoute que plusieurs voitures anciennes plus populaires faisaient partie de cette collection mais leur état ne leur a pas permis d’être présentes. Parmi elles, de nombreuses Citroën dont des Traction 11 B et 11 BL des années 50 estimées entre 300 et 1200€ suivant les états ainsi qu’une Riley RMA 1.5 (300/500€). Toutes sont vendues.



La collection de Citroën
C’est une collection qu’on connaissait bien puisque nous étions allé en Suisse pour la découvrir avec Aguttes. Des DS, des deuches, des Traction, des Groupe B, c’était une collection variée !
Côté DS, on commençait avec la star, la DS 19 de 1957, celle qu’on a essayé il y a quelques semaines, vous aurez toutes les infos ici. Estimée entre 40 et 60.000€, elle atteint 47.552€ sous le marteau.
On notait aussi la 19 ailes cendriers de 1962, restaurée et estimée au même prix mais non vendue. On ajoutait une DS 19 Pallas (rouge) de 1965, une des premières Pallas donc, estimée au même prix et vendue 42.920€. Le break, (ID21F) de 1971, estimé entre 25 et 45.000 € atteint 32.652€.
Finalement la plus chère est la DS 21 Pallas de 1967, estimée entre 45 et 65.000€, elle se vend 73.132€ !





Côté 2CV, on avait particulièrement aimé la AU de 1953, entièrement restaurée, estimée entre 15 et 25.000€ qui part à 18.300€. On ajoutait la « Canard Vert », une série limitée pour la suite pour le passage à l’essence Sans Plomb en 1987, estimée entre 15 et 25.000€ mais qui ne part pas à la différence de la Dolly, estimée au même prix et vendue 20.684€.



On passait ensuite aux deux Citroën de Groupe B, les seules de leur genre à avoir été importées en Suisse. La première, la plus ancienne, la Visa 1000 Pistes de 1984 avec 193km au compteur était estimée entre 50 et 70.000€ et se vend 60.020€. La seconde est évidemment une BX 4 TC de 1986, peu kilométrée, estimée entre 100 et 150.000€ et vendue 107.700€.



Du côté des modèles classiques mais plus courants de cette collection proposée lors de la vente de Printemps Aguttes, on notait la belle Citroën CX 2400 GTI orange de 1978 estimée entre 30 et 50.000€ qui atteint 33.796€ sous le marteau.
On ajoute aussi une des deux Traction, une 15-Six D de 1950, première voiture entrée dans la collection, estimée entre 18 et 24.000€ et finalement vendue 21.924€.


On avait bouclé la sélection avec trois autos aux motorisations originales. La première est une Citroën M35 de 1970 (n°465). Fonctionnelle, estimée entre 35 et 35.000€, elle ne trouve pas preneur. Celle qui lui a directement succédé, mais avec un double Wankel cette fois, la GS Birotor était estimée entre 18 et 24.000€ et se vend 24.260€.
On terminait avec la Citroën SM. Outre le fait que ce soit la première à avoir été importée en Suisse, c’est aussi une des toutes premières autos de la série puisque c’est la 39e produite ! Estimée entre 60 et 80.000€, elle ne se vend pas.



La collection de Peugeot 203
La vente de Printemps Aguttes proposait quatre Peugeot 203 sportives. Des autos originales qui changent des 203 classiques.
La plus connue c’était la 203 Darl’Mat grise de 1951, rabaissée, avec une malle arrière spécifique et un moteur poussé à 90ch, elle était estimée entre 60 et 80.000€ mais ne part pas.
La Peugeot 203 Martin (blanche) de 1953 tenait plus du prototype. C’est avec elle que le pilote Eugène Martin réalise ce qui deviendra… la Salmson 2300S. Estimée entre 70 et 90.000€, elle n’est pas vendue non plus.
On poursuivait avec le roadster Calès rouge, aux lignes italiennes et ne conservant que le moteur d’une 203. Estimé entre 70 et 90.000€, il ne part pas.
La dernière, la bleue, la 203 Barbier datait de 1950 et avait le plus beau palmarès. Elle a roulé aux Mille Miglia 1957 ou au Bol d’Or 1955. Estimée entre 90 et 120.000€, elle se vend 119.620€.






On notait aussi
En plus de ces premiers résultats, plusieurs autos nous ont tapé dans l’œil durant la vente de Printemps Aguttes.
On débute avec l’Abarth 750 Sestriere Zagato de 1960. Une petite auto au moteur 747cm³ de 44ch pour une voiture de 535kg. Vendue neuve aux USA, restaurée et éligible à de gros événements notamment, au Tour Auto, elle était estimée entre 75 et 95.000€ et se vend 79.092€.
On a flashé sur une autre voiture orange. Une Porsche 914, mais une 914-6 de 1972. Une auto entièrement restaurée estimée 80 et 120.000€ et vendue 89.820€.
Autre livrée originale sur une voiture parfaitement restaurée, une Triumph Vitesse 2 litres de 1967. Rose, blanche et noire, intérieur blanc et noir et une estimation située entre 15 et 25.000€ pour un prix final de 18.300€.
Suivait une Nash-Healey Coupé de 1953. Une belle auto, restaurée, fonctionnelle, estimée entre 50 et 70.000€ et vendue 60.020€.
On termine avec le deuxième prix de la vente, une Porsche 964 Jubilé de 1993. Elle était estimée 100.000 et 120.000€ et se vend très bien puisqu’elle atteint 155.380€.





On notera enfin que les trois plus grosses estimations ne sont pas (encore) vendues. On y retrouvait la Pegaso Z-102 de 1953 carrossée par Saoutchik, voiture du salon de Paris 1953 primée à Pebble Beach en 94 (est. 500-700.000€), la Mercedes-Benz 28-95 PS Sport « Targa Florio » de 1921 une reconstruction estimée entre 200 et 300.000€ et l’Aston Martin DB7 Zagato française estimée entre 250 et 350.000€.



Tous les résultats sont disponibles ici.
On note que la prochaine vente de voitures anciennes d’Aguttes sera celle du Tour Auto le Lundi 7 Avril. On vous en reparle bientôt. En attendant, voici quelques photos supplémentaires de l’exposition.




















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