Les résultats d’Artcurial au Mans Classic 2022

Publié le par Benjamin

Les résultats d’Artcurial au Mans Classic 2022

Événement dans l’événement, la vente Artcurial au Mans Classic 2022 avait lieu ce samedi avec le bruit des moteurs de course en fond. Un gros catalogue, de belles collections pour un résultat d’ensemble à la hauteur du rendez-vous.

La vente Artcurial au Mans Classic 2022

C’était ce samedi 2 Juillet à 11h que commençait la vente Artcurial. D’abord c’étaient les motos et l’automobilia qui étaient au programme avant que les autos ne lancent leur vente à 13h30. Le catalogue était large de ce côté là avec 137 autos dont quelques pépites de Renault Classic, « The Renault Icons » et la Collection Héron dont on vous a déjà parlé par ici.

Au total, on retrouve une belle vente. Si certaines stars n’ont pas brillé autant que voulu, la vente termine sur 78% de lots vendus !

Les gros prix

Lors de cette vente Artcurial au Mans Classic 2022, 6 autos étaient estimées à plus de 500.000 €.

La plus grosse estimation revenait à une Maserati A6 GCS/53 de 1954. Carrossée par Celestino Fiandri, peinte en bleue et vendue en France à Jean Estager, elle a couru plusieurs courses avec comme principal résultat une 6e place au Tour de France 1954, doublée d’une victoire de classe. Son historique était parfaitement suivi et l’auto était en excellent état. Estimée entre 3.25 et 3.65 millions d’euros elle réalise un joli score avec 3.418.000 € sous le marteau.

Suivait la Porsche 935 « Baby » L1 de 1980 qui avait troqué son petit moteur de 1425 cm³… de 370 ch pour un plus classique 3 litres en vue de nombreuses courses historiques. Estimée entre 1.3 et 1.6 millions, elle ne se vend pas.

Troisième auto, et autre allemande, la Mercedes 300 SL Roadster de 1958, vendue en Allemagne, restaurée il y a une vingtaine d’années et au moteur refait récemment. Estimée entre 950.000 et 1.150.000 € elle se vend 1.025.120 €.

On passait ensuite sur une une F1 ! Issue de la collection Renault Classic, la RE40 a couru en 1983 aux mains d’Alain Prost. Gagnante du Grand Prix de Belgique elle termina aussi 3e place à Monaco. Souvent exposée au Musée de Mulhouse, estimée entre 800.000 et 1.200.000 €, elle ne se vend pas.

Parmi les autres gros prix de la vente Artcurial au Mans Classic 2022 on retrouvait deux autos éligibles au Mans Classic. La plus ancienne, la Frazer-Nash BMW 328 de 1937, restaurée entre 2013 et 2015 par BMW Classic, était estimée entre 500 et 700.000 € mais elle ne se vend pas.

On avait ensuite noté une Groupe C : une Toyota Tom’s 86C de 1986 donc. Restaurée récemment, prête à reprendre la piste, elle était estimée entre 500 et 700.000 € et se vend 380.000 € (pas de prix de réserve).

La collection Héron

On avait suivi la sortie de grange (et de vraies granges pour le coup) de ces autos françaises :

Après avoir extrait de leur stockage, elles étaient donc proposées lors de la vente Artcurial au Mans Classic 2022.

Les Hothkiss Grégoire constituaient une grosse partie de la collection. Globalement estimées sous les 5000 €, seules les deux autos carrossées par Chapron visaient plus haut (est. 6000-8000 €). Finalement, une Chapron part pour 9.536 € et l’autre pour 8.344 €. Deux berline « alu » de 1951 atteignent également 9.536 €, le plus petit prix revenant à une berline « acier » de 52 : 2.384 €.

L’unique Tracta Grégoire Coupé Sport de 1956 était bien mise en valeur, au milieu de l’exposition. Estimée entre 60 et 80.000 €, elle termine presque au double de l’estimation haute : 154.960 € !

Du côté des autres Hotchkiss, la 686 « Paris-Nice » Côté d’Azur, le prototype aux roues avant indépendantes estimé entre 30 et 50.000 € termine à 21.456 € et la 686 S49 Gascogne estimée entre 10 et 15.000 € se contente de 4.768 €.

Le Mans Classic 2022 Artcurial 13- Artcurial au Mans Classic 2022

On passait ensuite sur les Talbot Lago. La Record T26 Coach Superprofilé estimée entre 40 et 60.000 € grimpe jusqu’à 82.248 €, la T26 Cabriolet estimée entre 80 et 140.000 € se vend 97.744 € tandis que la très rare T26 GSL estimée entre 150 et 200.000 € ne se vend pas.

Et puis il ne fallait pas rater les Delahaye. La fameuse 135 M Cabriolet El Glaoui carrossée par Figoni et Falaschi et exposée au salon de Paris 1948 sortait du lot. Estimée entre 150 et 200.000 € elle pulvérise cette estimation en se vendant 357.600 € !

La Collection Renault Classic sous le marteau d’Artcurial au Mans Classic 2022

Ensuite on s’intéressait aux autos de la collection Renault Classic. Il y en aura d’autres puisque la marque a choisi de se séparer de doublons ou autres autos pas si emblématiques pour faire de la place… ou acquérir d’autres morceaux d’histoire ! En plus de la RE40, on retrouvait uniquement des sportives lors de la vente Artcurial au Mans Classic 2022.

La monoplace pour enfant, la Renault Elf Gordini de 1970, construite à 8 exemplaires était estimée entre 10 et 20.000 € et part pour 21.456 €. La Benetton B197, une auto d’exposition aux couleurs de l’auto pilotée par Jean Alesi en 1997 était estimée entre 40 et 80.000 € et change de mains contre 38.144 €. La Williams-Renault FW15 de 1993, d’exposition elle aussi et estimée au même prix atteint 52.448 €.

À l’inverse, le moteur Renault Elf V6 Turbo EF15, jamais utilisé en course, fonctionnel, le seul sur le marché, est proposé entre 60 et 100.000 € pour redonner vie à une F1 qui aurait couru entre 1985 et 1986 se vend… 196.680 € !

On retrouvait ensuite une Tyrell 015 de 1986, pilotée par Philippe Streiff qui l’a cédée à Renault. Si son bloc moteur était incomplet mais elle était estimée entre 150 et 250.000 € mais ne se vend pas.

Les deux dernières étaient des autos de production. D’abord la Clio 16S Groupe A de 1991 qui a couru entre 1991 et 1994 avec Carlos Tavares qui l’a ensuite cédée à Renault. Estimée entre 60 et 100.000 € elle se vend 38.144 €.
La seconde était une des deux Renault-Williams Laguna engagées en BTCC en 1999. Estimée entre 40 et 80.000 € elle termine à 107.280 €.

On notait aussi…

En dehors de ces stars et de ces collections spéciales, on avait fait notre sélection dans le catalogue de la vente Artcurial au Mans Classic 2022.

On avait noté deux lots d’automobilia, deux casques. Le premier, un Arai, fabriqué sur-mesure pour Alain Prost qui l’a porté lors de la saison 1989 qui l’a vue remporter son 3e titre de champion du monde, était estimé entre 35 et 45.000 € mais ne part pas.
Le second, créé à l’initiative de Ludovic Caron, a été signé par 24 anciens vainqueurs du Tour Auto. De Jean Guichet à Thierry Boutsen en passant par Jean Ragnotti, Henri Pescarolo et Raphaël Favaro, il s’est vendu 9000€ pour financer la construction d’une école en Afrique du Sud.

On a ensuite sélectionné quelques voitures anciennes du catalogue de la vente Artcurial au Mans Classic 2022.

La petite Giai Spéciale de 1946 bleue était immanquable. Construite par un artisan français qui s’était déjà essayé à ce genre de construction avant-guerre sur base de Rosengart, celle-ci était basée sur une mécanique de 202 accolée à une boîte Cotal. Estimée entre 70 et 90.000 €, elle ne part pas.

On avait ensuite noté deux Renault 5. La première la magnifique Le Car Van, provenant de la collection Trigano, avec de nombreux travaux récents était estimée entre 22 et 28.000 € et se vend 27.416 €.
Presque plus classique, la Renault 5 Turbo Tour de Corse de 1982 qui a remporté le Critérium des Cévennes 1985 mais qui a également couru au Tour de Corse et au Monte-Carlo 1983 puis au Tour de France 1985, était estimée entre 280 et 360.000 € mais ne part pas.

On retrouvait ensuite un des trois prototypes de la René Bonnet Djet. Les deux autres, également dotés d’un châssis tubulaires et d’un moteur double arbres, ont couru au Mans en 1962. Celle-ci, estimée entre 100 et 150.000 € après une grosse restauration, ne se vend pas.

On termine ce tour des françaises avec une 2CV AZU « ressorts apparents » de 1955. En bel état, elle se vend 10.728 €.

On terminait notre sélection dans le catalogue de la vente Artcurial au Mans Classic 2022 avec un trio d’italienne. On commence avec une De Tomaso GTS Gr. IV, une auto historique qui a participé au Grand National Tour Auto en 1972 et a couru au Tour Auto 2002 et au Mans Classic 2008. Estimée entre 150 et 250.000 €, elle se vend 166.880 €.

On passe ensuite sur une Dino Cabriolet de 1968. En bel état après une restauration, estimée entre 100 et 140.000 €, elle termine à 113.240 €.

On terminait avec une autre italienne cabriolet, une Giulia GTC de 1965, française, restaurée mécaniquement. Estimée entre 50 et 70.000 €, elle se vend 56.024 €.

Pour voir tous les résultats de la vente, c’est par ici.

On termine avec quelques photos supplémentaires de l’exposition de la vente Artcurial au Mans Classic 2022 et on donne rendez-vous, même endroit, même heure, l’an prochain !

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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