Alors que le Mondial battait son demi-plein Porte de Versailles, le salon Equip Auto occupait les halls traditionnellement utilisés par les constructeurs. Et ce salon pro avait lancé une étude avec IPSOS qui pourrait donner de grandes orientations pour les voitures de demain… si les décideurs prennent le temps de l’étudier.
L’entretien « écologique et durable » privilégié
Dans cette étude menée auprès de 1200 personnes en Allemagne, en France, en Italie et au Royaume-Uni s’est donc faite auprès d’un public largement motorisé… et qui voit aussi les ZFE et autres restrictions de circulation « écologiques » se mettre en place.
Un des pans de l’étude revient sur les solutions proposées pour permettre le maintien sur la route de voitures qui n’auraient, théoriquement, plus le droit de rentrer dans les ZFE-m. 71% des sondés sont donc « favorables à ce que des véhicules éco- entretenus soient autorisés à circuler dans les grandes agglomérations (69% en France, 80% en Italie) sans restriction« . Ça c’est une sacrée bonne nouvelle. Par contre, il faut voir les modalités.
En fait, cet entretien « écologique et durable » ce n’est pas simplement régler son carbu pour ne pas trop polluer. D’ailleurs, en France, on s’y intéresse déjà (même si le dispositif s’arrêtera après Epoqu’Auto 2022) avec l’analyse des gaz d’échappement réalisée sur le parking collection de certains événements d’anciennes, mené conjointement par la FFVE et Bosch Classic.

Sauf que dans les faits, si « 63% (des sondés) en moyenne se disent sensibles à une proposition de diagnostic écologique ou d’entretien écologique » cela veut en fait dire : « la mise en conformité de leur véhicule par rapport à son niveau de pollution d’origine« . Autrement dit : transformer une voiture ancienne de 1960 en un véhicule répondant aux normes Euro 7 (par exemple). Le tout avec le recours à des aides publiques.
Évidemment, le sujet est techniquement compliqué. On se doute qu’il porte plus sur la transformation de véhicules plus récents, ceux qui sont à la limite de l’autorisation de rouler et ceux qui pourraient ne jamais devenir des véhicules anciens si d’aventure une réforme du Certificat d’Immatriculation de Collection était mis en œuvre.
Mais l’étude ISPOS a, en fait, bien orienté son questionnaire en proposant une solution avec le Rétrofit. On apprend ainsi que 44% des sondés connaît le principe et que 53% des sondés y sont favorables. Pour nous, en France, on tombe cependant à 44% de personnes favorables. Cela n’empêche pas que des questions soient soulevées notamment :
« Les incertitudes portent sur d’éventuelles complications techniques (67% en moyenne), une autonomie inférieure à celle d’une vraie voiture électrique (57%), le vieillissement des autres organes de la voiture (56%), l’absence de réseau d’après-vente (37%), et le fait que le rétrofit ne concerne que les automobiles de plus de cinq ans et les deux roues de plus de trois ans (29%). »



Ce qu’on en pense
Cette étude apporte donc des solutions assez « logiques » et dans l’air du temps. Par contre, on ne se pose pas trop de question sur la préservation des véhicules anciens et du patrimoine roulant en se concentrant sur des solutions uniquement orientées vers la mobilité et le maintien en circulation de véhicules au lieu de les mettre à la casse (ce qui relève aussi d’un non-sens écologique).
Pour les anciennes qui nous intéressent, les véhicules de collection, la question est finalement peu abordée malgré ce que le cadre de l’étude pourrait laisser à penser. L’entretien « écologique et durable », comme solution déjà vue consistant à faire polluer le moins possible une voiture ancienne tout en maintenant son caractère historique n’est pas abordé plus en détail. En attendant, on reste sur du volontariat à ce sujet (votre consommation y gagne aussi), et on se rabat, dans les pays concernés, sur des dérogations accordées aux véhicules historiques.
Si l’étude vous intéresse, elle aborde aussi l’interdiction des moteurs thermiques (question sur laquelle c’est en France qu’on est les plus réfractaires et à raison) ou les véhicules électriques, elle est visible en cliquant ici.
Gerard ABADJIAN
Je vis, je circule (mal!) et je travaille à PARIS (où je suis né). Et sincèrement, des voitures de collection je n’en vois quasiment jamais ! Elles ont pourtant le droit de circuler (sauf les jours de pic de pollution). Peut-être que les autorités politiques devraient s’interesser à des problématiques qui existent !
· · 27 octobre 2022 à 17 h 43 min
Benjamin
Pour le moment, pas grand monde ne s’y intéresse. Par contre ça peut tomber du jour au lendemain !
· · 27 octobre 2022 à 18 h 47 min
Julien A
Bonjour, je ne comprend pas ce passage : « la mise en conformité de leur véhicule par rapport à son niveau de pollution d’origine« . Autrement dit : transformer une voiture ancienne de 1960 en un véhicule répondant aux normes Euro 7 par exemple.
Soit on cherche à optimiser les réglages d’une mécanique existante (admission, internes moteur, système d’échappement) pour en diminuer la pollution soit on veut mettre des mécaniques modernes dans nos anciennes. Car, il ne faut pas rêver, mettre une injection, des calculateurs, un catalyseur, une vanne EGR sur une Renault 4CV n’en fera pas un véhicule Euro 7…
· · 28 octobre 2022 à 10 h 26 min
Benjamin
C’est un peu le souci de cette étude. S’adresser à des non-initiés en proposant des solutions techniques qui ne reposent sur rien de concret. On est d’accord que c’est infaisable sans changer de moteur…
· · 28 octobre 2022 à 10 h 30 min
Bach
Du grand n’importe quoi. Il faut arrêter à un moment. La voiture électrique est loin,très loin d’être écologique. A un moment il faudra bien s’en rendre compte. Je pense que cela ne saurait tarder.
· · 30 octobre 2022 à 6 h 58 min
Katkoff
Rouler en yougtimer qui dépasserait de peu la norme de pollution, et l’interdiraidans les ZFE.
Pourquoi pas, bien que cette mesure me paraisse délirante. La pollution ne s’arrête pas d’elle même aus portes de ces zones. Créer des satellites réservé à nos voitures et mettre en place des solutions de location partagé pour entrer dans ces ZFE. Accessible à tous.
Car il y a bien des cas où l’on a besoin d’un véhicule en ville. Personne à mobilité réduite, petit déménagement, transport occasionnel, etc etc etc.
Ce n’est que mon avis.
· · 30 octobre 2022 à 11 h 08 min
CARLET
Pourquoi la France est l’un des rares pays d’Europe a compliquer les modifications en rétrofit ? Lorsqu’on regarde chez nos voisins c’est bien plus simple et peu onéreux.
· · 30 octobre 2022 à 20 h 22 min
Elmer L'éléphant
Bonsoir,
Je suis tout à fait d’accord avec Julien A mais il n’est pas nécessaire de changer de moteur pour arriver à des solutions plus écologiques.Le monde de la VW aircooled ancienne (cox/combi/karmann/etc..) nous offre des possibilités infinies d’upgrader nos moteurs avec des injections et des pièces performances qui nous permettent de rivaliser avec des voitures au moins euro 4 voire 5.Remplacer des carburateurs solex de piètre qualité par des injections avec des unités de gestion type Motec ou autres nous permet de tirer des rendements moteurs exceptionnels pour des moteurs culbutés et ce sans changer les dits moteurs puisque nous restons avec des moteurs vw à plat qu’ils soient type 1 ou type 4, donc c’est faisable.Il serait temps que des »professionnels » arrêtent de nous vendre des carburateurs soient disant reconditionnés et développent des injections simples qui existent déjà et nous permettent d’équiper les anciens moteurs avec des culasses à culots longs permettant l’installation de bougies multi électrodes.Je roule depuis 25 ans avec un type 4 de 140 cv avec culasses à culot long et allumage entièrement électronique dans une cox 1303 avec un taux de pollution à 4% de co2 sans aucun problème.Depuis des injections ultra performantes sont apparues sur le marché mais c’est surtout l’état d’esprit de certains collectionneurs qu’il faut aussi changer qui ont un peu tendance à se rouler dans le cambouis et à qui « on apprend » rien.C’est du vécu dans un meeting récent dans le Val d’Oise où une certaine catégorie de personne refuse le progrès et ne jure que par le boulon d’origine.Si l’on veut être accepté par une majorité il faut nous aussi que nous fassions un pas en avant et accepter les évolutions qui nous sont proposés.
A bon entendeur.
Fred1303
· · 1 novembre 2022 à 22 h 11 min
denis
et « l’éléphant » tu gagnes combien pour dire des âneries pareilles ?
· · 6 novembre 2022 à 20 h 15 min