Gros résultats pour la vente RM Sotheby’s à Miami

Publié le par Benjamin

Gros résultats pour la vente RM Sotheby’s à Miami

Avant que d’autres ventes n’interviennent en fin de semaine du côté d’Amelia Island, RM Sotheby’s avait pris les devants la semaine dernière lors de ModaMiami. Au programme : les voitures de l’Indianapolis Motor Speedway Museum et un catalogue énorme.

La vente de RM Sotheby’s à ModaMiami en bref

Le programme était plutôt riche : 94 voitures, pas toutes anciennes. L’événement est dédié au luxe et le catalogue s’en ressentait avec une vingtaine de lots pouvant dépasser le million de dollars.

Les résultats sont élevés. La maison canadienne vend 83% des lots proposés pour un total de 74.491.720$ avec 14 voitures vendues au-dessus du million.

Les voitures de l’Indianapolis Motor Speedway Museum

C’étaient les stars de la vente (mais pas que, on vous présente les autres après). 9 lots étaient proposés après que la Ferrari 250 LM gagnante des 24h du Mans 1965 ait déjà été vendue à Paris pendant la semaine de Rétromobile.

La Ford GT40 de 1966, une des 8 MkII produites était la plus grosse estimation de la vente. Cette voiture qui a couru pour l’écurie Holman-Moody a fini 2e des 12h de Sebring en 1966 avec Donohue et Hansgen. Donohue fut ensuite associé à Hawkins aux 24h du Mans cette année là, après que l’auto ait été une voiture de développement de Ford en vue de la course. Rangée des circuits entre la fin 1966 et 1967 elle fit le tour des salons européens et elle fut donnée au Musée en 1968. Estimée entre 8 et 11 millions de dollars elle dépasse l’estimation avec 13.205.000$ sous le marteau.

Plus ancienne, on retrouvait une autre voiture de course, une Bugatti Type 35B Grand Prix de 1930 à Miami. Cette auto a beaucoup couru et elle est entrée au musée en 1960 et n’en a plus bougé. Estimée entre 1 et 1,8 million de dollars, elle s’arrête à 1.380.000$.

Dernière voiture de course, la Benetton B191 de 1991. C’est à son volant que Michael Schumacher prit le départ de sa première saison complète en Afrique du Sud en 1992. Elle fut aussi pilotée par Martin Brundle cette année là et était estimée entre 600.000 et 1 million de dollars. Elle se vend 775.000$.

On ajoutait quatre autres avant-guerre venues du musée. La plus ancienne, l’Itala 120HP fut une voiture d’usine en 1907. Elle a appartenu au pilote Henry Segrave et entra au musée en 1965 où elle fut restaurée par la suite. Estimée entre 2 et 3 millions de dollars elle termine en dessous avec 1.325.000$.

Suivait une Mercedes 17.3-Liter 150 HP ‘Brookland’ Semmering Rennwagen de 1908. Cette voiture unique fut créée et engagée par l’usine pour la course de côte de Semmering où elle roula en 1908 et 1909 avec Otto Salzer. Elle fut aussi pilotée par Camille Jenatzi au « Champion du Monde ». Estimée entre 7 et 9 millions de dollars, c’est le deuxième plus haut prix de la vente avec 8.255.000$ sous le marteau.

Les deux autres dernières étaient de 1911. La Mercedes 22/40HP « Colonial » Double Phaëton (la rouge) était estimée entre 150 et 250.000$ et se vend 268.800$ tandis que la Laurin & Klement Type S2 Sportwagen (qui se distingue avec son aérodynamique active et cet aileron de requin mobile) était estimée entre 100 et 150.000$ et atteint 179.200$ sous le marteau.

Les deux dernières autos venues du musée étaient encore plus curieuses. Tout d’abord la Corvette SS Project XP-64 de 1957. Projet personnel de Zora Arkus-Duntov, elle fut engagée en course par GM avec Taruffi et Fitch aux 12h de Sebring ! Aérodynamique et allégée, elle était estimée entre 5 et 7 millions de dollars et se vend 7.705.000$.

La dernière auto de l’Indianapolis Motor Speedway Museum proposée par RM Sotheby’s à Miami était une voiture de records. Spirit of America Sonic 1 a atteint 600.601 mph à Bonneville en Novembre 1965. Au programme : un moteur d’avion et une aéro pour fendre l’air. Vraie performance sous le marteau également puisqu’elle était estimée entre 500.000 et 1 million de dollars et se vend 1.325.000$.

D’autres millionnaires

Parmi les autres millionnaires potentielles de la vente RM Sotheby’s de Moda Miami on retrouvait un trio de Ferrari qui était présenté comme « la moitié du Big Six » de la marque (288 GTO, F40, F50, Enzo, LaFerrari, F80).

  • La F40 « US » de 1991, certifiée, avec 3435 miles au compteur, estimée entre 3.25 et 3.75 millions de dollars part pour 3.580.000$
  • La F50 de 1996, elle aussi certifiée et bien entretenue, avec 2174km au compteur, estimée entre 5,5 et 6,5 million de dollars part pour 5.532.500$
  • La Enzo « US » de 2003 avec 1049 miles au compteur et 2 propriétaires, estimée entre 5,5 et 6,5 millions de dollars n’est pas encore vendue (RM Sotheby’s laisse les autos en aftersale)

On avait aussi noté trois allemandes. Deux étaient d’ailleurs des Porsche 959. La plus folle, la 959 Sport de 1988, l’un des 29 exemplaires de cette version sport avec arceau et allègement maximal au programme. Très peu kilométrée (3757 miles) dans un superbe état, elle était estimée entre 5,5 et 6,5 millions de dollars et elle n’est pas vendue.

La seconde est présentée comme une SC. Basée sur une 959 de 1988, elle a été revue par Canepa en 2016. Au programme : 825ch et un intérieur revu. Estimée entre 3 et 3,5 millions de dollars, elle se vend 2.865.000$.

La dernière allemande était plus classique… et encore. C’était une des 32 Mercedes-Benz 540K Cabriolet A. Construite en 1937, c’est une série 2 dont la restauration a déjà été primée en concours d’élégance. Estimée entre 2,75 et 3 millions de dollars, elle atteint 2.920.000$.

On notait aussi

À ces voitures folles, on avait ajouté une deuxième sélection faite dans le catalogue de la vente RM Sotheby’s de ModaMiami avec des autos plus variées.

On débutait avec une monoplaces Lotus 18/21 de 1961. Cette voiture emmena deux fois Moss à la victoire, permit à Trintignant de passer de la dernière à la première place à Pau en 1962 et à Graham Hill se se classer troisième à Mallory Park la même année. Déjà vue en course historique, et estimée entre 180 et 220.000$, c’est une bonne affaire qui part à seulement 140.000$ !

On avait aussi noté 3 italiennes marquantes. La première n’était pas totalement italienne d’ailleurs. Cette De Tomaso Mangusta de 1969 était motorisée par un V8 Ford. Celle-ci fait partie de la série de 50 voitures avec phares rétractables. Estimée entre 250 et 300.000$, elle se vend 291.000$.

On poursuit avec l’Alfa Romeo 1900L Coupé de 1954. Cette voiture créée par Ghia est une des 9 autos de la série, la seule sur châssis long. Déjà engagée à Pebble Beach en 2016, estimée entre 200 et 250.000$, elle se contente de 173.600$ sous le marteau.

On termine avec un autre genre et une Lamborghini LM002. Le mythique 4×4 de la marque était ici proposé avec peu de kilomètres (22.657) et un bel état. Estimé entre 350 et 450.000$, il se vend pile au-dessus à 450.500$.

On terminait notre sélection dans ce catalogue avec une voiture française (mais imaginée en Italie). Rare aux USA, c’est une Vespa 400 de 1959. C’était la voiture la moins chère de la vente, estimée entre 25 et 35.000$ et vendue pour 33.600$.

Pour voir tous les résultats, c’est en cliquant ici.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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