« Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires », les monoplaces gagnantes s’exposent

Publié le par Cédric

« Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires », les monoplaces gagnantes s’exposent

Depuis le 9 Mai et le Grand Prix Historique de Monaco 2024 (qu’on vous racontait par ici), la Collection de voitures de S.A.S. le Prince de Monaco accueille une nouvelle exposition temporaire. Une exposition très intéressante puisqu’elle est directement liée à l’actualité du Grand Prix (moderne cette fois). On retrace en effet avec « Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires » on célèbre le lien entre les monoplaces de la Scuderia et le mythique Grand Prix monegasque.

Les voitures de l’exposition Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires

Elles sont 12 monoplaces rouges à s’exposer pour l’occasion. 10 voitures sont venues renforcer les deux qu’on retrouve dans l’exposition classique de la Collection de voitures de S.A.S le Prince de Monaco. 12 Voitures qui célèbrent donc les liens entre entre la Scuderia et le Grand Prix. Et il fallait le raviver ce lien. Ferrari n’est pas l’écurie la plus victorieuse en principauté.

Au moment de l’ouverture de l’exposition Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires, la Scuderia comptait 9 victoires en principauté (plus une en 1952 mais ce n’était pas de la F1) tandis que McLaren, l’écurie la plus victorieuse, comptait 15 succès.

Un véritable encouragement pour le local Charles Leclerc qui a, depuis, signé la 10e victoire de l’écurie en principauté. D’ailleurs, sa monoplace de 2019, la première Ferrari avec laquelle il s’était engagé à Monaco est bien exposée… puisqu’elle fait partie de la collection à l’année.

Avant ce Grand Prix de Monaco victorieux, il fallait remonter à 2017 quand Sebastian Vettel remportait le Grand Prix sur Ferrari. Sa SF-70H fait partie de l’exposition.

Toujours en remontant le temps, il fallait arriver à « l’ère Schumacher » pour trouver des Ferrari au palmarès. Le Kaiser l’emporta en 2001 et sa F2001 est exposée en compagnie d’une F2004 qui, elle, abandonna. C’était alors le seul abandon de la saison pour l’allemand qui sera néanmoins titré à la fin.

Une autre voiture ayant roulé à Monaco avec Schumacher était exposée. Non pas les voitures de 1997 et 1999 mais celle des débuts du Kaiser avec la Scuderia. Nous sommes en 1996 et Ferrari revient au V10 avec sa F310. Une voiture qui permet à Schumi de signer la pôle… mais qu’il envoie dans le mur dès le premier tour, sous la pluie, inaugurant une hécatombe qui bénéficia à Olivier Panis, longtemps le dernier vainqueur français en F1.

La Ferrari 640 de Mansell n’est pas inédite puisque cette voiture fait partie de la collection toute l’année. Si aucune des F1 de la Scuderia ne fut à l’arrivée du Grand Prix de Monaco en 1989, la 640 est un tournant dans l’histoire du sport automobile puisqu’elle marque à la fois le retour des moteurs atmosphériques sur les monoplaces tout en étant la toute première à s’équiper d’une boîte à 7 vitesses avec des changements au volant.

On arrive ensuite à l’ère… Turbo ! Entre 1981 et 1997, aucune Ferrari n’avait gagné en principauté. C’est la voiture de Gilles Villeneuve qui est exposée. La 126Ck et son aileron assez discgracieux, aussi inconduisible avec son gros turbo que les autres voitures du plateau, s’y imposa alors même que les deux éditions suivantes furent remportées par des voitures aux moteurs DFV atmo.

À ses côtés on retrouve ensuite une Ferrari 312 T4. C’est ce modèle de monoplace que pilotait Jody Scheckter en 1979 quand il s’imposa en principauté, l’année de son titre. Notez que ce n’est pas LA voiture avec laquelle il remporta la course puisqu’elle était exposée à Monaco… chez RM Sotheby’s ! On parle là de la voiture qui fit partie de la collection du champion sud-africain jusqu’au début du mois dernier et qui fut vendue aux enchères lors du Grand Prix Historique.

Si en 1977 c’est également Scheckter qui s’imposait (sur une modeste Wolf-Ford), l’exposition Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires propose la F1 de la Scuderia de cette année-là, la 312 T2 que pilotaient Lauda et Reutemann, alors 2e (à 9/100) et 3e du Grand Prix.

On arrive ensuite à un beau duo. D’un côté on retrouve la 312 B3-74 de Clay Regazzoni (il prit cette année-là la 4e place). Elle permet surtout de se rendre compte des énormes différences technologiques entre les F1 des années 70 et celles des premières années. Une 125 F1 de 1950 est en effet exposée à ces côtés.

Une autre Ferrari 125 F1 fait partie de l’exposition. Elle se remarque d’ailleurs puisque cette auto ex-Viloresi est la seule F1 verte de l’exposition Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires ! Rappelons que c’est avec cette monoplace que Ferrari disputa les premières saison du Championnat du monde.

Et toujours…

Si l’exposition Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires est déjà une belle raison de visiter la collection de Voitures de S.A.S le Prince de Monaco, ce n’est pas la seule raison. Si vous n’y êtes pas retourné depuis quelques années, vous allez être surpris. En effet, le lieu a totalement changé lors du déménagement opéré en 2022. Désormais c’est un espace de 3500m² qui accueille les visiteurs au Port Hercule.

On y retrouve toujours les plus anciennes voitures de la collection. Attention, on ne parle pas que d’automobiles à l’image de la Calèche et le Break Rostaing de 1885 ou la berline Binder de 1865. On y retrouve aussi une Leyat Hélica de 1921, un Torpédo Unic de 1916, une Napier T78 de 1914 carrossée en coupé-chauffeur par Cunard.

Quelques autos sortent de l’ordinaire par leur histoire. À ce titre on note deux américaines. La Chrysler Imperial achetée neuve par Rainier III à New York et qui servit à accueillir Grace Kelly en 1956 avant de servir dans de nombreux cortèges officiels dont celui du Général de Gaulle en 1960.
On ajoute également la Cadillac Fleetwood de 1961 qui a souvent servi de voiture d’apparat et qui peut embarquer 9 personnes aves ses strapontins !

Impossible de parler de la collection de voitures de S.A.S le Prince de Monaco sans évoquer la Sunbeam Alpine Mk1. Cette auto achetée en 2012 doit être restaurée pour être mise dans la même configuration que celle que Grace Kelly et Cary Grant avaient dans « La Main au Collet » au moment de leur célèbre scène tournée sur les hauteurs de la principauté.

On retrouve ensuite plusieurs françaises. D’abord une Citroën 2CV qui fut embarquée par Rainier III sur le bateau Deo Juvante pour un voyage sur les pistes africaines en 1950.

Plus glamour, on passe sur une Renault Floride. Celle-ci est une des toutes premières et a été offerte en octobre 1959 par Renault à la princesse Grace (une autre le fut à Brigitte Bardot). Cette auto ne compte que 7000km au compteur.

Enfin, plus sportives on retrouve deux autos des années 50. On débute avec une 4CV au beau palmarès avec les 24h du Mans, la coupe des Alpes, le Tour de France en 1951, la Coupe des Alpes et le Liège-Rome-Liège en 1954 et même les 12h de Sebring en 1955 (avec Rédélé au volant). Le tout pour de belles victoires de classe, dont les 24h !

Le Coach D.B Frua est plus récent. Il est identique à celui du prince Rainier III au Tour de France 1953 et fut la monture de S.A.S le Prince de Monaco lors de l’inauguration de la Nuit du Turini du Rallye Monte-Carlo Historique.

Quid des Ferrari 365, Delahaye 135, Facel Vega Facel II, Lamborghini Countach et Miura ou de la Mercedes 300 SL qu’on retrouve également sur place ? L’idéal est d’aller les découvrir par vous-même avec les autres F1 et voitures de rallye de la collection.

En bref

L’exposition « Ferrari F1 à Monaco : Histoire et Victoires » est visible jusqu’au 31 Août au sein de la collection. Elle est ouverte tous les jours de 10h à 18h et il vous en coûtera 10€ par adulte et 5€ par enfant de plus de 6 ans. Réservations directement en ligne en cliquant ici.

On se quitte avec quelques images complémentaires.

Cédric

http://www.retro-viseur.com/

Passionné par la course automobile et par son histoire depuis son plus jeune âge, c'est au début de l'année 2016 qu'il a rejoint l'équipe News d'Anciennes. Amoureux des voitures italiennes et plus particulièrement des Ferrari, c'est pourtant au volant d'une Porsche 944S2 Cabriolet qu'il parcourt les routes du Grand Est le week end.

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