Essai d’une Mercedes 220 SE Cabriolet, une rigueur allemande appréciée

Publié le par Benjamin

Essai d’une Mercedes 220 SE Cabriolet, une rigueur allemande appréciée

Quand on pense à une voiture statutaire, on pense aux anglaises et aux allemandes (pour les françaises il faut remonter un peu plus dans le temps). De fait, c’est difficile de ne pas valider cette idée avec notre voiture du jour. La Mercedes 220 SE Cabriolet n’a rien à voir avec un roadster anglais au petit moteur et prêt à filer en toute légèreté. Ce n’est pas complètement non plus un cabriolet Rolls avec tout le luxe que ça sous entend. Non, la Mercedes 220 SE Cabriolet, c’est une voiture un peu à part, qui peut faire penser à une américaine dans sa définition. Et au volant ? Et bien c’est ce qu’on va voir ensemble !

Notre Mercedes 220 SE Cabriolet du jour

Pour faire les présentations correctement, remontons à la base : le nom. Notre Mercedes 220 SE Cabriolet est une W111. C’est la deuxième génération de berlines d’après-guerre chez Mercedes, celle qui remplace les « Ponton » (W120, W121 et W105 selon les motorisations) et se présente comme une grosse berline. Elle aura son surnom : Heckflosse. Ce petit nom qui fleure bien le Bade-Wurtemberg provient des ailerons qui surplombent les ailes arrière des berlines sorties en 1959 dessinées par Friedrich Geiger.

La Mercedes 220 SE Cabriolet apparaît plus tard, en 1961. D’ailleurs, on ne peut pas vraiment l’appeler Heckflosse puisqu’elle ne propose pas d’aileron ! Autre différence entre la berline et le duo Coupé / Cabriolet, ces derniers sont signés Paul Bracq. Pas de Pagode au programme, ça arrivera après, mais un traitement de la carrosserie légèrement différent.

Quand on rentre dans le détail, on peut enlever le mot finesse de notre vocabulaire. La Mercedes 220 SE Cabriolet est élégante, mais la finesse n’est pas forcément son fort. La raison principale reste à l’avant. Comme toute bonne Mercedes ancienne (en tout cas son image d’Epinal), la calandre est massive, chromée et occupe une bonne place à l’avant. On garde en fait le design vu sur les Ponton.

Mais pour le reste de l’avant on perd cette descendance. La Mercedes 220 SE Cabriolet montre ainsi une nette démarcation entre la calandre et les ailes qui surplombent les feux verticaux. Le capot retombe de chaque côté et les ailes remontent. Pour en rajouter sur le côté massif, on peut aussi parler du pare-chocs. Vu son épaisseur, oui, il doit parer les chocs mais n’est pas le seul élément de sécurité puisque cette génération W111 inaugurait des zones de déformation.

Le profil de la Mercedes 220 SE Cabriolet est beaucoup moins massif. Certes, à l’avant, ça démarre verticalement et ça monte haut, mais justement, après, ça redescend tout doucement. Deux plis de carrosserie viennent renforcer cette impression et la forme des passages de roue aide aussi à « projeter » la ligne vers l’avant. Oui, ça fait dynamique, un mot qu’on n’aurait pas cru employer !

Ajoutons que, même capotée, la Mercedes 220 SE Cabriolet est élégante. Oui, ça fait une masse sombre au-dessus mais avec le dessin global, la ligne de la capote ne nuit pas à l’élégance générale. C’est vrai aussi que la ligne gagne en finesse (on va y arriver ?) en enlevant le haut mais quand la météo n’est pas au top on s’en sort quand même.

On passe à l’arrière maintenant. C’est là où la Mercedes 220 SE Cabriolet diffère le plus de la berline et où Paul Bracq a le plus travaillé. Le large coffre occupe une bonne partie de l’espace. C’est surtout de chaque côté qu’on voit une différence. Les ailes oublient les fins ailerons et on retrouve plutôt des ailes épaisses et carrées. Cependant, ça n’alourdit pas l’arrière. Bonne nouvelle.

On ajoute également que les feux sont plus petits et perdent leur gros entourage chromé. Le pare-chocs est, lui, plus massif et doublé sur les côtés. Autre différence, on passe d’une plaque carrée à une plaque rectangulaire. Une seule sortie d’échappement se fait timidement remarquer et on aura bien du mal à identifier le modèle puisqu’aucun badge 220 SE ne vient renseigner le curieux.

Là encore, l’arrière s’allège une fois la capote enlevée. Certes, la lunette souple de la Mercedes 220 SE Cabriolet et la petite baguette chromée permettent à cette capote d’être élégante mais l’auto l’est encore plus une fois la capote rangée.

En bref, la Mercedes 220 SE Cabriolet n’est définitivement pas fine dans son dessin mais elle est définitivement élégante. Une belle auto qui ne trahit pas ses dimensions et annonce la couleur.

Intérieur : les canapés sont de sortie

Quand on pense aux voitures allemandes, deux choix s’offrent à nous. Le premier est basé sur la sportivité, les sièges baquets et les intérieurs typés sport. Quant au second, il est lui basé sur le délicieux
confort germain qui nous transporte au-dessus des aspérités de la route tout cela bordé de cuirs et
autres nobles matériaux.

Et bingo, nous sommes dans les années 60 qui plus est avec une Mercedes 220 SE Cabriolet. Ainsi, au
programme, pas de baquets briseur de colonnes vertébrales ou d’intérieurs au plastique (avec revêtement « Carbone ») craquant. L’idée est plus ici de cruiser cheveux aux vents par un beau soleil de printemps (d’hiver également) tout en profitant des moelleux et imposants sièges en cuir tout droit issu d’un château.

En plus de ces véritables canapés, une banquette arrière toute aussi accueillante et nappée de cuir vient se présenter pour les passagers (limité aux plus petits sauf si vous décapotez). Pour accompagner le cuir noir en très bel état des assises, on retrouve ce même habillage sur la planche de bord. Ajoutez à cela un tableau de bord habillé de bois, la dénomination du modèle et une belle horloge et vous n’aurez pas l’impression d’avoir quitté le salon de votre maison secondaire.

A ce somptueux tableau de bord sont ajoutés deux beaux compteurs. Un pour la vitesse, trèèès optimiste et gradué jusqu’à 220 km/h et un second pour le régime moteur. Les chiffres sont eux indiqués par de belles aiguilles, pas en plastique. Entre les deux compteurs, on retrouve également la jauge à essence et le kilométrage parcouru mais aussi et c’est surprenant, le rapport engagé. Même si aujourd’hui cette option est commune, elle ne l’était pas du tout avant et encore moins à l’époque de notre Mercedes 220 SE Cabriolet.

Pour parfaire l’intérieur haut de gamme de la voiture, on ne retrouve quasiment pas de plastique
(chouette). Les commodos sont en aluminium tout comme le centre du volant (en cuir) entouré d’un joli
demi-cercle lui aussi en alu. A cela on retrouve un allume cigare à côté du volant et l’autoradio. Toutefois sur notre Mercedes 220 SE Cabriolet, la dénomination “250 SE” vient le recouvrir. En effet nous sommes bel et bien en présence d’une 220 SE, mais le propriétaire ne parvenant pas à dénicher une façade d’autoradio Becker conforme, il s’est rabattu sur celle d’une 250.

Enfin on retrouve le levier de la boite de vitesse lui aussi sobre mais élégant. C’est une belle boule noire qui vient prendre place en haut d’une simple tige permettant le changement de vitesses. Simple mais élégant !

Bien évidemment, le point culminant de la voiture, c’est son toit. Enfin son haut, quand il y est ! A l’aide de deux poignées qu’il suffit de tourner, il n’y a qu’à ensuite repousser la capote en arrière et la ranger sous sa protection, elle-même sortie d’une protection dans le coffre. Le système se veut simple, rapide et étanche. De quoi profiter de la voiture lorsque le soleil est de sortie mais de se tenir au sec lorsque le temps se gâte.

Bref, pour profiter de son salon et de son canapé, tout en changeant d’air (littéralement).

Technique : pas si rustique

On a une impression de rusticité qui traîne quand on évoque une Mercedes ancienne. C’est aussi parce que ce terme va souvent de pair avec la fiabilité et, sur ce point, on ne trouvera pas grand chose à la Mercedes 220 SE Cabriolet. Quand on ouvre le capot, on retrouve cette impression de rusticité. Mais ce serait oublier que Mercedes possède aussi une réputation d’être une marque pionnière niveau technique. Ici, ça se traduit avec l’injection directe.

Cette nouveauté réservée aux véhicules haut de gamme de chez Mercedes (en témoigne cette 220SE ou la mythique et plus ancienne 300 SL), le moteur à injection directe est un système permettant d’envoyer l’essence vers le moteur sans avoir à utiliser un carburateur, permettant de réduire la taille du moteur mais surtout un meilleur mélange air/essence, traduit par le fait que celui-ci est plus « frais ».

On explique : lorsque l’air chauffe, le mélange se dilate car ses molécules possèdent plus d’énergie et sont globalement plus excitées, ce qui fait qu’il y a moins d’air qui peut rentrer dans des espaces clos, à tout hasard : un moteur. On cherche donc à les refroidir et à les comprimer pour pouvoir en rentrer un maximum dans le moteur et optimiser ses performances (plus d’air = meilleure explosion dans le moteur avec l’essence). Tout cela permet une réponse plus vive du moteur et un meilleur couple, surtout avec les diesels qui feront des apparitions remarquées sur la route environ 10 ans plus tard chez Mercedes.

Donc, sous le capot, on trouve un 6 cylindres en ligne essence à injection de 2,2L de cylindrée (d’où le 220) développant environ 120ch. Surtout il sort 206 Nm de couple. C’est exactement ce que l’on recherche dans une telle voiture : un moteur rond, efficace, coupleux pour pouvoir emmener dignement la voiture sans être trop brusque pour ne pas perturber ses passagers avec une légère touche de performance. C’est en cela que le système à injection est efficace, permettant un taux de compression plus élevé avec une meilleure réponse du moteur pour emmener ce canapé roulant.

Autre détail intéressant, à partir de 1961, les Mercedes 220S puis SE sont équipées de freins à disques à l’avant, nouvelle technologie étant popularisée par Jaguar au Mans 1953. Les voitures étaient jusqu’alors intégralement freinées (ou… ralenties) par des tambours étant clairement moins efficaces. Cela ajoute une meilleure sécurité à la voiture et renforce encore son côté haut de gamme (pour l’époque…). À partir de cette même année, Mercedes propose aussi une boîte auto à 4 rapports sur ces modèles, option qui restera jusqu’en 1963.

Sinon, côté trains roulants, on fait dans le classique mais aussi le performant. La Mercedes 220 SE Cabriolet reçoit des roues indépendantes à l’avant avec double triangulation et ressorts hélicoïdaux tandis que l’arrière est dévolu à des bras oscillants avec des ressorts hélicoïdaux là aussi.

Une dernière anecdote côté technique : les modèles W111 furent parmi les voitures les plus sûres de leur époque : on l’a dit, il s’agissait de la première automobile au monde possédant des structures avant et arrières déformables, la violence des chocs y étant alors absorbée. Ce modèle est une immense avancée en ce qui concerne la sécurité de ses passagers.

Au volant de la Mercedes 220 SE Cabriolet

C’est parti pour aller faire un tour. La Mercedes 220 SE Cabriolet étant un cabriolet, on va tester ce qu’elle donne cheveux au vent… En fait, non, cheveux sous le bonnet, le mercure étant désespérément planté dans la partie négative du thermomètre, on ne va pas se geler les oreilles. L’occasion, au passage, de tester le chauffage. Pour le refroidissement, je suis serein même si une mauvaise surprise peut toujours arriver.

L’installation se fait bien (capote en place c’est tout aussi facile d’ailleurs). Le moteur de la Mercedes 220 SE Cabriolet démarre sans aucun souci, ni même l’aide du starter puisqu’elle a tourné il y a peu de temps. Seul un coup d’accélérateur l’accompagne et c’est parti.

Premier constat : la Mercedes 220 SE Cabriolet reçoit une boîte manuelle. Dit comme ça, c’est banal mais quand on parle d’une grosse Mercedes ça ne l’est pas tant que ça. Même si la boîte auto proposait alors quatre rapports, bien mieux que sur les américaines concurrentes, la boîte manuelle est agréable. Même si elle ne l’était pas, le couple du moteur limite les besoin de changer de rapport, les rétrogradages en tout cas… parce qu’on se rend vite compte que ça tire court.

On évolue à 50, en ville, en 3e et sans souci. Au moment de s’extraire de la ville par un rond point, on engage la première et la Mercedes 220 SE Cabriolet détale. Honnêtement, je ne m’attendait pas à ça avec notre auto du jour. D’un cabriolet à 6 cylindres, on peut l’attendre, mais il ne faut pas oublier qu’on culmine à 120ch ! Mais la boîte tire court et le couple est disponible tôt. Du coup, l’accélération est bonne. Par contre, sans vouloir monter dans les tours, on vient de démarrer, il faut vite passer la seconde.

Là aussi, ça tire court. Et en troisième ? Pareil ! à 3000 tours la seconde nous emmène à 40km/h tandis que la 3e est à 60km/h ! Pour le moment, ce n’est pas très utile mais on peut aussi cruiser en 4e à la vitesse limite de 70km/h.

On sort vraiment de la ville pour entrer dans la forêt. Le revêtement se dégrade et ça permet de juger des trains roulants de la Mercedes 220 SE Cabriolet. Côté suspensions, c’est souple, très souple. Sans avoir regardé la fiche technique avant, on aurait pu croire que, comme une américaine, on aurait droit à des ressorts à lame et pont rigide à l’arrière. Sauf que la technique est plus évoluée. Si l’amortissement est vraiment souple, on ne ressent pas de rebond. On ne ressent pas grand chose en fait et c’est tant mieux pour le confort.

Cette impression de manque de ressenti s’applique aussi à la direction. La Mercedes 220 SE Cabriolet propose une direction assistée. On pourrait même dire déconnectée. Aucun retour d’information tandis que le volant est suffisamment léger pour qu’on emmène les 1500kg avec un seul doigt. C’est déroutant et ça peut faire peur en arrivant dans une série de virage. Et bien même pas ! La précision est exemplaire. On ajoute que dans ces virages, on ressent des mouvements de caisse mais que la voiture ne se vautre pas pour autant !

Le freinage dans ce tableau ? C’est certainement la partie qui accuse le plus son âge, comme sur la majorité des voitures anciennes. Le système est assisté mais l’ensemble disques avants et tambours arrière demande une certaine anticipation pour éviter les sueurs froides. Mais comme sur toute voiture ancienne, une fois qu’on a cerné le système, on évolue sereinement.

Dans toutes ces qualités, est-ce qu’on peut ajouter le dynamisme. La réponse est plutôt non. Certes, la Mercedes 220 SE Cabriolet est précise et contient les mouvements de caisses. Certes, son moteur et sa boîte permettent de bonnes relances. Mais le poids et l’encombrement de l’auto limitent de facto son dynamisme. Un reproche ? Si ça l’est pour vous c’est que vous vous êtes trompé au moment de choisir votre monture. C’est comme confondre le burger triple steak et la salade au restau, ça vient du même endroit mais ça n’a rien à voir !

Pour autant, si la Mercedes 220 SE Cabriolet n’est pas dynamique, elle est performante. Même au milieu de quelques SUVs pressés, elle ne se change pas en chicane roulante. On tient les 90 quand on peut et les 110 sont atteints facilement. Par contre les 110 sont atteints à plus de 3500 tours et mieux vaut avoir bien accéléré en 3e, la 4e rompt avec les premiers rapports en étant beaucoup plus longue. Globalement, ce moteur demande à prendre un peu de tours pour être performant. Attention, pas trop non plus, la puissance maxi est atteinte à 4800 tours, 900 après le couple maxi !

La route défile devant nous. Le chauffage fait son office et le pare-brise aussi. La prise au vent est faible et on peut rouler décapoté même quand il fait -2° ! Pour autant, la Mercedes 220 SE Cabriolet sera certainement beaucoup plus agréable pour cruiser aux beaux jours en bord de mer. Mais l’y cantonner serait une erreur ! En tout cas le confort est quasi impérial. Certes, les sièges n’offrent aucun maintient, mais on y est bien assis. La conduite est douce, reposante. C’est dépaysant !

Conclusion

La Mercedes 220 SE Cabriolet a tout pour plaire (enfin presque, on y revient). Performante, elle sait se montrer très agréable tant qu’on n’essaye pas de trop la brusquer, chose pour laquelle elle n’est clairement pas prévue.

Elle est conforme à son statut. Son statut de grosse auto confortable d’abord et puis son statut d’allemande. Oui, sur bien des points elle peut faire penser à une américaine. Sauf que c’est plus philosophique que pratique puisqu’elle propose à chaque fois de meilleures prestations et une rigueur toute germanique.

Les plus de la Mercedes 220 SE CabrioletLes moins de la Mercedes 220 SE Cabriolet
PerformantePas dynamique
Bien équipéeDirection trop assistée
ConfortableCoût d’achat
SécurisanteLourde
Rigoureuse
Les notes de la Mercedes 220 SE Cabriolet
Fiche techniqueMercedes 220 SE Cabriolet
Années1962-1965
Mécanique
Architecture6 cylindres en ligne
Cylindrée2195 cm³
AlimentationInjection monopoint
Soupapes12
Puissance Max120 ch à 4800 trs/min
Couple Max190 Nm à 3900 trs/min
Boîte de VitesseManuelle 4 rapports
TransmissionPropulsion
Châssis
Position MoteurLongitudinale Avant
FreinageDisques AV et Tambours AR
VoiesAV 1482 mm / AR 1485 mm
Empattement2750 mm
Dimensions L x l x h4880 x 1845 x 1445 mm
Poids (relevé)1550 kg
Performances
Vmax Mesurée170 km/h
0 à 100 km/h13,6s
400m d.a18,4s
1000m d.a34,8s
Poids/Puissance6,05 kg/ch
Conso Mixte± 11 litres / 100km
Conso Sportive± 19 litres / 100 km
Prix± 80.000 €

Rouler en Mercedes 220 SE Cabriolet

Attention, rareté ! On a l’impression d’en voir régulièrement mais c’est faux. Seules 2729 Mercedes 220 SE Cabriolet ont été produites entre Septembre 1961 et Octobre 1965. Oui c’est assez rare et comme la voiture est loin d’être dénuée de qualités, les prix s’en ressentent.

Globalement, les prix démarrent autour des 60.000€ pour des exemplaires en bon état. On monte autour des 75.000€ pour un très bon état et on dépasse les 100.000€ pour les plus beaux exemplaires. Notre auto du jour fait partie de cette dernière catégorie avec une restauration complète et un parfait état de fonctionnement. Elle sera proposée aux enchères le 1er Février en Haute-Marne et elle est estimée entre 90 et 110.000€. Toutes les infos sont ici.

On notera, à toutes fins utiles que la voiture a évolué en 250 SE Cabriolet et que ces dernières sont encore plus rares (954 exemplaires) et plus chères (autour des 100.000€) puis en 280 SE Cabriolet (1390 ex. ±120.000€) et même avec un moteur 3.5 Litres (200ch, 1232 ex. ±180.000€).

Sur toutes ces autos, l’injection sera un point à vérifier. C’était une innovation mais son réglage demande plus de travail qu’un carburateur et les performances prennent un sacré coup de rabot en cas de souci. La corrosion est à surveiller même si on affaire à des tôles germaniques et puis la sellerie et la capote devront être parfaites !

Merci à Michel pour avoir proposé cet essai et merci à M. N. d’avoir accepté !

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. F1GBU

    Bonjour & merci de votre article (Partial je suis, j’ai un coupé 220SEb/C depuis 1991)

    S pour Spécial (la classe S n’existe pas encore) E pour Injection, b pour seconde version (la 1ere est celle des pontons) /C pour coupé.

    Une bizarrerie MERCEDES attribue la même série de VIN (W111.021 & 0.23) aux 220 & 250, bien que le moteur diffère: cela ne va pas sans poser des soucis en SAV.

    Moteur: injection INDIRECTE multipoints sur le 220 (pompe injection en ligne à 2 pistons).
    C’est un super-carré (diamètre piston=80mm, course=72mm): normal qu’il parte tel « un pet de lapin sur une toile cirée »
    Direction assistée: avec l’usure, la direction tend à être trop assistée: un réglage (même principe que sur les W123) est possible .. avec un peson (mesure) sur la jante du volant comme appareil de mesure.

    Les Coupé/Cabriolet sont tous dotés de compte tour:

    – zone noire  (MB: doit rester exceptionnel) entre 6500/7000
    – zone rouge (MB: ne pas rester en permanence) entre 6000/6500
    – zone blanche: à cause du « super-carré », il n’est guère conseillé de conduire sous le CMax

    A conduire « koala sous gardénal », les cylindres ne sont pas assez chauds, le mélange brule incomplètement (encrassement, usure, consommation).  Conduire entre 3500t (CMax -10%) & 5500 est idoine … et le lapin qui sommeille est prêt.

    En 2001, il relia Lyon-Montpellier avec 30mn à 150 … devant un Z3.
    En 93 (je crois), entre Vaujany-Alpe d’Huez, il était en ouverture de route du Tour de France Cycliste féminin et … sema dans la montée et les virages la 205 Gendarmerie (conduire cool: 1ere-2e-3e//freins + double pédalage-1ere-2e-3e etc ..) sans prise de risque. Arrivé en haut, un des deux « criquet » de la 205 nous a rejoint et s’étonna que le moteur soit à l’arrêt (Moi: pas de raison, je ne l’ai pas ‘poussé’ … ce qui le fit rire).  Conso ?! 8L environ  …………… pour 25km.

    Une conduite « par anticipation » permet d’utiliser le frein-moteur grâce auquel la pompe injecte cesse l’injection ce qui est rare en conduite koala.
    Conso minimale: entre 10/11L

    Avez vous essayer de vous garer sur un parking (sous-terrain ou pas)? Un véhicule adjacent empêche d’ouvrir la looongue portière … pas glop.

    J’adore ce coupé et ma compagne faisait semblant d’en être jalouse.

    Répondre · · 20 janvier 2025 à 18 h 43 min

  2. Philippe

    Bonjour, merci pour ce magnifique reportage.
    Elle faisait rêver ma grand-mère, et j’en ai rêvé aussi.
    J’ai failli acheter le coupé et je me suis rabattu sur … une Jaguar XJC.
    Soit le double de cylindrée et 50% de puissance en plus mais pas du tout la même finition ni la même fiabilité.
    Pour l’injection on vous a mal renseigné, contrairement à la 300SL c’est une classique indirecte, mais c’était exceptionnel à l’époque puisqu’à part Peugeot à l’époque il n’y a pas eu d’autre constructeur pour s’y lancer en série, en 1962 sur le coupé 404.

    Répondre · · 20 janvier 2025 à 19 h 59 min

  3. denis

    dire qu’il y a 40 ans un copain en avait reçu une de son oncle
    et me dit « denis j’ai cette mercédes et je ne sais pas quoi en faire….. »
    on faisait de la moto et les voitures …………………………………………

    Répondre · · 20 janvier 2025 à 20 h 01 min

  4. F1GBU

    Pompe injection Bosch chez MB, entrainée par la chaine de distribution,
    Injection Kugelfischer chez Peugeot, entrainée par sa courroie (baignant dans l’huile aïe) depuis l’arbre à came lequel est entrainé par une chaine de distribution (adaptation d’un moteur carbu à l’injection).

    Répondre · · 22 janvier 2025 à 17 h 08 min

    1. Robert

      En ce qui concerne l’injection Kugelfischer, une bonne précaution lors d’un achat en l’absence de factures est de remplacer la courroie Sedis d’entraînement et la membrane caoutchouc intérieure. Ce sont les deux pièces relativement fragiles du système.

      Répondre · · 23 janvier 2025 à 10 h 44 min

  5. dominique jean paul

    Bel article..je possède une 220 seb en berline c’est pas le même budget ).Les sensations de conduites sont très bien décrites (sauf que j’ai pas la direction assistée.) Même remarque pour l’injection, c’est une indirecte multipoint .Autre remarque, les w 110 jumelles contemporaines (caisse identique sauf capot et phares) étaient déjà largement équipées de moteurs Diésel , et ces moteurs possèdent d’office une injection, puisque ça participe au fonctionnement de base du cycle diésel..Votre paragraphe sur l’injection est d’ailleurs un peu « approximatif », ce qu’on vous pardonne bien volontiers vu la qualité de l’article..Mon rêve : un cabriolet identique en v8 3.5 l , avec la calandre basse…

    Répondre · · 30 janvier 2025 à 17 h 14 min

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