Citroën LNA Marina, un cabriolet original (et surtout rare)

Publié le par Benjamin

Citroën LNA Marina, un cabriolet original (et surtout rare)

Si les anglais aiment bien sortir des sportives artisanales, en France il fut un temps où on aimait bien les voitures de loisir, si possibles petites et abordables. À ce titre il y a des autos plus confidentielles que d’autres, et la Citroën LNA Marina est l’une d’elles.

Une réalisation artisanale mais pas par n’importe qui

L’auto qui nous intéresse aujourd’hui est une création de Bertin-Cholet, carrossier de l’Eure qui officie surtout sur la modification de Citroën C35 avec des carrosseries spéciales. En même temps Jean-Pierre Bertin est un ancien commercial de chez Gruau. Et celui-ci ne manque pas d’idée et tranche avec le pragmatique Daniel Cholet.

Alors que la Mehari et les Rodéo sont de sortie, et bien avant que Car Système ne se lance sur la JP4, il a l’idée d’utiliser une base de chez Citroën pour créer sa propre petite auto. Pour le coup ce n’est pas une base 2CV qui va être utilisée… du moins pas totalement.

Les Citroën LNA Marina (et Targa)

L’idée de Bertin est de garder une auto la moins chère possible. Plusieurs possibilités sont évoquées pour les châssis. Chez Citroën on a lancé la LN, sur base Peugeot 104 mais voilà qu’arrive une version encore plus économique : la LNA avec son moteur de bicylindre Et ni l’une ni l’autre ne sont disponibles dans une version cabriolet !

À partir de 1982, la voiture est exposée au Salon de Paris, Bertin-Cholet propose alors deux autos : les Marina et Targa réalisées sur les bases Citroën et Peugeot. La Marina c’est l’auto de base tandis que la Targa reçoit des jantes alu et un intérieur qui peut être mieux équipé.

La transformation est la même : on prend une LNA Entreprise ou une 104 ZA, sans places arrières et donc moins chère et on la découpe. Pour assurer la rigidité on place un arceau sur lequel vient se fixer la capote tandis qu’un « T-Top » (comme sur les Chevrolet Corvette ou Matra 530) est placé au dessus des occupants !

Et puis pour garder le côté économique, ce n’est pas un cabriolet (qui serait luxueux) mais bien un pick-up bâché !

Ultra-confidentielle

Les premières autos commencent à sortir mais le rythme reste faible. La transformation prend un mois et se fait avec le véhicule que le client a acheté chez Citroën (ou Peugeot) et amené à l’usine. Si l’auto de base est peu chère (24,660 Frs, soit environ 6000 de moins que la LNA) il faut quand même rajouter environ 10.000 francs de transformation.

Le problème c’est qu’entre l’idée du modèle et la sortie des premières Citroën LNA Marina (qui sont majoritaires dans les commandes), Talbot a sorti sa Samba Cabriolet avec une construction d’usine, un moteur plus pêchu… et une base technique qui reste celle des 104 et LN/LNA !

Après les premiers exemplaires produits vient un autre problème : l’homologation. Parce que la Citroën LNA Marina n’est plus vraiment une LNA. Mais devoir fabriquer une voiture pour la détruire n’est pas possible pour Bertin-Cholet.

La Citroën LNA Marina s’arrête donc. Certaines sources évoquent une production allant jusque 20 autos mais Daniel Cholet lui même évoque « 10 ou 11 autos« .

Celle qu’on a croisé est donc une rareté posée bien à l’écart lors du Centenaire Citroën l’an dernier ! Si vous en croisez une, arrêtez vous !

Sources : Paris-Normandie et Gazoline

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Pascal

    La capote n’est vraiment pas jolie, on pense à une bâche qui serait accrochée à l’armature, on comprend mieux sa rareté.

    Répondre · · 5 novembre 2020 à 13 h 17 min

  2. scoub2

    « Chez Citroën on a lancé la LN, sur base Peugeot 104 mais voilà qu’arrive une version encore plus économique : la LNA avec son moteur de bicylindre » : erreur, dans un premier temps la LN est sortie avec le moteur 602 cm3 issu de l’ami8 (type R06/627), puis a adopté à l’automne 1978 le nouveau 652 cm3, 3 paliers, de la Visa (type V06/630) avant d’être également proposée à partir de 1982 avec le moteur 1124 cm3 (et l’unit avant) du coupé 104.

    Répondre · · 21 novembre 2022 à 13 h 10 min

  3. scoub2

    La description de la transformation réalisée rend peu hommage au vrai travail de carrossier effectué par Bertin-Cholet, nettement plus élaboré en réalité et qui, en particulier, n’a rien de commun avec celui de Sovra à la même époque.

    Répondre · · 21 novembre 2022 à 13 h 27 min

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