Au volant d’une Fiat 850 Sport Coupé, tonique taille S

Publié le par Ludovic

Au volant d’une Fiat 850 Sport Coupé, tonique taille S

La première chose que j’aime quand on me dit « ça te dirait d’aller dans tel ou tel garage pour essayer des autos ? » c’est qu’on a généralement la chance de pouvoir choisir les véhicules en question. Tel un gamin qui ferait sa liste au père Noël, c’est dans les locaux de Classic Car Design que j’ai pu choisir une petite Fiat 850 Sport Coupé qui me faisait de l’oeil sur le site internet. Et pour ça on part dans les Cévennes.

L’histoire de la Fiat 850 Coupé

La Fiat 850 c’est dans un premier temps une sympathique berline familiale proposée au public en 1964 et destinée à combler le manque de nouveauté entre la Fiat 600 et la Fiat 1100.

Six mois plus tard, c’est au tour de la version Coupé de sortir des chaines de montages, toujours avec la base de la berline mais avec une motorisation revue à 47ch. Les dimensions seront également plus généreuses que la berline avec une longueur de 3,65m et largeur de 1,5m (contre 3,57m et 1,42 m pour la berline).

La Fiat 850 Coupé est l’oeuvre des ingénieurs du « Centro Stile Fiat », le bureau d’études du groupe de recherche et développement des futurs modèles de la marque.

Tout comme la berline, notre petite sportive a trouvé bon nombre d’intéressés puisqu’elle s’est vendu à 342.873 exemplaires. Et pourtant elles se font rare désormais ! A l’époque, vous pouviez aussi choisir la Fiat 850 en version Spider qui a été commercialisé en même temps, on avait le choix !

Question appellation, si l’auto est née Fiat 850 Coupé, elle devient Fiat 850 Sport Coupé (et Fiat 850 Sport Spider par la même occasion) à l’occasion de la présentation de la Série 2 en 1968.

Nous avions déjà parlé de la Fiat 850 Coupé sur News d’Anciennes, vous pourrez trouver d’autres informations sur le premier article qui lui était entièrement dédié (il est à voir ici).

Notre Fiat 850 Sport Coupé du jour

La Fiat 850 Sport Coupé, c’est le genre de petit coupé qui fait tourner les têtes bien entendu grâce à son profil si typique de ces années-là. Elle me fait un peu penser à la Fiat 2300S coupé que nous avions essayé en automne 2018 et dont j’en garde un très bon souvenir.

Bon je ne vais pas vous mentir, j’ai toujours eu un faible pour toutes ces voitures des 60’s et cette petite auto ne me laisse pas indifférent. Elle est blanche, une couleur qui ne va pas à toutes les voitures mais cette fois-ci ça match parfaitement bien.

L’avant est monté de quatre feux ronds qui terminent parfaitement le capot légèrement plongeant. C’est grâce à eux que vous reconnaîtrez une auto de première série, qui n’en comporte que deux. Tout est lissé, ici pas de calandre puisque le moteur est à l’arrière.

Les différentes vitres sont étonnamment grandes pour la visibilité, et pourtant la voiture n’est pas spécialement haute ! On retrouve ensuite la partie arrière de la voiture, la plus jolie sur ce genre de véhicule, plongeante également avec toujours quatre gros feux positionnés sur le plat de l’arrière.

Tiens mais elle ne vous ferait pas penser à la Simca 1000 Coupé cette petite Italienne ? Pourtant, cette dernière est l’œuvre de Bertone quand le carrossier ne s’est chargé que de la version Spider de la 850.

L’habitacle : comme on en fait plus

À l’intérieur de la Fiat 850 Sport Coupé, ça respire la dolce vita des années 60. Les sièges et banquette assortis à la moquette et aux panneaux de portes se marient parfaitement avec le reste de l’habitacle. À l’époque on osait les choses et ça donnait vraiment une cohérence globale et un fort caractère à un grand nombre d’auto. Petit bémol tout de même au revêtement du tableau de bord qui trahit l’âge de la voiture. Bon, le tout a quand même plutôt bien vieilli dans l’ensemble.

Le bois est présent sur la planche de bord ainsi que sur le tableau de bord où est placé l’énorme tachymètre ainsi que le compte-tours qui vous permettent évidemment de contrôler votre vitesse et le régime du moteur. Juste au-dessus, c’est juste les indicateurs de clignotants. Pas besoin de plus d’indications, le but est de profiter et de se faire plaisir.

Le volant est quant à lui comme je les aiment : grand et fin, il m’a l’air également costaud malgré la finesse des éléments. A côté de ça, tout est à sa place, seules les pédales sont légèrement en décalage mais on a vu pire ! Du côté des passagers arrière, l’espace est assez restreint. Il conviendra parfaitement à vos enfants mais si vous faites 1,80m et que vous partez pour un road trip à 8 heures de chez vous cela risque d’être très compliqué pour vous !

Petit détail sympa sur la Fiat 850 Sport Coupé : le déverrouillage de basculement des sièges. Un simple bouton placé au centre derrière le siège mais c’est bien la première fois que je voyais ce système.

Côté mécanique : c’est pas la taille qui compte.

Pour trouver le moteur il faudra lever le minuscule capot arrière pour l’apercevoir car il est bien logé au fond du compartiment. La motorisation de la Fiat 850 Sport Coupé, refroidie à l’eau, est basée sur celle de la berline mais portée à 47ch pour une cylindrée de 843cm³ puis 903 cm³ suivant les séries. De quoi atteindre 145 km/h et passer de 0 à 100 en 20,2 secondes. Ca peut faire rire mais pour l’époque c’est plutôt très bien pour ce genre d’auto !

Côté transmission, vous aurez entre vos mains une boîte à 4 vitesses, et le tout synchronisé. Concernant les freins, ce sont des freins à disques Bendix qui sont montés à l’avant et des tambours à l’arrière.

Au volant de la Fiat 850 Sport Coupé

Après avoir eu une première approche de l’auto en tant que passager, j’ai pu m’installer au volant de ce petit coupé que je trouvais bien sympa rien qu’en photo depuis sa page de vente sur le site de Classic Car Design.

À bord je me sens à l’aise, c’est confortable et plutôt bien conçu. Les sièges sont ni trop fermes, ni trop mous et le volant n’est pas trop loin, juste ce qu’il faut. Après un rapide réglage des éléments, c’est maintenant le moment de tourner la clé et de faire ronronner ce petit moteur qui ne demande qu’à s’exprimer. Le bruit est plutôt joli mais discret.

Je commence par un demi-tour, visiblement le rayon de braquage est plutôt correct mais ça ne m’empêchera de manœuvrer pour reprendre la route. C’est maintenant le moment d’enclencher la marche arrière, une chose qui nous a posé une première interrogation au début mais qui est en fait très simple à réaliser une fois qu’on le sait. Il suffit en fait d’enfoncer le levier dans le plancher pour le placer ensuite à droite puis en bas. Bref, me voilà parti sur les routes du Gard, rien de mieux que de découvrir un département qu’en découvrant une auto.

Dès les premiers tours de roues, je me sens plutôt à l’aise c’est simple à prendre en main à tel point que même le plus inhabitué des amateurs de voitures anciennes devrait rapidement s’y retrouver. Je suis plutôt bien calé au fond de mon siège et la visibilité est bonne, parfait ça pour admirer le paysage !

Les rapports se passent également avec une facilité débordante, la course de la pédale d’embrayage est assez grande mais on s’y fait rapidement. Pour rester sur le pédalier, il est vrai que l’espace est assez étroit (merci le passage de roue).

Au niveau de l’accélération, cela reste correct pour l’époque mais il ne faut pas non plus s’attendre à des miracles. La petite propulsion saura faire ce qu’il faut pour qu’un petit sourire puisse se loger sur votre visage. Non vraiment, c’est l’effet que ça fait de rouler en Fiat 850 Sport Coupé sur des routes qui ne demandent qu’à être domptées !

Nous arrivons ensuite assez vite aux pieds des Cévennes, de quoi se poser de sérieuses questions. Des questions similaires à celles que j’entends souvent telles que « tu es sérieux, tu veux aller là-bas avec une voiture comme ça ? », « Oui monsieur ! Comment faisaient les gens avant ? ». Et ce fut bien évidemment le cas dans ce périple au sommet des chaînes de montagne que compose le massif. La Fiat 850 Sport Coupé, malgré son âge avancé, ne bronche pas, les routes sinueuses du lieu ne lui font pas peur (enfin presque car ça grimpe quand même pas mal !) et elle ne demande que ça !

Au volant, je suis comme un gamin et je profite au maximum du moment tout en prenant garde sur ces routes que je ne connais pas. À droite se trouve le ravin, j’espérais à chaque virage que personne n’arrive en sens inverse, puisque ce n’est pas mon auto ! La Fiat 850 Sport Coupé me rappelle d’ailleurs à l’ordre à deux reprises en me faisant bien comprendre que le train arrière pouvait glisser à tout moment dans les endroits humides et peu empruntés. Nous sommes en plein hiver et ces routes vont très bientôt être fermées, la neige peut à tout moment pointer le bout de son nez.

La montée du col se fait en grande partie en seconde mais aussi en troisième lorsqu’il y a assez de visibilité pour prendre un peu plus de vitesse. Certains endroits étroits demandent de réduire fortement l’allure de la voiture pour ensuite repartir de plus bel en sortie de virage. Quant au freinage je n’ai pas à me plaindre, ça freine plutôt bien et j’ai plutôt confiance. Pas de panique à bord et pas d’odeur de surchauffe des disques (bon ce n’était pas non plus une course de côtes on ne va pas se mentir mais ils étaient quand même assez sollicités).

Arrivé aux sommets, on en profite pour redescendre et passer aux travellings. Je reprends ensuite le volant pour le retour. Les routes sont déjà plus larges et les voitures se font moins rares, de quoi reprendre une allure normale et tester la voiture dans des conditions un peu plus « ordinaires ».

Quoi qu’on en dise, la Fiat 850 Sport Coupé est plutôt à l’aise dans la circulation moderne, même plus que ça puisqu’on s’y sent vraiment en confiance. Elle tient le pavé, pas de roulis, une accélération convenable quand il le faut et un freinage appréciable pour une ancienne des années 60.

Nous arrivons ensuite à Alès pour retourner au local de Classic Car Design. Pas un poil d’appréhension, elle se conduit plutôt bien cette petite italienne ! Bon, c’est déjà terminé, trop tôt encore une fois. Ca passe toujours vite quand on apprécie le moment.

Conclusion

Est-ce une auto que j’ai apprécié ? Oui bien sûr ! Peut-être pas pour les sensations mais pour sa facilité de conduite et pour la personnalité qu’elle peut en dégager. Cette petite Fiat 850 Sport Coupé est plutôt attachante !

Pour l’originalité aussi puisqu’on en croise quasiment jamais sur note routes ou en rassemblement. Cette auto a et aura toujours une sympathie envers les amateurs de voitures anciennes.

Les plusLes moins
Facilité de conduiteAttention à la corrosion
Sa ligne indémodableRareté des pièces
CritèreNote
Budget Achat12/20
Entretien11/20
Fiabilité13/20
Qualité de fabrication12/20
Confort15/20
Polyvalence15/20
Image18/20
Plaisir de conduite16/20
Facilité de conduite19/20
Ergonomie16/20
Total14,7/20

Rouler en Fiat 850 Sport Coupé

Comme mentionné plus haut, la Fiat 850 Coupé est un modèle qui ravira grand nombre d’intéressés même si vous n’avez pas forcément pour habitude de conduire des voitures anciennes. Rêver d’être à son volant est une chose, mais attention, la choisir en est une autre ! Comme beaucoup d’anciennes (et surtout chez les Italiennes !), il faudra veiller à contrôler les dessous de la voiture. Une carrosserie extérieure propre ne fait pas tout et c’est malheureusement le châssis et éléments invisible aux premier abord que le temps n’épargne pas.

Des pièces sont en refabrication mais si vous recherchez certaines pièces de carrosserie spécifique il vous faudra vous armer de patience puisque que les Fiat 850 ne court pas les rues (et les coupés encore moins).

Si vous recherchez une auto à restaurer, vous pourrez trouver votre bonheur à moins de 5000€. Et si toutefois vous souhaitez rouler rapidement, il faudra débourser 10 000€ à 15 000€ pour un modèle propre.

La Fiat 850 Sport Coupé de cet article était à vendre chez Classic Car Design (l’annonce est toujours visible ici). N’hésitez pas à parler de votre projet à Loïc, passionné de longue date, qui se fera un plaisir de trouver le véhicule correspondant à vos attentes.

Fiche Technique de la Fiat 850 Sport Coupé
MécaniquePerformances
Architecture4 cylindres en LVmax149 km/h
Cylindrée903 cm³0 à 100 km/h17,5 s
Soupapes8400m da20,0 s
Puissance Max52 ch à 6500 tr/min1000m da
Couple Max65 Nm à 4000 trs/minPoids / Puissance15,9 kg/ch
Boîte de vitesses4 rapports manuelle

TransmissionPropulsion
ChâssisConso Mixte7/100 KM
Position MoteurLongitudinale arrièreConso Sportive10,3L /100 KM
FreinageDisques AV, tambours AR
Dimensions Lxlxh365 x 150 x 130 cmCote 2020– €
Poids750 kg

Ludovic

Ayant rejoint News d'Anciennes courant 2017, Ludovic et sa fidèle Coccinelle parcourent les rassemblements à la conquête de reportages photos.

Commentaires

  1. Exeo

    Mon père en a eu une ! Rouge pétard (je n’ose pas écrire rouge Ferrari !), en 1975 ! Je vous laisse imaginer la tête de ma mère quand il a du arriver avec ça … Pour remplacer la 403 noire ! Avec 3 enfants: 5 ans, 3 ans et 1 an (moi !!!) et 1 chien en plus ! Je suppose que nous devions avoir du mal à tous nous entasser la dedans !!!

    Répondre · · 28 février 2021 à 21 h 39 min

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.