[À ne pas faire] Quand on veut développer son club d’anciennes

Que serait le monde des véhicules anciens sans les clubs ? Certains sont les moteurs des refabrications de pièces, d’autres le meilleur moyen de voir tel ou tel modèle sur les routes et certains organisent parmi les plus grands événements de France. Pour autant, aucun n’est arrivé là par hasard et s’il s’en crée encore, tout le monde n’a visiblement pas le bon livre de recettes. Alors on s’est penché sur quelques erreurs « faciles » que beaucoup font.

On oublie la table et les chaises au fond du stand

C’est certainement la chose la plus dérangeante quand on veut prendre contact avec un club sur un salon. Sur le stand, on retrouve deux autos placées devant, parfois derrière d’immondes cordons en rubalise / chaîne plastique (mais c’est un autre sujet), et au fond du stand une table, des chaises, du saucisson, du pâté et une ou deux quilles dont l’espérance de vie reste faible.

Et quand on veut parler à quelqu’un… c’est bien compliqué. Trop rares sont les stands à avoir un guichet d’accueil ou quelqu’un qui reste devant pour répondre aux questions. Du coup on fait souvent les cent pas devant le stand en attendant qu’un des collectionneur attablés et absorbé par sa discussion ne daigne jeter un coup d’œil, se lever et venir à notre rencontre. Sachant qu’en fonction du nombre de convives à ladite table et de l’heure de la journée, le temps d’attente peut passer de 5 à plus de 10 minutes en un rien de temps.

Certes, un stand sur salon est un superbe endroit pour retrouver des collectionneurs qu’on ne voit qu’une ou deux fois l’an. Mais si c’est le but principal, autant le faire autour d’une sortie, pas sur un stand. C’est là que vous pourrez trouver des adhérents, des personnes intéressées par vos autos, vos activités et que vous pourrez faire grandir votre club.

Alors ne rangez pas forcément la table. Mais faites en sorte qu’il y ait toujours quelqu’un prêt à répondre aux questions et rendre votre club dynamique et ouvert.

On organise des sorties, des vraies, en ancienne !

Votre club se développe, que ce soit autour d’un modèle d’auto, d’une marque, d’une région, il va falloir créer du lien. Vous allez rassembler des personnes qui n’ont pas les mêmes origines, les mêmes parcours de vie, qui sont actifs ou retraités. Bref des gens très divers qui devraient se retrouver autour de votre club. Mais il va falloir qu’ils voient que le club bouge pour qu’ils aient envie de continuer (surtout que vous avez sûrement mis en place une cotisation).

Pour ça, rien de tel que des rencontres. Mais pas n’importe lesquelles : mettez vraiment les anciennes au cœur de vos idées de sortie. Certains clubs pensent qu’un barbeuk chez le trésorier pendant l’été et un Courtepaille en hiver suffisent. Sauf que les membres n’ont pas besoin d’un club pour ce genre de sortie. Par contre pour sortir leurs anciennes, là c’est à vous de jouer.

Alors allez faire un barbeuk, mais emmenez le matos dans le Rancho de Didier, les baguettes dans la R12 de Marco, les merguez dans la 404 de Michel et les quilles de rosé dans la Triumph de Patrick (paraît qu’elle a vu d’autres). Et roulez toute la matinée avant de dégainer tout ça.

Il faut sortir en ancienne et il faut que l’ancienne soit le dénominateur commun de tout ce petit monde. Sinon, la raison d’être de votre club disparaîtra… et le club avec.

On communique !

Je dirais même plus, on communique ! En fait il y a deux axes de communication et ils sont aussi importants l’un que l’autre.

Déjà la communication interne. Pour organiser les sorties dont on parle au-dessus, même si vous avez fixé le calendrier lors de l’AG de Décembre, il vaut mieux rappeler les échéances. Parce qu’entre la fameuse AG et la sortie prévue au mois de Novembre pour Epoqu’Auto, le temps est long. Du coup il vaut mieux communiquer fréquemment (même trop fréquemment) que pas assez.

Les moyens de communication de 2021 vous le permettent. Un exemple : les clubs qui utilisent le papier sont seulement 25% à envoyer des infos mensuelles (ou plus fréquentes) contre 60% pour ceux qui utilisent internet (source étude FIVA-FFVE). Ajoutez une dose de forum, les actus sur le site du club voire les réseaux sociaux (presque un club sur deux y est présent) et vous avez de quoi communiquer.

D’ailleurs ces canaux numériques sont particulièrement utiles pour l’autre axe de communication à ne pas oublier : la communication externe. Car même si vos membres « recrutent » avec le bouche à oreille, que vous avez des stands sur 4 ou 5 événements locaux (avec un guichet d’accueil si vous avez bien suivi), c’est avec ces moyens que vous pourrez attirer du monde… et remplir vos événement avec des non-membres, c’est encore mieux.

On noue des partenariats

Un club qui la joue solitaire, ce n’est jamais bon ! Il ne faut pas oublier la notion de partenariat, pourtant si simple à mettre en œuvre et qui n’a que des avantages.

Avoir réussi à monter un club d’une quarantaine de passionnés dans la sous-pref’ d’un département où les anciennes se font rares, c’est un beau défi. Mais pourquoi vouloir absolument la jouer solo ? N’ayez pas peur de vous faire « piquer des adhérents », si votre club travaille bien, ça n’arrivera pas !

Du coup vous pouvez nouer des partenariats. Avec d’autres clubs locaux proches ou même avec des clubs qui visent plus grand. C’est toujours bon à prendre, cela mettra en lumière votre club, vous aurez plus de chance d’attirer leurs membres vers vos sorties… et une des sorties de votre club pourra être de rejoindre la leur ! Vous avez tout à y gagner.

Si vous ne connaissez pas les autres clubs locaux, n’oubliez pas que vous pourrez avoir un allié auprès de la FFVE puisque cette synergie entre les clubs est un des « boulots » des délégués régionaux.

Conclusion :

Vous ne trouvez rien qui vous convienne et vous voulez lancer votre club ? N’hésitez pas. Mais pensez bien à rester ouverts sur tout le monde, adhérent ou non.