Ça vaut le coup de patienter deux ans entre chaque édition ! En ce week-end de mi-Septembre d’année paire, on y a donc eu droit. Pendant deux jours (et demi) les 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 ont animé la ville du même nom et même une bonne partie du département au fil des rallyes et balades avec, en point d’orgue, une très belle journée de Dimanche et un bain de foule. Vous n’y étiez pas ? On vous y emmène.










Vendredi, c’est apéro
Le plat de résistance des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024, c’est pour plus tard. La première journée de l’événement est calme. Nous sommes en plein centre ville de Troyes sur les places des halles et St Rémy. Le soleil est là, les voitures anciennes aussi, une bonne paire a décidé d’anticiper le rendez-vous donné à 14h. Les quelques bars ouverts et les commerçants des halles ne vont pas s’en plaindre. On regrette juste que le mercure ait décidé de rester si bas.
Le public est bien convié mais on n’assiste pas au même spectacle qu’il y a deux ans. Aux 48 Heures Automobiles de Troyes 2024, pas de présentation spécifique des voitures. Certes nos speakers du jour, Marc et Aurélien, vont faire le tour pour détailler les voitures présentes micro en main. Mais les voitures sont sagement garées et aucune ne sera plus à l’honneur qu’une autre.
C’est donc aux visiteurs de repérer les voitures des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 qui les marquent. Et il y a des choses intéressantes. Certes, on ne compte qu’une soixantaine de voitures dans tout l’après-midi, une petite part de ce qu’on va voir le lendemain… mais ce ne sont pas n’importe lesquelles. Le vrai nom de l’événement, c’est « 48 Heures Européennes d’Automobiles Anciennes de Troyes« . Et on compte donc des délégations venues de toute l’Europe et ce sont elles qu’on peut voir ce vendredi après-midi.







Côté Polonais et Tchèques, on retrouve quelques raretés typiques de là-bas dont une Walter, construction sous licence de la Ballila, une Tratraplan ou encore une Tatra 75. Ajoutez une Bugatti Type 40 ou une BMW 328 et ça fait déjà un beau panel.
Côté allemand, c’est éclectique. De Lorean DMC-12 et NSU Ro 80 pour les originales, Corvette C2 et Porsche 911 pour les grands classiques… mais qui ne restent pas longtemps. Les belges viennent prendre le relai avec une Alfa Romeo 75 3.0 V6 superbe et plusieurs coupé Bertone et Spider.
Les concurrent récupèrent leurs dossier et plaques de rallyes. Certains s’éclipsent déjà. En même temps, le lendemain, ça roule aux 48 Heures Automobiles de Troyes 2024.





Un samedi sur les routes
Maintenant que presque tout le monde est là, il est temps de rouler. Les 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 proposent trois départs pour les participants. On sèche celui de St-Julien-les-Villas, qu’on retrouvera plus tard et on prend la direction de Rosières. Le concessionnaire Mercedes local est partenaire de l’événement et c’est sur son parking que se retrouve les engagés aux deux autres boucles.
Le « Rallye 1 », c’est le rallye des voitures anciennes. Il accueille notamment une très grosse partie des délégations étrangères. On retrouve donc les belles voitures anciennes vues la veille venues de Pologne, d’Allemagne, de République Tchèque ou de Belgique. On ajoute, bien évidemment, des engagés français. On reconnaît certaines voitures que l’on voit tourner régulièrement dans la région… et même une qu’on a déjà essayé, la Dino 246 GTS (lire : Au volant d’une Dino 246 GTS, meilleure qu’une Ferrari !).
En plus de celles déjà vues la veille, les beautés sont nombreuses. Jaguar Type E toute noire, des Mercedes qui sont au bon endroit ou encore des Alpine, une Nissan Figaro, les inévitables Porsche 911, un Renault Spider ou une Lotus Elan.







Mais ce n’est pas tout. Le « Rallye 2 » se rassemble également par ici. Il partira avec 30 min de débours et aura un parcours plus long. En même temps, il symbolise une des nouveautés des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 puisqu’il est dédié aux voitures « moins anciennes » construites dans les années 80 et 90, ainsi qu’aux Youngtimers et GT Modernes. Là encore, on trouve des Porsche mais c’est bien la Lamborghini Sterrato qui attire les spectateurs et les autres concurrents.



Le départ est donné. C’est donc le Rallye 1 qui est le premier à s’élancer. Les organisateurs des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 ont prévu une boucle dans les collines verdoyantes du Pays d’Othe. Les motards en Harley ouvrent la route, d’autres la ferme. Au milieu, certains s’assurent que tout le monde suit mais ce n’est pas évident. Les rythmes ne sont pas identiques à toutes les voitures anciennes, même si elles ont été construites à la même époque !





Une MGA va plus vite qu’une Traction, la Dino file loin devant la DS… et même niveau avant-guerres on retrouve de tout entre le gros moteur de la Delage D6-70 (qui ne culmine qu’à 70ch, d’accord) et la Walter et ses 20 petits canassons qui obligent à rétrograder dès que la route s’élève.
Ce sont les spectateurs qui sont contents. Ils sont nombreux sur le bord des routes pour voir passer les voitures des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024. Du coup, avec un cortège si étendu, c’est le bonheur ! Certaines autos l’emportent à l’applaudimètre et le propriétaire de la De Lorean, grimé en Marty et bien visible avec sa porte papillon ouverte est une vraie star !





Peu de temps après, voici le Rallye 2 qui arrive ! Il est allé plus vite, c’est certain. Mais pour éviter que les GT modernes n’aient à remonter la file de leurs aïeules, les organisateurs des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 leur ont rallongé le parcours ! Là aussi ça file et là aussi les rythmes sont différents. Il faut dire qu’une 4L et une Alpine A110 moderne, c’est pas tout à fait pareil.





Maintenant, on traverse une partie du département. Nous voilà arrivé aux Riceys Bas où le château de Taisne accueille tout le monde pour le repas. On arrive juste avant le troisième cortège des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024. Parti de St Julien les Villas, il a remonté la cote des bars. On y retrouve encore plus d’avant-guerre avec une Rosalie 15, une 402 B Legère ou encore une Amilcar.
Des voitures anciennes plus classiques sont également au rendez-vous. Les Citroën 2CV sont là, tout comme les Fiat 500 ou les plus véloces Alpine A110 et Alfa Romeo Montreal. Les cabriolets régalent leurs équipages. Il ne fait pas chaud dans le ciel des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 mais le soleil brille et les propriétaires de Jaguar XJS, Ford Mustang ou Peugeot 404 Cabriolet en profitent.






De l’autre côté, les participants arrivent également. Tout le monde se concentre sur un vaste pré où les voitures sont rangées par belles enfilades par des bénévoles qui savent y faire. Le passage entre les fleurs, après avoir escaladé le trottoir offre de belles photos.





Les capots s’ouvrent pour les contrôles de routine. Les participants des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 récupèrent ensuite leur coupe de champagne de bienvenue. Ce serait dommage de rouler dans le vignoble sans en gouter le produit ! Devant le château, Mercedes anciennes et modernes sont au garde à vous. Devant elles s’alignent les voitures trop basses pour avoir rejoint le pré.






Le déjeuner est avalé. On a le temps mais certains sont pressés de repartir ! Parmi les premiers on compte les équipage du 3e rallye des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024. Toujours encadrés par les motards, ils vont faire, en sens inverse, la route que les autres rallyes ont découvert le matin. Leur passage dans les vignes est remarqué. Ça et là, des groupes de vendangeurs en pleine pause sortent les téléphones pour immortaliser les voitures anciennes. Les mains se lèvent, les klaxons s’activent et le soleil brille. Que demander de plus ?





Plus loin, les équipages des deux autres rallyes remontent également le parcours emprunté le matin par leurs camarades. L’ordre de départ n’a pas forcément été respecté et les GT modernes se retrouvent cette fois en plein milieu des anciennes. Du côté des lacs de retenue de la Seine, les cortèges sont bien étirés. Un habitant voulant voir les 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 en a pour 2h de spectacle… avec de longues pauses.
Les équipages remontent vers Piney avant de pénétrer dans les grandes plaines de la champagne crayeuse. Le changement de paysage est spectaculaire !







Quelque kilomètres après, c’est la pause à Onjon. Le café est de sortie et les participants en profitent pour aller voir les autres voitures qu’ils n’ont pas eu le temps de détailler le matin. Ça discute autour des capots ouverts des voitures et ça repart. Direction Troyes.





Le cortège avance à son rythme sur les petites routes. Ça sent la fin ! L’agglomération Troyenne est là et le public est encore plus nombreux sur le bord des routes.
Dernier rond-point et voilà qu’on longe le Boulevard Jules Guesde puis l’Allée des Sapins, passant de Troyes à St Julien les Villas. Pas de grosse exposition en forme de bain de foule cette année. Il faut dire qu’avec les bornes avalées, on arrive plus tard que d’habitude. Par contre le gros bémol c’est qu’il n’y a rien de rien de prévu sur place. Oui, c’est l’arrivé de deux des parcours des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 mais il n’y a même pas une arche de prévue !


Allez, chacun rentre, certains vers l’hôtel pour se faire une beauté avant la soirée de Gala, d’autres pour se préparer à la grande journée du lendemain, le point d’orgue annoncé de ces 48 Heures Automobiles de Troyes 2024.
Un dimanche tous publics
Le rendez-vous est donné au Château de Menois, qui a retrouvé les 48h il y a deux ans après une longue absence, aux alentours de 10h. Mais avant cela, certains participants qui se sont levé tôt peuvent participer à la dernière séquence roulante des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024.
Cette année, le départ ne se fait pas de La Chappelle St Luc mais de St Julien les Villas. Les voitures anciennes arrivent et on remarque des voitures déjà croisées la veille sur les routes du département et d’autres qui, ne pouvant se libérer, rejoignent l’événement à cette occasion. La température est fraîche mais un tour des voitures anciennes s’impose.





Après le café et les croissants, place aux discours. Un adjoint au maire y va de son mot d’accueil avant de passer le micro à l’un des créateurs des 48 heures… en 1986 ! S’en suit une tradition : c’est en passager de la plus ancienne des autos présentes que l’édile va donner le départ symbolique de cette balade matinale. Puisque la Bugatti Type 40 n’est pas au rendez-vous ce matin, c’est une Peugeot 190 de 1928, la même année, qui sera donc en tête.
Les motards sont de nouveau au rendez-vous pour fluidifier le cortège qui s’élance pour une belle boucle dans la campagne auboise. Le soleil se montre peu à peu et les véhicules prennent finalement la direction du château de Menois.







Alors qu’ils sont encore sur la route, ceux qui préfèrent le calme sont déjà au rendez-vous. Le parking collection des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024, à l’arrière du château, accueille les voitures anciennes et des voitures de prestige qui ne se sont pas engagées sur les précédentes journées. Les participants, du moins ceux qui ne se baladent pas, arrivent également de l’autre côté du château.





Il fallait d’ailleurs arriver tôt pour ne pas rater le début d’une des animations de ce dimanche des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024. C’est la vente aux enchères organisée par la maison Boisseau-Pomez. Le catalogue est varié puisqu’on va de la Teihol Tangara à la Ferrari 330 GT 2+2. Celle-ci est le clou de la vente, la plus grosse estimation et part d’ailleurs pour 170.000€ (prix marteau). On notera aussi une Mercedes 250 SL California à 54.000€, des DS étonnamment abordable ou une R8 Gordini qui s’arrête à 31.500€, une affaire !
Le public est nombreux. Attention à ceux qui font coucou aux copains, ça pourrait être mal interprété ! Les lots s’enchaînent tandis que le soleil se lève. Une grosse partie des autos est présentée devant le château, certaines sont restées bien au chaud.








Alors que les lots avancent, certains qui ont laissé passé leur chance commencent la visite à proprement parler du site. Les 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 ont rassemblé un village exposant plus grand et plus varié qu’il y a deux ans. Assureur et vendeur de lubrifiant, RCAC (partenaire et plus gros club local) et FFVE, artistes et restaurateurs, on a plusieurs stands forts intéressants à découvrir avant de regarder du côté des voitures stars de cinéma.






Un peu plus loin, le stand Bolides expose de sacrées beautés. Les Jaguar Type E et Alfa Montreal déjà vues sur les rallyes sont là, accompagnées d’une Wiesmann, d’une Alfa RZ ou encore d’une magnifique reconstruction de Jaguar XJ13.



L’espace dédié aux participants des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 se remplit lui aussi. Entre les lève-tard et ceux qui ont pris leur temps pour boucler la balade matinale, ça arrive jusqu’à midi ! Les voitures se garent en fonction des nationalités pour les délégations étrangères ou entre clubs et groupes de copains pour les participants français qui constituent tout de même l’essentiel du panel.









Aux alentours de midi, les nombreux food-trucks sont pris d’assaut. Les jeux gonflables pour les enfants aussi d’ailleurs. Même avec la passion des voitures, difficile de lutter ! Le bar à Champagne, lui, n’a pas désempli et va être plein du début à la fin. Les voitures ancienne se laissent admirer et on dirait que l’été revient au-dessus des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024.
Après avoir refait le tour du parking collection qui ne cesse de se remplir, c’est l’heure pour votre serviteur d’aller se poster devant l’estrade.






15h, le Concours d’Élégance des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 débute. Il fait partie des concours labellisés par la FFVE et mettra donc la présentation de l’auto et de l’équipage sur le même niveau que l’élégance même de la voiture. 25 équipages étaient prévus, ils seront un peu moins. Entre une voiture qui n’est pas venue de Riga, une qui a dû rentrer au Luxembourg et les deux Tatra qui ont des soucis mécaniques… ça laisse quand même de très belles voitures à admirer !
La présentation commence avec la Bugatti 40 venue de Pologne et se terminera presque deux heures plus tard avec une réplique de Cobra. Entre-temps on aura admiré des avant-guerres, des voitures que l’on connaît bien avec la Dino déjà évoquée mais aussi la Caravelle Coupé que l’on a déjà essayé. Chaque voiture arrive sur un fond musical qui dépend de son année de fabrication tandis que Marc Moreau présente une anecdote historique et que votre serviteur se charge de présenter les caractéristiques de la voiture.





Une fois toutes les voitures passées, le jury se rassemble. Présidé par Daniel Paleni, vice-président de la FFVE et comprenant dans ses rangs Michel Bugatti (parrain des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 et fils de…), des élus, partenaires et professionnels locaux de la restauration, il n’a pas une tâche facile.
Le prix de l’Automobile Club de France récompensant la plus belle voiture française revient à la Citroën Rosalie 15. Sa catégorie, celle des avant-guerre, est remportée par la magnifique BMW 328 venue de Pologne. La catégorie suivante sacre une Jaguar XK140 sublime et locale tandis que c’est une auto toute aussi locale, la Dino 246 GTS qui remporte la troisième classe.






Le Grand Prix d’Excellence du concours des 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 (on ne dit pas Best of Show, c’est la France ici) revient à une magnifique française. C’est la Delage D6-70, qui l’emporte. Après avoir prouvé sa santé mécanique le samedi, elle prouve que c’est aussi une très belle voiture. Le gagnant se voit remettre un trophée… et charge sa voiture avec son lot : son poids en Champagne !



La journée se termine avec le tirage au sort de la tombola. La MG F partira pour la Marne. Les 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 remettront ses bénéfices à une association œuvrant pour l’enfance.
Malgré la circulation alternée et malgré toute la bonne volonté des bénévoles, les bouchons se forment aux alentours de Menois. Les voitures repartent en nombre. Les 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 sont terminées.
Pour conclure
Les 48 Heures Automobiles de Troyes 2024 furent un grand cru. Ceux qui avaient peur de ne pas retrouver l’essence de la manifestation lors de cette nouvelle édition qui accueillait à bras ouvert des voitures plus récentes se sont bien trompés. Le regroupement du samedi midi a été apprécié et la journée du Dimanche a fait le plein de visiteurs. Un événement très réussi en fait.
Maintenant on regarde vers l’édition 2026 : on fêtera les 40 ans des 48 Heures ! Vous aurez les infos en temps voulu sur 48heures.com
En attendant, on se quitte avec une dernière série de photos :














































































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