Roadbook d’Anciennes #46 : Vivre la route… au pays des trois dimensions

Alexandre Pierquet est l’auteur de plusieurs guides qui permettent aux collectionneurs de voitures anciennes de vivre de beaux voyages en voiture de collection. Dans Roadbook d’Anciennes il nous fait découvrir des routes remarquables à découvrir à son rythme et en ancienne. Les autres épisodes sont par ici.

Au Luxembourg la route est pure, elle nous plonge dans une sérénité contemplative et vous berce par son art de vivre.

Au départ de Luxembourg city

La capitale vaut le détours et une visite de la vieille ville médiévale fortifiée perchée sur des falaises abruptes. Des remparts, partez à la visite du palais grand-ducal ou du musée d’art Moderne.

Cette introduction vous plonge dans l’ambiance si particulière du plus petit Européen.

Direction Sud, on emprunte l’autoroute (A7 puis A1 – E44) pour s’éloigner de la zone d’agglomération le plus rapidement et on prend la sortie de Flaxweiler (sortie 12) pour s’engager sur la route 122 en direction de Wormeldange.

La route sillonne entre les collines pour arriver sur la Moselle, le fleuve frontalier qui sépare le Luxembourg de l’Allemagne. Dans cette vallée de vignobles, suivez le cours d’eau en direction de Wellen, en prenant la rive gauche (route 10).

La route du Vin

La route 10 qui longe la Moselle pour offre des caves de dégustations sur le trajet. Un Pinot blanc et un crémant, volent la vedette aux paysages tout aussi pétillants.

A Mertert, tournez à Gauche en direction de la 134 en direction de Manternach.

De mémoire de rouleur, je n’ai pas souvenir d’avoir ressenti autant de petits bonheurs à vivre la route comme au pays des trois frontières. On est littéralement aspiré par le ruban noir qui se déroule devant vous.

Qu’elle soit sinueuse, courbée et viroleuse ou faite de montées et de descentes, la route luxembourgeoise donne l’impression de danser en survolant les paysages.

Direction plein Nord, vers Rodenhof par la 139, puis Berdorf. Vous êtes arrivés dans la région du Mullerthal, la petite Suisse Luxembourgeoise.

Le village possède une petite épicerie avec un salon de thé qui mérite une halte. Vous y trouverez des produits locaux à déguster et à emporter. Après Bergdorf on continue sur la 364 en direction de Beaufort.

Après une succession de virages au milieu de falaises que la route contourne habilement, vous arrivez devant les ruines d’un château Renaissance.

La route continue vers ensuite vers Eppeldorf. Toujours belle, toujours dépaysante et campagnarde. Les vaches sont parfois vos seules compagnes.

Une fois à Eppeldorf, deux options s’offrent à vous :

Rentrer car vous êtes à la hauteur de Luxembourg city, en passant par la vallée de l’Ernz, qui vous mènera à la capitale en 20 minutes. Cette option met un terme à 116 km de routes Luxembourgeoises.

Vous pouvez aussi continuer en remontant plus au nord vers le château de Vianden et c’est par là que nous allons. La route longe la frontière Allemande sur plusieurs kilomètres à travers une forêt dense et touffue.

Le château est une des plus grandes et des plus belles résidences féodales des époques romane et gothique. Construit entre les 11e et 14e siècles sur les assises d’un castel romain et d’un refuge carolingien. Le château de Vianden compte aujourd’hui parmi les principaux monuments historiques européens.

Les environs regorgent d’hôtels et de restaurants typiques, une étape idéale pour la fin de cette première étape de routes au pays des trois frontières…

Vous l’aurez compris, le Luxembourg a bien plus à offrir que la douceur de ses belles routes, on est ici chez soi et la dimension de « l’entre-soi » est palpable, tant la population est accueillante ; toujours prête à vous faire découvrir les secrets de leurs trois cultures.

Vivre la route au Luxembourg, c’est découvrir une gastronomie de terroir, simple et savoureuse, débordante de générosité. Une inspiration culinaire à l’image de ce pays multiculturel.