Rencontre improbable : Rêve de gosse et Mercedes-Benz Mclaren 722

Une fois par mois, j’essaye de m’octroyer un weekend 100% automobile. Le genre de weekend sans compromis entre potes et bagnoles. Allant de discussions à bâtons rompus autour d’une bière, aux longues virées, en passant par la mécanique, ou encore la tournée des concessions.

Bref, nos amies à quatre roues ont largement de quoi occuper une bande de mecs un peu trop obsédés par l’indice d’octane. Météo automnale oblige, ce weekend là nous avions opté pour la visite de showrooms entre deux parties de 1000 bornes. 

Cette fois c’est la concession Mercedes-Benz de Troyes qui nous a intéressé. Fraichement inaugurée, cette dernière semble proposer un showroom ainsi qu’un choix de qualité. Enfin ça c’est ce qu’on s’imagine en l’apercevant le long de la rocade Troyenne.

Et ça tombe bien, parce que cette impression se confirme dès l’arrivée sur le parking. CL 55 AMG, CL600 W215, SL500 W230, classe G, voilà de quoi aguicher une bande de pote encore émerveillés par les modèles du début des années 2000, voir plus anciens. Notre tour à l’extérieur continue en prenant soin d’éviter les SUV tout en nous focalisant sur les compactes, berlines, coupés et autres modèles estampillés « AMG ». Sur le parking, il y en a pour tous les goûts, et ça c’est cool ! Mais voilà qu’a travers la vitrine nous apercevons un modèle dont la présence pourra être qualifié d’improbable sur Troyes. Le genre de caisse que l’on croise davantage à Monaco ou place Vendôme.

Retour 20 ans en arrière !

Au début des années 2000 trois constructeurs se sont tapé la bourre pour nous proposer une sorte de sainte trinité. Trois supercars que tout opposait mais offrant une approche sans compromis au sommet de ce que l’automobile proposait à l’époque. Vous l’aurez deviné, il est question de la Porsche Carrera GT, de la Ferrari Enzo et de la Mercedes-Benz Mclaren SLR. Il y a vingt ans, les deux premières m’attiraient sans plus, en revanche comme mes esquisses de l’époque en témoignent, j’étais complètement fou de la SLR. 

Entre les lignes furieuses particulièrement évocatrices d’une flèche d’argent, l’ouverture des portes, les jantes turbines, le vrombissement du compresseur, la belle avait de quoi faire fantasmer n’importe quel gosse. À cela il fallait rajouter sa présence dans nombre de jeux vidéo qui ont bercé mon adolescence, mais aussi dans ma course favorite de Top Gear (Londres Oslo), et vous obtenez une caisse qui 20 ans plus tard reste encore dans mon top 5.

Vous imaginez bien qu’a la vue de ce monstre nous avons foncé dans le showroom pour l’admirer de plus près. D’autant que deux d’entre nous n’avaient jamais eu la chance de côtoyer cette super car d’aussi près. 

Double surprise

Mais voilà, en nous approchant du modèle, ben on s’est vite rendu compte que ce n’était pas une simple SLR qui trônait dans ce bel écrin lounge. Ouais, c’était bien une édition 722, en hommage à l’heure de départ (7h22) de l’équipage composé Stirling Moss et son copilote Denis Jenkinson, vainqueurs de l’édition 1955 des Mille Miglia. En fait, au-delà de la victoire, ils établirent le record absolu de la course en 10 heures et 7 minutes à 160 de moyenne au volant d’une Mercedes-Benz 300 SLR.

Pour en revenir à notre star du jour, hormis la faible production d’environs 150 unités, elle regorge de 300 détails spécifiques (sigles, traitement de l’habitacle, jantes, lame avant, etc) mais aussi d’une puissance portée à 650 chevaux et non 722 comme le laisserait penser son patronyme.

Forcément cette après-midi-là, nous sommes restés un long moment à admirer la belle des étoiles plein les yeux. Et forcément en tant que photographe un peu gaga du modèle, je n’ai pas pu m’empêcher de demander l’autorisation de côtoyer cette SLR d’encore plus prêt, afin de pouvoir voir ses entrailles mais aussi d’accéder à son bord.

Autorisation qui me fut gracieusement accordée par la concession quelques jours plus tard, et qui fut pour moi l’occasion de m’essayer à la photographie automobile en intérieur. Cette fois, j’arrête de vous embêter, place aux photos, et si l’un de vous à une SLR à nous prêter le temps d’un essai n’hésitez pas à nous faire signe.