Mercedes SL 55 AMG, au volant d’une élégante boule de muscles

Publié le par Benjamin

Mercedes SL 55 AMG, au volant d’une élégante boule de muscles

Encore un cabriolet Mercedes ? Oui, ça fait deux de suite et ils présentent des points communs, mais comptent surtout des différences. La semaine dernière, la 220 SE Cabriolet proposait quatre places, une carrosserie dérivée d’une berline et surtout elle se posait comme un cabriolet d’agrément. Cette semaine, la SL 55 AMG, c’est totalement autre chose. Oui, déjà, c’est (beaucoup) plus récent. Ensuite, la ligne est moins massive, le toit est en place (on en reparle) et surtout il y a trois lettre « magiques » à l’arrière et une fiche technique qui fait saliver et qui nous renvoie une vingtaine d’années en arrière. La curiosité est un vilain défaut, mais la cacher devant une telle auto est très compliqué.

Notre Mercedes SL 55 AMG

Plus jeune, j’ai adoré cette ligne. C’était l’époque où les phares Mercedes se faisaient doubles et, surtout, rompaient avec les générations précédentes et leurs faces très carrées. Là, c’était plus fin, plus travaillé, plus dans l’ère du temps en fait. La génération R 230 apparue en 2001, rompait complètement avec la R 129 qui avait fait le job de 1989 au début des années 2000. Elle revenait surtout à une élégance que les R121 (190 SL) et W113 (Pagode) affichaient fièrement avant que la R107 ne se fasse plus carrée.

Surtout, la ligne de notre SL avait ce quelque chose de magique avec la proposition d’un coupé-cabriolet. Mercedes avait remis au goût du jour (longtemps après les Peugeot Eclipse des années 30) avec le SLK en 1996. Le SL avait été le suivant et avait repris à son compte cet artifice. Résultat, notre voiture du jour est à la fois un coupé et un cabriolet et les deux proposent des lignes sympathiques. Une ligne qui se fait un peu plus méchante sur la SL 55 AMG.

Plus méchante la SL 55 AMG ? Alors ça reste assez discret, on ne se retrouve pas encore au niveau d’une Black Series (qui n’arrivera qu’en 2008). Notre SL 55 AMG du jour est même une des premières puisque la version AMG arrive à la fin de l’année 2001 et que notre auto est de 2002. Extérieurement, elle en impose et marque son territoire.

Déjà, elle en impose par ses dimensions. Des dimensions de sportive actuelle en fait. Certes, on fait désormais plus large encore mais avec 1,83m, la SL 55 AMG de première génération n’est pas mal dotée. Niveau longueur, difficile de se faire une idée mais avec 4,53m, ce n’est pas non plus une Smart.

Ensuite la SL 55 AMG marque son territoire à l’avant. On retrouve bien les doubles feux, signature des Mercedes de l’époque et particuliers à ce seul coupé puisque la Classe S de l’époque les rendaient moins ronds. La calandre, les logos Mercedes, le capot, rien ne la distingue d’une SL 500 dont notre voiture du jour est la déclinaison sportive. Par contre, sous le pare-chocs, on voit un spoiler avant différent. Sur les SL « non-AMG » on retrouve une grande et fine bouche. Ici, au centre, c’est plus massif et deux ouvertures se placent sur les côtés tandis que les antibrouillards se rapproche du centre.

Le profil de notre SL 55 AMG pourrait être un angle particulièrement intéressant… sauf que sur notre voiture du jour, le mécanisme de toit est bloqué. De fait on va uniquement décrire la SL 55 AMG en mode coupé… une carrosserie qui est finalement logique quand on parle d’une voiture préparée chez Aufrecht Melcher Großaspach.

Le capot est long, l’habitacle aussi. En fait on sent l’arrière ramassé surtout que tout dans les lignes tend à monter vers l’arrière. On note, les différences par rapport aux SL de la gamme classique avec l’inscription V8 Kompressor au-dessus des extracteur d’air situés dans les ailes avant ainsi qu’un bas de caisse spécifique à la SL 55 AMG.

Les jantes à 5 branches en option ont remplacé les jantes à nombreux rayons de base (18″ à chaque fois) et ça rend plutôt bien. C’est du sacré boudin puisqu’à l’avant on retrouve du 255 de large et à l’arrière du 285 ! Elles laissent bien apercevoir le gros système de freinage.

L’arrière de la SL 55 AMG est donc assez haut. Tout pointe vers là et, de toute façon, il faut du volume à l’arrière pour pouvoir ranger le toit. Pourtant, on note que la malle n’est pas énorme. Sur notre sportive du début des années 2000, pas de gros aileron, pas de diffuseur. On reste discret, même si c’est marqué AMG. À l’époque AMG n’est pas complètement absorbé par Mercedes (51% depuis 1999) et n’est donc pas un fournisseur d’accessoires qui se montent sur toutes les autos de la gamme.

La SL 55 AMG propose quand même quelques particularités. Déjà, les 4 sorties d’échappement laissent peu de doute concernant le moulin. Oui, ça doit respirer fort. Ensuite, plus discret, les clignotants arrières et les feux de reculs sont teintés et donc plus foncés.

En bref ? La SL 55 AMG est élégante et ne fait pas spécialement massive (la CLK de l’époque ne pouvait pas en dire autant). Évidemment, notre voiture du jour est grise. Mais c’est certainement la teinte qui lui va le mieux et qui fait le plus flèche d’argent, tout simplement.

Intérieur : Mercedes des années 2000 !

Mercedes est une marque étonnante en ce qui concerne ses intérieurs. Il est possible de savoir la génération, l’âge de la voiture ainsi que la vision globale qu’avait Mercedes pour ses modèles rien qu’en regardant leur intérieur. Pour résumer, c’est le Mercedes des années 2000 : un mélange entre confort, classe et sportivité avec praticité, même si la balance penche plutôt du côté confort, on reste chez Mercedes après tout.

Les traits habituels d’un intérieur Mercedes sont bien présents : une boiserie vernie présente en habillant des détails (portières, console centrale : à savoir que c’était une option), des sièges en cuir noir, moelleux et confortables étant réglables électroniquement pour les deux occupants avec des commandes à la fois sur les portières et sur le rebord bas du siège… en plastique. Oui, avec la montée des coûts des matières premières, le plastique s’est aussi invité chez Mercedes : on en trouve principalement pour les boutons mais aussi sur tout le bas du tableau de bord, de la boîte à gants et des portières.

C’est évidemment dommage de trouver du plastique dans l’intérieur d’une SL 55 AMG, mais en soi celui-ci est de bonne qualité et est intégré de manière discrète (pour les boutons) ou certes de manière plus visible, mais rendant tout de même bien avec le reste de l’intérieur, celui-ci ne faisant clairement pas « cheap ».

Comme dit plus tôt, le cuir est fortement présent : que ce soit pour le volant intégralement en cuir (mis à part quelques boutons), la planche du tableau de bord étant elle aussi en cuir, les habillages de portes sur leurs parties supérieures ou encore le pommeau de vitesse : aucun doute là-dessus, nous sommes dans une Mercedes.

L’électronique aussi est digne de la marque : pour rappel la voiture sort en 2001 et dans la console centrale se trouve un écran embarqué avec GPS (si vous aviez le disque pour le mettre à jour) et, en ayant pris l’option, le combiné téléphone venait avec d’où le pavé numérique visible à côté de l’écran de la console centrale.

Au-delà de ça, l’électronique sert aussi beaucoup au siège et au volant, permettant de régler leur position et leur profondeur, sachant que ceux-ci pouvaient être enregistrés avec une mémoire gardant jusqu’à 3 positions différentes. Au niveau des sièges, cela permet aussi de les avancer, permettant d’accéder au porte-bagages se trouvant derrière les sièges.

Beaucoup d’éléments de confort donc, mais une touche de sportivité est tout de même présente : il suffit d’ouvrir la porte pour le remarquer, le logo AMG sur le seuil de porte. AMG a clairement plus contribué du côté technique, mais on peut tout de même voir une légère touche à l’intérieur.

On note aussi la présence de petits boutons derrière le volant permettant de passer ses vitesses en semi-manuel (embrayage robotisé) dans une voiture boîte automatique, tout comme une SLR. On remarque aussi les compteurs argentés étant gradués jusqu’à 7000 tours/minutes et 300 km/h, même si elle ne les atteint pas, étant limitée électroniquement à 250 km/h.

Ce sont des petites touches, des détails même… Mais des détails qui nous rappellent qu’il y a quand même de la puissance sous le pied droit, même si ça reste avant tout un canapé roulant.

Technique : “une main de fer dans un gant de velour”

476 chevaux et plus de 700nm de couple, c’est ce que propose en 2001 Mercedes-Benz avec son cabriolet, alors le plus puissant jamais produit jusque-là par la firme allemande. Si dans SL55 AMG on retrouve “Sport Leich” pour sport léger en allemand, il s’agit ici d’oublier la légèreté. Car avec plus de deux tonnes sur la balance notre cabriolet ne joue plus dans la catégorie des poids plume… et il faut donc un gros moteur pour le dynamiser.

Mais avant de se pencher sur le fameux gant de velours qui entoure cette voiture, entrons dans les
entrailles et voyons ce qui permet de croiser le fer avec les plus grands de ce monde. Car oui avec sa
SL 55 AMG, Mercedes vient directement marcher sur les plates-bandes de Ferrari, Porsche et Lamborghini. Pour réussir ce tour de passe-passe, on retrouve sous le capot un V8 5,5 litres. Mais comme ce n’est pas suffisant, un compresseur vient épauler le bloc moteur et donne à celui-ci le doux nom de “V8 Kompressor ».

La puissance de la SL 55 AMG grimpe alors à 476 chevaux, le compresseur lui atteint une rotation maximale de 23.000trs/min (sacré machine à laver). En plus de cela, le bloc moteur est modifié et un vilebrequin, des pistons et des soupapes renforcées y sont installés. Tout cela permet au couple d’atteindre une valeur de plus de 700nm propulsant la voiture du 0 à 100 km/h en moins de 4.7 secondes.

D’ailleurs parlons-en du couple, parce qu’avec ses dimensions de blindé, la seconde chose marquante
sur la voiture ce sont ces chiffres. Le couple maximal est obtenu à 2650 tr/min et se maintient jusque…. 4500 tr/min, de quoi donner à la voiture la réputation d’être la plus coupleuse du marché en 2001. La vitesse est, quant à elle, bridée à 250 km/h. Certes vous laisserez sur place les concurrentes italiennes mais elles auront vite fait de vous rattraper.

Alors attention, ça va crisser des dents. On a pas encore parlé de la transmission. Pas de 4Matic, la SL 55 AMG est une pure propulsion, mais elle envoie couple et puissance aux roues arrières via une boîte automatique à 5 rapports. Inconcevable pour une voiture sportive d’alors ? Un petit peu. Mais c’est surtout la seule boîte que Mercedes avait sur les étagères et qui supportait l’exercice !

Côté châssis, du travail a été effectué pour maintenir les deux tonnes sur des rails. La suspension ABC « Active Body Control » a été revue de fond en comble. En effet le système d’amortisseurs hydrauliques de la marque permettant d’ajuster la rigidité et la hauteur de la caisse a été mis à jour afin de subvenir aux nouveaux besoins de la Mercedes SL 55 AMG.

Ainsi un nouveau logiciel vient gérer les vérins, suspensions et amortisseurs spécifiques de la voiture, permettant à celle-ci de s’adapter à n’importe quelle situation. Les mouvements de caisse sont donc réduits lorsqu’il s’agit d’emmener la voiture dans ses retranchements et l’essieu avant élastocinématique vient en renfort de la direction à assistance proportionnelle permettant à la voiture malgré ses deux tonnes une bonne agilité (un vrai gant de velours). Le train arrière a lui été revu et délaisse l’aluminium de base au profit de l’acier plus solide.

Enfin les freins de la SL 55 AMG ont été modifiés, et on retrouve des étriers 8 pistons en 360 mm à l’avant et 330 mm à l’arrière (le diamètre même pour aujourd’hui est impressionnant). A cela est ajoutée une ribambelle d’électronique, avec l’ESP, l’ABS et l’ESC.

Mercedes SL 55 AMG par News dAnciennes 22- SL 55 AMG

Voilà pour la technique, mais notons que l’étoile n’en restera pas là. Quelques mois après sa commercialisation, la Mercedes SL 55 AMG a vu sa puissance passer à 500 chevaux, de quoi bien marquer la différence entre le cabriolet et la berline E 55 AMG Kompressor équipée du même moteur.

La vitesse étant toujours bridée à 250 km/h, les propriétaires n’étaient pas forcément ravis de se faire dépasser par les concurrentes italiennes et germaniques. Ainsi en 2003 AMG propose au catalogue pour 11.300 euros de plus un pack performance. Est ainsi compris un pack esthétique repris de la version safety-car de F1, un réajustement de la suspension « ABC » paramétrée de façon plus sportive, un radiateur d’huile supplémentaire et aussi mais surtout une nouvelle bride cette fois fixée à 300 km/h, de quoi exploiter pleinement les 500 chevaux du V8.

Tant qu’on y est, il faut aussi noter que la SL 55 AMG n’était finalement qu’un avant-gout et que Mercedes a tapé encore plus fort avec les SL 63 et 65 AMG. La première débarque en 2004 et rappelle l’engagement en sports auto (F1, DTM…). C’est ainsi que l’on retrouve dans ce nouveau cabriolet de la marque d’Affalterbach ni plus ni moins qu’un V12 bi-turbo. Oui, fini le compresseur pour en faire le cabriolet le plus puissant de l’époque. Là on atteint 612ch et 1000Nm de couple ! Avec un 0 à 100km/h en 4.2 secondes mais une v-max toujours bridée à 250 km/h, Mercedes vient s’imposer dans un segment sans réelle concurrence du super cabriolet.

Moins puissante mais dans une philosophie tout autre, est présentée en 2008 la SL 63. Equipée du V8 6.2 litres AMG développant 525 chevaux pour 630nm, celui ci est atmosphérique. Le couple maximal est disponible plus haut dans les tours à 5200tr/min et la zone rouge est elle située à 7200tr/min, de quoi promettre une bande son époustouflante. Elle se démarque aussi avec une boîte à 7 rapports.

Bon, nous, on se contente de la SL 55 AMG… et on va aller voir ce que ça donne sur la route.

La Mercedes SL 55 AMG sur la route

Allez, c’est parti. L’installation, c’est on ne peut plus simple vu que le réglage des sièges se fait électriquement. L’ergonomie est celle d’une voiture des années 2000, pas trop de surprises, sachant qu’en plus, c’est une allemande. Il faut maintenant insérer la « clé ». Alors c’est surtout une clé électronique puisque l’embout est un rectangle, mais ça fait le job. Sans surprise, la SL 55 AMG vrombit au premier coup de « clé ». Suggestif ? Assurément !

Boîte sur drive et c’est parti. J’attend bien d’être sur la route avant de presser l’accélérateur, le couple est celui d’un tracteur et j’aurais tôt fait de labourer n’importe quel revêtement un peu meuble surtout que la météo n’a rien de sèche. D’ailleurs, cette météo combinée à la température extérieure fait que je ne vais pas une seule seconde regretter que le toit de la SL 55 AMG reste en place. Le chauffage marche bien, les premiers kilomètres sont une acclimatation à tous les points de vue.

Pas besoin d’aller chercher la sportivité que la SL 55 AMG affiche dans sa fiche technique pour le moment. C’est un gros coupé qui s’emmène très bien. La direction est un peu lourde (normal vu ce que supporte l’essieu avant) mais elle est bien assistée. Rien à redire sur la voiture à un rythme de bon père de famille (qui aurait laissé les enfants à la maison) ?

La boîte ? Rien à redire pour le moment. Elle a plus de 20 ans mais sa gestion reste bonne. On note quand même que la suspension a du travail. Pas sur les changements d’appui mais avec les ralentisseurs. Ce n’est pas complètement « smooth ». Sans secouer ni être trop sec, on peut s’attendre à plus de confort d’un gros coupé. Sauf qu’il faut faire des compromis. Après quelques kilomètres, il faut d’ailleurs savoir pourquoi ces compromis ont été faits.

Sortie de village, personne devant. Le pied droit se fait très pressant. La SL 55 AMG évoluait sur son couple, en 4e. Là, la boîte sent bien que j’ai envie d’autre chose. Elle tombe un premier rapport avant de se rendre compte que ça ne suffit pas. Un 2e tombe. L’aiguille du compte-tours tend vers la droite. Pendant ce temps, ça pousse et ça pousse très fort.

La répétition de l’exercice confirme qu’on a affaire à un moteur sacrément performant. Il vous plaque au siège avec une poigne certaine. Il rugit aussi et sait se faire entendre dans les tours. Pourtant, les tours on ne va pas trop les chercher, ou alors sur les premiers rapports puisque les limitations de vitesse sont très vite atteintes.

C’est la linéarité de ce moteur qui impressionne. Avant 2500 tours et jusque 4500 tours le couple est à son maximum. La puissance, elle, arrive de façon très linéaire. C’est là que la SL 55 AMG est intéressante et n’utilisant pas un turbo comme le ferait toute sportive moderne mais en faisant confiance à un compresseur qu’on ne retrouve plus dans la production automobile. Ça a pourtant son charme, même si le caractère est un poil moins affirmé.

Une fois la vitesse de croisière atteinte, on comprend pourquoi la suspension paraissait sèche. La caisse est parfaitement maintenue dans les grandes courbes. On ressent bien les aspérités de la route mais la SL 55 AMG ne dévie pas de son cap. Le missile est lancé vers sa cible.

Quand les virages se resserrent, c’est au freinage de causer. Les disques ventilés et percés font le job et le font bien d’ailleurs. Ce n’est pas facile quand on sait que le poids (réel) est au-dessus des deux tonnes. Pourtant, rien à redire. On fait plus que ralentir, la boîte suit le mouvement et le virage est parfaitement enroulé tandis que la direction nous place exactement là où on veut… même si elle se montre avare en remontée d’informations. C’est clinique. Évidemment, ça n’a rien de la sportive vintage. Les dérobades peuvent arriver, mais va falloir aller les chercher et ce n’est certainement pas sur route ouverte qu’on va tenter le diable.

Chaque relance est impressionnante. Si un SUV vous colle dans un village (les 50 km/h sont des notions relatives pour certains), sitôt le panneau passé, un coup d’accélérateur, même pas un gros, juste une pression, le fait rapetisser dans le rétro. Si un autre vous bloque à 70, pas besoin d’une grosse fenêtre de visibilité pour le dépasser. Le pied droit se fait métronome et la SL 55 AMG fend la bise sans se soucier… de rien du tout.

L’évolution rapide, elle maîtrise donc. Pourtant, il faut bien avouer que la SL 55 AMG n’est pas une pure sportive. Même en étant efficace, son poids tempère les envies dans les virages. Oui, elle passe fort, mais elle se fera déposer par toute voiture plus légère et mieux équilibrée. Par contre en ligne droite, elle aura son mot à dire. Un peu comme une américaine, mais en moins caricatural quand il s’agit de tourner.

On calme le rythme. La SL 55 AMG sait aussi cruiser sans que vous ne ressentiez le « besoin » de faire causer les 476ch. Sur un filet de gaz et avec des conteneurs de couple, elle cruise. Non, le toit fermé n’est toujours pas dérangeant puisque la pluie a redoublé. Alors on cruise, on profite du confort et des équipements, on apprécie tout ce qu’elle a à proposer en fait.

Conclusion

La fiche technique de la SL 55 AMG est impressionnante et il faut bien dire que ses accélérations sont à la hauteur des attentes. Le pire c’est qu’elle n’est pas piégeuse en virage, elle est efficace et finalement c’est le conducteur qui va souvent la limiter, bien avant de se faire peur en étant embarqué par son poids.

Confortable, performante, elle coche de nombreuses cases. Le pire, c’est que le rapport perfs/prix est vraiment très bon. Alors, oui, on peut aussi ajouter une grosse dose de dynamisme en prenant une auto bien plus légère, mais il ne faudrait pas regretter les équipements de la SL 55 AMG.

Les plus de la SL 55 AMGLes moins de la SL 55 AMG
Son moteur plein comme un œuf Son poids pachydermique
La polyvalence du coupé/cabrioletSon manque de vivacité
Son prix d’achatSes coûts annexes
Sa ligne élégante
Le confort étoilé
Les notes de la SL 55 AMG
Fiche techniqueMercedes SL 55 AMG
Années2001-2008
Mécanique
Architecture8 cylindres en V
Cylindrée5439 cm³
AlimentationInjection Multipoints et Compresseur
Soupapes24
Puissance Max476 ch à 6100 trs/min
Couple Max700 Nm de 2650 à 4500 trs/min
Boîte de VitesseAutomatique 5 rapports
TransmissionPropulsion
Châssis
Position MoteurLongitudinale Avant
FreinageDisques Ventilés et Percés AV et AR
VoiesAV 1569 mm / AR 1551 mm
Empattement2560 mm
Dimensions L x l x h4540 x 1820 x 1300 mm
Poids (relevé)2059 kg
Performances
Vmax Mesurée265 km/h auto-limitée
325 km/h sans limiteur
0 à 100 km/h4,5s
400m d.a12,8s
1000m d.a22,7s
Poids/Puissance4,33 kg/ch
Conso Mixte± 14 litres / 100km
Conso Sportive± 32 litres / 100 km
Prix± 30.000 €

Rouler en Mercedes SL 55 AMG

Ça vous donne envie ? L’avantage c’est que cette voiture, on vous l’a déjà dit, propose un rapport prix/performances (et globalement prix/prestations) très intéressant. Les prix débutent entre 20 et 25.000€ mais elle ne sera alors pas exempte de défauts. Les SL 55 AMG version 500ch seront plus chères et moins l’auto est kilométrée, plus ce sera cher. Les plus chères sont affichées bien au-dessus des 40.000€… mais depuis longtemps !

Notre Mercedes SL 55 AMG du jour sera à vendre dans quelques jours. Ce sera en vente aux enchères en Haute-Marne. Son entretien a été suivi, avec de nombreuses factures et hormis le toit, tout marche très bien. Elle est estimée entre 25 et 30.000€. Vous aurez toutes les infos par ici.

Du côté des choses à surveiller, on ne parle pas d’une ancienne donc pour une fois je vous évite le volet corrosion. Par contre on peut en ajouter côté électronique parce que ça vieillit quand même (et c’est le souci du toit sur notre auto du jour). Il faut aussi penser à changer les circuits d’huile des suspensions tous les 2 ans ou 20.000km. Gros avantage : la plupart (on ne va pas généraliser non plus) des concessions Mercedes sauront trouver les pièces et vous les changer. Notez aussi que le coût de ces entretiens n’est pas forcément en rapport avec la cote actuelle de la voiture, donc ne vous laissez pas surprendre.

Merci à Michel pour nous avoir mis en relation et Christophe pour s’être rendu disponible.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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