La semaine de Rétromobile 2025 ne se limitait pas au salon. Il y a une semaine, RM Sotheby’s commençait ses ventes au Louvre. Résultat : un record en Europe et de très gros chiffres… au global.
La vente RM Sotheby’s 2025 de Paris en bref
Il y avait donc deux ventes prévues. La première, la « Curated Collection » était dispersée dès le Mardi 4 Février tandis que les autres lots passaient sous le marteau le Mercredi 5 Février. Au total, RM Sotheby’s vend 89% des lots pour un total de 69.073.275€, un record pour une vente en Europe.
Pourtant le catalogue comptait 17 millionnaires potentielles mais seules 7 voitures ont dépassé ce cap dont 4 voitures anciennes. Même au niveau des invendues, on se rend en fait compte que cela concerne des autos aux gros pedigrees et avec de gros prix.







Trois stars incontestables
Trois voitures se détachaient dans le catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris, ce sont les trois plus grosses estimations.
On commence par l’auto qui était la plus en vue : la Ferrari 250 LM de 1965 qui a gagné les 24h du Mans cette année là (et ajoute deux autres participations) ainsi que trois engagements aux 24h de Daytona. Un palmarès hors norme pour une voiture qui a terminé sa carrière en 1970 et est rentrée à l’Indianapolis Motor Speedway Museum. Elle n’avait pas de vraie estimation si ce n’est « plus de 25 millions de dollars ». Résultat : 34.880.000€, 6e voiture ancienne la plus chère aux enchères et 4e Ferrari. Un vrai morceau d’histoire.



Autre Ferrari star de cette vente, la 512 M de 1970. Vendue neuve à l’écurie Francorchamps en étant une 512 S elle devint 512 M en 1971. Son palmarès compte deux participations aux 24h du Mans dont une 5e place en 1970. Bien préservée, estimée entre 9 et 12 millions d’euros, elle n’est pas vendue.
La troisième star était plus récente. C’est une Bugatti Centodieci de 2022, l’une des 10 produites. Hyper performante (basée sur la Chiron) et exclusive, elle n’a parcouru que 437km. Estimée entre 10 et 15 millions d’euros, elle n’est pas vendue non plus.



Quelques autres millionnaires
On retrouvait des millionnaires modernes au catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris (Ferrari LaFerrari, Pagani Huayra R, Koenigsegg Agera) qui se sont bien vendues mais on avait aussi noté quelques voitures anciennes.
On commence par les Ferrari. En plus des deux voitures de course notée ci-dessus on ajoutait une 212/225 Export carrossée par Vignale. Cette voiture de 1951 est l’une des 3 à avoir reçu à l’usine un moteur de 225 S (sur une série de 27 voitures). Certifiée, avec un palmarès comprenant les 12h de Reims aux 1000km de Paris et au Liège-Rome-Liège, elle était estimée entre 2,5 et 3,5 millions mais ne se vend pas.
Autre Ferrari de course, la 512 BB/LM. Elle a couru aux 24h du Mans 1981 et 1984 et a remporté sa classe aux 1000km de Monza et 6h de Pergusa en 1981 ainsi que les 1000km du Mugello 1982. Restaurée, prête à courir et estimée entre 2 et 2,5 millions d’euros et elle ne part pas non plus.
On avait ajouté une autre italienne au tableau : l’Alfa Romeo 6C 1750 Grand Sport spider à carrosserie Zagato. Cette auto de 1931 a appartenu à Phil Hill pendant 30 et a été restaurée il y a 20 ans. Estimée entre 2,25 et 2,75 millions d’euros, elle part à 1.833.125€.



On avait aussi noté trois allemandes. La plus ancienne, la BMW 507 de 1958 fut livrée neuve… à Cuba ! Ivoire à l’origine et noire désormais, restaurée il y a une trentaine d’année, estimée entre 1,75 et 2 millions d’euros, elle est vendue en after-sale sans qu’on connaisse son prix.
Plus sportive, la Porsche 911 Carrera RS 2.7 Lighweight de 1973 aux couleurs plus que sympathiques participa à des rallyes sur le tard (Targa Florio) et remporta le championnat italien des rallyes en 1979. Estimée entre 900.000 et 1,2 million d’euros, elle se vend 717.750€.
La troisième allemande millionnaire de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris était plus luxueuse. C’est une Mercedes 600 Pullman à 6 portes ET avec une carrosserie Landaulet. Ce fut une auto présidentielle en Guinée-Bissau et elle a été restaurée à grands frais en 2019. Estimée entre 1,3 et 1,6 million, elle part contre 1,355 million d’euros.



On avait terminé notre sélection avec deux anglaises. La plus ancienne et la plus luxueuse était une Bentley R-Type Continental Fastback de 1954 carrossée par Mulliner. Voiture du salon de Bruxelles, elle a été restaurée, a gagné un prix à Pebble Beach et était estimée entre 1,8 et 2,4 millions d’euros. Elle se vend 1,265 million d’euros.
Autre voiture de course de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris, la Jaguar XJR-10. Cette auto a couru en championnat IMSA GT aux USA et elle a gagné à Portland en 1990 et à West Palm Beach en 1991. Son moteur a été restauré en 2019 et elle est prête pour les courses du Groupe C Racing. Estimée entre 800.000 et 1,2 million d’euros elle n’est pas vendue.


The Curated Collection
C’était donc la plus grosse collection de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris et les 73 lots de la collection étaient dispersés à partir du Mardi. La Carrera RS et la Bentley mentionnées plus haut en faisaient partie mais on avait noté d’autres autos intéressantes.
Parmi les beautés classiques, on retrouvait une une Aston Martin DB5 vendue neuve en France, restaurée et estimée entre 580 et 700.000€ pour un prix de vente final de 736.250€.
Suivait une Lamborghini 400 GT 2+2 de 1966 qui a perdu son bleu d’origine, estimée entre 280 et 350.000€ et vendue 218.500€.
Autre grand classique, mais moins connue, la Ferrari 365 GT 2+2 de 1969, plutôt rare et en bon état, estimée entre 150 et 200.000€ et vendue 132.250€.



On avait aussi retenu deux autos avec des carrosseries originales. D’abord l’Alfa Romeo 1900 C Super Sprint Coupé de 1956 carrossée par Touring. 599 exemplaires furent construits et celle-ci était estimée entre 100 et 140.000€ et se vend 97.750€.
Plus originale encore, une des autos les plus originales de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris d’ailleurs, l’Aston Martin DB6 carrossée en break de chasse par FLM Panelcraft. Cette conversion fut demandée par le premier acheteur, Texan, et l’auto était estimée entre 550 et 700.000€ mais se contente de 443.750€ sous le marteau.



On avait noté 6 françaises dans cette collection de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. On commence avec les plus prestigieuses, les deux Bugatti.
La première était une Type 49 Cabriolet de 1933 carrossée par le carrossier de la famille royal néerlandaise, Van Riswijk. Luxueuse, elle conserve beaucoup de pièces originales et son estimation est comprise entre 400 et 550.000€ mais elle se contente de 184.000€ sous le marteau.
La seconde était une Type 57 Cabriolet de 1936 carrossée en Stelvio par Gangloff avec des ailes particulièrement profilées. Là aussi, elle conserve de nombreuses pièces d’origine et l’auto était estimée entre 480 et 600.000€ pour se vendre 308.750€.



Les autres autos françaises de la Curated Collection sont plus populaires… et encore il faut le dire vite.
On retrouvait une Traction Cabriolet, une 7B, une auto des tous débuts puisqu’elle date d’Août 1934. Elle a demandé 12 ans de restauration et était estimée entre 80 et 120.000€. Elle ne se vend que 40.250€, une affaire !
Un peu plus de sport avec la première Renault de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. C’était une R8 Gordini de 1969 en très bon état, estimée entre 40 et 50.000€ et vendue pour 27.600€, une autre affaire !
On terminait avec une 2CV ! C’était une AZ 425 de 1960, restaurée et estimée entre 10 et 15.000€, finalement vendue 18.400€.



Les autres françaises de la vente
En plus de celles déjà présentées, on note quatre autres voitures françaises au catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris.
On débute avec deux sportives bleues d’avant-guerre et une Bugatti de plus, une Type 37 de 1929, matching numbers (oui, c’est rare). Ancienne voiture de Jean-Michel Cérède, elle est très connue et estimée entre 980 et 1,3 million d’euros… mais pas vendue.
Plus confidentielle, on retrouvait une Simca-Gordini 8… au solide palmarès. Elle compte deux engagements aux 24h du Mans et a gagné sa classe au Bol d’Or 1938. C’est l’une des trois seules Gordini basées sur des Simca 8. Primée au concours Le Mans Heritage Club, elle a été pilotée par Emerson Fittipaldi. Estimée entre 400 et 600.000€, elle n’est pas vendue.


On passait en 1970 pour la suivante. On retrouvait Citroën DS 21 Cabriolet qui a été restaurée et a reçu des frais récents. Injection électronique et boîte 5 au programme de cette voiture estimée entre 140 et 170.000€ et finalement vendue 140.300€.
On retrouvait ensuite une R5 Turbo 2. Cette auto blanche de 1984 a roulé pendant 33 ans au Japon avant d’atterrir en Allemagne. Estimée entre 80 et 100.000€, elle se vend 103.500€.


On notait aussi
On avait encore noté quelques voitures de course du catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. Pour commencer, une BMW 3.0 CSL Batmobile de 1971. Celle-ci a été mise à jour avec le kit carrosserie, a été testée par Niki Lauda mais a surtout roulé en ETCC en 1972 avec John Fitzpatrick et un podium à la clé. Estimée entre 500 et 650.000€, elle n’est pas vendue.
On passait ensuite dans les années 90. D’abord avec l’Alfa Romeo 155 V6 TI DTM. C’est l’une des 10 construites pour la saison 1994. Celle-ci a couru et marqué 12 points dont 2 podiums avec Christian Danner en 1994 et on ajoute quatre courses en 1995 avec Stefano Modena. Restaurée en 2017, elle était estimée entre 500 et 600.000€ mais ne se vend pas.
On ajoutait une F1. Elles étaient deux dans ce catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris et on a retenu la Williams FW20 de 1998. Cette auto a couru avec Jacques Villeneuve sur trois grands prix (5e en Australie et 4e à Saint Marin) avant d’être un mulet pour le reste de la saison. Vendue directement par Williams Heritage, elle conserve son moteur Mecachrome. Estimée entre 200 et 300.000€, elle change de main contre 218.500€.



En dehors des voitures de course, on avait noté encore deux italiennes dans ce catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. On débutait avec la Cisitalia 202 SC de 1949. Carrossée par Vignale, cette auto livrée neuve en Argentine est estimée entre 400 et 500.000€, elle n’est pas vendue.
Plus étonnante, une voiture unique dessinée par Michelotti pour Boano. La base est une Abarth 208 A spyder de 1955 et c’est assurément une voiture de concours estimée entre 550 et 650.000€ mais pas encore vendue…


Pour voir tous les résultats de la vente, c’est par ici.
On se quitte avec une dernière salve de photos :































d
conclusion: on a peut-etre atteint les sommets….
et comme disent les chinois: tout fini par redescendre….
· · 11 février 2025 à 20 h 53 min
MEZIERE
La raison l’emporte toujours ! Heureusement …On achète des kilos SOTHEBY’S ..et des estimations hors sol ( R8 Gordini ..par ex ) .Les pros passionnés savent se raisonner …placement capitalistique sous egos surdimensionnés pour les autres .
Le pedigree ne fait pas le larron ..qu’importe si LAUDA a fait un tour de piste ..valeur ajoutée ?
Courage fuyons avant que le marteau ne me tape sur les doigts
· · 12 février 2025 à 19 h 13 min