Grand Prix de l’Âge d’Or 2024 : Petit plateau mais public présent

Après Spa Classic, la série Historic Racing de Peter Auto continue son chemin avec l’étape Bourguignonne sur le tracé de Dijon-Prenois. C’est là qu’avait lieu le Grand Prix de l’Âge d’Or 2024. On y était.

Dijon-Prenois, le Grand Prix de l’Âge d’Or, je connais. J’y ai déjà trainé ma grande carcasse il y a quelques années de cela. C’est un petit circuit par son développement (3800 mètres « seulement »), mais il est chargé d’histoire : le célèbre duel Arnoux-Villeneuve en 1979, la première victoire en grand prix d’Alain Prost en 1981, les victoires en endurance des Pescarolo, Larrousse, Barth, Merzario, Ickx…. bref que des grands noms du sport automobile.

Le Grand Prix de l’Âge d’Or 2024 n’accueille pas les Endurance Racing Legends qui se préparent à rouler en support des célèbres 24 heures de Spa-Francorchamps. Une belle reconnaissance pour cette catégorie il faut bien l’avouer. Les Groupes C Racing manquent aussi à l’appel, mais là c’est faute de combattants hélas. Dommage car ces autos ont brillé à Dijon en 1989 et 1990, avec notamment la dernière victoire de la Porsche 962 en championnat du monde.

Du spectacle sur la piste du Grand Prix de l’Âge d’Or 2024

La météo était plutôt arrosé le samedi après-midi. Cela rappellera des souvenirs à ceux qui ont suivi mes tribulations ardennaise au dernier Spa Classic. La pluie redistribua donc les cartes en Porsche 2.0 Cup et en Sixtie’s Endurance, ces deux catégories ayant rouler aussi bien en essais libres qu’en qualifications sur piste sèche.

Cela a été gage de remontées spectaculaires, entre pilotes sentant bien qu’ils étaient sur des œufs, et d’autres étant comme des poissons dans l’eau. Faut dire que les montagnes russes du circuit de Prenois en 911 avec un flat 6 en guise de sac à dos, c’est déjà pas forcément évident à la base, alors sous la pluie…

Le dimanche sera plus clément. Nous n’aurons pas la canicule mais au moins une piste sèche (ou arrosée par un léger crachin de temps à autres). Des bonnes conditions donc pour apprécier le spectacle des Heritage Touring Cup et des Classic Endurance Racing. Et là du spectacle on en a pour ce Grand Prix de l’Âge d’Or 2024.

Des belles autos avec des sonorités typiques et vibrantes. De l’attaque, de la glisse, du dépassement, parfois même du contact quand c’est « un peu optimiste ». Bref c’était les courses à ne pas louper, et cela démontre qu’elles sont à mon sens le cœur du plateau Peter Auto. Oui les Groupe C attirent la lumière de part le mythe du Mans et leurs aspects « exclusives ».

Mais les bastons « enflammées » entre CSL et Capri en HTC, les protos Lola, Chevron, TOJ en CER, ou même les BMW M1 et autres Porsche 935 dans ce même plateau CER, cela vaut son pesant de cacahuètes. Et quand on a le privilège de voir cela au plus près de la piste, je peux vous garantir que l’on en prend plein les yeux… et les oreilles !

Des clubs, une Venturi, et des Facel !

Enfin un meeting Peter Auto c’est aussi une partie club, 32 étaient présents au Grand Prix de l’Âge d’Or 2024, avec des parkings où il est toujours intéressant de jeter un œil. Et mon œil justement il a été attiré en vrac par une 964 aux jantes Cup, une peu courante Elan M100, une Volvo PV544, ou encore une jolie Mini. Des youngtimers aux plus anciennes, de tous pays, de toutes sortes. C’était un jolie pêle-mêle ou le jeu consistait à trouver « sa pépite ».

La partie club c’est aussi de l’inattendu. J’avais vu sur les réseaux sociaux la dernière réalisation de l’artiste Filipo. Grand spécialiste des art cars, il en a réalisé plusieurs qui ont couru au Mans dans les années 90, et sa dernière née était en effet visible dans le paddock Dijonnais. Une original Venturi Coupé de 1992 à la nouvelle robe fluo très dynamique. Son propriétaire va continuer la remise en route mécanique de l’auto avec en bout de projet la compétition en 2025 avec Jean-Claude Andruet au volant.

Ce Grand Prix de l’Âge d’Or 2024 recevait aussi une délégation de l’Amicale Facel Vega qui faisait étape dans le cadre d’un rallye pur fêter les 70 ans de la marque crée en juillet 1954. Facel II, Facel III, coupé, cabriolet, bleu, grise, rouge, 4 ou 8 cylindres… Avec la centaine d’exemplaire au tour de parade il y avait de quoi satisfaire même les plus difficiles. Les afficionados de cette défunte marque française auront été surement ravis. Le souvenir du « grand tourisme à la française » est toujours vivant.

Et le public la dedans ? Il était présent en nombre malgré la météo pas facile. Les buttes entourant la piste ainsi que les tribunes étaient bien garnis. Quinze mille spectateurs autour du petit circuit Dijonnais, cela ne passe pas inaperçu.

Ce Grand Prix de l’Âge d’Or 2024 était donc une réussite populaire et sportive dans la droite ligne des meetings Historic Racing de Peter Auto. Les différents plateaux nous ont offert toute une variété d’autos en piste et les pilotes s’en sont donné à cœur joie, et ceux pour le plus grand plaisir d’un public nombreux et passionné.

Prochaine étape des Historic Racing, ce sont les Dix Mille Tours, au circuit Paul Ricard dans le Var. Toutes les infos sur cette épreuve sont en ligne sur le site Peter Auto.