On vous a déjà replongé dans les courses du Grand Prix de France Historique 2024 qui se tenait il y a quelques semaines sur le circuit Paul Ricard (à lire par ici). Mais entre les différentes cessions de compétition se tiennent des roulages de démonstration. Lors de ceux-ci, nous avons eu quelques moments rares. Revue de beautés !
Les McLaren
Celle de Senna
En cette année de commémoration de la disparition tragique d’Ayrton Senna, c’est Gerhard Berger qui prend le volant d’une de ses anciennes Formule 1 La Mc Laren Honda MP4/7A de 1992.
Malheureusement, le moteur Honda refuse de prendre ses tours et c’est au ralenti que Berger réussi péniblement à faire un tour du circuit (ce mal continuera à persister tout le week-end). Malgré ce problème, l’émotion de revoir cette voiture en piste reste grande pour les nombreux spectateurs.



Celle de Prost
Equipée d’un moteur Ford Cosworth DFV la McLaren M29 sera la première F1 d’Alain Prost. Ils sont réunis 44 ans plus tard grâce à Jean Alesi et Richard Mille actuel propriétaire de la voiture. Prost couvre trois tours de circuit à une allure parade sous les applaudissements nourris du public.



Les Ferrari
Monsieur le Président du circuit va clairement se faire plaisir ne manquant aucune parade et roulant très fort au volant de diverses voitures.
Un concert de 412 T1 1994. Ce V12 de 3.5L tourne à 15300 rpm en produisant quelques 750ch et Jean Alesi nous en fait pleinement profiter.



Autre voiture présentée par Jean Alesi, une 312B des saisons 69-70 et 71. Propulsée par un 12 cylindres à plat de 2991cm³ développant 450ch à 12000trs/min, elle est surnommée spaghetti à cause de ses échappement incroyablement entrelacés sur le dessus du moteur (voir les photos dans mon article précédent sur le GPFH). Il ne l’a bien sûr jamais pilotée en course, il avait entre 5 et 8 ans lorsqu’elle courait !

Celle de Lauda
On retrouve ici la 312 B3 de 1974. Son V12 (à plat) de 490 ch à 12500 tr/min a permis à Regazzoni et Lauda de terminer 2e du championnat constructeurs et à Clay Regazzoni de terminer deuxième au championnat pilotes.



Celle de Villeneuve
Ici c’est une 312 T4 de 1979 qui roule. Elle est pour toujours la voiture avec laquelle Gilles Villeneuve sorti vainqueur d’un duel épique avec Renée Arnoux à Dijon, pour la deuxième place du premier Grand Prix remporté par une Renault Turbo avec Jean Pierre Jabouille (qu’il était bon le temps où il y avait un Grand Prix de France et des voitures Française qui gagnaient…). .
La 312 T4 a longtemps été la dernière Ferrari a avoir été championne du monde (avec Jody Scheckter). Propulsée par un 12 cylindres à plat de 2992 cc développant 515 ch à 12300 tr/min pour un poids de 590 kg.



Celle d’Alesi
La Ferrari 643. Elle était aux mains d’Alain Prost et de Jean Alesi (oui, il y avait deux pilotes Français chez Ferrari!) pendant la saison 91. Côté musique, c’est quelque chose aussi : V12 de 3499cm³ à 14500 tr/min pour 725ch, ça pousse fort et son pilote de chez Modena Motorsort en profite bien.



La Matra
C’est la dernière des Formule 1 produites par Matra, une des voitures de Jean Pierre Beltoise, la MS 120B de 1970. Elle terminera 9ème du championnat pilotes et celle de Pescarolo 12ème. Animée par le superbe V12 Matra MS12 de 3000cm³ développant 485ch pour un poids total de la voiture de 545 kg. Que de souvenirs pour ceux qui ont vécu ces années.



La Renault
RS 10 de 1979, première F1 100% Française à gagner un Grand Prix d’après guerre (pneus Michelin, lubrifiants Elf).
Première F1 à moteur turbo : V6 1500cm³ 2 turbos 500ch à 11000 tr/min à remporter un GP F1. Elle va révolutionner la F1 et convaincre tous les autres compétiteurs à adopter cette technologie qui culminera en 86 avec le moteur BMW qui annonce 1400ch en qualification.
Elle est présentée ici par Renault sport et René Arnoux qui retrouve en piste la Ferrari de Gilles Villeneuve de son fameux duel de Dijon évoqué plus haut (la vidéo de ce duel, commentée par René Arnoux, est à voir par ici).









La Jaguar
Ce n’est pas une voiture vraiment historique mais c’est elle qui est la plus rapide du week-end avec sont étonnant pilote de 73 ans le Hollandais Klass Zwart.
La Jaguar R5 de 2004 est propulsée par un Ford V10 de 3500cm³ de quelques 900 cv à 19000 tr/min, ça miaule très fort. Le chrono : 1’52’’409 (circuit avec chicane dans la ligne droite) la meilleure F1 3000 (Mike Cantillon) tourne en 1’54’’763 et la meilleure Peugeot (Steve Brooks) en 1’54’’654.


Encore un grand MERCI à tous ceux qui ont œuvrés à la mise en place d’un tel week-end : le circuit Paul Ricard, HVM Racing et Masters Historic Racing.
Cet événement prend de l’ampleur année après année et s’il n’atteint pas encore le niveau du Grand Prix de Monaco Historique (dont les collègues vous parleront sous peu), il a de beaux atouts en main et tout d’abord un circuit plus accueillant et accessible pour le public que Monaco plus sûr pour les pilotes qui risquent moins d’abimer leurs précieuses voitures et enfin, un Jean Alesi qui a parut très motivé tout au long de ces trois jours.
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