Grand prix de France historique 2022 : le son, ce n’est pas qu’au Hellfest !

Publié le par Nicolas Anderbegani

Grand prix de France historique 2022 : le son, ce n’est pas qu’au Hellfest !

Pour la deuxième année consécutive, le circuit Paul Ricard accueillait le Grand Prix de France Historique, sous une chaleur de plomb. Avec un Grand Prix de Monaco Historique un mois plus tôt seulement, le plateau de l’édition 2022 au Castellet semblait un peu moins fournie que l’an passé, mais, rassurez-vous, il y avait de quoi en prendre plein les yeux et les oreilles.

BOSS GP, le son des années 90 et 2000

L’an passé, c’est la série MAXX Formula qui avait proposé un plateau composé de monoplaces V8 et V10. Au tour, cette année, de la série BOSS GP, basée en Allemagne. Le plateau était dominé en nombre par des Dallara GP2 Mécachrome, mais quelques vieilles F1 de prestige étaient de la partie : une Jaguar R2 Cosworth, une Benetton B197 ex-Jean Alesi (mais avec un Judd en lieu et place du V10 Renault) et une Toro Rosso STR1 V10 Cosworth.

Sans surprise, l’italienne cousine de la Red Bull a dominé les deux courses, pilotée par Ingo Gerstl. En course 1, l’autrichien a devancé une Dallara World Series 3.5 et une Dallara GP2 tandis qu’en course 2, avec un nombre de tours différents à parcourir en la classe F1 et les autres catégories, Gertsl a devancé nettement la Benetton B197 pilotée par Ulf Enhinger et la Jaguar conduite par Didier Sirgue, le patron du circuit d’Albi.

Historic F1, gloire aux seventies

Oui, oui, on aimerait voir plus souvent des Ferrari, comme ce fut le cas à Monaco, mais elles sont rares et ce n’est pas le même coût d’entretien ! Evidemment, c’est une armada de V8 Cosworth qui a déferlé dans cette série phare. Même si les pointures que sont Michael Lyons, Marco Werner ou Nick Padmore n’étaient pas là et que le peloton était bien moins garni et prestigieux qu’à Monaco, le plateau a quand même assuré le spectacle. March et Ensign étaient les constructeurs les plus représentés, et les deux courses ont d’ailleurs été remportées par Patrick d’Aubreby sur une March 761 Cosworth de 1976.

On avait plaisir aussi à voir l’australien Martin Bullock sur une Williams FW06 ex-Alan Jones de 1978 et aussi les deux françaises engagées : une Matra MS120b de 1971 ex-Jean Pierre Beltoise, conduite par Sébastien Boulet, et aussi une Ligier JS21 Cosworth de 1983, ex-Jarier, pilotée par Soheil Ayari.

L’ancien champion de France de F3 1996 et pilote de F3000 natif d’Aix-les-Bains a connu néanmoins pas mal déboires avec la belle bleue, puisqu’il a connu de mutliples soucis techniques en essais et a du abandonner dans les deux courses, sur des problèmes de moteur.

La fête des formules

Si les plateaux des Formule 1 était assez ténus, c’était par contre bombance pour les formules de promotion de F2, F3 et Formule Renault Classic ainsi que la Formule Ford, cette dernière rassemblant plus de 40 monoplaces !

En F2, hormis deux Brabham BT36 et 38 et quelques Chevron, c’est March qui représentait 75% du plateau avec les 712, 722, 752 et 782. Lors des deux courses, la victoire s’est jouée entre Wolfgang Kaufmann (un ancien rival de Michael Schumacher en F3 et pilote d’Endurance dans les années 90-2000) et Matthew Wrigley, chacun décrochant une victoire au final.

Le plateau F3/Formule Renault réunissait plus de 25 voitures avec une grande diversité de marques : Ralt, Chevron, Dallara, Martini, March et Reynard. Quelle variété, en comparaison du quasi-monopole de Dallara aujourd’hui ! On notera les belles 6e et 9e places dans les deux courses d’un certain Carlos Tavarès, PDG de Stellantis de son état, qui évoluait sur une Ralt à moteur Alfa Romeo.

Vous prendrez bien un peu de GT et de Prototype ?

Pour la diversité, on était servi ! Un plateau hétéroclite, dont une partie avait été vue au 2 tours d’horloge VdeV, qui regroupait aussi bien des BMW 323i/635 CSI qu’une Chevrolet Z06R GT3, une Osella PA8, des Porsche 964 RSR/993 Cup/996, une Lucchini P3, une BMW Z3M GT, une Peugeot 905 Spider et même une Rondeau M382 Chevrolet qui faisait bien du bruit !

Là encore, pas de suspense pour la victoire dans les « 100 Kilomètres du grand prix de France », assurée à deux reprises par Olivier Morihain sur la Corvette.

Une exposition F1 et Alpine

La Formule 1 était à l’honneur avec d’abord le plateau réuni par Ignition GP mettant en lice des monoplaces de la fin des années 80 et des années 90. En déambulant dans le paddock, on croisait ainsi une Ligier JS31 Judd de 1988 ex-Arnoux, une Lola Larrousse Lamborghini de 1990 ex-Aguri Suzuki et Eric Bernard, une McLaren Peugeot de 1994 ou encore une Dallara Ferrari 192, pour laquelle était proposés des démonstrations de démarrage du moteur V12 (mamma mia !) et aussi la Ferrari F93A avec laquelle Jean Alesi termina 2e du grand prix d’Italie de Monza en 1993.

AGS était aussi à l’honneur : le petit poucet de la F1 de la fin des années 80, fondé par Henri Julien à Gonfaron dans le Var, exposait plusieurs de ses monoplaces ex-Dalmas ou ex-Tarquini ainsi que quelques monoplaces exploitées désormais par AGS dans le cadre de stages de pilotage ou de démonstrations.

De son côté, Alpine était représenté par une Formule 1 (une ex-Lotus) redécorée aux couleurs 2022 (avec le rose et le bleu), une collectionde berlinettes A110, A310, A610 ainsi qu’une F3 ex-Alain Serpaggi.

Nicolas Anderbegani

Nicolas est un passionné de belles autos et de leurs histoires. Déjà auteur et photographe sur d'autres supports, il a rejoint l'équipe de News d'Anciennes en Mars 2020.

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