Après plusieurs années plus qu’ensoleillées, la météo a décidé de rattraper le retard. Goodwood Revival 2024 était pour le moins humide, entre trombes d’eau et… averses tout au long des trois jours de l’événement. Si l’expérience est devenue complexe pour les spectateurs, les pilotes, eux s’en sont donné à cœur joie.
La capsule temporelle, bloquée en 1966, s’est transformée en bain de boue géant. Et même si les parkas et autres K-Way sont venus masquer les tenues des spectateurs (et sincèrement, dieu que je les comprends, ma combinaison n’est toujours pas sèche à l’heure ou j’écris ces lignes), la magie était tout de même présente à Goodwood Revival 2024.
Ils ont au maximum essayé de jouer le jeu, exception faite des chaussures, les escarpins/mocassins étant remplacés par une bonne paire de bottes. C’est certes moins glamour, mais c’était vital puisqu’ici la capsule temporelle s’étend même aux aires enherbées toujours nombreuses. Pour autant, ces spectateurs étaient nombreux à Goodwood Revival 2024, ça fait partie des événements qu’on ne décide pas d’enlever de son calendrier parce que le soleil n’est pas là. Si certains l’ont fait, ils ont confirmé l’adage : les absents ont toujours tort !
Des plateaux toujours superbes
C’est un leitmotiv, d’une année sur l’autre, j’en conviens. Toutefois, il serait bête de le nier, les véhicules en piste sont toujours à couper le souffle. Les constructeurs qui ont marqué l’histoire de Goodwood, et du sport automobile en général, sont présents, et ne serait-ce que pour la piste sonore, on serait déjà rassasiés du plateau royal qu’on nous sert chaque année lors de Goodwood Revival.
Que ce soient du côté des voitures de tourisme, où les frêles Mini se trouvent à courir face au monstrueuses Ford Galaxie, les F1, les voitures de sport qui regroupent probablement les modèles les plus iconiques de l’histoire de l’automobile, chaque voiture sur la piste de Goodwood Revival 2024 vous en met plein les yeux.
D’autre part, même si la météo était tout sauf favorable, les pilotes n’en ont pas pour autant perdu de leur superbe. Certes, la vitesse était probablement plus faible que lors des éditions ensoleillées, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y avait pas de spectacle en piste, bien au contraire. Et puis, finalement, conduire tout en glisse fait partie du folklore local !
L’émerveillement se cache aussi dans l’habitacle. Les pilotes engagés sont aussi prestigieux que leurs montures. Pilotes ou gentlemen drivers de renom, il y a plusieurs dizaines de titres de champion, pilote et constructeur, dans presque toutes les catégorie imaginables.
Vous voulez un listing ? C’est un peu le Who’s Who de la compétition automobile qui s’ouvre à Goodwood Revival 2024. On retrouve aussi bien Christian Horner (patron de Red Bull Racing) que son désormais ex directeur technique Adrian Newey. Côté pilotes vous pouvez compter les victoires au Mans entre Dumas, Kristensen et Lotterer. On s’arrête là et c’est déjà pas mal.
Goodwood Revival 2024 : survivre aux intempéries
Je dois bien vous l’avouer, c’est bien la première fois que l’événement m’a « couru sur le haricot », si vous me pardonnez l’expression. Cela fait maintenant plus de 8 ans que je vis Outre-Manche, et que j’arpente le pays, pour News d’Anciennes ou pour le plaisir. C’est bien la première fois que j’ai rencontré une météo aussi détestable sur toute la durée d’un week-end, ou presque.
Depuis le jeudi soir, ce sont des trombes d’eau qui sont venues se déverser sur tout le sud du pays. Pas de jaloux en fait, mais l’événement fut particulièrement touché. Dès l’arrivée sur place le vendredi, une chose était sûre, le week-end serait boueux, au grand dam de tout le monde. Ce qui l’était beaucoup moins, c’est qu’il faille attendre jusque dimanche midi pour voir une éclaircie, qui s’est transformée en vrai soleil radieux, libérant enfin l’atmosphère si particulière de Goodwood Revival 2024.
En effet, les deux premiers jours étaient surtout dédiés à s’abriter des hallebardes qui se déversaient sur le circuit. De fait, là où les hommes sont en général vêtus de tenues plus à même d’affronter la pluie, les femmes arborent plus souvent des tenues d’été ou de mi-saison, totalement inadaptées à cette météo.
Entre les parkas et les parapluies, il faut bien reconnaitre que l’image d’Épinal de l’événement était un peu écornée, mais je ne peux en aucun cas blâmer les visiteurs de se protéger ! L’avantage du circuit de Goodwood, c’est qu’une bonne partie des tribunes est couvertes. Mais vous savez également que ces places sont chères (dans tous les sens du terme) et ce sont ceux qui préfèrent vivre les courses accoudés aux balustrades qui ont le plus souffert.
Cependant, une fois l’accalmie arrivée, la magie de Goodwood Revival 2024 a repris ses droits, et il était impossible de ne pas s’émerveiller.
On y retourne quand même ?
La question mérite-t-elle seulement d’être posée ? Bien évidemment que nous y serons l’an prochain, pour vous le raconter, qu’il vente, qu’il pleuve (on a maintenant l’habitude, on pourra correctement anticiper), ou qu’il neige, même si, si proche de la côte du Channel, c’est peu probable.
Finalement, si on se pose la question après avoir vécu ce Goodwood Revival 2024 un peu spécial, c’est peut-être que nous n’avions été que trop gâtés les années précédentes. L’image de la perfide albion pluvieuse n’est pas gravée qu’à Epinal et, forcément, il faut s’y attendre.
Rendez-vous donc en 2025. Pour ceux qui souhaiteraient nous rejoindre sur place, ce sera du 12 au 14 septembre et les billets apparaitront sur le site officiel de Goodwood en novembre. Si vous voulez anticiper un petit peu, je vous renvoie également vers notre guide pour profiter au maximum de l’événement, qui va nécessiter une petite mise à jour, pour passer à travers les gouttes (en toute élégance) !
En attendant, je vous laisse avec les rediffusions du weekend, disponibles sur la page youtube de Goodwood, ce qui vous permettra d’apprécier le spectacle, au chaud sous la couette, et quelques clichés supplémentaires, pour essayer de vous retranscrire l’ambiance du weekend encore un peu plus.
Crédits visuels : News d’Anciennes, Goodwood Media, C.L.
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