Concepts et Études, ép. 8 : Ford Indigo, souvenirs de gamer

Publié le par Pierre

Concepts et Études, ép. 8 : Ford Indigo, souvenirs de gamer

Parce que toutes les autos anciennes ne sont pas arrivées sur nos routes, on va vous proposer d’en découvrir régulièrement. Rendez-vous pour cela le 3e dimanche de chaque mois (les autres sont là). Aujourd’hui abordons la Ford Indigo.

Une fois n’est pas coutume, je vais titiller la nostalgie des trentenaires, amateurs de jeux vidéos. Cette voiture vous l’avez croisée sur PC ou console à la fin des années 1990, et voici sa petite histoire.

Une Indycar de route

La Ford Indigo est surtout un démonstrateur technique pour la marque à l’ovale. Il s’agit de montrer au public que toute l’expérience acquise en compétition tend vers la production.

Avec l’aide de Reynard Motorsport, Ford décide de créer une sorte de monoplace de route, pouvant cependant accueillir deux passagers. D’ailleurs, le nom choisi n’est pas anodin. Indigo rappelle tout autant le bleu du blason qu’”Indy-go”, traduisant la volonté de Dearborn de créer une Indycar de route.

Techniquement, la bête a de beaux arguments : châssis monocoque en carbone, suspensions directement prélevées des Indycars de Reynard et un moteur de 435 chevaux. Ce moteur est un V12 de 6 litres, directement dérivé du V6 Duratec, développé avec l’aide de Cosworth. Ca vous rappelle quelque chose ? Oui, ce sont bien les prémices du moteur qu’on retrouvera sous les capot des Aston Martin DB7 Vantage. Le moteur est partie intégrante de la structure, porteur, à l’instar des voitures de compétition, garantissant la rigidité de l’ensemble.

Du côté du design, cocorico ! C’est Claude Lobo, designer français qui signe le design de la bête. La voiture a été intégralement dessinée par CAO, dont Lobo a assuré le déploiement au sein de Ford Europe, puis Ford Motor Company.

Une histoire très confuse

L’histoire des (car il y en a eu plusieurs) Ford Indigo est assez floue. On parle de trois prototypes, un roulant, et deux show cars, sans moteur. La go car (avec moteur) serait soit toujours propriété de Ford, soit propriété de Jack Roush (le fondateur du préparateur spécialisé Ford, entre autres activités) du même nom.

Quant aux show cars, Ford les a vendus aux enchères en 2002. Un est parti pour 90 000 dollars, l’autre pour un peu moins de 45 000. L’un d’entre eux est réapparu à la vente sur Facebook en 2018, pour la “modique” somme de 195.000 dollars. Il serait le plus “fonctionnel” des deux, avec un intérieur complet et des portes ouvrantes. Cependant, il offre d’étranges similarités avec la voiture exposée dans la collection Roush, que l’on n’a pas vu depuis.

La dernière voiture aurait été équipée d’un moteur. Malheureusement, les rumeurs disent qu’elle a été accidentée, et envoyée en destruction. Cependant, il est difficile de trouver des sources fiables sur le sujet.

L’autre vie de la Ford Indigo, les jeux vidéo

La Ford Indigo n’a pas quitté le territoire américain. Pourtant, sa renommée s’est étendue à l’international via un médium relativement inattendu pour l’époque, le jeu vidéo.

En effet, à peine un an après sa présentation, la Ford Indigo se retrouve dans la version SE de Need For Speed II, deuxième chapitre d’une licence qui deviendra l’une des principales d’Electronic Arts. C’est d’ailleurs à ce jour la licence de jeu vidéo dédié à l’automobile la plus ancienne encore en activité, avec 26 ans au compteur.

Cependant sa carrière vidéoludique ne s’arrête pas à ce seul opus. Elle apparaîtra également dans Ford Racing 2 et Ford Racing 3, ainsi que dans Project Gotham Racing 3, la laissant plus ou moins directement dans la mémoire collective.

Crédits Photo : Ford, Electronic Arts


Pierre

Tombé dans la marmite automobile quand il était petit, il a rejoint l'équipe de News d'Anciennes en 2015. Expatrié en Angleterre depuis Mai 2016, il nous partage les évènements de là-bas. En dehors de ça, il partage une bonne partie de son temps sur la route entre une Opel Ascona et une Mazda RX-8.

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