Circuit Historique de Laon, plus de 600 voitures anciennes pour régaler la foule

Avant que la préfecture de l’Aisne ne vive des heures plus sombres, ce week-end fut l’occasion d’une très belle fête. Pour la 34e fois, le Circuit Historique de Laon avait rassemblé des centaines de voitures anciennes. Si l’événement dure en réalité trois jours, avec un Samedi et un Lundi matin roulants, on vous replonge dans la journée « bain de foule », le dimanche avec la Montée Historique de Laon qui ne ressemble pas vraiment aux autres montées historiques… et qui est un vrai immanquable du calendrier.

Rassemblement matinal

Le samedi, ce sont près de 800 voitures anciennes (et quelques motos) qui ont pris part au Circuit Historique de Laon. Depuis la ville, ils ont rejoint le circuit de Folembray pour quelques tours, un repas, mais surtout pour avoir une grosse balade à couvrir et découvrir la région. La caravane était immense et on la retrouve en grande partie rassemblée dans la ville ce dimanche. En arrivant, les services municipaux sont à pied d’œuvre en ville basse. On installe barrières et cônes, mais c’est en ville haute qu’on a rendez-vous.

Nous voilà place de l’Hôtel de Ville. Déjà, l’endroit est plein et les voitures anciennes ne cessent d’arriver. Ce qui frappe d’emblée, ce sont les plaques minéralogiques des anciennes présentes. Les anglais sont en force. Plusieurs centaines d’équipages et de nombreux clubs viennent chaque année pour le Circuit Historique de Laon et ils sont bien au rendez-vous cette année encore.

La place ressemble à un immense tetris. Les Morgan, un club venu d’Angleterre, occupent une bonne partie de l’espace. Cela tombe bien, elle représentent l’un des thèmes du Circuit Historique de Laon 2025 : les chrome cars. On ajoute pour compléter quelques Triumph et Jaguar mais aussi des quelques bolides ou populaires qui ont obtenu leur place ici… en se levant plus tôt que les autres !

L’autre thème saute vite aux yeux. C’est la marque Lancia qui est à l’honneur. Si l’affiche montrait une Aurelia, il n’y en a pas au rendez-vous. Par contre, c’est la fête de la Stratos avec une douzaine de voitures aux livrées iconiques. Vous pouvez (un peu) laisser retomber le cardio, ce sont ici des répliques, de très belles répliques, motorisées par des V6 Alfa. Visuellement en tout cas, ça fait son effet !

Le contingent de Lancia du Circuit Historique de Laon est complété par des autos plus classiques… encore que. La configuration de la Beta HPE est plutôt rare tandis qu’on ne voit que rarement des berlines Beta.

On termine ce tour de la place avec une belle Alpine A108 Cabriolet, la DS du délégué régional FFVE local, une belle Alpine GTA, et quelques autres curiosités.

On a fait le tour ? Pas du tout ! Ce sont 4 emplacements d’attente qui rassemblent les participants au Circuit Historique de Laon. En restant en ville haute, au pied des remparts on découvre d’autres alignements. Les anglais sont toujours là et ça se voit. On découvre rarement des alignements de Caterham Seven, de TVR ou encore de Sunbeam Alpine !

Ajoutez des anciennes bien de chez nous, Peugeot 205 en tête, quelques sportives modernes et même quelques ancêtres et on a déjà un bel aperçu du programme de la journée.

Sauf que ce n’est pas encore fini. Retour vers l’Hôtel de Ville pour prendre une navette en direction de la ville basse. Là, on découvre encore de nombreuses anciennes alignées. De la Datsun 260Z à la Renault 16, de la Camaro Z28 à l’Aston Martin DB11, il y en a pour tous les goûts. Les passants s’arrêtent et sortent les smartphones en évoquant leurs souvenirs tandis que les restaurateurs se démènent pour servir tout le monde.

Retour en ville haute. C’est l’heure du briefing sécurité dans l’Hôtel de Ville. Jean-Louis Chene prend la parole et il est traduit, juste après par l’ami Julian Parish, speaker bilingue du Circuit Historique de Laon. Après cela, ne reste qu’à aller déjeuner, faire un peu de tourisme pour découvrir les rues piétonnes et la cathédrale… et se préparer au départ.

Le Circuit Historique de Laon se met en route

Dès 14h, l’impatience monte. Les motos approchent de la place de l’Hotel de Ville. Une fois le dernier tour de reconnaissance effectué par l’organisateur, ça va partir. Il est 14h30, monsieur le maire embarque à gauche (mais en passager) d’un Z3 tandis que les motos démarrent… et c’est parti !

Et oui, le Circuit Historique de Laon n’est pas une énorme expo dans la ville. Les véhicules anciens ont 3h devant eux pour tourner sur un parcours bien défini. Ville haute et ville basse sont au programme d’un parcours de près de 7km. Chacun pourra le parcourir autant de fois qu’il le souhaite.

La ville ne s’est pas remplie que de voitures anciennes. Le long du Circuit Historique de Laon, c’est une foule nombreuse qui s’est rassemblée. Smartphones, appareils photos et caméras sont de sortie quand d’autres préfèrent leurs yeux et ne quitteront pas la table du bar où ils vont passer l’après-midi. Comme à la parade, les Lancia partent devant et sont ensuite suivies par les Morgan.

Ensuite ? Et bien on retrouve de tout. Un camion Renault fait forte impression avant que les Jaguar ne le détrônent au sonomètre (tout en roulant au pas). Mustang, Mercedes et même une Locomobile à vapeur passent dans les rues larges ou moins larges. Pas besoin de roadbook, des bénévoles sont placés à chaque intersection avec des drapeaux de couleur et assurent le bon déroulement de l’événement. Après ces quelques centaines de mètres en ville haute, les équipages descendent vers la ville basse.

Nous ? On remonte vers les remparts. Certains équipages du Circuit Historique de Laon auraient déjà fait un tour complet ? Pas encore. En fait ce sont les équipages partis de la ville basse qui commencent à arriver. En fait, on en découvre certains qui étaient restés à la maison (ou à l’hôtel) en attendant le départ. Les anglaises sont toujours aussi nombreuses et le cortège est varié. On enchaine en quelques secondes une Porsche moderne, une Mustang, une Samba Cabriolet, une Ford Escort et une Granada avant de retrouver une Peugeot 402 et une 504 !

Entre les murs de la citadelle, ça commence à bouchonner. Pourtant les équipages du Circuit Historique de Laon ne perdent pas leur sourire. Les quelques averses qu’on a reçu le matin sont de lointains souvenirs et même en s’éloignant du centre de l’événement, la foule est présente. Le long de la promenade de la Couloire, au pied des remparts sud, certains sont déjà arrêtés pour voir les autres participants du Circuit Historique de Laon passer devant eux.

Au bout, le kiosque est en effervescence. La Brêle Laonnaise y a rassemblé ses 2 roues, un glacier a sorti son mini-camion et le camion de pompiers est en fait une scène où un DJ met l’ambiance. C’est un spot à ne pas rater et certains n’en bougeront pas !

On continue de remonter le parcours du Circuit Historique de Laon. À la Porte d’Ardon, on retrouve du monde et des voitures qui peinent à avancer. Et oui, plus de 600 voitures, ça veut dire quelques ralentissements. Le Circuit Historique de Laon pourrait, par moment, se renommer Bouchon de Laon, mais cela n’entamerait pas pour autant l’enthousiasme des participants et du public.

Même genre de spectacle dans la Rampe d’Ardon qu’empruntent les participants pour remonter de la ville basse vers la ville haute. Le public est venu en nombre et admire les voitures. En bas, certains habitants ne sont pas sortis de chez eux, ont invité famille et voisins et organisé une après-midi festive avec un beau spectacle vivant… et gratuit !

On remonte maintenant. Le temps de retrouver les remparts sud, des voitures anciennes sont garées de chaque côté. Cela fait plus de 2h que certains tournent et c’est l’heure de la pause. La concentration de voitures anciennes d’intérêt est énorme et c’est un drôle de spectacle que de voir une Rosalie se frayer un chemin entre une TVR Sagaris et des Lancia Stratos !

Avec cela, il y a moins de monde pour rouler. Le rythme a un peu augmenté mais l’immense majorité des participants respecte les consigne et ne donne du moteur qu’au moment d’escalader les pourcentages les plus forts. Cela concerne aussi bien une Acadiane locale qu’une De Tomaso Pantera orange en conduite à droite !

Le public ? Il s’est clairsemé mais certains n’ont pas bougé. Le spectacle est vivant et les enchaînements de voitures anciennes changent à chaque tour. On n’a pas vraiment le temps de se lasser en fait !

La place de l’Hôtel de Ville s’est vidée peu à peu et sert de point de pause à de nombreuses anciennes en quête d’une respiration… avant de repartir.

17h30 approche. Là, ça sent vraiment la fin. Le Circuit Historique de Laon va se refermer et laisser tout le monde se reposer. Les mécaniques ont mérité un peu de repos elles aussi. Si les pannes ont été (visiblement) rares, certaines autos laissent échapper des odeurs âcres d’embrayage. C’est enfin l’heure du drapeau rouge qui termine une journée bien chargée !

Conclusion

On vous l’a dit, on ne vous a raconté que la journée du dimanche. Car le Circuit Historique de Laon reprenait la route hier, lundi, pour se diriger vers Villers-Cotterêts. Trois belles journées en fait et vous pouvez le découvrir en images sur le compte facebook de l’organisation.

Que penser de cette journée dominicale ? Que c’est une énième preuve, s’il en fallait encore, que les français aiment leur bagnoles ! C’est un vrai bain de foule qui a été pris par un cortège de voitures anciennes (et moins anciennes) très varié. Le plus étonnant ? Déjà de retrouver plus de 600 voitures sur un tel circuit mais surtout de voir la proportion de véhicules venus depuis l’autre côté de la Manche ! Une vraie surprise, et une très bonne. Si vous voulez participer, réservez déjà votre week-end de l’ascension 2026 et vous trouverez les infos ici.

En attendant, on vous replonge dans le Circuit Historique de Laon 2025 avec ces quelques photos supplémentaires.