C’était le retour (réussi) de la Bourse de Lipsheim

Publié le par Patrick Hornstein

C’était le retour (réussi) de la Bourse de Lipsheim

Une résurrection c’est toujours heureux mais quand il s’agit d’un événement heureux alors c’est doublement heureux. C’est ce à quoi un public nombreux et européen a pu assister ce week-end avec le retour de la Bourse de Lipsheim, ou Rétro Bourse Alsace de son « vrai » nom. Un retour qui n’avait rien à voir avec une absence « sanitaire » pour une fois.

Commençons par rendre hommage à l’équipe précédente de Jean-Claude Tilly sa femme ses fils et tous les bénévoles qui avaient amené Lipsheim à un niveau de notoriété Européen. Il faut dire que le cadre s’y prête, à deux pas du parlement européen de Strasbourg, à un demi-pas de la frontière allemande, à peine plus de 100 kms de la Suisse, 200 kms de la Belgique, du Luxembourg… Bref tous les ingrédients sont réunis pour que l’on trouve de multiples nationalités sur les plaques minéralogiques dans les parkings et que l’on entende donc plusieurs langues dans les allées.

Un retour attendu

Alors, ist Lipsheim nach zwei Jahren Pandemie zurück ? Ja und nein, aber es ist völlig normal.
Alors, la Bourse de Lipsheim est-elle de retour après deux ans de pandémie ? Oui et non, mais c’est parfaitement normal.

Lorsqu’une manifestation redémarre il serait naïf de croire qu’elle puisse redémarrer au niveau où elle était après 20 ans de développement. Elle redémarre et c’est très bien mais il faut lui laisser un peu de temps pour se réinstaller dans le paysage et dans le cœur des exposants. Une certaine défiance est de rigueur «vais-je bien travailler ?», «y aura-t-il des visiteurs ? des acheteurs ?».

Et bien oui, les exposants qui ont décidé de venir à la Bourse de Lipsheim ont bien fait. Ce n’était pas l’affluence record mais c’était un très bon redémarrage qui voyait la barre des 10.000 visiteurs atteinte.

Félicitations à Fabrice Reithofer et à son équipe de bénévoles. Ils avaient un gros challenge et s’en sont parfaitement acquittés. Les marchands étaient près de 300, ils ont tous bien travaillé. 300 exposants ce n’est pas rien pour un redémarrage.

Qui est Fabrice Reithofer ?

La voiture ancienne c’est toute sa vie. Il a créé l’association Rétrorencard en mai 2002. Aujourd’hui l’association compte 400 véhicules pour une centaine de membres. Par ailleurs Fabrice est aussi délégué régional de la FFVE.

Sa première voiture, une Renault 4 chevaux de 1959, c’est son grand-père qui lui a offerte. Fabrice avait 13 ans. « Je ne voulais pas de mobylette. Je l’ai conduite à 16 ans, 18 officiellement. Autant dire que j’ai bien eu le temps de la restaurer jusqu’à ma majorité. Elle est toujours là. Elle m’attend. Elle roule plus mais je vais la reprendre en main, elle est un peu usée, elle a subi quelques avaries de jeune conducteur. » 

Bourse de Lipsheim 124- Bourse de Lipsheim

Et cette Bourse de Lipsheim alors ?

Beaucoup de motos et de cyclos, peu de voitures à vendre mais ce sera pour l’an prochain. Des pièces détachées, des plaques émaillées un peu de militaria, des voitures à pédales… Tout cela toujours à des prix extrêmement raisonnables…

Saluons une présence : celle d’ équipes de la gendarmerie patrouillant avec leurs homologues allemands. Qui dit bourse dit argent liquide et qui dit argent liquide dit pickpockets attirés par l’appât du gain. Les bandes de pickpocket venant des balkans et connues des services allemands se retrouvèrent donc en situation de chômage technique. Pas un seul vol de portefeuille à déplorer : c’est appréciable.

De beaux exposants locaux avaient fait confiance à cette nouvelle Bourse de Lipsheim. À commencer par la « star » locale Cyril Gauthier d’Art Of Racer qui exposait quelques motos.

Un marchand hollandais vendait des combinaisons de mécanicien d’origine et en parfait état entre 25 et 52 €, inutile de préciser qu’à ce tarif les combinaisons Bugatti, Bentley, Ferrari et Aston sont très vite parties. Quelques enseignes nationales comme Classic Expert et ELF étaient de la partie.

Saluons enfin la restauration qui offrait variété de produits locaux (Flamenküche, saucisses blanches, saucisses de Strasbourg) ainsi que frites et poulets rôtis. Tout pour faire de la Bourse de Lipsheim une vraie réussite.

En conclusion : c’est le retour d’une bourse de qualité, le redémarrage a fonctionné et tout permet d’être optimiste pour l’an prochain. Bravo à Fabrice Reithofer et à ses bénévoles, je prends le pari que dès l’an prochain la bourse reviendra à 400 marchands et près de 20.000 visiteurs, les collectionneurs sont très nombreux en Alsace et alentours. Et puis, cerise sur le gâteau, les prix des stands étaient extrêmement raisonnables : de 75€ à 100€ .

Si vous voulez vous y rendre, vous trouverez les infos ici.

Patrick Hornstein

Observateur éclairé du monde automobile, Patrick parcourt le monde et assiste aux plus grands événements du monde de l'ancienne.

Commentaires

  1. gougnard

    tres beau plateau merci Patrick

    Répondre · · 26 septembre 2022 à 18 h 15 min

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