Catalogue très classique pour RM Sotheby’s en Arizona

La grande réunion américaine de Scottsdale approche. Si on s’y intéresse, c’est qu’elle rassemble de grandes maisons de vente et donne une indication de l’état du marché, une semaine seulement avant que ces mêmes maisons ne se retrouvent à Paris. Après vous avoir parlé du catalogue de Bonhams, plus fourni que d’habitude, examinons celui de RM Sotheby’s… qui est, à l’inverse, moins impressionnant que d’habitude.

La vente RM Sotheby’s Arizona 2023

RM Sotheby’s ouvrira son année avec cette vente située à l’Arizona Biltmore Resort & Spa. C’est le Jeudi 26 Janvier qu’est donné le rendez-vous pour la vente, à 14h, après une journée et demi d’expo publique.

Le catalogue est plutôt petit pour une vente de la maison canadienne avec 92 lots. Il manque aussi un lot phare vraiment exceptionnel, même si de très gros prix sont présentés : une vingtaine de lot pourrait dépasser le million de dollars ! Du solide donc, à défaut d’être très brilannt.

Les stars de la vente

Les stars de la vente, ce sont les gros prix. Et pour une fois on va commencer avec une américaine. Il s’agit tout simplement d’une Shelby 427 Competition de 1965 LA grosse Cobra de l’époque. L’auto a couru à l’époque, entre les mains de Moisés Solana, un pilote mexicain passé brièvement en F1, mais elle avait précédemment brillé dans la « Cobra Caravan » qui faisait la promotion des productions de Shelby et surtout, c’était la voiture conduite par Elvis dans Spinout en 1966 ! L’estimation est forcément haute : entre 3 et 3,6 millions de dollars.

Autre américaine star de cette vente, l’une des deux seules Corvette construite avec le moteur ZL-1 427 cu de 560ch, une option d’époque qui permettait de monter le moteur de course dans une auto de route, et en plus c’est un cabriolet ! Entièrement restaurée, en état concours, cette rareté de 1969 est estimée entre 2,6 et 3 millions de dollars !

Trois italiennes ensuite et de sacrés bolides. Côté Maranello, on commence avec une 275 GTB/4 de 1967, entièrement restaurée et en parfait état, estimée entre 3 et 3,5 millions de dollars. Ensuite on passe sur une des 36 Ferrari 500 Superfast avec un exemplaire de 1966, de deuxième série, là encore en parfait état et déjà primée à Pebble Beach ou Amelia Island. Elle est estimée entre 2,2 et 2,8 millions.

La troisième, elle vient de Sant’Agata Bolognese, c’est une Lamborghini Miura P400 SV de 1971. Matching number, en parfait état elle est estimée entre 3 et 3,5 millions de dollars !

On n’oubliera pas la plus grosse estimation de ce catalogue. Ce n’est pas une ancienne, c’est une Ferrari LaFerrari de 2014, avec 3186 miles au compteur et une couleur bleue unique. Elle est estimée entre 4 et 4.5 millions de dollars.

Une p’tite française

Il y en a toujours, même dans les ventes US. Pour la vente RM Sotheby’s d’Arizona il s’agit d’une Talbot-Lago T23 Major de 1939. Carrossée en cabriolet par Chausson, cette auto a été restaurée il y a longtemps mais reste en très bel état et elle est parfaitement fonctionnelle. Elle est estimée entre 150 et 200.000 $.

On note aussi

Dans les 92 lots proposés par RM Sotheby’s, du classique, des grands classiques même avec des 911, des Jaguar, des Ferrari. Mais pas que. On a sélectionné 5 lots un peu à part.

D’abord une Fiat 8V de 1953, carrossée par Ghia, MAIS, ce n’est pas une Supersonic, contrairement aux 14 autres réalisées par le carrossier. Auto unique, au design signé Exner et Boano, elle a participé aux plus grands concours. Elle est estimée entre 1,1 et 1,3 million de dollars.

Autre italienne, une Ferrari F512 M de 1995. Si on vous en parle ici, c’est pour son prix astronomique : entre 625 et 700.000 $. C’est énorme et si ça passe, ça aura des répercussions sur toute la famille des Testarossa puisque que l’auto n’est même pas si neuve (14.150 miles) et qu’elle n’a pas de palmarès spécial…

Troisième italienne, une Bugatti EB110 GT de 1994, la 51e produite, entretenue par Dauer et B Engineering. Sinon, elle possède un intérieur cuir deux tons et est estimée entre 1,6 et 2 millions de dollars.

Les deux dernières nous replongent dans les années 50. D’abord avec une période un peu sombre et méconnue de BMW, celle où la berline 501-8 est sortie. Massive et baroque, elle est mue par un V8 plutôt performant et affichée entre 90 et 100.000 $.

Ensuite on part pour l’Espagne avec une Pegazo Z-102 de 1952. C’est l’une des 11 auto à avoir une carrosserie d’usine. Elle a été utilisée comme auto de test pour un moteur compressé ainsi qu’en course, toujours par l’usine. Présentée sur de nombreux concours, dont un Best in Class à Pebble Beach en 2014, elle est estimée entre 550 et 650.000 $.

Vous voulez en voir plus du catalogue ? C’est par ici.