Amelia Island : débrief des ventes Bonhams, RM Sotheby’s et Gooding & Co

Trois grosses ventes aux enchères avaient lieu la semaine dernière. Bonhams, RM Sotheby’s et Gooding & Co étaient présents en Floride. Maintenant que les résultats sont tombés, on y jette un coup d’œil.

Plus de 400 lots, des dizaines de millionnaires !

Ces trois ventes étaient simplement énormes. Amelia Island a largement dépassé Scottsdale (ou Gooding n’était d’ailleurs pas présent) et les catalogues étaient vraiment très qualitatifs. Beaucoup d’autos pouvaient se vendre au-dessus du million. Au total on en compte 37 réparties comme suit :

• 21 (+1) chez RM Sotheby’s
• 15 chez Gooding & Co
• 1 chez Bonhams

Au niveau des taux de vente, là aussi les fortunes sont diverses :

• 95,4% chez Gooding & Co, vraie performance
• 92% chez RM Sotheby’s
• 80% chez Bonhams

Maintenant on va s’intéresser aux autos qu’on avait noté dans nos sélections d’avant-vente.

Les stars des ventes

Prenons d’abord les plus grosses estimations de chaque vente d’Amelia Island. À ce jeu là, c’est Gooding & Co qui réalise la meilleure opération. Ils présentaient une Ferrari 250 GT SWB California Spider de 1962, la seule peinte en Azzurro Metalizzato. Voiture du salon de New York, elle était estimée entre 18 et 20 millions de dollars et termine à 18.045.000 $, le plus gros score de cette année 2023 pour le moment.

Chez Bonhams, la Bugatti Type 57 de 1937 carrossée par Vanden Plas ne s’est pas vendue. L’estimation était située entre 10 et 12 millions de dollars. Le plus gros score de la vente revient du coup à la Ferrari 500 Superfast Serie II de 1966 qui atteint 1.930.000 $ pour une estimation entre 1 et 2 millions de dollars.

Chez RM Sotheby’s, c’est le « +1 » qui l’emporte. La Ferrari 250 GT LWB California Spider de 1959 avec son moteur de compétition, vraie voiture de concours était estimée entre 9 et 11 millions de dollars. Elle est vendue… mais après les enchères donc on ne connaît pas son prix final (7.981.075 $ d’enchère maxi). C’est la Pagani Zonda R qui est la voiture la plus chère de la vente (5.340.000 $) et côté anciennes, c’est la Ferrari F50 qui l’emporte avec 5.065.000 $.

Côté françaises…

La plus chères des françaises devait être une deuxième Bugatti Type 57 (est. 500-600.000 $), elle aussi proposée par Bonhams, mais elle ne se vend pas. Les Facel rattrapent le coup :

• 175.840 $ pour la Facel II (est. 140-180.000)
• 81.200 $ pour la HK500 (est. 100-150.000)
• belle affaire pour l’acheteur de l’Excellence : 38.080 $ (est. 80-120.000 $)

RM Sotheby’s vend une Delahaye 135 M Cabriolet « Nez Long » de 1949 pour 123.200 $.

On note aussi les belles performances des petites Citroën avec 21.280 $ pour la 2CV6 ex-Mullin de Bonhams, 29.120 $ pour la Méhari et 17.920 $ pour la 2CV6 Special toutes deux chez Gooding.

On note aussi…

Parmi toutes les autos qu’on avait noté, voici quelques « scores » intéressants. On commence chez Bonhams avec les 112.000 $ atteints par le Mercedes-Benz 0319B Panoramique et les 417.500 $ de la Maserati 5000 GT. Les résultats complets sont ici.

Chez RM Sotheby’s, la Duesenberg Model J « Disapearing Top » de 1931 se vend 4.295.000 $. Même période pour la Lancia Astura Serie III « Tipo Bocca » qui atteint 2.205.000 $ et la Tatra T77 vendue 390.000 $.

Plus récentes, la Ferrari 288 GTO part contre 3.965.000 $ et la Maserati A6GCS/53 Spyder se vend 2.590.000 $. Les résultats complets sont ici.

Enfin on regarde les résultats de Gooding & Co. Les RUF cartonnent. Les Turbo R coupé et Cabriolet, de vraies raretés, partent pour 1.550.000 et 1.022.500 $ respectivement (est. 1.4-1.8 et 1.25-1.5). La Ferrari 250 MM qu’on avait pu voir à Rétromobile atteint, elle 3.525.000 $.

La Lancia Stratos Stradale atteint 582.000 $ (est. 600-700.000 $) tandis que la Ford Cortina break, entièrement équipée comme une Lotus atteint 78.400 $ (est. 90-120.000 $). Tous les résultats sont ici.