Rencontre avec la 911 2.5 S/T « Bonhams » aux Grandes Heures Automobiles

Publié le par Benjamin

Rencontre avec la 911 2.5 S/T « Bonhams » aux Grandes Heures Automobiles

Pendant les Grandes Heures Automobiles (qu’on vous raconte en détail ici : Les Grandes Heures Automobiles 2018 : une Recette Toujours Succulente !) j’ai pu faire un tour dans une Porsche un tantinet spéciale. Une auto de rallye, la 911 2.5 S/T « Bonhams ».

Une 911 2.5 S/T comme il en reste peu

A quelques jours des Grandes Heures, nous recevons un message de Stéphane. Il m’avait emmené faire un tour il y a deux ans… et me propose de me remmener pour cette édition ! Rendez-vous est pris.

Avant de monter dans l’auto, on peut l’admirer dans les paddocks… et découvrir une auto un peu particulière. C’est une 911 2.5 S/T de 1972. A la base ce sont 25 autos de ce type qui ont été produites pour participer à de nombreux rallyes. Sur les 25, il n’en reste actuellement que 8 originales, et bon nombre de copies ! Ce sont de vraies raretés qui attirent à chaque fois beaucoup de monde.

Petite histoire des 911 2.5 S/T

La Porsche 911 2.5 S/T apparaît en 1972. En fait, 2.5 S/T est le nom commercial de l’auto. Au moment de sa sortie d’usine, c’est une 2.4 S. Ensuite pour la passer en Groupe 4, elle reçoit un kit d’usine pour sa préparation. Dedans on retrouve les extensions d’ailes, les ailes avant, les jupes avant et arrière, un kit moteur, des amortisseurs et des freins qui sont ceux des Porsche 917, tout simplement ! Pour ce qui est de la boîte, le kit est proposé en deux versions : boite longue pour le circuit, boite courte pour le rallye.

Le moteur est revu et porté à la limite de ce que le Groupe 4 autorise soit 2498 cm³. Seul soucis, cette prépa moteur n’est pas si réussie. Les premiers pilotes qui s’en équipent doivent faire face à des casses moteurs très rapide. C’est alors qu’intervient Louis Meznarie. Préparateur NSU en Seine et Marne, il propose son idée de la préparation de ces Porsche. L’usine l’écoute attentivement et le fait monter à Stuttgart pour les aider. Le résultat est concluant et Louis Meznarie se voit confier le développement et la préparation des autos.

Elles courront entre 1972 et 1973, malgré l’arrivée de la 2.8 RSR pour laquelle la 2.5 S/T était une sorte de laboratoire.

Il faut enfin préciser que ces autos restent, au regard de leurs cartes grises et de leur homologation, des 2.4 S.

La 911 2.5 S/T « Bonhams »

Cette auto était une des autos de Sonauto, l’importateur français qu’on ne présente plus (mais qu’on présentera quand même dans un autre article). Datant de 1972, elle n’a été utilisée qu’en course. Bien qu’accidentée à la fin des années 70, elle s’est ensuite forgé un beau palmarès lors de courses européennes.

Cette auto, Stéphane l’a achetée en Belgique il y a quelques années, en mauvais état. Elle a donc été restaurée à Arles par Joffroy Automobiles (un élève de Louis Meznarie), puis préparée pour prendre part à des rallyes, notamment le Tour Auto 2017. Boite courte, carrossage, pincement, tout a été pensé pour faire de cette auto, qui était à l’origine difficile à (bien) manier, une auto sécurisante et performante.

Pour ce qui est de son « nom », la 911 2.5 S/T « Bonhams » que l’on doit à Paul, le fils de Stéphane qui travaille pour la maison de vente aux enchères anglaises à Paris.

A bord de la 911 2.5 S/T « Bonhams »

C’est le samedi que j’ai pu monter à bord de cette auto. A la nuit tombée, aux Grandes Heures, les autos tournent encore. Et c’est à ce moment que je prends place sur le siège de droite de la 911.

318 chevaux pour 900 kilos, ça promet ! Et l’auto tient toutes ses promesses. Avec la boîte courte, elle détale et accélère vraiment fort. Les passage sur l’anneau montrent bien que ce n’est pas son exercice favori. Par contre, dès qu’il s’agit de relancer en sortie des nombreuses chicanes, elle est bel et bien à son aise. Stéphane ne surpilote pas, mais ça va déjà très vite. A l’origine dure à fiabiliser, les récents travaux effectué dessus l’ont métamorphosée. Les trains roulants permettent de rouler comme si on était sur des rails. Rien ne bouge, si ce n’est le paysage qui défile à travers le pare-brise. De nuit c’est impressionnant, de jour ça doit l’être encore plus.

Le rythme est vraiment soutenu. La GoPro n’arrive pas à suivre et ne livrera des vidéos que bien médiocres. En tout cas c’est un super moment, au milieu de superbes autos de rallye. Bruno Saby qui a eu l’opportunité de conduire l’auto le dimanche matin en est sorti plus que ravi.

Merci encore à Stéphane pour l’invitation.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Chavoutier

    Article très intéressant (même pour un Alpiniste !!) et avec beaucoup d’information. Belles photos .
    Bravo continuez comme cela.
    Frédéric. Alpine 1600S 1971

    Répondre · · 24 novembre 2018 à 19 h 10 min

  2. FRANCOIS

    Très jolie auto annécienne, et très rapide, que je connais un peu pour y avoir également posé mes fesses.

    Répondre · · 24 novembre 2018 à 21 h 50 min

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