Essai d’une BMW 525td e34 : et pourquoi pas ?

Publié le par Mark

Essai d’une BMW 525td e34 : et pourquoi pas ?

Aujourd’hui, j’ai envie de jeter un pavé dans la mare. Vous souhaitez acquérir une voiture ancienne mais vous n’avez guère plus de 2000€ à investir ? Vous êtes un gros rouleur, alors pour vous, pas de question de renier sur le confort, et la fiabilité ! Les performances vous importent peu, mais ce qui est sûr, c’est que vous n’aimez pas passer à la pompe tous les jours ! Alors pourquoi ne pas regarder du côté des berlines diesel ? Ouais, je sais le « D », en 2019 ça rime un peu avec craignos. M’enfin ça ne reste que l’avis de certains ayatollahs aussi primitifs que leurs mécaniques. Et puis les plus célèbres tracteurs de caravane de France l’avaient bien compris, la Série 5 e34, ici une BMW 525td, c’est une sacrée bonne caisse. Alors, faut-il mieux se fier à eux, ou à une bande de binoclards moustachus qui ont oublié ce que ça fait de rouler plus 100 kilomètres ? Pour le savoir, en route !

Une BMW 525td, pourquoi pas ?

Pour cet essai un peu spécial, je n’ai pas envie de refaire l’histoire de la série 5 e34. On sait tous qu’elle a été commercialisée de 1988 à 1996, et qu’elle a rencontré un beau succès en s’écoulant à 1,2 millions unités. Faut dire que cette génération offrait une belle polyvalence, passant de la grosse berline pépère à la drifteuse infernale une fois entre les mains d’un certain pilote Georgien. Bref, la e34, c’est un mythe ! Que ce soit de par sa réputation, au cinéma dans Ronin, ou sur Youtube cravachée par Giorgi Tevzadze, c’était LA grande berline ultime de son temps ! Mais voilà, comme beaucoup de Béhèmes, une fois arrivée sur le marché de l’occasion elle a hérité d’une image sulfureuse peu enviable. La e34, c’est un peu devenu la caisse de margoulins ou de gitans par excellence. Et faut bien admettre que même si ça fait partie de son mythe, bah elle a du mal à remonter la pente alors que le monde de la collection lui tend les bras.

Trêve de plaisanteries, aujourd’hui, je vais plutôt parler du diesel dans l’univers de la collection. Voilà un sujet houleux que j’ai envie d’embrasser depuis quelques temps. Surtout à l’heure où les premiers diesels peuvent théoriquement en faire partie. Histoire d’être clair, je n’apprécie pas forcément le gasoil, alors je ne vais pas en faire l’apologie. Je préfère largement le tempérament, et la sonorité d’une mécanique tournant au sans plomb. Cela dit un peu d’ouverture d’esprit ne fait pas de mal. Dire que le diesel c’est nul est pour moi aussi stupide et limité que dire qu’un moteur essence est forcément moins fiable. Dans les deux camps il y a eu de belles mécaniques comme de véritables oignons. D’ailleurs le 2.5 litres de notre BMW 525td fait partie des bonnes réalisations, malgré son image aussi ragoutante qu’un plateau repas d’hôpital. Bref, je ne vois pas l’intérêt de cet acharnement anti-diesel dans l’univers de la collection. D’autant que bien souvent l’argumentaire anti-diesel se limite à : « ça pue, ça pollue, et ça fait un sale bruit ».

Faut quand même bien admettre que le gasoil a régné en maitre chez nous, au point que l’essence avait pratiquement disparue du catalogue de certains constructeurs. Pour moi, bannir ce mode de combustion revient tout simplement à cracher sur un pan entier de notre histoire automobile, et de notre ingénierie. Il serait bon de rappeler qu’il y a encore peu, la France ne jurait que par le diesel. Alors oui… C’était dû à des choix politiques, marketing, économiques, bref tout ce que vous voulez. Mais si l’on ne refait pas l’histoire, on se doit au moins de la respecter. Et le diesel, bah c’est un gros morceau de notre patrimoine automobile, puis c’est le carburant qui m’a emmené en vacances pour la première fois. Et c’est aussi avec lui que j’ai appris à conduire. Alors vu comme ça, une bonne vieille Laguna 2.2dt a autant sa place que son homologue sans plomb. Et puis mine de rien, le gasoil offre tout de même certains atouts. Le gain de consommation n’est en rien une légende, tout comme le couple et l’agrément qui en découle.

Les présentations faites, passons à notre auto du jour.

Extérieur : Le dernier des Mohicans

La série 5 e34, c’est 4,70 mètre de discrétion et de classicisme. Ce coup de crayon caractéristique, on le doit à Claus Luthe, et honnêtement, le garçon était loin d’être manchot. C’est aussi lui qui nous a offert une certaine série 3 e30, mais aussi la série 7 e32, ou encore la série 8 e31. Mais pas que ! Pour faire court, ce gars-là, bah il s’est juste contenté de dessiner les plus beaux modèles de la marque de la fin des seventies jusqu’au début des années 90. Et j’admets qu’il a fait une véritable razzia, car il m’est impossible de trouver une BMW de cette période moche ! Sauf que voilà, en observant notre bavaroise du jour, bah je suis partagé. Je reste un grand fan du design sharky des vieilles Béhèmes et la e34 en est la dernière représentante. Mais d’un autre coté je ne peux pas m’empêcher de penser qu’en 1996 il était vraiment temps de passer à autre chose.

Enfin, revenons à notre BMW 525td ! De premier abord, elle me fait penser à une petite série 7 e32, ce qui est normal car les deux modèles ont été développés simultanément. L’e34 propose donc une ligne classique, très inspirée de ses aînées, mais subtilement modernisée afin d’être plus aérodynamique. Sur notre Bavaroise les arêtes vives ont laissé place à quelques courbes, tandis que les moulures en plastique ont fait leur apparition. A l’avant on retrouve les quatre phares ronds séparés par les classiques haricots. Petite subtilité, ceux-ci sont désormais intégré à la moustache, cette évolution, on la retrouvera sur la série 3 e36 par exemple. Le latéral est quant à lui, fluide, bien équilibré, justement souligné par une ligne de caisse, et les bandeaux de porte. La partie arrière vient quant à elle, tronquer la ligne générale histoire d’offrir un peu de dynamisme. Cela dit, elle reste dans le ton de l’auto, simple, discrète, et efficace. La seule fantaisie résidant dans le design de feux.

Coté détails, pas la peine de s’emballer. Dans ce domaine, notre série 5 est aussi austère qu’une grotte. Hormis la désignation, et quelques chromes venant entourer les fenêtres, le haricot ou les projecteurs, bah il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement notre star du jour est équipée de superbes jantes BBS (style 5). Alors attention, le modèle que nous avons sous les yeux représente « l’entrée » de gamme. Vous vous doutez bien qu’en piochant dans le catalogue d’options il était possible d’offrir à sa série 5 de nombreux détails très sympa (becquets, boucliers, jantes etc). Bon, finalement qu’est-ce que j’en pense de cette 5 ? Pour moi, c’est le dernier des mohicans, la dernière Béhème dessinée à l’ancienne. C’est aussi l’une des dernières à offrir une ligne aussi intemporelle et unanime. Bref, j’aime beaucoup, même s’il était grand temps de tourner la page !

Intérieur : Rien à signaler

Lorsqu’on ouvre la porte, il devient évident que la berline munichoise voulait marcher sur les plates-bandes d’une certaine Mercedes W124. On s’en doutait déjà un peu de l’extérieur, mais cette fois c’est flagrant. Finition léchée, ergonomie au cordeau, qualité perçue de haut vol, il n’y a pas grand-chose à critiquer à bord de cette BMW 525td. Si ce n’est peut-être les classiques parties encollées qui se font la malle. M’enfin elle a 25 ans et 357. 000 bornes l’auto ! Je peux pas lui en vouloir. Surtout que pour ce qui est du reste, bah ça a bien mieux vieilli que Brigitte Bardot. Coté design, rien à redire, on est à mi-chemin entre les Béhème d’antan et celles de l’ère moderne. La planche de bord reproduit le dessin typique du constructeur avec sa console centrale tournée vers le conducteur, tout en offrant plus de complexité et de modernité. C’est classique, cossu, et plutôt chouette. Bref, il n’y a pas à tortiller, ouvrir la portière d’une e34 c’est recevoir une invitation pour parcourir des centaines de kilomètres.

La position de conduite est agréable, les commandes sont placées de façon intuitives, et il se dégage de cet intérieur une sensation feutrée très flatteuse. Sur ce plan-là, la 5 est bien plus proche de la 7 que de la 3. Il en va de même pour l’habitabilité qui, contrairement à la série 3, permet à quatre humains biens taillés de vivre confortablement. Bon d’accord, ce n’est pas aussi ouf que dans une XM, mais pour une BMW c’est plutôt bien. Coté équipement, pour notre modèle du jour, ça se gâte. Bon okay, notre BMW 525td, bah, il est à peine mieux équipé qu’une crypte. Quelques boiseries à façon confessionnal, des vitres avant électriques, une clim (fonctionnelle) et…. Un coup de trique et au lit. Vous commencez à connaitre la chanson, pour goûter aux configurations les plus complètes bah il fallait du fric… Bref, les allemands en grands sadiques, ont toujours été adeptes du « pas de bras, pas de chocolat ! ». Et vu qu’en France on est des radins, bah c’est souvent qu’en seconde main on se retrouve avec des caisses moyennement dotées.

Mais bon, ce n’est pas ça qui va me gâcher la fête, oubliez pas qu’on parle d’une bagnole qui vaut dans les 2000 balles, et qui pour ce prix-là, offre déjà beaucoup ! Alors continuons notre tour du propriétaire.

Mécanique : L’objet du délit

La pièce d’orfèvre qui loge sous le capot c’est le M51D25. Un superbe 6 en ligne 12 soupapes, turbo diesel, de 2498 cm3. Croyez-moi, épaulé par une bonne boite 5 (manuelle ou automatique), il en a tracté de la caravane, et il en a parcouru des millions de kilomètres ce bloc ! Faut dire qu’avec 115ch obtenus à 4800trs/min, et 222Nm à 1900trs/min, il a du coffre le pépère. Ne voyez pas d’ironie dans mon propos ! C’est clair qu’en 2019 y a de quoi faire une crise d’asthme rien qu’en lisant ces chiffres, mais en 1992 c’était du très bon ! Et même si les 13 secondes réclamées pour le 0 à 100 n’impressionneront ni Chris Froome, ni nos cervicales, bah le fait que notre BMW 525td du jour soit encore capable de claquer un gros 200 compteur (sur autobahn) en dit long sur l’allonge de ce moulin. Car mine de rien faut les y emmener à 56m/s les 1600 kilos de l’auto. La cerise sur le gâteau étant que cette mécanique s’avère sobre avec une consommation moyenne d’environs 7L/100km. Dites-vous que c’est deux litres de moins qu’un 518i de même puissance offrant les mêmes performances, mais ayant deux cylindres et un bon quintal de moins à trimballer.

Autant le diesel qui loge sous le capot était clairement d’avant-garde, autant pour ce qui est du reste, notre série 5 demeure très classique voir datée. La suspension avant est confiée à un système de type McPherson à double bras, tandis que c’est un essieu à bras tiré qui officie sur le train arrière. Bien évidement on retrouve des barres stabilisatrices sur chaque train histoire de limiter la prise de roulis. Pour ce qui est des freins, en bonne BMW, notre e34 se contente du strict minimum avec un système à disques avants ventilés, et pleins à l’arrière. Le tout pincé par des étriers flottants simples pistons. La direction, et son système de boitier à recirculation de billes verse quant à elle carrément dans l’archaïque. Alors attention, chez BMW autant on ne sait pas faire de freins, ni coller des garnitures d’habitacle, autant pour ce qui est du châssis les gars se démerdent. Avec une rigidité accrue et une répartition des masses proche du neutre notre 525 promet un comportement dynamique, sain et soutenu, à défaut d’être sportif. Finalement, c’est tout ce qu’on lui demande.

La BMW 525td sur la route : Diesel d’agrément

Prise en main : encore d’actualité la vieille

C’est qu’il serait temps d’aller faire un tour sur la route non ? Allé hop, en avant ! Vous l’aurez deviné à bord de notre BMW 525td, pas de coquetteries. La position de conduite idéale se trouve sans l’ombre d’une difficulté, et la grosse berline met direct en confiance. Contact, c’est parti. Je m’attendais à avoir l’impression de démarrer une pelleteuse, mais pas le moins du monde ! Au contraire, le M51 sait se faire discret, en renvoyant peut de vibrations, et en émettant un ronronnement fort sympathique pour un mazout. Rassurez-vous, ce n’est vrai qu’une fois les fenêtres fermées, car de l’extérieur on croirait entendre un Renault Magnum. Enfin, je ne vais pas commencer à taquiner. Mine de rien, on reconnait bien le timbre d’un six en ligne, et on est bien loin du crépitement infâme du légendaire 1.9 TDI. Une fois la première enclenchée, pas besoin de mettre de gaz pour s’élancer. En bon diesel notre 525TD se manœuvre à l’embrayage.

Une fois sur la route, finalement il n’y a pas grand choses à redire. Le comportement de notre BMW 525td est au-dessus de tous soupçons. La direction offre assez de précision pour ce que l’on attend de ce genre d’auto, et il en va de même pour son feeling. L’amortissement est quant à lui plutôt souple mais là encore, suffisamment ferme décoller les roues au premier virage venu. D’ailleurs ceux-ci s’enchaînent en toute sérénité. Les mouvements de caisse sont bien maîtrisés et la répartition neutre des masses se ressent réellement dans les petites courbes.

Bref hormis les freins qui sont aussi efficaces qu’un jet de Vodka pour éteindre un incendie, notre e34 est une excellente routière. A son bord on n’a pas le sentiment d’être dans une auto conçue il y a plus de 30 ans. Et ça, bah c’est vraiment cool pour une ancienne, car cela veut dire que l’on peut l’utiliser tous les jours sans suées. Cela dit attention, ce n’est pas une sportive et elle le fait vite savoir, surtout sur chaussée grassouillette, en revanche, le châssis est suffisamment bon pour permettre un usage « balade vive » !

Et ce diesel dans tout ça ?

Et ce moteur alors ? Est-il si blasphématoire ? Évidement que non ! D’ailleurs je dois bien admettre que son tempérament m’a surpris dans le bon sens. Ce M51, il est souple, onctueux, et particulièrement linéaire. En terme de caractère, il se rapproche bien plus d’une mécanique essence, que de ses homologues gasoil à la réputation rugueuse. Cela signifie aussi que contrairement à ses cousins, il est plutôt « creux », et que le « turbo-lag » se fait « discret ». Tout comme sa sonorité, car finalement même dans les tours, cet organe ne fait que bourdonner à travers l’habitacle. Et cela sied très bien à la philosophie de notre série 5. En revanche, tout n’est pas rose. Autant ce M51 est plaisant à rouler et vous permettra de claquer du donuts sur le parking d’Aldi, autant coté perfs pures, on ne va pas se mentir, en 2019, c’est juste. Remarque, avec seulement 115ch il ne faut pas s’attendre à la lune. Les reprises ainsi que les accélérations sont assez flasques, et, à l’instar d’une essence, il ne faut pas hésiter à tomber quelques rapports pour qu’il se passe enfin quelque chose. Et même dans ce cas-là, ce n’est pas la poussée qui viendra perturber la discussion en cours.

Personnellement j’ai l’habitude de rétrograder, puis je dois bien admettre que la sonorité de ce poêle à fioul n’est vraiment pas dégueu. Bon trêve de mauvaise foi, j’avoue, il sonne mieux que certains blocs essence. Et j’avoue aussi qu’il est bien épaulé par la boite de vitesse. Le guidage est précis, les verrouillages sont nets, et l’étagement plutôt réussi ! C’est que cela inviterait presque au sport, d’autant que malgré les 115ch notre allemande offre une belle allonge une fois passé les 110km/h, et que le comportement est vraiment sain ! Ça ne pousse pas, mais ça y va ! Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’on peut rouler comme un gros sac sans que le confort ne se dégrade. A train autoroutier le silence est encore de mise, et la 525td se révèle comme une redoutable dévoreuse de kilomètres. Finalement, ce diesel est déjà convaincant, et il ne lui manque qu’une bonne poignée de chevaux pour être incontournable. Quant à la série 5 e34, je ne ferais que citer d’autres avant moi, mais elle se situe comme un juste milieu. Alliant une certaine agilité qui n’est pas sans rappeler une série 3, et un confort presque digne d’une 7.

Conclusion

C’est évident que la BMW 525td n’est pas la voiture la plus enivrante qui soit. Mais c’est une agréable surprise. Déjà de par sa mécanique, que j’ai trouvée de très bonne compagnie, offrant onctuosité et silence de fonctionnement. Mais aussi par son comportement de bon aloi. La série 5 e34 réussi le pari d’être à la fois confortable pour les longs trajets, et plaisante à mener de bon train. Et ça c’est assez rare chez les grosses berlines !

Bref pour moi c’est un achat malin plus qu’un investissement réel. Et si je vous la recommande, c’est tout simplement parce que c’est une auto bourrée de qualités, très aboutie, et qui permet de goûter quotidiennement, aux joies d’une BMW à l’ancienne, sans y laisser un rein. Puis faut avouer qu’en 2019 c’est une bagnole avec une image pas banale, et qui emmerde les puristes ! Rien que pour ça, je l’adore.

Points fort Points faible
Gueule à l’ancienne Image encore délicate
Diesel plaisant Très difficile à trouver
Confort et facilité Pas très performante
RobusteFreinage honteux
Abordable
Image Note 2- BMW 525td
Entretien Note 4- BMW 525td
Plaisir de Conduite Note 2- BMW 525td
Ergonomie Note 4- BMW 525td
Facilité de conduite Note 4- BMW 525td
Note Totale Note 16 20 1- BMW 525td

Rouler en BMW 525td

Les séries 5 e34 en versions diesels, ou entrée de gamme, sont des voitures dans le creux de la vague. Le prix n’est donc clairement pas un souci et on peut trouver des BMW 525td pour 500 balles. Bon à ce tarif-là vous aurez un oignon, pour un bel exemplaire il faudra plutôt débourser entre 1500 et 3000€. Finalement le plus difficile avec ces autos, c’est d’en trouver une convenable. Très souvent on tombe sur des modèles « sucés jusqu’à la moelle ». Faut avouer qu’en bonnes BMW les 525 td ont mangé sur le marché de l’occasion. Régulièrement, matraquées, trafiquées, et si ce n’était pas le cas, leur réputation robuste les a bien souvent privé d’entretien. Bref, il va falloir être patient avant de dénicher la perle, et si cela peut vous aider, n’ayez pas peur du kilométrage. Il vaut mieux acheter une auto de 350.000 km dans l’état de celle qui fait l’objet de notre article, qu’une auto de 150.000km à l’entretien douteux.

D’autant que les e34 sont vraiment très, très, très, robustes. Preuve en est, à l’achat il n’y a rien de bien particulier à inspecter. Évidement il faudra jeter un œil sur la rouille, et l’état des trains roulants. Particulièrement le train avant qui peut souvent être fatigué. Accordez aussi une attention spécifique au système de direction, il n’est pas rare qu’il soit défectueux et la pièce est une espèce en danger. Pour ce qui est de la mécanique surveillez les traditionnelles fuites de la pompe à injection, et assurez-vous de la bonne forme et du bon fonctionnement du moteur (attention aux coussinets du vilebrequin axial sur les forts kilométrages, ainsi qu’à la chaîne de distribution qui peut se détendre). Pensez aussi à vérifier le jeu au niveau du levier de vitesse. Niveau habitacle veillez au fonctionnement de chaque commande. Coté entretien, celui-ci est tout ce qu’il y a de plus simple, et vous pouvez le faire vous-même en grande partie. La mécanique est basique, globalement bien foutue, et accessible. Pour ce qui est des pièces, là encore, rien à signaler. Hormis quelques-unes très spécifiques toutes se trouvent facilement en casse, d’occasion, sur internet, ou chez BMW.

Fiche Technique de la BMW 525td
Mécanique Performances
Architecture 6 Cylindres ligne Vmax 195 km/h
Cylindrée 2498 cm³ 0 à 100 km/h ​12,9 s
Soupapes 12 400m da 18,3
Puissance Max 115 ch à 4800 tr/min 1000m da 33,8 s
Couple Max 222 Nm à 1900 trs/min Poids / Puissance 13,83 kg/ch
Boîte de vitesse 5 rapports manuelle ou automatique

Transmission Propulsion
Châssis Conso Mixte ~ 7,1 L/100 km
Position Moteur Longitudinale avant Conso Sportive ~ 13,2 L/100km
Freinage Disques ventilés AV et pleins AR Cote 1992 181.700 Frs
Dimensions Lxlxh 472 x 175 x 141 cm Cote 2019 ± 1.500 €
Poids 1590 kg

Mark

Passionné de photo et de sa BMW E30, Mark a rejoint News d'Anciennes courant 2016. Essais, road-trip, reportages, tout l'intéresse du moment qu'il peut sortir son appareil photo.

Commentaires

  1. Paul Aroïd

    Carton jaune pour « çà a bien mieux vieilli que Brigitte Bardot » …

    Répondre · · 21 octobre 2019 à 19 h 21 min

  2. Jean-Roch Poutrieux

    En version tdSSS, on passe de 115 à 143 ch, et le 0-100 en 11s de mémoire. Pour l époque et même quelques années après, c etait sensiblement mieux que la moyenne !

    Répondre · · 22 octobre 2019 à 7 h 56 min

    1. Michaux

      La E34 qui pour moi représente le meilleur compromis est la 525i 24s. Une sonorité pure, plus équilibrée et moins lourde que les v8 (30i et 40i), et correctement motorisée au contraire des 1.8 et 2.0. Un modèle qui est une parfaite transition entre une ancienne et une moderne.

      Répondre · · 10 novembre 2019 à 21 h 37 min

  3. Gallegue

    Tres bon article
    Possesseur d une e34 525 tds de 1995 , 340000kms avec énormément d’options . Tout est dit confort fiabilité plaisir . Pour le prix d une twingo ya pas a hésiter

    Répondre · · 23 octobre 2019 à 14 h 24 min

  4. Jacques Favre

    Bravo pour l’article, j ai moi même une 525 TDS qui a maintenant 491.000 km et qui en plus a une cartographie modifiée (environ 185 CV), consommation de gazole 6l à 7l et pas de consommation d’huile, en revanche elle fume noir à l’échappement mais c’est une horloge… la meilleure de toutes les BMW produites à ce jour…

    Répondre · · 1 novembre 2019 à 18 h 49 min

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