Topolino’Chaud, mieux que Disneyland ?

Publié le par Fabien

Topolino’Chaud, mieux que Disneyland ?

Bon, c’est vrai, le titre est ronflant comme une Fiat 695 Abarth plein gaz! Mais en Février, les frimas de l’hiver et ses tempêtes donnent envie de bonne humeur. Ce week-end, à Villeneuve-de-Marc (38), de la bonne humeur il y en avait pour ce Topolino’Chaud haut en couleur.

Et si vous aimez, sachez que ce n’est qu’un préambule au Topolino Show, encore plus gros, qui aura lieu en Septembre.

Topolino, « perché ? »

Prononcer [perké], pourquoi, en italien dans le texte… En fait, Topolino, c’est le nom que les italiens donnent à Mickey Mouse, traduction du mot souris. D’où le titre de cet article… La première Fiat 500 d’avant-guerre, aux dimensions réduites et au design sympathique, s’est vu affubler de ce surnom. Sa descendante des années 60 l’a simplement repris. Quant aux Fratelli Rossi, ils nous prouvent que cette petite puce a de sacrés arguments pour séduire et réchauffer les cœurs ! Le Topolino’Chaud, c’est un peu la 500 dans tous ses états : le pot de yaourt, l’Abarth, la corse, le taxi, la Giardiniera, et « tutti quanti » ! Plein de petits bolides et les couleurs qui vont avec, pour donner des couleurs à l’hiver.

Un rassemblement local pas banal

Bon, heureusement que les seules 500 ne faisaient pas l’essentiel du Topolino’chaud. Au menu, un rassemblement d’anciennes sur le parking de Villeneuve-de-Marc, qui s’est avéré juste suffisant malgré la rotation. Cette concentration était accompagnée de balades sur les routes alentours et d’un repas avec animations. De quoi passer un bon moment.

On a connu des rassemblements plus impressionnants, mais l’esprit convivial, en ces temps de vaches maigres hivernales, en font un met de choix pour les amateurs d’anciennes. De tout type d’anciennes d’ailleurs. Petite revue des forces en présence, où les italiennes et les françaises tenaient le haut du pavé.

Les italiennes en force au Topolino’Chaud

A tout seigneur tout honneur, la Fiat 500 étant la reine en ces lieux. Ses sœurs italiennes l’ont accompagnée : Fiat, Autobianchi, dont certaines étaient frappées du Scorpion, et Lancia. Mais pour trouver des Ferrari, il fallait s’orienter vers… les miniatures !

Chez Fiat

On retiendra une Fiat 1800, familiale haut de gamme contemporaine des 500. Elle montrait fièrement ses lignes cubiques typiques de la fin des années 50, début sixties.

Venait aussi une 124 Sport Coupé. Une de la première série, type AC, reconnaissable à ses phares simples. Prix de vente contenu, 4 vraies places mais une tendance sportive, ont permis à cette auto de connaitre le succès. Pourtant rares sont celles qui sont arrivées jusqu’à aujourd’hui. D’autant plus dans l’état de celle croisée au Topolino’chaud.

Sorcellerie italienne

Pour faire le lien entre Fiat et Autobianchi, il fallait la patte d’un sorcier. Sa spécialité ? Mettre du venin dans des autos populaires, tirer toute la quintessence de ces moteurs. La firme de Carlo Abarth a signé quelques-unes des autos ici présentes : la 695 et la 500 « yellow cab », une Ritmo 130TC et une A112 70 hp. Déjà, une Ritmo ou une Autobianchi qui ont survécu, ce n’est pas commun, mais des Abarth, c’est de la belle découverte !

Les françaises au rendez-vous du Topolino’Chaud

Bien sûr, leur présence n’est pas limitée à deux véhicules ! De la 404 à la Clio, de la 205 à la Fuego, la R30 V6 et d’autres, l’échantillon était de qualité.

Le coup de cœur, c’est cette 203 aux panneaux de custode armés de leurs flèches de direction. Sa carrosserie affichait une patine soigneusement entretenue. Une ancienne encore en habit d’ancienne. Avec sa rouille et sa couleur d’origine, elle a subi les agressions du soleil, de la pluie, de la neige et du vent. A côté, la 403, plus jeune certes, faisait figure de jeunette fraîchement sortie de concession !

Coup de cœur aussi pour la Simca Aronde Plein-Ciel, avec son pare-brise panoramique façon Corvette C1. C’est ce pare-brise qui lui a d’ailleurs valu son nom de « plein-ciel ». Elle aussi se fait rare sur les rassemblements. Mais, contrairement à la Fiat 124 mentionnée plus haut, c’est dès le début : trop chère, ses ventes ont été limitées d’autant que Renault, avec la Floride, et Peugeot avec le coupé 403 sont vite arrivés sur ce marché.

Des Citroën, même si le centenaire est passé !

On finira le tour des Françaises avec des Citroën. Les diesels ne sont pas pléthore, mais quand on croise une CX 25 TRD Turbo 2, à l’époque le diesel le plus rapide au monde, excusez du peu, on ne boude pas son plaisir ! Repenser à cette époque où la vitesse maxi avait encore droit de cité et se remémorer Grace Jones (pour la GTI Turbo 2), ça fait toujours du bien ! Une belle GS break pour les 50 ans de l’auto, il ne faut pas le laisser sous silence non plus.

Mais c’est le duo de DS qui a attiré les regards : une 20 Pallas et, comme pour souligner l’élégance de cette dame en noir au luxe partiellement occulté par les persiennes arrière, une DS21 aux passages de roues arrières échancrés pour mettre à nu les jantes en alliage, bestiale avec ses arceaux de sécurité et sa préparation course. Cette DS est spécialement préparée pour les courses d’hiver, neige et glace historiques, auxquelles a manifestement régulièrement participé au vu des autocollants tapissant une partie de la vitre arrière !

Et les autres ?

D’autres belles européenne, quelques américaines et des japonaises avaient aussi fait le détour. La galerie en fin d’article est là pour en laisser le souvenir, et tenter de ne pas trop en oublier. Nous avons d’ailleurs déjà croisé certaines d’entre elles sur d’autres manifestations. C’est le cas de la Metropolitan, curieuse petite américaine développée « pour Madame » ou cette Toyota Celica…

Des miniatures pour compléter le tableau

Mais le Topolino’chaud, ce sont aussi les miniatures qui sont mises à la vente pour le bonheur des visiteurs. Ils peuvent acheter ces autos qui retracent la vie de leur ancien propriétaire, venu pour l’occasion avec sa Méhari. De la Dinky qui a fièrement « encaissé » les jeux d’enfants à celles qui sont encore dans leurs boîtes, ce n’est que sur ce stand que l’on pouvait croiser quelques Ferrari !

De l’ambiance au Topolino’Chaud !

Enfin, difficile de finir sans parler de l’accueil chaleureux, le fameux « chaud » du Topolino’chaud, et des Mamies Roulantes d’Artas venues en nombre assister à la balade et au repas. Convivialité, musique et jeux, tout y était pour un bon dimanche en famille. Même la solidarité quand une batterie un peu faible vient à flancher. Vivement septembre, donc, et le Topolino Show, d’une autre dimension !

Pour finir, chose promise, une galerie des autos croisées…

Fabien

Un lion et un cheval cabré m'ont fait aimer les voitures de mon enfance... Un livre, «La maîtresse d'acier» de Pierre Coutras, et des pilotes de légende m'ont conduit à me passionner pour des bolides plus anciens. A mon tour de partager avec vous.

Commentaires

  1. Patrick Georges Bailleul

    Bonjour, à propos du nom de baptême de la SIMCA Plein Ciel qui est un coupé…ce n’est pas le pare brise qui lui a donné son nom mais le PDG de SIMCA, Enrico Teodoro Pigozzi dit Théodore Pigozzi. Ce dernier refusa d’envoyer au pilon les catalogues créés pour la sortie des deux nouveaux modèles de SIMCA Aronde: un cabriolet et un coupé . On découvrit à la livraison que l’imprimeur s’était trompé et qu’il avait, contrairement au cahier des charges, baptisé le cabriolet Plein Ciel et le coupé Océane en intervertissant leurs patronymes. C’est pourquoi Plein Ciel (pour un coupé) obligeait ses passagers à pencher la tête pour voir le ciel au travers du père brise panoramique……Certains clients ont depuis redonné le nom original Plein Ciel à leur cabriolet .
    La recherche d’économie a toujours été le souci permanent de Théodore Pigozzi…..

    Répondre · · 19 février 2020 à 19 h 31 min

  2. Jim

    Très beau rassemblement, merci pour ce partage. Cependant une petite zerreur à noter : la belle verte, est une Célica ST et non pas une Corolla. Vous allez vexer les aficionados de belles japonaises…

    Répondre · · 21 février 2020 à 8 h 50 min

    1. Fabien

      Oops! Effectivement. Je corrige.
      Merci pour ça et merci pour votre commentaire.

      Répondre · · 21 février 2020 à 18 h 21 min

  3. Fabien

    Merci pour cet historique ! Je ne corrigerai pas l’article, votre commentaire le faisant avec bien plus de détails que je ne le ferais.

    Répondre · · 21 février 2020 à 18 h 24 min

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