Riley Elf, Wolesley Hornet, Innocenti, Kangaroos, coup d’œil sur les « autres » Mini !

Publié le par Benjamin

Riley Elf, Wolesley Hornet, Innocenti, Kangaroos, coup d’œil sur les « autres » Mini !

Parler de LA Mini c’est un peu raccourcir l’histoire. Parce qu’en fait il y a eu DES Mini et quand on y regarde bien, certaines sont identiques ou presque au modèle emblématique de BMC, British Leyland puis Rover, et d’autres sont bien différentes…

La Mini (originale) en bref

Après la crise de Suez, qui a entraîné des difficultés d’approvisionnement en carburants en France et en Grande-Bretagne, l’heure est aux voitures sobres. C’est ainsi que la British Motor Company, conglomérat de plusieurs marques, missionne Alec Issigonis pour concevoir une nouvelle petite voiture.

La Mini va ainsi naître avec des concepts novateurs, ou au moins peu utilisés jusque là, qui vont lui permettre de faire son entrée au panthéon des autos modernes. Elle dispose ainsi d’un moteur de Morris Minor, placé en position transversale à l’avant et entraînant les roues avant. Autre astuce technique, les premiers modèles sont « amortis » par des silent-blocs. Les petites roues rejetées aux 4 coins permettent d’offrir beaucoup d’espace aux occupants qui peuvent rentrer à 4 ou 5 dans une auto de 3 m de long !

Lancée sur le marché en 1959 elle évoluera au fil des ans puisque les dernières versions « originelles » sortent en 2000 !

Les différentes appellations de la Mini

Avant de parler des « autres » Mini, il faut déjà définir les noms de la Mini. Parce que dès sa commercialisation la voiture porte deux noms : Morris Minor-Minor d’un côté et Austin Seven de l’autre !

À l’export l’auto a de nombreux noms. En Amérique du Nord et en France ce sont les Morris (également présente en Australie) et Austin 850 jusqu’en 1962. Au Danemark ce sont les Austin Partner jusqu’en 1964 et Morris Mascot jusqu’en 1981.

En 1961 la Morris Minor-Mini devient la Morris Mini et l’Austin Seven devient Austin Mini. Après cette rationalisation des noms, il n’y a plus qu’aux Pays-Bas qu’on trouve l’Austin Seven

En 1969 ce ne sont plus des Morris et des Austin. L’auto est devenue une marque à part entière. Néanmoins près de 20 ans plus tard Austin est arrêté et on met en avant le nom de Rover qui devient la « marque » de la Mini. C’est ainsi que la Mini se retrouve sous dominante allemande quand BMW rachète Rover. Les autos perdurent jusqu’en 2000 avant que Mini ne redevienne une marque à part entière avec les nouvelles autos.

Maintenant intéressons nous aux « autres » Mini, et on ne parle pas ici des productions étrangères du groupe BMC.

Les dérivés dans la gamme Mini

Avant de nous attaquer aux autres Mini, parlons rapidement des dérivés. Car si Mini est passé d’un modèle à une marque ce n’est pas sans raisons !

On commence par les « breaks ». Elles ce sont les Morris Mini Traveller et Austin Mini Countryman qui seront en production de 1960 à 1969 et qui sont de vraies raretés ! Sur la même base a également existé le van, qui n’avait pas de vitres à l’arrière et même une version pick-up et dont la production a perduré jusqu’en 1983.

Est-ce qu’on parle de la Cooper qui est plus une version ? Alors rapide. Les premières sortent en 1961 avec une prépa parfaite pour aller à la fois sur circuit et faire du rallye. 1 litre de cylindrée, 55ch, freins à disques, la cylindrée atteindra même 1071 puis 1275 cm³. En 1971 on arrête ces autos mais de 1990 à 2000 on resurfera sur l’aura de l’auto avec d’autres versions.

nocturne versailles 2016 71-

Ensuite tant qu’on parle des 1275 cm³, évoquons les 1275 GT et Clubman. Sensées remplacer les Cooper, elles se distinguent avec le moteur, mais aussi avec leur face avant plus carrée. Elles seront en production de 1969 à 1980.

Enfin la plus à part, la Mini Moke. Ce n’est pas vraiment un véhicule de plage puisque la base est une auto 4×4 étudiée pour l’armée. Produite de 64 à 68 en Grande Bretagne, de 66 à 82 en Australie et de 83 à 89 au Portugal, on parle là aussi d’une rareté à 50.000 exemplaires produits.

Les Riley Elf et Wolesley Hornet, les cousines

En 1961 on ne manque toujours pas d’idées chez BMC. Avec une auto on a déjà doté d’une entrée de gamme deux marques du groupe. Mais on ne va pas s’arrêter là. Naissent alors les versions « luxe » de la Mini, les Riley Elf et Wolesley Hornet.

Et pour le luxe on ne parle pas que de trois touches de chromes et d’enjoliveurs spécifiques, on va aller plus loin. On commence par la ligne qui devient un tri-corps ! Pourtant on ne touche pas à l’empattement mais l’auto est rallongée avec des ailes arrière façon aileron et une malle bombée entre les deux.
À l’avant on les reconnaît par leur calandre spécifique et pare-chocs spécifiques et des entourages de phares plus gros.

À l’intérieur le tableau de bord est aussi spécifique et reçoit des placages en bois !

Si les autos ont débuté avec le moteur de la Mini de base et ses 34ch, on les a ensuite fait monter en gamme avec le 998 cm³ de la Cooper (avec un seul carbu HS2) qui les a fait atteindre 38ch.

Les Riley Elf et Wolesley Hornet seront les premières de la série des Mini à adopter les charnières de porte cachées au moment de leur lifting en 1966. Trois ans plus tard elles tireront leur révérence. Et il faut avouer qu’on en voit pas des masses !

Les Mini étrangères

Une fois passés ces dérivés, il faut aussi évoquer ces quelques productions étrangères. Même si la voiture a été produite à bien des endroits, quelques productions sortent du lot. Souvent ce sont des Mini… de loin. Mais en y regardant de plus près elles ne sont pas forcément identique à l’anglaise.

Les Innocenti Mini

Ce sont certainement les « autres » Mini les plus connues. Quand Innocenti veut produire des autos en plus des Lambretta, la marque milanaise se rapproche de BMC. Les premières autos construites sont des Austin A40 puis on retrouve d’autres autos du groupe.

En 1965 Innocenti ajoute la Mini à sa gamme. Mais l’italien ne va pas produire aveuglément l’autos sans la retoucher. Cela passera notamment par les versions Cooper, qui seront produites après 1971 et donc distribuées dans toute l’Europe vu que BMC a arrêté la sienne ! Les Mini 1000 et 1001 de 1972 (année où Innocenti est absorbé par British Leyland) seront même les plus luxueuses des Mini avec des placages en (vrai) bois ! En 1975 la Mini telle qu’on la connaît est arrêtée par Innocenti.

Pour autant l’héritage est perpétué avec les « Mini Bertone », les Innocenti 90 et 120 qui reprennent au départ les moteurs des Mini mais avec tout le reste fabriqué en Italie.

La Mini K

Si on vous dit que le K veut dire Kangourou vous penserez à une mauvaise blague. C’est pourtant bien réel et c’est le nom de la Mini fabriquée par l’usine BMC de Zetland en Australie. Utilisant 80% de pièces fabriquées dans le pays, elle ne se distingue extérieurement que par quelques détails comme les fenêtres descendantes. Par contre sous le capot on retrouve le moteur 1100. La production démarrera en 1969 mais s’achèvera dès 1971.

Mini K-

La Mini Chilienne

En 1969 la filiale Chilienne de Bristih Leyland propose sa version de la Mini MkII. De loin, c’est une Mini, le moteur est le même, la forme de la carrosserie aussi… mais pas la matière ! En effet cette auto là a une carrosserie en fibre de verre ! Le constructeur devait se fournir le plus possible en pièces locales et la carrosserie ne pouvait être importée. La conséquence, c’est que les ajustements sont plutôt larges. Lancée en 1970 c’est un échec commercial et le changement de régime gouvernemental entraîne sa disparition dès 1973.

Mini du Chili Dave 7-

La Mini Venezuelienne

En 1990 Facorca, une société qui se monte au Venezuela, signe un accord avec Rover pour produire la Minicord. Le groupe anglais fournira moteur, transmission et circuit électrique. Par contre on fournira châssis et carrosserie sur place. Seul souci : la carrosserie coûte trop cher à produire. Alors on se tourne une fois de plus vers la fibre de verre.

Malgré les qualités de l’auto lancée en 1992, elle ne se vend pas. Quelques une sont exportées en Colombie ou dans les Antilles mais l’aventure prend fin dès 1994 après moins de 1200 autos produites !

Conclusion :

Des Mini. Plein de Mini. On a pas fini d’en voir… mais il semblerait qu’on ait pas non plus fini d’en découvrir. Vous en connaissez d’autres ? Dites le nous !

Source : Wikipedia, Datch Blog

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.