Grand retour du Concours d’Élégance aux 48h Automobiles de Troyes. Après 10 ans d’absence, l’organisation a mis les petits plats dans les grands.
Premièrement, le lieu, le Cube, zenith du Parc des expositions de la vielle de Troyes offrait plus de 400 places assises et une belle salle fermée et bien mise en lumière.
Côté ambiance on trouvait Claude Delagneau et sa gouaille aux commentaires, supportés par un quartet pour le côté musical.
Au niveau du jury, il était présidé par Patrick Rollet le président de la FIVA, et composé d’Isabelle Bruneau, épouse d’un collectionneur ; Thierry Cohet, rédacteur en chef de LVA ; Serge Cordey, Rédacteur en Chef de Sport & Classic Car ; Enzo Gasparotto, représentant le RCAC ; Richard Keller, conservateur du Musée de l’Automobile de Mulhouse ; Elisabeth Philippon, épouse d’un collectionneur du Kiwanis et Lionel Pellevoisin, PDG d’Embiellage Collector et Administrateur de la FFVE.
Les voitures maintenant. 22 Voitures étaient sélectionnées pour remporter 4 prix par périodes, un grand prix et des prix honorifiques par catégorie de véhicule.
Première voiture proposée, une superbe Jaguar Type E Cabriolet de 1961. En parfait état ce modèle bleu marine était présenté par un équipage belge.
Seconde voiture, toujours une anglaise, une AC de 1960, mais pas une Cobra. Là on parle de l’élégance du modèle « de base » l’AC Bristol, muée par un 6 cylindres BMW dérivé du modèle 328 d’avant guerre.
Troisième voiture présentée, une superbe Aston Martin DB 2/4 MK3 de 1957. Très beau modèle avec un beau bruit provenant du 6 en ligne à double arbre à cames en tête. Petit bémol, l’arrivée dans le noir un peu gâchée par un phare qui ne s’allumait pas.
4e voiture, du rare, très très rare même avec la seule Hotchkiss Monceau restante. Construite avec une autre voiture en 1954, celle présentée en parfait état est la seule auto restante de cette berline emmenée par un 6 cylindres de 3485 cm³ et carrossée par Henri Chapron.
La cinquième voiture était moins prestigieuse mais pas moins belle. On trouvait une Renault 4CV découvrable de 1952 avec sa petite remorque à une roue. En parfait état elle a le mérite d’être vraiment exceptionnelle, les découvrables étant peu courante.
6e modèle présenté, la plus simple de carrosserie, une Simca 8 Sport. Basée sur une Simca 8 1200 cm³, la carrosserie de ce modèle était réalisé chez Facel Metalon, société qui sera la base de Facel Vega quelques années plus tard.
La suivante était vraiment marquante. Cette magnifique Triumph Roadster 2000 de 1969 que nous croisons souvent est un roadster du type « à strapontins ». Un petit pare brise se déploie et le coffre s’ouvre sur les strapontins permettant d’emmener 4 personnes.
8e, première des trois Delahaye présentées, une 135 coach carrossée par Chapron en 1949 avec cette superbe teinte bi-ton.Elle était suivie par sa « soeur » une autre Delahaye 135, donc équipée du même 6 cylindres en ligne de 3.557 cm³. Cette la voiture a été carrossée en cabriolet par Guilloré en 1948.
La voiture suivante était une rare et exceptionnelle Tatra type 87 de 1947. Venue par la route de république tchèque elle prouve que même avec 4 porte on peut avoir un moteur à l’arrière ! Dans un parfait état et avec sa ligne sortant de l’ordinaire elle a été très applaudie.
11e voiture présentée et première américaine avec cette imposante Buick 56 de 1940. Carrossée en cabriolet, ce modèle luxembourgeois parfaitement restauré était impressionnant.
12e voiture, la première des deux Bugatti, une Type 57 Galibier de 1939, avec ses 4 portes et surtout sa carrosserie berline d’usine, contrairement à la majorité des types 57 carrossée chez Gangloff. C’est d’ailleurs Jean Bugatti lui même qui en avait signé le dessin peu de temps avant sa mort.
Suivait une magnifique BMW 328 de 1938. Restée un peu trop de temps sous nos yeux ce modèle bi-ton rutilant nous venait directement de Pologne.
Ensuite la seconde Bugatti type 57, toujours avec le 8 cylindres en ligne de 3257 cm³ mais avec cette fois une carrosserie d’usine Coach. Là aussi, le dessin est signé Jean Bugatti.
Ensuite deux voiture se présentaient. Deux voitures rares, des Georges Irat de 1936. Propulsées par des petits moteurs Ruby, ces roadster viennent tous deux de l’Aube. Les deux propriétaires sont d’ailleurs administrateurs de la FFVE et étaient les deux personnes chargées de sélectionner les modèles présentés.
Ensuite, on effectuait un bond dans le temps de 9 ans pour se retrouver en 1927 avec cette Voisin C11 de 1927. Emmenée par un 6 cylindres de 2327 cm³ sans soupapes, cette voiture très légère était un bijoux technologique à l’époque.
Présentée ensuite, la seule Cyclecar du plateau, une Amilcar CGSS de 1925. Avec sa carrosserie Duval et son 4 cylindres de 1100 cm³, ce type de voiture rencontra un vrai succès, tant commercial que sportif.
Venait ensuite la seule Hispano-Suiza présentée ce Samedi. Une H6 de 1924 carrossée par Keller en Torpedo Transformable avec vitres de séparation coulissantes. Emmenée par un 6 cylindres de 6597 cm³ ce superbe modèle atteignait à l’époque 135 km/h.
Suivait une tout aussi rare Rochet Schneider type 15000 de 1919. Sortie des atelier lyonnais de la marque elle a été carrossée par Biletier et Cartier, carrossier lyonnais. Le moteur est un 4 cylindres de 2600 cm³.
On entrait ensuite dans le très ancien. Une Studebaker de 1913 était présentée par deux « fermiers » polonais. Avec le sens de la mise en scène cette voiture, malgré ses 101 ans est dans son jus d’origine !
Enfin la dernière voiture, la plus ancienne était cette Delahaye type 32 de 1909. Motorisée par un 4 cylindres de 1944 cm³, la voiture était carrossée en Runabout d’usine.
Au niveau des résultats, on comptait pas moins de 9 vainqueurs :
– Vainqueur de la catégorie 1950-1960, la Hotchkiss Montceau par Chapron
– Vainqueur de la catégorie 1940-1950, la Delahaye 135 par Chapron
– Vainqueur de la catégorie 1930-1940, la Bugatti Type 57 Coach Ventoux
– Vainqueur de la catégorie avant 1930, la Voisin C11
- Vainqueur du prix de la populaire, la Renault 4 CV découvrable
- Vainqueur du prix de la sportive, l’AC Bristol
- Vainqueur du prix de la carrosserie française, la Delahaye 135 Cabriolet
- Coup de coeur du Jury : la Tatra Type 87
Et pour finir, vainqueur du Grand Prix de l’élégance avec le meilleur total absolu, l’Hispano Suiza H6 Torpedo par Keller.
Tout le reste des photos est visible sur notre album complet des 48h Automobiles de Troyes en cliquant ici.
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