Une McLaren F1 à moteur… Mercedes-Benz ?!

Publié le par Pierre

Une McLaren F1 à moteur… Mercedes-Benz ?!

La McLaren F1 reste probablement LA supercar des années 90. Sortie de « nulle part », de par la volonté d’une écurie de course, dans le but de faire la voiture la plus performante du moment. Ele la marqué les esprits, avec son V12 BMW, cependant… L’une d’entre elles a accueilli pendant quelques temps un moteur… Mercedes-Benz.

Avec la fin du DTM, devenu ITC, en 1996, Mercedes-Benz décide de revenir à l’endurance, après plus de quarante ans d’absence. En effet, la marque avait quitté ce type de compétition après la tristement célèbre édition 1955 des 24 heures du Mans.

McLaren, partenaire en F1, mais c’est tout

La firme de Stuttgart ne veut pas partir d’une copie blanche. Ils décident donc de suivre la démarche des voisin de Zuffenhausen avec la 911 GT1. C’est donc un projet à l’opposé de la F50 GT qui prend forme. On va faire une voiture de course qu’on va faire homologuer pour la route, et non l’inverse.

L’autre référence de la catégorie, c’est la McLaren F1, qui s’est offert les saisons 1995 et 1996 du championnat BPR. La voiture a marqué les esprits en plaçant quatre voitures aux cinq premières places au Mans, lors de leur première participation en 1995.

Même si Mercedes-Benz a signé un accord avec l’écurie de Woking en F1 cette même année, il n’y a aucun partenariat technique entre les deux entreprises. Il faudra attendre l’entrée des allemands au capital du groupe anglais (en 2000) pour voir des projets communs.

Mercedes-Benz et sa pré CLK-GTR

Mercedes-Benz étant sur un calendrier de développement plus qu’accéléré, ils décident de partir sur une architecture similaire à la McLaren F1 GTR. C’est pour cela qu’ils utiliseront eux aussi un moteur V12. Afin de gagner du temps, ils se basent sur le M120, que l’on retrouve dans les Classe S et SL 600, et le confient à AMG.

Souci, le développement du moteur a été mené tellement bon train que… aucun châssis n’est disponible pour effectuer le moindre test ! Décision est prise d’acheter, sous le manteau, une McLaren F1 GTR. Ce sera le châssis 11R, ancien Larbre compétition, qui avait notamment fini deuxième aux 4 Heures de Monza 1996, qui servira de mulet pour le nouveau bloc moteur.

La voiture se voit repeinte en blanc et l’avant est largement modifié, histoire d’adopter une géométrie plus proche de celle de la CLK GTR encore en design. L’arrière est lui aussi repris, avec une extension du porte-à-faux arrière qui préfigure déjà la forme de la version définitive.

Une fois le moteur accouplé au châssis, la voiture est envoyée à Jarama. Elle est confiée à Bernd Schneider, ex-pilote de F1 et champion DTM 1995 pour la marque à l’étoile. La « frankencar » est performante, signant des chronos deux secondes plus rapides que ceux de la McLaren F1 durant le championnat 1996. Toutefois, le prototype montre quelques signes de jeunesse, et surchauffe assez rapidement. Le problème sera résolu lorsque Schneider commettra un erreur et enverra la voiture dans le mur, interrompant la session d’essais au bout de quatre jours.

La presse commençant à flairer un coup fumeux, Mercedes décide de rembarquer la voiture en Allemagne et de ne plus s’en servir, le premier châssis de CLK GTR n’étant plus très loin d’être livré.

Clap de fin et retour à l’origine

La voiture restera propriété de Mercedes pendant 3 ans. Toutefois, on la retrouve en 2000 en vente chez RM Auctions revenue dans sa configuration orange papaya/noir de fin de saison 1996. Le nouveau propriétaire, anglais, la fera homologuer route quasi immédiatement.

Pierre

Tombé dans la marmite automobile quand il était petit, il a rejoint l'équipe de News d'Anciennes en 2015. Expatrié en Angleterre depuis Mai 2016, il nous partage les évènements de là-bas. En dehors de ça, il partage une bonne partie de son temps sur la route entre une Opel Ascona et une Mazda RX-8.

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