Les Pionners du Dakar, des héros anonymes ont commémoré les 40 ans de l'épreuve

Publié le par Alexandre Pierquet

Les Pionners du Dakar, des héros anonymes ont commémoré les 40 ans de l'épreuve

Il y a 40 ans, 170 équipages partaient du pied de la tour Eiffel, pour le 1er Paris – Dakar. Le rallye raid organisé par Thierry Sabine, était composé d’inconnus du monde du sport mécanique. Ils sont revenus d’Afrique, de Belgique et des 4 coins de France en ce 26 décembre 2019, à l’initiative de Philippe Vassard (qui termine 3e sur XLS 250) et avec l’aide de la page Facebook Dakardantan pour se rappeler des souvenirs.

Nous assistons aux retrouvailles de pilotes de légende : Auriol, Neveu, Metge qui, à l’époque, étaient des poireaux et les anonymes qui ont fait l’histoire du rallye-raid le plus dangereux de son époque.

Plus de 100 concurrents se sont retrouvés avec leurs souvenirs, des photos, des dossards, des badges et des anecdotes à la pelle. Voici quelques unes des belles histoire qu’on y a entendu.

Pierre Mengué :

«J’arrive de Toulouse, avec la Yamaha XT 500 avec laquelle j’ai couru le 1er Dakar. Je l’ai recherché pour l’occasion de cette date anniversaire et racheté début octobre. Une fois remise en état, j’ai ajouté le réservoir de grosse capacité que j’avais gardé. Tel que vous me voyez, c’est avec mon pantalon en cuir de l’époque, que j’avais acheté d’occasion, que je me suis équipé pour venir. J’ai mis 2 jours pour monter par la route avec la trouille de tomber en panne et rater le rendez vous !
En 1979, je me suis engagé car en faisant du trail il y avait toujours une barrière ou un mur qui m’obligeait à faire demi tour, cette aventure promettait des horizons plus lointains.
Je suis parti sans assistance et lors de la 1ère spéciale en Algérie, j’ai chuté sur une ornière, ma moto n’a eu que le porte-bagage tordu et le phare cassé.
J’ai été jusqu’à l’arrivée sans phare en suivant des véhicules ou en attendant le jour au bord de la piste. J’ai terminé 46e.»

Pierre et Françoise Deghaye :

«Nous étions déjà en couple depuis 2 ans à l’époque et avions une expérience de l’assistance sur d’autres rallye. Nous sommes parti avec un Mercedes UNIMOG, malheureusement notre concurrent a abandonné, alors nous nous sommes mis au service de l’organisateur Thierry Sabine. Nous étions en décalage avec la course et n’avons pas fait la connaissance de grand monde, en arrivant toujours après les concurrents. Les seuls concurrents que nous avons croisés étaient ceux en panne que nous récupérions au bord de la route. On a aussi réussi à se perdre pendant 2 jours.»

Gilles Maurice mécano Cyril Neveu échangent des souvenirs en photos-

Gilles Maurice, mécanicien du team Auriol / Neveu :

«J’ai fait de nombreux Dakar en occupant toutes les fonctions, mécanicien, pilote de camion d’assistance, pilote porteur d’eau…

Pour le 1er Dakar, nous aussi, nous nous sommes perdus et j’ai souvenir qu’un autochtone nous avait remis sur la piste à plus de 20 km de là.

Une fois arrivée sur notre route, il est rentré à pied. Nous avons aussi campé prêt d’un village de pygmées, ils nous touchaient la peau par curiosité.»

Daniel Piton cocurent sur Kawazaki 250 KL min-

Daniel Piton :

«J’étais mécanicien chez Kawasaki et lorsque je me suis engagé, je n’ai pas réussi à avoir le sponsoring de la marque.

Je n’ai eu droit qu’à une moto du parc presse, que j’ai bricolé pour partir, une 250 KL.

Ma moto était la seule Kawasaki à l’arrivée (39e), l’année suivante Kawasaki a engagé une moto et s’est calé sur les configurations que j’avais faites. »

René Metge et Gilles David-

Gilles David :

«Je suis parti comme navigateur au premier Dakar en 1979. C’est ainsi que j’ai fait carrière en tant que co-pilote, et je l’ai ensuite fait toute ma vie.

Aujourd’hui je continue toujours de voyager, mais maintenant c’est en tant que journaliste que je vais sur des rallyes.»

La soirée s’est ensuite poursuivie chez Michel Beltoise (le frère du défunt pilote Jean-Pierre Beltoise). Une tente touareg attendait les concurrents pour un verre d’accueil, puis c’est dans une caverne d’Ali baba que la soirée s’est poursuivie par un dîner où les concurrents se sont rappelé leurs souvenirs et que certains ont enfin pu faire connaissance.

Photos additionnelles : Pierre Kress

Alexandre Pierquet

Alexandre est un passionné de véhicules anciens et des belles routes de notre chère France. Il est auteur de plusieurs livres qui vous aideront à les découvrir : le Guide de Voyages en Voiture de Collection et les Belles Routes de France.

Commentaires

  1. Methé erick

    super bises les amis et quelle belle journée et superbe soirée

    Répondre · · 30 décembre 2019 à 21 h 52 min

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