Les Facel Vega FV, une gamme placée sous une bonne étoile

Publié le par Thomas

Les Facel Vega FV, une gamme placée sous une bonne étoile

Facel Vega FV à FV2B, les premières (1954-1956)

Après le salon de Paris en octobre 1954, la production en série fut donc mise sur pied. Le premier modèle fut dénommé FV tandis que la marque était Facel Vega et non plus uniquement Vega.

Par rapport aux prototypes, la copie fut quelque peu revue. L’empattement fut rallongé afin d’ajouter une place à l’arrière, permettant ainsi de devenir un coupé 2+2. La planche de bord façon bois disparut pour un équivalent recouvert de cuir. La malle arrière descendait moins bas, s’arrêtant quelques centimètres au-dessus du pare-chocs.

Le premier exemplaire de Facel Vega FV (numéro 55-004) fut réceptionné par les Mines début 1955, ce qui marqua le début de la commercialisation. Les clients trouvèrent au catalogue le moteur V8 4.528 cm³ de 180 ch qui pouvait être combiné avec une boîte de vitesses manuelle quatre rapports Pont-à-Mousson ou une automatique à deux rapports Powerflite. Le freinage des Facel Vega FV était assuré par quatre tambours alors que les suspensions avant indépendantes étaient associés à un essieu rigide à l’arrière. Malgré un poids plutôt élevé, les 200 km/h étaient en point de mire.

Sur le plan du style, les phares étaient encastrés dans des éléments verticaux et étaient disposés de part et d’autre d’une calandre d’apparence statutaire à maillage épais. La poupe disposait de feux délicatement intégrés au sommet des ailes pendant que deux sorties d’échappement sortaient du pare-chocs.

L’intérieur de la Facel Vega FV ne laissait aucun doute sur l’orientation haut de gamme du modèle avec une profusion de cuir partout. Un tunnel central séparait les sièges tandis que le conducteur retrouvait, derrière un grand volant, un compte-tours à gauche et un compteur à droite.

Au total, dix Facel Vega FV de série sortirent de l’usine. Cela peut sembler peu mais en plus d’être une voiture vendue à un prix exorbitant la rendant inaccessible par le français moyen, Facel Vega devait faire ses preuves.

La lumière que l’on avait projetée sur cette marque naissante permettait toutefois de se développer, si bien que l’évolution FV1 pointa rapidement le bout de son nez. La transition s’effectua en douceur, si bien que l’on pourrait croire à une recette totalement inchangée. Pourtant, il y avait plus de modifications à la clé qu’au premier abord.

La carrosserie fut notamment agrandie afin d’allouer davantage d’espace aux places arrière. Sous le capot, on trouvait désormais un V8 DeSoto de 4.770 cm³ développant 200 ch, toujours associé à une boîte manuelle ou une automatique.

L’autre grande nouveauté était l’introduction d’un cabriolet au catalogue. Idéal pour rouler coude à la portière sur la Côte-d’Azur sous le soleil méditerranéen, le découpage du toit avait été effectué avec minutie pour conserver un coffre identique au coupé sans rien gâcher à l’esthétique.

Trente-trois FV1 virent le jour, dont sept en configuration cabriolet. La production trouvait son rythme de croisière.

Toujours courant 1955, la gamme Facel Vega FV glissa vers la FV2. Celle-ci marquait une première véritable mise à jour puisque les différences majeures étaient l’intégration d’un pare-brise panoramique et l’introduction d’un tableau de bord en faux bois peint, deux éléments qui devinrent au fil du temps emblématiques pour Facel Vega. Cet agrandissement du vitrage avant améliorait la visibilité tout en faisant gagner en luminosité à l’habitacle.

Pas de changement en revanche sur le plan mécanique puisque le V8 4.770 cm³ de 200 ch restait de la partie.

Trente-et-un exemplaires de FV2 furent assemblés, dont un unique cabriolet.

Le millésime 1956 connut l’arrivée de la FV2B. Le tableau de bord en trompe-l’œil et le pare-brise panoramique reprirent du service. Ce sont surtout les performances qui firent un bond en avant avec l’installation d’un V8 DeSoto 5.413 cm³ développant la bagatelle de 255 chevaux ! La transmission aux roues arrière s’effectuait toujours via la boîte manuelle Pont-à-Mousson ou la Powerflite automatique.

Cette fois, la barre mythique des 200 km/h en pointe fut franchie. Seul bémol : le freinage restait assuré par des tambours. On imagine la difficulté à stopper sur une courte distance l’engin lancé à haute vitesse…

En fin de carrière, les toutes dernières FV2B produites adoptaient une face avant qui allait faire date. En effet, quatre phares superposés furent intégrés à la façade.

Soixante-quatorze FV2B trouvèrent preneur, avec soixante-douze coupés + deux cabriolets.

Si les chiffres de production augmentaient, il était important de ne pas se reposer sur ses lauriers. La prochaine évolution devait s’imposer.

Voir partie 3 :
FV3 à FV4, le sommet de la gamme
(1956-1958)

Thomas

https://numeroschassistb.com/

Passionné d'anciennes en général mais vouant surtout un culte aux Facel Vega (au grand dam de son entourage...), il a rejoint News d'Anciennes en 2015 suite à une discussion impromptue lors de Rétromobile avec Benjamin. Il est propriétaire d'une Talbot Samba Cabriolet datant de 1983.

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