Dowsetts Comet, une étoile est née

Publié le par Pierre

Dowsetts Comet, une étoile est née

On vous a « caché » la présentation au public de la Dowsetts Comet au Salon de Birmingham, car nous allions nous en approcher plus en détail. C’est maintenant chose faite, et au-delà d’une simple présentation presse, nous assistions à ses premiers tours de roues !

Dowsetts Sports Cars, un (faux) nouveau venu

Dowsetts Sports Car est certes une nouvelle entité, mais l’équipe est tout sauf nouvelle ou inexpérimentée. L’entreprise émane de Dowsetts Classic Cars, une entreprise spécialisée dans la restauration de voitures anciennes. A sa tête, on retrouve un « illustre inconnu » Ant Anstead, que l’on connait pour For the Love of Cars ou encore en tant que nouveau mécanicien de Wheeler Dealers.

Ce n’est pas la première « fausse moderne » sortant des ateliers du Herfordshire. Les plus attentifs d’entre vous se souviendront peut-être de la réplique de voiture de Grand Prix mise en vente pour une œuvre de charité lors du Salon de Birmingham 2017, c’était aussi leur travail !

La Dowsetts Comet, la quintessence de l’artisanat britannique

On pourrait croire les artisans britanniques morts et enterrés, après la disparition de Marcos, de TVR (dont le nouveau modèle peine à sortir, malgré une présentation en fanfare il y a deux ans), de Bristol, et tant d’autres. Pourtant Dowsetts Sportscars a fait le choix de reprendre tout ce qui a fait le charme de la plupart de ces constructeurs, prouvant par là même que l’artisanat britannique n’est pas mort, loin de là.

La Dowsetts Comet se présente ainsi comme un coupé (Dowsetts Sportscars cache aussi dans ses cartons un roadster appelé Barchetta) en fibre de verre reposant sur un châssis acier. Sous ces lignes très sixties se cache un V8 LS3 (6.2 litres, 430 chevaux) directement issu de la Chevrolet Corvette accouplé à une boite de vitesses manuelle Tremec à 5 rapports. Le tout est glissé en position centrale avant, afin d’assurer un meilleur équilibre des masses.

La carrosserie rappelle les anciennes des années 50-60. On pourra ainsi y retrouver des notes de Lancia Flaminia Sport, ou encore de Ferrari 250 GT SWB, voire California Spider pour les ailes, on pourrait trouver pire comme sources d’inspiration.

 

A bord de la Dowsetts Comet, attachez votre ceinture

Avec un poids relativement contenu (on approche de 1500 kg, pour une voiture en complète conformité avec la législation de grande série, excusez du peu) et une répartition des masses, à vide, de 60/40 vers l’avant, la Dowsetts Comet n’est pas franchement là pour faire de la figuration.

Le week-end servait justement à valider ces performances, car, aussi fou que cela puisse paraître, notre modèle d’essai (chassis n°2, le n°1 étant avec Ant Anstead à Los Angeles pour un projet connexe) affichait seulement 3 miles (5 km) au compteur au début du weekend. Au final, le 0 à 100 s’effectue en 3.9 secondes, et la vitesse maximale s’établit au-delà de 150 mph (240 km/h), limite du compteur installé à bord, ce qui sera bientôt corrigé, nous assure-t-on.

D’ailleurs, la légendaire fiabilité anglaise en prend un coup. Après un weekend de maltraitance sur piste, pas un souci à déclarer. Au contraire, Adam Crowton, le pilote en charge de la validation des performances a déclaré que plus il roulait avec plus elle devenait plaisante à conduire. Pas mal pour « seven chaps in a shed » (sept types dans une cabane) comme le dit si bien Darren de Dowsetts Sports Cars.

Plaisante, c’est le mot. Malgré l’absence totale d’aides à la conduite (même d’ABS), la Dowsetts Comet est surprenamment équilibrée, et il faut vraiment la pousser bien trop loin pour la mettre en défaut, même sur la piste au revêtement dégradé de l’aérodrome de Bruntingthorpe. Le couple du V8 est constant, quel que soit le rapport. La fin de la ligne droite arrive avant même que le moteur ne montre le moindre signe d’essoufflement, à plus de 240 km/h.

Comme nous l’évoquions plus haut, avec la disparition des constructeurs britanniques sur ce segment, la Dowsetts Comet se place comme un choix tout à fait crédible, face à une TVR Griffith qui tarde à venir, ou face à une Lotus Evora bien plus chère.

Une affaire à suivre, donc, et nous y reviendrons bientôt, car nous allons glisser l’objectif de News d’Anciennes dans les ateliers de Dowsetts Classic Cars.

Pierre

Tombé dans la marmite automobile quand il était petit, il a rejoint l'équipe de News d'Anciennes en 2015. Expatrié en Angleterre depuis Mai 2016, il nous partage les évènements de là-bas. En dehors de ça, il partage une bonne partie de son temps sur la route entre une Opel Ascona et une Mazda RX-8.

Commentaires

  1. Robert-Louis BREZOUT-FERNANDEZ

    WAAAAouh !
    Çà c’est d’la bagnole,
    de la vraie bagnole,
    alors là, pardon, moi-j dis chapeau, ça c’est champion.
    Regarde-moi c’te gueule,
    hein, qu’est que tu dis d’ça ?
    C’est pas d’l’Aston ni d’la Martin mais c’est d’la bagnole ! ! !

    Sur l’air des lampions !

    · · 27 novembre 2018 à 10 h 23 min

  2. Pascal GARDEZ

    bonjour, je lui trouve un air d’Aston Martin, à l’avant, la calandre et à l’arrière de TVR, qu’elle est des rappels à plusieurs autres marques, fait qu’elle ne se démarque pas, dommage. Je suis aussi étonné d’une boite manuelle à 5 rapports, cela doit tirer long. L’intérieur est classieux, ça rappelle les anciennes de 50-60.

    · · 27 novembre 2018 à 10 h 47 min

    1. Pierre

      Au final ca ne tire pas si long que cela, car le pont reste assez court. Toutefois, comme tout est personnalisable, on ne sera pas sans croiser de versions plus « modernes » équipées d’une boite 6, j’en ferais presque le pari.

      Quant au fait qu’elle ne se démarque pas des plus anciennes, certes, mais pour une voiture neuve… il n’y a rien qui lui ressemble, haha

      · · 27 novembre 2018 à 14 h 22 min