Constat amer pour la vente Bonhams 2019 à Quail Lodge

Publié le par Benjamin

Constat amer pour la vente Bonhams 2019 à Quail Lodge

Après les résultats de RM Sotheby’s, c’est par ici, et ceux de Gooding & Co, par là, on s’attaque au troisième « gros ». Et au final pour la vente Bonhams 2019 à Quail Lodge, il n’y a pas eu de miracle.

La vente Bonhams 2019 à Quail Lodge

232 lots étaient catalogue des ventes de Bonhams 2019 à Quail Lodge. Un beau catalogue en quantité. Et comme pour les autres maisons dont on vous a parlé des résultats, on ne peut pas dire que tout soit rose pour Bonhams. 173 lots sont vendus, 74,25 %, c’est dans la norme des dernières ventes. Problème, ce sont les lots les plus chers qui ont été les plus impactés, tandis que comme chez Gooding par exemple, on a fait le choix de laisser partir certaines autos bien en dessous de leur estimation…

Le catalogue de la vente Bonhams 2019 à Quail Lodge

Les stars de la vente

Deux autos étaient proposées au catalogue sans qu’on en connaisse l’estimation exacte. Mais elles devaient être les stars de la vente.

La Porsche 718 RSK à conduite centrale pouvait se vendre entre 2.5 et 3 millions de dollars mais malgré le fait que ce soit la tête d’affiche de la vente, elle ne se vend pas. Son petit palmarès a sûrement joué.
La seconde, la Ferrari 340 America Coupé de 1951 signée Vignale est d’origine et elle pouvait viser les 4 millions de dollars. Finalement elle part pour 3.635.000 $, le plus gros prix de la vente.

Les millionnaires potentielles

La plus grosse estimation connue de la vente Bonhams 2019 à Quail Lodge revenaità une française, une Delahaye 135 M de 1937. Une version compétition à châssis court carrossée en roadster par Guilloré. Estimée entre 3.25 et 3.75 millions de dollars elle n’est pas vendue…
Autre auto à la même estimation maxi, la Bentley 4½ Litres compressée devenue une réplique de la Birkin Le Mans. Estimée entre 2.75 et 3.75 millions de dollars, elle aussi ne se vend pas.

La Shelby/De Tomaso P70 Can-Am, auto développée par Shelby pour De Tomaso en 1965 avec un V8 Westlake et une carrosserie Fantuzzi était une belle et originale auto estimée entre 2 et 3 millions de dollars… qui n’est pas vendue non plus !

On en trouvait 4 italiennes pures qui visaient le million. La plus ancienne, une des rares Fiat 8V Supersonic estimée entre 1.75 et 1.95 million de dollars part pour 1.625.000 $.
L’Iso Griffo A3 Competizione ne se vend pas (est 1-1.3 million $) pas plus que la F40 estimée entre 1.2 et 1.5 million de dollars. La F12 TdF, estimée entre 975.000 et 1.1 million, échoue sous le million à 907.000 $.

Côté américaines l’Auburn 12-160A Speedster, estimée entre 1.8 et 2.4 millions ne se vend pas non plus, la Cobra 427 de 1965 atteint 1.380.000 $ (est. 1.275-1.475 million) et la Ford GT de 2017 rendant hommage à son ancêtre de 1966 part pour 1.050.000 $ (est. 1.25-1.9 million).

On retrouvait deux allemandes, une classique (pour une vente aux enchères) 300 SL qui visait haut, entre 1.35 et 1.55 million mais qui atteint cette estimation en partant à 1.352.500 $ et une Porsche 918 pack Weissach non vendue (est. 1.6-1.9 million).

Enfin les deux anglaises ne passent pas non plus la barre du million. La Bentley, une Speed Six Le Mans replica, estimée entre 1 et 1.3 million s’arrête à 874.000 $ et l’Aston Martin DB5 qui, estimée entre 1 et 1.3 million de dollars finit à 825.000 $ sous le marteau.

Sous le million, un peu plus de succès

Le catalogue de la vente Bonhams 2019 à Quail Lodge ne se résumait pas à ces millionnaires. Notamment une belle sélection d’américaines. On avait noté quelques autos :

  • une Duesenberg J phaeton torpédo de 1934 en bon état partie pour un « petit » 478.000 $ (est. 600-800.000 $)
  • la Stutz SV-16 Monte-Carlo de 1930, une des trois restantes ne se vend pas (est. 450-550.000 $)
  • la Studebaker Gardner Special de 1947, gagnante du Press-on-Regardless Rally 1949 et déjà primée lors de grands concours part pour 390.000 $ (est. 350-450.000 $)
  • la Hughes-Kircher Special, dont on parle plus en détail ici, estimée entre 300 et 400.000 $ elle atteint 304.200 $.

Des autos de course maintenant. Et on a le choix, de la catégorie et de la marque. Pour commencer on avait noté deux monoplaces, deux Cooper Climax. La verte de 1959, une T51 la première auto à imposer le moteur central-arrière ! Estimée entre 150 et 200.000 $ elle ne part pas.
La T53 « lowline » était estimée entre 140 et 180.000 $ et n’est pas vendue non plus.

On retrouvait aussi une McLaren M6B de CanAm et son 427ci, auto officielle de Ford en 1968 ! Estimée entre 450 et 500.000 elle part pour 445.000 $.
La TOJ 206 SC qui a remporté le championnat de la montagne en France était estimée entre 230 et 270.000 $ mais ne part pas.

On avait noté quelques belles européennes pour continuer. Deux gros prix italiens pour commencer. La Siat 208 CS 2+2 avec une carrosserie réalisée par Bertone, estimée entre 850 et 950.000 $ ne se vend pas.
La Ferrari 250 GT de 1958, l’une des 50 autos habillées par Ellena atteint 621.000 $ sous le marteau (est. 750-950.000 $).

On ajoutait une allemande, une Horsch habillée avec une carrosserie Streamline, prévue à la base pour une auto de course confiée à Rosemeyer. Estimée entre 400 et 600.000 $ elle n’est pas vendue.

Et on terminait notre sélection avec les françaises. Quelques beaux exemplaires étaient inclus dans le catalogue de la vente Bonhams 2019 à Quail Lodge.

La Bugatti Type 57 Galibier de 1935, carrossée chez Gangloff et estimée entre 325 et 375.000 $ mais un acheteur a fait une affaire à 246.400 $. La 4CV Jolly estimée entre 75 et 95.000 $ se contente elle de 55.000 $.
L’Alpine A110 1600S Groupe IV de 1971, prête à courir et estimée entre 175 et 225.000 $, respecte son estimation à 190.400 $ sous le marteau.

Et puis on retrouvait trois Citroën. Deux SM américaines avec boîte auto, et moteur 2.7 litres pour commencer. La dorée a recouvert ses phares et était estimée entre 70 et 90.000 $, la blanche, avec peu de kilomètres au compteur était estimée entre 50 et 70.000 $. Les estimations sont loin d’être atteintes puisqu’elles se vendent contre 33.600 $ et 42.560 $ !

Enfin la DS21 de 1965, un Coupé Concorde carrossé par Chapron (il n’y en a eu que 35 originaux), estimée entre 175 et 225.000 $ elle ne se vend pas.

Même lieux, même sentence

Trois ventes pendant la Monterey Car Week… et globalement le même goût amer. La conclusion de cette vente Bonhams, est en fait une conclusion globale. Les ventes atteignent près des 3/4 des lots vendus, alors qu’on était habitué à dépasser les 85%, mais c’est dans la douleur. Les prix ont eu du mal à monter et certaines autos ont vraiment été bradées…

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Franck Boizard

    Le refroidissement de la spéculation est une excellente nouvelle pour les vrais amateurs.

    Répondre · · 24 août 2019 à 1 h 16 min

    1. Benjamin

      Attention, prix énormes ne veulent pas forcément dire spéculation. Certes cela existe mais d’authentiques passionnés sont aussi fortunés.

      Répondre · · 24 août 2019 à 15 h 00 min

  2. FRANCOIS GALERNEAU

    Enfin une bonne nouvelle ! Marre de voir a longueur d’articles des comptes rendus de ventes aux encheres ou on voit s’echanger (ou non) des voitures a des prix stratospheriques qui finiront dans des garages ou des collections privees et qui ne rouleront sans doute plus.
    Ce loisir doit rester populaire. Pour la speculation, adressez les amateurs aux agents de changes et autres courtiers.

    Répondre · · 24 août 2019 à 13 h 38 min

    1. Benjamin

      Même réponse qu’à Franck : prix énormes ne veut pas forcément dire spéculation. Certes cela existe mais d’authentiques passionnés sont aussi fortunés.

      Répondre · · 24 août 2019 à 15 h 00 min

  3. PROTON de la CHAPELLE

    Bonjour, pour RM Sotheby’s, les estimations étaient trop élevées comme chez leurs concurrents et ce n’est ni bon ni incitateur !!
    Toutefois concernant la “1ère” Porsche, ce n’est pas le commissaire-priseur qui s’est trompé; mais l’énorme cafouillage est venu de la personne chargée de l’affichage du panneau mentionnant les enchères: c’était surréaliste et pathétique…..
    Bravo pour votre newsletter sympa

    Répondre · · 29 août 2019 à 14 h 24 min

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