Concepts et Études, épisode 5, la Ferrari 512 S Modulo

Publié le par Benjamin

Concepts et Études, épisode 5, la Ferrari 512 S Modulo

C’est une auto qu’on aura vu deux fois en 2019. Tout d’abord au Concours d’Élégance de la Villa d’Este et quelques semaines plus tard à celui de Monaco. La Ferrari 512 S Modulo est un concept, mais qui est à la fois précurseur, particulier à cause de sa base et surtout qui a évolué au fil des ans.

Une vraie auto de compétition

À la fin des années 60 Ferrari travaille sur une nouvelle auto pour les courses d’endurance. Les prototypes sont limités à 3 litres. Comment fait Porsche avec sa 917 ? Les allemands fabriquent 50 autos pour l’homologation en catégorie Sport dont la cylindrée est de 5 litres.

Ferrari va faire pareil avec sa 512 S. Sauf que Ferrari s’y prend un an plus tard et la limite n’est plus de 50 mais de 25 autos. La 512 S va se retrouver homologuée en course après que 18 autos aient été construites et 7 autres montrées en pièces détachées.

C’est une de ces bases qui va être envoyée chez Pininfarina durant l’hiver. Les grands carrossiers ont alors perdu un peu de leur superbe et les concept-cars qui font recette sont alors des autos de compétition recarrossées…

En tout cas c’est l’histoire officielle. En fait l’auto a plus certainement été construite sur le châssis qui a servi à l’élaboration de la 612 de CanAm.

Genève 1970 : apparition de la Ferrari 512 S Modulo

Pininfarina va dévoiler la Ferrari 512 S Modulo au Salon de Genève 1970. Premier constat : l’auto est très, très basse et très profilée. Le « shape design » est à l’oeuvre et les angles et surfaces planes habillent ce concept blanc.
Le moteur est visible à l’arrière, plutôt que des louvres, 24 trous permettent de laisser l’air l’alimenter.

L’intérieur se découvre en faisant coulisser le toit vers l’avant de l’auto. Les deux occupants sont au centre et de chaque côté ce ne sont plus des seuils mais de véritables paliers qui sont au rendez-vous. À droite on retrouve toute l’instrumentation de la voiture. Le volant est lui aussi très futuriste.

L’auto est belle mais elle n’est pas roulante ! Du moins elle n’est pas faite pour, les carénages entourant les ailes avant les empêchent de tourner !

L’héritage de la Ferrari 512 S Modulo

Certains voient dans l’auto un avant-goût de quelques autres Ferrari. Ainsi l’avant a pu inspirer la 365 GT4 et le profil la BB512. Toujours est-il que l’auto se fera ensuite très discrète.

On ne la reverra pas pendant 35 ans. Stockée par Pininfarina elle fera son retour au Concours de la Villa d’Este en 2005 puis à Pebble Beach cette même année. Le designer italien fête alors ses 75 ans et exposes ses plus beaux concepts.

Et puis il y a quelques temps elle a été acquise par un certain James Glickenhaus, le même qui veut devenir constructeur d’Hypercar pour les 24h du Mans. Il a restauré ce qui devait l’être sur l’auto et elle a pris la route, chose qu’elle n’avait jamais fait !

En 2019 elle est donc (re)passée par la Villa d’Este dans une catégorie réservée aux Concept Cars.

Ensuite on la revoit à Monaco… et c’est le drame. L’auto n’a vraiment pas été prévue pour rouler. De fait les échappements et leur chaleur ont fait brûler la carrosserie à l’arrière de l’auto. Une nouvelle restauration s’impose !

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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