« Ciao Stirling Moss », le grand pilote jamais champion s’en est allé

Publié le par Benjamin

« Ciao Stirling Moss », le grand pilote jamais champion s’en est allé

C’est la mauvaise nouvelle de ce week-end pascal. On vient d’apprendre le décès de Sir Stirling Moss ce 12 Avril 2020 à l’âge de 90 ans. Jamais champion, il aura cependant marqué le sport automobile en gagnant 212 des 529 courses qu’il a disputé ! Chapeau !

Une carrière éclair !

Stirling Moss est né en 1929 dans une famille aisée ou le sport auto était un virus répandu. Son père a participé aux 500 Miles d’Indianapolis en 1924 et sa mère était une habituée des slaloms. Même sa sœur Pat se fera remarqué en rallyes !

Dès ses 18 ans, il pilote une BMW 328, l’année suivante c’est sur une Cooper-Jap qu’il fait ses débuts en monoplace. Entre F3 et F2 son talent s’exprime de façon irrégulière mais il se fait remarquer. En 1950 il est pilote HWM en F2 et remporte le Grand Prix de Monaco F3 !

L’année 1951 voit ses grands débuts en F1, au volant d’une F2 HWM tandis qu’il continue en F3 et qu’il est pilote officiel Jaguar !

Ensuite ses expérience sur BRM, ERA, Connaught ou Cooper sont remarquées, mais ne lui permettent pas de signer le moindre résultat palpable.

Il faut attendre 1954 pour le voir briller. Avec sa propre Maserati, il dame le pion à l’usine et il est souvent en lutte avec les presque intouchables Mercedes. La firme à l’étoile le remarque et le signe pour l’année suivante.
En sport, il signe son premier grand succès avec les 12h de Sebring sur une OSCA.

Stirling Moss et Mercedes : un duo qui gagne… avec Fangio

C’est bien l’argentin le chef de file de l’écurie. Mais Moss s’en sort très bien. En F1 il signe une pôle, deux records du tour et sa première victoire, devant son public à Aintree. Il termine 2e du championnat, derrière son équipier. En Sport, il signe une victoire retentissante aux Mille Miglia avec Jenkison, une autre avec Collins à la Targa Florio tandis qu’au Mans il est en tête, avec Fangio, quand l’équipe Mercedes se retire après l’accident de Levegh.

En 1956, Moss et Fangio partent chez Maserati. L’argentin sera une nouvelle fois champion, Moss une nouvelle fois second, en gagnant deux monuments (Monaco et Monza) et en signant une pôle et deux records du tour.
L’année suivante il file chez Vanwall, retrouvant une équipe britannique. La voiture n’est pas prête et il débute en fait la saison sur une Maserati. Avec deux pôles, trois records du tour et autant de victoire il est second du championnat pour la troisième fois d’affilé !

L’année 58 débute de façon étrange. Vanwall est forfait et Moss s’engage avec une Cooper (à moteur arrière) engagée par le Rob Walker Racing. Et il gagne ! Malgré 4 victoires au total, il termine une nouvelle fois second, la quatrième fois de suite ! La mort de Stuart-Lewis a ébranlé l’écurie anglaise, Moss trouve refuge chez Rob Walker.

Il y disputera trois saison. Sur des Cooper et des Lotus (mais aussi sur la première F1 4×4 la Ferguson P99) il signera deux victoires par saison et terminera à chaque fois troisième du championnat !
En parallèle il court en Sport pour Aston Martin et s’impose deux fois aux 1000 km du Nürburgring. Au Mans, que ce soit sur Aston, sur Maserati ou Ferrari, il abandonne à chaque fois.

Retraite forcée à 33 ans

Stirling Moss a commencé tôt… et terminera sa carrière très tôt également. Au début de l’année 1962 il s’engage au Glover Trophy sur une Lotus 18/21 privée. Alors qu’il est en pleine remontée suite à des ennuis mécaniques, il sort de la piste et va s’écraser contre un talus. Victime de nombreuses fractures, sa saison est terminée.
Il va se tester l’année suivante, toujours à Goodwood. Mais les performances ne sont plus là. Stirling Moss raccroche son casque.

La suite de sa carrière se fera avec des apparition toujours remarquées en courses historiques. Depuis 2014 il était le doyen des pilotes vainqueur de Grand Prix. Comme il le signait sur chacune de ses lettres : Ciao Stirling.

Nos pensées vont à sa famille et en particulier à sa femme qui sera restée à ses côtés jusque ce matin.

La carrière de Stirling Moss en quelques chiffres :

  • 212 comme le nombre de ses victoires
  • 529 comme le nombre de courses auquel il a pris part
  • 66, le nombre de Grand Prix de F1 qu’il a disputé
  • 24, le nombre de ses podiums en F1
  • 20, le nombre de ses meilleurs tours en F1
  • 20, le nombre des ses pôles en F1
  • 16, le nombre de ses victoires en F1
  • 7, comme le nombre de fois où il s’est classé sur le podium du championnat en F1 (quatre 2e place et trois 3e place)
  • 10, le nombre de 24h du Mans disputées (pour deux 2e place)

En bonus, une belle vidéo où on peut suivre le pilote anglais à Charade :

Photos supplémentaires, Frédéric Veillard

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Franck Boizard

    Arghhhh ! Cataschtroumpf ! Vous avez oublié les extraordinaires Mille Miglia 1955 où il a mis une demi-heure dans la vue de Fangio en tenant, pendant 10 h sur route, la moyenne hallucinante de 157 km/h, ravitaillements compris.

    Répondre · · 12 avril 2020 à 12 h 57 min

    1. Benjamin

      Euh… vous êtes sûr là ? 😉

      Répondre · · 12 avril 2020 à 13 h 33 min

  2. MC

    Sans doute une absence ou un trouble de la vue lié au confinement! (je plaisante)
    Par contre, petite coquille dans le texte. Il est en tête avec Fangio au Mans 55, pas Moss associé à Moss.

    Répondre · · 13 avril 2020 à 11 h 25 min

  3. MC

    Merci en tout cas pour cette video. Les commentaires sont un peu « légers », mais le reste mérite le détour.

    Répondre · · 13 avril 2020 à 11 h 28 min

  4. Jean Paul DURAND

    Bonjour, erreur, en 1956 Moss est parti chez Maserati et Fangio chez Ferrari. Moss était mon idole.

    Jean Paul, presque 75 ans !

    Répondre · · 3 mai 2020 à 11 h 16 min

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