Avec Les Grandes Marques au Grand Palais 2020, Bonhams cartonne

Publié le par Benjamin

Avec Les Grandes Marques au Grand Palais 2020, Bonhams cartonne

Ces dernières années la maison Bonhams avait tendance à proposer des catalogues un cran en dessous des concurrents lors de sa vente parisienne. Pour la vente des Grandes Marques au Grand Palais 2020, on avait retrouvé un catalogue varié avec de belles autos et des prix cohérents. Et les résultats prouvent que c’était la bonne recette.

La vente Les Grandes Marques au Grand Palais 2020

Une belle expo sur deux jours et une vente Jeudi, voilà le programme de la semaine dernière au Grand Palais. Beaucoup de lots d’automobilia étaient au programme ainsi que de belles autos… et pour une fois c’est Bonhams qui remporte la palme de l’auto la plus chère de la semaine de Rétromobile !

Les stars de la vente Les Grandes Marques au Grand Palais 2020

La grosse estimation cartonne

La Bugatti Type 55 avait un beau pedigree avec notamment les 24h du Mans 1932 avec Chiron et Bouriat. Achetée par l’éditeur Jacques Dupuy et carrossée chez Figoni elle devint une élégante.
Estimée entre 4 et 7 millions d’euros elle part plus près de l’estimation basse à 4.600.000 € (avec frais) mais c’est suffisant pour être l’auto la plus chère de la semaine parisienne.

La Dino reste enigmatique

La Dino 206 S/SP avait gardé son estimation secrète. Avec un gros palmarès d’époque, des propriétaires renommés (elle a notamment fait partie de la collection Bardinon), elle pouvait espérer un très gros prix. Et bien même avec une enchère maxi à 2.850.000 €, elle ne part pas.

Beaux scores au dessus du million, mais pas pour tout le monde :

Bonhams avait mis le paquet sur ce catalogue puisqu’on avait encore 10 millionnaires potentielles ! Néanmoins certaines ne pouvaient dépasser la barre symbolique qu’avec beaucoup d’efforts de la part des acheteurs.

Forcément avec 7 autres Bugatti restantes dans le catalogue des Grandes Marques au Grand Palais 2020, on en retrouvait parmi les millionnaires potentielles.
La Type 57 Atalante de 1938 carrossée par Gangloff était estimée entre 1.5 et 1.8 million d’euros mais ne se vend pas malgré une enchère à 1.3 millions. La 57 C Stelvio, également réalisée par Gangloff était elle estimée entre 1.35 et 1.65 million d’euros et ne se vend pas non plus (enchère maxi à 1 million).
Enfin la Type 39 de 192 ,qui remporta Grand Prix d’Australie 1931 était estimée entre 1.05 et 1.4 million d’euros mais les acheteurs potentiels se sont arrêtés à 820.000 €.

On trouvait ensuite une Mercedes-Benz 500K Cabriolet A de 1935. Livrée neuve à l’acteur Henry Garat elle était estimée entre 1.5 et 2 millions d’euros et réalise un beau score de 1.610.000 €.
Beaucoup plus sportive, l’Invicta 4½-Litre S-Type Low Chassis Sports ‘Scout’ de 1931 dans un très beau jus part contre 1.610.000 € elle aussi (est. 1.2-1.5 million).
Par contre la Talbot AV105 (gagnante du plateau 1 du Mans Classic) devait vraiment exciter la salle pour dépasser le million (est. 800.000-1.1 million) et termine à un très honnête 879.750 €.

Dernière avant-guerre, la Delage D8S de 1935, un Cabriolet Spécial réalisé par Chapron, estimé entre 800.000 et 1.2 million d’euros ne se vend pas.

Il restait trois millionnaires potentielles, des autos d’après-guerre. On commence une Mercedes 300SL Roadster de 1963. Estimée entre 1.3 et 1.5 million d’euros elle se contente de 1.033.333 €.
Beaucoup plus rare la Pegaso Z-102 Cabriolet était estimée entre 800.000 et 1.2 million d’euros et s’arrête elle aussi en dessous de l’estimation à 713.000 €.
Enfin l’Alfa 1900C SZ Coupé de 1955 se vend contre 724.500 € (est. 750.000-1 million).

Du côté des autres belles françaises

Le catalogue des Grandes Marques au Grand Palais 2020 proposait d’autres belles autos françaises.

Commençons par terminer notre tour des Bugatti. La Type 13 de 1913 était estimée entre 190 et 240.000 € mais c’est à 184.000 € qu’elle est adjugée.
La Type 23 de 1922, bien plus originale était estimée entre 500 et 600.000 € mais l’enchère maxi étant de 450.000 €, elle ne part pas.
Enfin la Type 40 Grand Sport de 1927 estimée entre 350 et 450.000 € atteint 333.500 € sous le marteau.

Ensuite on retrouvait une Hispano Suiza H6B à restaurer, estimée entre 325 et 450.000 € partie pour 333.500 €.
La Delahaye 135 Coupe des Alpes à carrosserie Labourdette dépasse son estimation et part contre 230.000 € (est. 180-220.000 €), la Talbot-Lago T120 Baby Sport Cabriolet se vend elle contre 126.500 € (est. 120-160.000 €).
Enfin la Delahaye 135 Trois Positions de 1938 était estimée entre 200 et 300.000 € et se vend 237.500 €.

Pour les après-guerre on commence avec une Delahaye 235 Cabriolet à carrosserie Antem. Estimée entre 210 et 260.000 € elle termine à 207.000 €.
Ensuite la Facel Veg FV2 de 1956 ne se vend pas (est. 140-180.000 €).
Enfin la DS19 Prestige de 1959, seule survivante de ce genre était estimée entre 60 et 90.000 € et réalise un beau score de 74.750 €.

Les résultats des autres lots notables de la vente Les Grandes Marques au Grand Palais 2020

Résultats contrastés pour les Lancia

On retrouvait une belle concentration de Lancia chez Bonhams au Grand Palais. La B24S Cabriolet de 1956 se vend pour 227.500 € (est. 250-300.000 €) quand la Flaminia Sport Zagato atteint 247.500 € (est. 250-300.000 €).

Ensuite on retrouvait une Stratos Stradale de 1976 (est. 400-500.000 €), une belle S4 Stradale (est. 550-650.000 €) et une mythique Delta HF Integrale Groupe A usine de 1988 (est. 280-320.000 €) mais aucune ne part.

Mais on remarquait surtout la New Stratos, la première à passer aux enchères. Très récente, cette auto était estimée entre 700 et 900.000 € et atteint 690.000 €.

Le palmarès pas toujours récompensé

La première sportive notable a gagné le Tour de France Automobile en 1961 dans sa classe. Cette Jaguar MkII ex-Bernard Consten donc était estimée entre 180 et 200.000 € mais ne se vend pas.
Ensuite l’Elva Mk1/B de 1955 prête à courir ne part pas non plus (est. 90-120.000 €) tandis que la Devin Porsche est adjugée contre 92.000 € (est. 80-120.000 €).

Pour les autos plus récentes, l’Alfa 75 Turbo Evoluzione, faite pour le championnat de tourisme italien avant de prendre la direction des Pays-Bas était estimée entre 120 et 180.000 € mais ne se vend pas. Enfin la Toyota de F1, en fait un châssis sans moteur ni électronique, était estimé 60 et 80.000 € et part contre 82.800 €.

Quelques élégantes pour finir :

On retrouvait en particulier une impressionnante Horch 853 Spezialroadster, qui part contre 563.500 € (est. 600-700.000 €).

Enfin on termine avec des après-guerre. L’Aston Martin DB MkIII estimée 275 et 325.000 € se vend pour 253.000 €, l’Alfa Romeo 1900C Tourinf ne se vend pas (est. 180 et 220.000 €) et pour terminer l’unique BMW-Glas V8 du salon de Paris 1970 carrossée par Frua se vend 209.300 € (est. 250-350.000 €).

En bref, catalogue bien construit, résultats fournis

La vente des Grandes Marques au Grand Palais 2020 c’était certainement un des plus beaux catalogues que Bonhams ait apporté depuis des années. Les résultats sont là et on tire notre chapeau à la maison anglaise. Rendez-vous l’an prochain au pied de la Tour Eiffel !

Tous les résultats sont là.

On termine avec quelques photos de plus :

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Alain CAZAL

    Moi aussi j’ai un Nikon, mais vos photos sont plus belles…..et pourtant j’y étais

    Répondre · · 10 février 2020 à 19 h 25 min

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