Au revoir tee-shirt, tongs et bermudas, il faut adopter les grosses épaisseurs pour fêter les 70 ans des Citroën 2 cv et Peugeot 203. Nos anciennes n’ont pas hésité à affronter les petits degrés matinaux, à part peut-être les utilitaires. Quelque soit l’âge et le modèle, on est au rencart mensuel, afin de remplir au maximum les abords aux couleurs automnales, du Champillambart. Une bonne matinée en compagnie des Dérouillés des 3 provinces.
Les septuas du jour
On a tout de même de la difficulté à croire que ces deux populaires sont nées la même année. On ne va refaire l’histoire de chacune d’entre elles, mais avouons que leurs conceptions, leurs vocations, leurs visuels prêtent à la réflexion. Il est vrai, aussi, que l’histoire de la « deuche » débuta par une première construction en 39. L’occupation Allemande a changé la donne, et la mythique ondulée chevronnée finira par prendre la route, au plus grand bonheur de tous ses utilisateurs, seulement qu’après guerre.
L’époque des excès d’z’ailes
Pas grand-chose en commun, en dehors de la date de leur sortie au grand public, des ailes bien en évidence, des portières antagonistes et de leurs carrosseries tout en rondeurs. Quand à l’épaisseur des tôles, et les matériaux d’intérieur, on est plus dans le même registre.
Penchons nous quelques instants sur ces belles ressortissantes, de cette longue et difficile époque guerrière.
La 2 CV, La deuche, La deudeuche, pour d’autres, ce parapluie roulant destiné aux ruraux, respire la légèreté, la simplicité, pas forcément la solidité et pourtant elle en a vu de toutes les couleurs. Tout est rudimentaire, de l’extérieur à l’intérieur. Une travailleuse, à toutes épreuves. Elle aura rendu tous les services inimaginables dans le monde entier. Travail, loisirs, et même compétition, devenu » Collector » une carrière d’enfer. Il n’est toujours pas difficile d’en rencontrer régulièrement sur nos routes, c’est dire sa résistance aux temps.
La deuche en version berline, fut très bien représentée, quand à elle, avec des versions à partir de 54 (capote complète) jusqu’aux dernières versions 6 glaces, une seule camionnette… Et une carrosserie originale.
La berline fut tout simplement dérivée en camionnette, permettant des charges utiles et des volumes plus conséquents, afin de contenter la demande de nos laborieux. Les carrosseries originales ne manquent pas, avec tout d’abord la version « malle Raoul », puis ce sont d’innombrables transformations artisanales et quelques petites séries, qui ont fleuri au fil des époques. A partir de ce simple chassîs et moteur, l’imagination fut intense.
La 203, quand à elle, si sa vocation fut destinée à devoir concurrencer la luxueuse Citroën Traction 15/6. Le projet aboutira, certes, mais côté motorisation, elle se contentera, pour des raisons financières, d’un simple 4 cylindres. Ce sera une belle et bonne auto, mais la noblesse mécanique lui manquera pour rivaliser avec la Citroën.
Le crash test actuel la remiserait immédiatement, mais à l’époque, avec cette grosse et épaisse carapace, l’auto était considérée très résistante aux chocs. La voiture est certes beaucoup plus cossue que sa concurrente du jour. Son intérieur plus luxueux, son tableau de bord attrayant, ses chromes, c’est une belle caisse.
Celle-ci débouchera sur un nombre impressionnant de dérivés. A partir de la berline de base, elle fut déclinée en découvrable, cabriolet, coupé, familiale, et utilitaire. Elle intéresse certains carrossiers et motoristes, comme Darl’mat, Constantin, Morand. Les accessoiristes lui concoctent des chromes en tous genres. C’est une auto qu’on aime enjoliver, une bourgeoise en quelques sortes. On en parle plus en détail ici.
Bien évidemment, nos chères populaires furent honorées comme il se doit. Timide, la 203 se fait discrète en début de matinée, bientôt rejointe par plusieurs exemplaires, dont une 52, une sortie de grange de la semaine, un coupé et une découvrable. Cette Originale familiale/ commerciale, rallongée pour un usage professionnel particulier, puisqu’elle fut corbillard.
Les utilitaires ont eu froid aux pneus, ce n’est pourtant pas le rituel des dérouillés
Du fait que nos deux vedettes furent largement diffusées en versions laborieuses, j’aurai bien souhaité découvrir un peu plus d’utilitaires, qui visiblement sont restées au chaud, à part quelques irréductibles. Ce sera pour une autre fois.
La fête ne s’est pas réalisée sans compagnie. En effet, le parking réservé aux visiteurs venus en ancienne fut plutôt bien fourni. Des Simca toujours ici, et une très belle variété composée d’années 30 (Citroën C6), et quelques youngtimers.
On retrouvait aussi quelques belles curiosité. Renault Floride, Fiat X 1/9, Mercedes 190 Ponton, Alfa Romeo Giulia GTA, 504 coupé…Citroên XM.
Une surprise, celle de retrouver notre Volvo P1800 et son nouveau propriétaire, essayée il y a quelques mois, avant qu’elle ne soit vendue. J’ai rencontré un homme comblé, qui à l’origine, recherchait vivement, ce modèle précisément, et qui grâce à notre essai, on ne se lasse pas de le dire, se retrouve l’heureux propriétaire de ce P1800 qui sera bichonné à souhait. Ceci, pour conserver son authenticité actuelle, afin de prendre la route et de retrouver toutes les bonnes occasions de la région Nantaise.
Quelques cycles dont ce « vélo-moteur », dans un état exceptionnel.
Avant la prochaine édition de ce grand rendez-vous annuel, les mensuels Valletais vont se succéder, le Rallye hivernal des Givrés doit être en préparation…. Qu’est ce que l’on peut prétendre retrouver comme vedettes en Octobre 2019, Renault Floride, Renault R 12, Citroën Ami 8, Peugeot 304 ?A bientôt les Dérouillés des 3 provinces, bonne route.
Bernard COSTE
Un grand Merci et Bravo à Marc pour cet agréable reportage avec des commentaires courts et précis.De belles photos également.
· · 30 octobre 2018 à 21 h 44 min
GARDEZ Pascal
Bonjour, qu’elle est cette motocyclette avec un reservoir chromé avec un sigle PTB ou PIB, a vous lire, salutations
· · 31 octobre 2018 à 11 h 51 min