Pour ses 100 ans, Bentley se lance dans la continuation avec les 4½-litre “Blower”

Publié le par Benjamin

Pour ses 100 ans, Bentley se lance dans la continuation avec les 4½-litre “Blower”

Après Aston Martin, et ses DB4 GT dont l’une fut primée à Chantilly cette année, Jaguar et ses XKSS « manquantes », c’est Bentley qui succombe à la tentation des continuations. Le modèle en question, la 4½-litre “Blower” est, comme pour les autres un modèle iconique du constructeur et le constructeur va en profiter.

L’annonce a été faite lors de la célébration des 100 ans de la marque, en Angleterre lors de Salon Privé. Ce sont plus de 1300 Bentley qui s’y étaient rassemblées. Sauf que la démarche de Bentley est un peu plus poussée technologiquement que celle de ses concurrents.

La Bentley “Blower”

En 1927, Benjafield et Davis remportent les 24h du Mans sur Bentley avec une 3 litres. En 1928 c’est au tour de Barnato et Rubin d’inscrire leur nom au palmarès sur une 4½-litre. Le moteur est plus gros et cette auto a été construite pour remplacer la 3 litres. Cette auto qui est rentrée en production à la fin de l’année 1927 est alors la meilleure auto de la marque, avant l’avènement de la 6½-litre dans sa version Speed Six.

Mais en 1929 apparaît la version 4½-litre “Blower”. Son nom vient juste du fait que la marque a ajouté un compresseur mécanique à son moteur pour le faire passer de 130 à 240 chevaux ! C’est plus que la 6½-litre ! Tim Birkin, l’un des Bentley Boys est à l’origine de cette auto qui sera produite à 55 exemplaires. Une paille par rapport aux 720 4½-litre “classiques”.

La 4½-litre “Blower” sera notamment engagée au Mans, trois autos complètent les Speed Six. Mais si les autos sont redoutablement performantes, elles ne sont pas si fiables et abandonnent toutes. C’est un peu ce qui va marquer l’histoire de l’auto : une bête de course… courtes.

Les 4½-litre “Blower” contination

Il y aura 12 autos construites. 12, ce n’est pas un « nombre d’autos manquantes », mais le nombre de courses courues à l’époque par les 4½-litre “Blower”.

Là où Bentley se distingue, c’est que visiblement la marque a « égaré » les plans de sa bête de course. Mais le châssis HB 3403, aussi connu par son immatriculation UU 5872 est la propriété de la marque. Elle est loin d’être inconnue puisqu’on l’a notamment vue cette année à Pebble Beach (on vous en reparle très bientôt).

Du coup elle va servir de modèle. C’est Mulliner, l’ancien carrossier, absorbé par Bentley en 1959 et devenu la division « sur mesure » du constructeur anglais qui sera à la manœuvre. Au programme : démontage complet de HB 3403, scan des pièces et production des nouvelles.
On précise cependant chez Bentley que les continuations ne seront pas strictement identique à ses ancêtres puisque quelques éléments de sécurité complémentaires seront ajoutés. Malgré tout, le 4 cylindres à 16 soupapes, le compresseur, les suspensions elliptiques, les amortisseurs et même les freins à tambours commandés par câbles seront de la partie.

Reste une question : le prix ! On devrait atteindre des sommets puisque une telle débauche d’énergie, et un assemblage manuel, coûtent… un bras. En fait le prix de ces autos devrait dépasser celui des autos d’époque.

Source : Bentley

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. FRANCOIS GALERNEAU

    J’ai fait une 4CV en etiquettes de camenbert roulees et collees entre elles.
    C’est la continuation de la version luxe que ma concierge a commande en 1953 et qui n’a pas pu lui etre livree a cause d’un stupide accident en rentrant d’un pelerinage a Lourdes.
    Elle sera exposee au salon de la locomotion de des amateurs de fromage fort qui se tiendra a Bethune en 2034. Je compte sur vous pour en faire les gros titres !

    Répondre · · 10 septembre 2019 à 14 h 33 min

    1. Benjamin

      Mais nous n’y manqueront pas !

      Répondre · · 10 septembre 2019 à 14 h 34 min

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