La démarche photographie : la post-prod’

Publié le par Mark

La démarche photographie : la post-prod’

Aujourd’hui dernier article conseils sur la démarche photographique. Cette fois, je vais aborder le sujet houleux mais essentiel de la post production. Alors, ne vous attendez pas à ce que je vous apprenne à utiliser votre logiciel, car il en existe une tapée et je ne suis pas omniscient. En revanche, je vais essayer de vous donner quelques astuces. Cela dit, attendez-vous à beaucoup de technique, et pas mal de photos moches.

La post production : Retravailler n’est pas tricher

Combien de fois j’ai pu entendre, « tu retouches, tu triches ou t’es mauvais » et combien de fois j’ai voulu étriper les auteurs de ces paroles. Borf, finalement je ne leur en veux pas car ils sont juste ignorants. En fait, avant de décrier le travail de post production, il faut savoir une chose : La photo nature non retouchée n’existe pas ! Ce concept n’est rien d’autre qu’une lubie, et si vous recherchez la photo « Bio » bah on appelle ça un négatif ou un RAW. Et ce n’est pas forcément folichon, ni réaliste. Alors pourquoi la photo « nature » s’apparente plus à une licorne qu’a quelque chose de concret ?

  • Parce que du temps de l’argentique, il y avait ce que l’on appelait le développement en chambre, et le produit final n’était ni plus ni moins qu’une interprétation parmi tant d’autres du négatif figé sur la pellicule. Bref, à l’instar des logiciels informatique c’était de la « retouche », sauf que le procédé était chimique.
  • Parce que c’est votre appareil qui le fait pour vous. Tout bêtement, un appareil photo délivre une image retravaillée en fonction des réglages que vous attribuez ou de ceux rentrés de base par les ingénieurs. C’est ce qui explique le court laps de temps entre la prise et l’affichage.
  • Parce que sur le terrain on retouche déjà. Bah oui si vous mettez des filtres par exemples, ou rentrez des paramètres de traitement.
  • Parce qu’une photo n’est pas le reflet de la réalité. Déjà parce qu’un appareil ne se comporte pas comme l’œil humain et quand il essaye bah on appelle ça du HDR. Ensuite, le simple fait de choisir sa focale, sa profondeur de champs, ou son temps d’exposition, déforme la réalité. Et puis une photo ne reste ni plus ni moins que l’interprétation d’un instant.

Alors finalement pourquoi est-ce qu’un photographe passe par la case du développement ?

  • Tout simplement parce que c’est là que vous allez exploiter votre image dans ses derniers retranchements.
  • Parce que c’est là que vous allez pouvoir exprimer une grande partie de votre créativité.
  • Parce que c’est dommage de faire une belle photo et de laisser un appareil programmé se charger du développement.
  • Parce qu’il y a toujours moyens de faire mieux que ce qu’un appareil propose.
  • Parce que c’est là que vous allez pouvoir appuyer vos ambiances.
  • Parce que c’est là que vous allez créer la plus grosse partie de votre identité photographique.
  • Parce que c’est là que vous pourrez corriger vos boulettes commises sur le terrain (dans la limite du raisonnable).

Bref, vous l’aurez compris, la post production ce n’est pas tricher dans le sens ou la photographie est quoiqu’il arrive un « mensonge ». Le traitement est plutôt un outil permettant d’apporter une plus-value à l’image. Cela dit attention parfois le mieux est l’ennemi du bien, la post production est bourrée d’écueils. Et sachez que développer une image est probablement un art plus difficile et chronophage que de la prendre. Pensez aussi que le développement ne rattrapera pas tous vos manquements sur le terrain. Oui, on peut corriger des erreurs. Mais si c’est foiré bah… c’est foiré. Alors, à moins d’être un as, ou de marcher sur les plats de bandes du graphisme ne vous reposez pas trop sur votre logiciel de retouches

La gestion du « workflow »

Vous êtes de retour du terrain avec toute une tapée de clichés, vous pratiquez le développement informatique, alors il va falloir gérer tout ce foutoir sans perdre trop de temps. Cela dit, attention car tous les logiciels de traitement ne permettent pas de gérer un flux de travail (workflow). Dans ce cas-là, faudra tout faire à la main photo par photo. Pour le cas inverse voici quelques conseils.

  • Lorsque vous visionnez vos photos dans votre banque d’image, notez ou marquez celles que vous souhaitez garder. En les filtrant vous vous y retrouverez plus facilement.
  • Soyez exigeants, n’hésitez pas à ne garder que vos meilleures photos, pas grave s’il ne vous en reste que 10% à la fin. Moins vous traiterez de photos plus vous aurez le temps de vous appliquer sur celles qui restent.
  • Repêchez les photos moyennes une fois le gros du travail accompli. Ne jetez pas tout de suite une photo qui n’a pas retenu votre attention au premier visionnage. Avec un peu de recul le vilain petit canard pourrait devenir un cygne.
  • Supprimez les doublons. Votre cœur balance entre deux photos presque identiques ? Supprimez en une. Oui je sais c’est déchirant, mais pourquoi travailler deux fois la même photo ? Je vous rassure, j’ai un mal fou à le faire.
  • Créez des presets. Ce sont des réglages que vous enregistrez dans une banque. En fonction de votre image, il ne reste plus qu’à aller chercher le bon et l’appliquer. Vous gagnerez beaucoup en temps et en cohérence. Personnellement je ne le fais pas car j’aime traiter mes shoots uns par uns.
  • Copiez collez vos réglages. Pour deux photos aux conditions semblables c’est une bonne option. Là aussi vous gagnerez beaucoup de temps et de cohérence.

Vous l’aurez compris, gérer son workflow, c’est s’organiser de manière à gagner du temps là où il est utile de le faire. Après ce n’est pas une obligation. Le tri fait, il serait temps de s’y mettre non ?

RAW versus Jpeg

J’en parlais sur l’article précédent, nous y voilà. Alors quelles sont les différences entre ces deux formats ?

  • Contrairement au Jpeg le RAW n’est pas un format image. Suivant la marque de votre appareil pour afficher un RAW vous aurez besoin d’un logiciel capable de le lire. Le Jpeg, représente l’inverse, c’est une image prête à l’emploi.
  • Le RAW c’est un fichier brut. Ici aucun correctif n’est apporté, vous avez sous les yeux ce que l’appareil a capté (pas forcément la réalité attention !), aberrations et déformations incluses. Un RAW, c’est souvent « moche » car il n’a pour seule vocation d’être une base de travail. Ce qu’on lui demande c’est d’être exploitable point. Le jpeg lui c’est encore l’inverse. C’est un fichier déjà traité sur lequel on n’est pas forcément censé travailler.
  • Le jpeg est un format destructeur. Lorsqu’une image passe en jpeg, elle devient figée, ce qui est blanc est blanc, ou, noir est noir. Récupérer des détails devient alors moins évident. Le RAW lui c’est l’inverse, il garde en mémoire tous les détails captés qu’importe leurs nuances (dans la limite de votre matériel). Via le post traitement vous pourrez les retrouver et c’est de suite plus intéressant. Autre point le RAW permet de revenir sur la balance des blancs.

Finalement pourquoi shooter en RAW ? Tout simplement car ce type de fichier offre une plus grande latitude de traitement. En revanche cela reste un poids mort (environs 25-30Mo/photo) donc une fois votre image terminée et éditée, supprimez le si vous n’avez pas beaucoup d’espace à disposition.

Quelques notions de base pour la post-prod’

Je ne vais pas vous apprendre à utiliser tel ou tel logiciel, cela dit certaines notions sont plus ou moins universelles. Je vais donc faire le point dessus.

Le recadrage et redressement

Pas de panique si votre composition n’est pas parfaite, avec la post production vous pourrez toujours venir la recadrer, redresser vos perspectives, ou défaire les distorsions. Faut dire qu’on n’a pas toujours assez de recul ni les moyens d’investir dans un objectif à décentrement (tiltshift). Cela m’arrive souvent de cadrer plus large tout en sachant que plus tard je ferais un redressement. Dans ce cas, l’objectif est de me laisser assez de matière pour manœuvrer. C’est aussi avec ces réglages que vous pouvez revenir sur les proportions de votre image (3:2 ; 16:9 ; 4:3 etc…). Cela dit, l’idéal reste de ne pas avoir à retravailler ces paramètres.

L’histogramme

Ce petit graphique est bien utile car il représente le niveau d’exposition de chaque pixel ou de chaque couleur. À l’extrême gauche, vous retrouverez les noirs et à l’extrême droite les blancs. Sachez aussi qu’en plus de vous dire ou se situe votre exposition l’histogramme va aussi vous permettre de connaitre le niveau de contraste de votre prise.

  • Une forme convexe témoigne d’un fort contraste avec des tons essentiellement sombres ou lumineux et assez peu de nuances moyennes.
histograme contrasté-
  • Une forme concave c’est l’inverse, elle est le témoin d’une image peu contrastée mais plus équilibrée.
Histogramme peu contrasté-

L’exposition

Ce réglage permet tout simplement de remonter ou baisser l’exposition de façon générale sans trop intervenir interférer sur le contraste naturel de la prise. Pour faire simple, cela revient à décaler son histogramme de gauche à droite et vice versa.

Le contraste

Le contraste représente l’écart entre les tons clairs et les tons sombres. Plus votre contraste est élevé plus votre image jouera sur le clair/obscure. Poussé à l’extrême vous obtiendrez une photo pratiquement noir et blanche. A l’inverse moins vous avez de contrastes plus votre image sera homogène, poussé à l’extrême vous obtiendrez une photo de couleur gris neutre.

La difficulté de gérer le contraste réside dans le fait qu’il en faut car cela donne de la pêche, facilite la lecture et met en valeur les éléments d’une image. Mais il n’en faut pas trop non plus, et ils doivent rester souples, afin que l’image ne sombre pas dans le grossier ou la brutalité. Trouver ce compromis est difficile et propre à chacun.

La balance des blancs et la teinte

Voilà une notion qui m’a longuement emmerdé. C’est tout simplement elle qui va déterminer la neutralité colorimétrique de votre image. En clair c’est là que vous choisissez de rendre blanc ce qui doit l’être ou pas. La balance des blancs s’exprime sous la forme d’une température (en kelvin) un peu comme les ampoules. Et le concept est le même, plus la température est élevée plus votre image tirera sur le jaune, plus la température sera basse plus l’image tirera vers le bleu. La teinte, c’est le même délire mais sur un axe vert violet.

Vous savez vos photos de nuit toutes jaunes, un peu crado ? Et bien pour le corriger, c’est là que ça se passe. De nuit les appareils ont du mal à bien cerner la balance des blancs qu’il faut appliquer, c’est d’ailleurs souvent là qu’elle déconne en automatique (cela arrive aussi beaucoup en intérieur). Sinon concernant le choix de la balance adéquat, ben ça dépend de vous, de l’ambiance que vous voulez donner, et c’est un art aussi délicat que la gestion du contraste.

Le réglage des tons clairs et des tons sombres

C’est là que ça devient intéressant. Bon d’accord j’exagère. N’empêche que c’est là que vous pourrez aller chercher des détails dans les tons sombres (les ombres) et les tons clairs (hautes lumières). C’est là que vous exploitez le gros du RAW, des capacités de votre appareil, et que vous pouvez compenser la plage dynamique de votre prise. C’est aussi là que bon nombre d’entre nous faisons du brun. Pourquoi ?

  • Parce qu’en forçant trop on perd énormément en contraste. Rappelez-vous de l’histogramme. Le fait de remonter ses ombres à fond et de baisser les hautes lumières au max, bah ça vous ramène tous les pixels en cloche au centre.
  • Parce qu’en remontant trop les ombres on a du bruit numérique/chromatique qui apparaît. Vous savez ces grains tous moches qui virent au vert ou au magenta. Ben la ça veut dire que vous tirez trop sur la corde ou que vous avez « loupé » la prise. Et c’est pour ça que sur le terrain il vaut mieux exposer son image dans les hautes lumières (à droite), ou en fonction de ce qu’on prévoit de faire derrière le PC.
  • Parce qu’en baissant les hautes lumières les zones cramées apparaissent de façon sèches. Avoir une partie cramée (blanche sans détails) oui, mais idéalement c’est bien qu’elle soit dégradée. En baissant les hautes lumières, vous récupérez les détails autours de la zone, mais vous créez aussi un contour sec et plutôt vilain. En revanche le fait de baisser les hautes lumières ne génère pas de bruit.
  • Parce que comme tout réglage poussé à l’extrême ça peut vite devenir très moche. Si si je vous assure.

Le réglage point noir point blanc

Rien de complexe c’est là que vous ajoutez du noir ou du blanc à votre image. C’est aussi là que vous déterminez les limites de votre histogramme. Régler le point noir, c’est régler les nuances qui doivent apparaitre noir sans détails, le point blanc c’est l’inverse. Effectuer cette opération redonnera du contraste et de la pêche à votre image.

La clarté

Le contraste se scinde en deux familles. Pour faire simple vous avez le contraste général et vous avez les micro contrastes. Ces derniers vont jouer essentiellement sur les contours, ce sont aussi eux qui influent sur le sentiment de netteté et de texture d’une image. Un bon objectif rendra beaucoup de micro contrastes. Un objectif moyen en revanche c’est l’inverse, du coup pour compenser cette mollesse il y a la clarté.

Cet algorithme vient booster les micro contrastes et redonner du tonus et de la texture. Mais attention…. Mal employée la clarté c’est juste dégueulasse. Alors allez-y mais subtilement, et idéalement zone par zone. Pour donner plus de douceur et un coté brumeux, vous pouvez aussi la baisser, pensez-y.

Les couleurs

Je fais évidement allusion au réglage de la saturation, mais pas que. Les couleurs se règlent selon trois paramètres :

  • La teinte, vous allez pouvoir modifier dans une certaine limite la teinte de chaque couleur (cela dit certains logiciels permettent de tout faire). Par exemple, le jaune va pouvoir passer du « orange » au « vert ».
  • La saturation, vous allez pouvoir augmenter l’intensité d’une couleur en la saturant.
  • La luminosité, vous allez pouvoir éclaircir ou assombrir chaque couleur.

Dans certains logiciels il existe aussi ce que l’on appelle la vibrance. C’est en fait un algorithme qui va saturer de manière sélective les couleurs qui en ont le plus besoin. Tandis que la saturation joue sans distinction sur toutes les teintes.

Après cette rapide vue d’ensemble des paramètres généraux de post traitement, vous l’aurez constaté il est surtout question de régler, le contraste, la température et la colorimétrie. Le tout bien évidement en accord avec le résultat que vous voudrez obtenir.

Les écueils de la post production

Développer une image, c’est difficile. D’ailleurs c’est là que bon nombre de photographes pèchent (j’en fais partie). Certains vont trop loin d’autres pas assez. Globalement sachez que dans la vie d’un apprenti, celui-ci va d’abord commencer à découvrir, puis au fur et à mesure de ses découvertes, il va intensifier son traitement. Cette étape va aller jusqu’à l’obtention de rendus un peu extrêmes, mais rassurez-vous en prenant de la maturité un retour en arrière s’opère. Au fil du temps le photographe apprend à nuancer jusqu’à trouver son compromis stylistique. Ce que je fais actuellement n’a rien à voir avec ce que je faisais il y a deux ans. Et je pari que l’an prochain on en reparlera.

Alors pourquoi c’est si difficile de développer une image ? Et bien tout simplement parce qu’il existe une amplitude de possibilités colossale, et trouver la bonne revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Et il faut bien admettre que se trouver une identité n’est pas évidente, pour certains ce sera inné, tandis que d’autres n’y arriveront jamais.

Quelques trucs

Avant de terminer cette série sur la démarche photographique voici quelques trucs et astuces de post production. Alors il est évident que tous les logiciels ne le permettront pas alors à vous de faire le tri.

  • Utilisez une courbe de contraste plutôt qu’un simple curseur :

En gros elle représente en abscisse les tons du noir au blanc, et en ordonnée leurs niveaux de gris du noir au blanc. Pour faire simple lorsque vous sélectionnez un ton, si vous le tirez vers le bas il s’assombrira sur la photo, et inversement. Typiquement la courbe d’un cliché contrasté formera un « S » vertical tandis que celle d’une photo peu contrastée formera un « S » horizontal. Bref, régler son contraste avec la courbe offre plus de latitude d’ajustements qu’avec le curseur. Le résultat est donc personnalisable à souhait, et surtout moins grossier lorsque l’on commence à forcer. Malheureusement tous les logiciels ne disposent pas d’une telle courbe.

  • Choisissez l’exposition :

Plutôt que d’ouvrir vos ombres ou baisser vos tons clairs jouez davantage sur leurs niveaux d’exposition. Vous générerez moins de bruit, conserverez mieux le contraste original et le résultat sera plus naturel.

  • Les réglages locaux :

On appelle ça communément des filtres, des pinceaux, ou des brosses. Grâce à eux vous pourrez appliquer un réglage spécifique sur une partie de l’image, alors n’hésitez pas à vous en servir lorsqu’il s’agit d’équilibrer une image, de donner certains effets ou de mettre en valeurs certains éléments.

  • Donnez du volume à vos retouches :

C’est aussi là que peuvent servir les filtres mentionnés ci-dessus. Ils vont vous permettre d’accentuer une source lumineuse ou d’assombrir certains endroits de l’image avec pour conséquence de lui donner du volume. Alors attention, il faut que le cliché se prête à l’exercice.

  • Corrigez le voile atmosphérique :

Souvent lorsque vous prenez une photo à longue focale, celle-ci donne un rendu voilé, fadasse. C’est normal car les longues focales compriment l’atmosphère sur les centaines de mètres qui peuvent nous séparer d’un plan, et vue que celle-ci n’est pas transparente et bien vous avez ce voile. Sur le terrain un filtre polarisant pourra vous aider à limiter le phénomène. Mais en post production le secret c’est de rajouter du noir du contraste, de la clarté, et de la couleur. Sinon certains logiciels offrent un algorithme tout prêt mais au rendu vite infâme.

  • Appuyez la brume :

Supprimer un voile oui, mais dans certains cas en rajouter c’est cool aussi. Pour le faire, c’est la manipulation inverse. Il vous faudra enlever du noir, de la clarté, du contraste et de la couleur.

  • Faites du HDR :

Le HDR revient à compiler plusieurs prises d’une même image mais exposées différemment. Grâce à lui vous pouvez récupérer énormément de détails et vous ne générerez que peu de bruit. Il vous permettra aussi d’outrepasser les limites de votre appareil sous certaines conditions (exemple contrejour). Alors attention si vous y allez trop fort le rendu sera assez étrange, mais bien gérée, une prise en HDR c’est très beau, et cela peut aussi être très discret. Même si cela fait hurler les « puristes » au scandale.

  • Faites du dodge and burn :

Cette technique revient à casser la monotonie d’un élément. Le but est simple, créer des zones sombres et des zones claires de façon artificielle. Il en ressortira une image plus complexe et moins plate. Avec ça vous pouvez aussi mettre en valeur les courbes d’une carosserie.

  • Limitez et accordez vos couleurs :

On appelle ça la théorie des couleurs. Alors en photo automobile je suis d’accord le concept n’est pas forcément connu. C’est là que mes origines de paysagiste reprennent le dessus. En photo, moins l’on utilise de teintes différentes mieux c’est. Le concept rejoint finalement celui du nombre d’ingrédients en cuisine. Bref, revenons à nos moutons.

D’une manière générale il ne faut pas dépasser 4 couleurs majeures différentes sur sa photo, l’idéal se situant à trois. Limiter le nombre de couleurs est une chose, mais il faut les accorder, c’est là qu’entre en jeu le cercle chromatique. Vous savez cette fameuse roue qui représente toutes les couleurs dans l’ordre ?

CYM color wheel-

Alors c’est une science complexe mais pour faire très simple sachez que :

  • Les couleurs diamétralement opposées sont considérées comme complémentaires. Leur mariage offre du contraste, du peps, et du dynamisme. Par exemple le vert et le rouge sont complémentaires
  • Les couleurs situées les unes à côté des autres sont appelées les couleurs juxtaposées. Leur utilisation crée de l’harmonie et de la douceur.
  • Gommez vos défauts :

Avec certains logiciels il est possible d’effacer les défauts. Taches de capteurs, de flares, déchets ou autres éléments peu esthétiques. N’hésitez pas à nettoyer vos photos, une image se doit d’être propre et belle. Autant je n’efface pratiquement jamais les défauts d’une carrosserie autant lorsqu’il est question d’une tache d’huile sur le sol ou autres je ne me prive pas de le supprimer.

Vous avez développé votre image, alors vous êtes désormais au bout de la démarche photographique. Il ne vous reste plus qu’à l’éditer, la partager ou l’imprimer.

Conclusion

Si vous êtes arrivé au bout de ce long article, vous l’aurez constaté, la post production c’est complexe, long et très difficile. Puis n’oubliez pas que vous n’avez eu la qu’un bref aperçu très basique de ce qui peut être fait. Si vous ne faites pas de post traitement mais que cela vous tente, alors n’hésitez pas, lancez-vous, c’est un sujet passionnant, et cela vous fera faire d’énormes progrès.

Mark

Passionné de photo et de sa BMW E30, Mark a rejoint News d'Anciennes courant 2016. Essais, road-trip, reportages, tout l'intéresse du moment qu'il peut sortir son appareil photo.

Commentaires

  1. MONNET Didier

    Merci beaucoup pour cette série d’articles très instructifs sur la Photographie, avec un grand P.
    Juste une petite remarque concernant les températures de couleur : les échelles humaine et physique sont graduées en sens opposé ! En effet, une lumière « chaude » (jaune) correspond à une température de couleur plus basse que celle d’une lumière « froide » (bleue). Cela est dû au fait que les sources de lumière « chaude » émettent beaucoup d’infrarouges que notre corps ressent comme de la chaleur (ex : des braises). Par contre, une lumière froide émet peu de chaleur perceptible (ex : un arc électrique).

    Répondre · · 20 août 2019 à 15 h 06 min

    1. mark

      Et il me semble que c’est pour ces raisons (d’émission de chaleur) que les laves phares était en partie obligatoires sur les Xénons. Enfin c’est ce que l’on m’avait expliqué.

      Répondre · · 20 août 2019 à 16 h 39 min

  2. Antoine Lannoo

    série d’articles vraiment super intéressante
    merci de nous faire bénéficier de ton expérience et de tes connaissances
    Antoine

    Répondre · · 22 août 2019 à 10 h 38 min

  3. Sylvain

    Merci pour cette série d’articles. Ce dernier item est également très instructif, d’autant que tu as une identité visuelle assez forte ! Bravo pour la « vulgarisation » !

    Répondre · · 24 août 2019 à 18 h 56 min

  4. Pierre

    Merci pour cette série

    Répondre · · 25 août 2019 à 11 h 30 min

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