Belle expo pour les 70 ans de la 2 CV à Uzès en terres gardoises

Publié le par Thomas

Belle expo pour les 70 ans de la 2 CV à Uzès en terres gardoises

Les 1er et 2 septembre derniers, les amateurs de la marque aux chevrons avaient rendez-vous à Uzès pour célébrer les 70 ans de la 2 CV. Retour en images sur ce qui nous attendait.

Quoi de mieux que le Haras National d’Uzès… pour réunir des 2 CV ? C’est certainement ce qu’a dû penser le Club de l’Uzège, fondé par Jean-Claude Bourdier, au moment de préparer l’événement. L’année 2018 est spéciale pour les passionnés de la Deuche puisqu’elle survient soixante-dix ans après le début de sa commercialisation. Le but était donc de marquer l’occasion et ce fut chose faite. Malgré un prix d’entrée très bas de 2 € (c’est suffisamment rare pour le signaler !), les visiteurs avaient l’opportunité de découvrir un véhicule mythique : la TPV.

Revenons ensemble sur son histoire. Dès 1936, Citroën lança le projet TPV signifiant Toute Petite Voiture. Son cahier des charges était simple : être économique, capable de transporter quatre personnes mais aussi cinquante kilos de bagages, le tout à 50 km/h et dans un confort maximum. Entre prototypes roulants et modèles de pré-série, les deux cent cinquante exemplaires produits environ servirent de véritables laboratoires. Malheureusement, la Seconde Guerre Mondiale fut déclarée en 1939, ce qui mit fin au bon déroulement du projet. Difficile de savoir combien furent réellement cachées pendant le conflit mais quoi qu’il en soit, seuls cinq TPV ont aujourd’hui survécu.

L’une d’entre elles se trouve au musée Malartre à Rochetaillée et dispose d’une carrosserie pick-up. Trois autres furent découvertes en 1994 dans un grenier de la Ferté-Vidame avant d’être transférées au Conservatoire Citroën, restées dans leur état. Enfin, la cinquième et dernière est celle se trouvant devant vos yeux. Elle fut trouvée à la fin des années 1960 également à la Ferté-Vidame, au cours d’une séance photos. Longtemps remisée, elle fut restaurée par le constructeur à des fins d’exposition.
Sur le plan mécanique, elle dispose d’un bicylindre à plat refroidi par eau de 375 cm3 et 8 chevaux réels.

Si la filiation avec le modèle de série est évidente, elle en diffère toutefois en de nombreux points. La présentation (notamment intérieure) est davantage spartiate, un phare unique se trouve à l’avant et le capot est certainement l’élément le plus éloigné de tous les panneaux de carrosserie définitifs. Une bonne idée que de l’avoir fait venir pour fêter les 70 ans de la 2 CV.

La guerre terminée, la marque put se remettre au travail et ce fut finalement au salon de Paris 1948 que la 2 CV de série fut dévoilée. Elle fit aussitôt sensation auprès du public, qui vit là l’espoir d’un renouveau dans cette France encore meurtrie par les combats. Malgré tout, la production se fit moins rapide que prévue et le coloris extérieur se limitait à du gris. Un exemplaire de cette première génération était d’ailleurs présente au rassemblement, à savoir une AZ de 1955 avec sa capote allant jusqu’aux feux arrière.

Le coup de cœur de la rédaction va à sa voisine, une AZL de 1957 qui arborait fièrement son immatriculation d’origine ainsi qu’une voiture à pédales MFA sur sa galerie. Superbe !

A partir des années 1960, l’envie d’une véritable gamme pour le modèle phare de Citroën se fit sentir. Ainsi, les couleurs et les versions se multiplièrent au fil des ans afin de toucher la plus grande partie de la population possible. L’arrivée du moteur 602 cm3 changea énormément la donne puisque les performances firent un bond en avant non négligeable. La Deuche connut toutes les modes et toutes les modifications imaginables. La preuve avec celles exposés à Uzès, aussi bien transformées en tout-terrain que repeintes pour servir de publicité mobile.

Une belle place était aussi accordée aux multiples dérivés que connut la 2 CV. De l’emblématique Méhari en passant par la berline Ami 6 avec son toit en Z jusqu’aux Dyane, les modèles étaient nombreux et variés. Il était même possible d’admirer une rare Teilhol Tangara, produite à environ 1.300 exemplaires.

Au total, près d’une centaine de voitures avaient fait le déplacement dans le Gard pour rendre hommage à l’un des monuments automobiles français, produit à plus de cinq millions d’exemplaires. Un monument qui méritait bien un dernier regard avant de partir… Après les 70 ans de la 2 CV, les regards sont portés sur l’an prochain, et les 100 ans du constructeur aux chevrons.

Toutes nos félicitations au club d’Uzège pour l’organisation de ces 70 ans de la 2 CV, autre part que sur un grand salon, et notamment pour avoir réussi à exposer l’une des TPV !

La galerie complète est à retrouver ici.

Thomas

https://numeroschassistb.com/

Passionné d'anciennes en général mais vouant surtout un culte aux Facel Vega (au grand dam de son entourage...), il a rejoint News d'Anciennes en 2015 suite à une discussion impromptue lors de Rétromobile avec Benjamin. Il est propriétaire d'une Talbot Samba Cabriolet datant de 1983.

Commentaires

  1. Vincent

    La 2CV, c’est comme la DS : Entre le premier et dernier modèle, quasi tout est différent !

    Et pourtant, elle est unique.

    Répondre · · 8 septembre 2018 à 14 h 21 min

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