Grand Prix de Monaco Historique 2018 : Au cœur d’un événement hors norme

Publié le par Cédric

Grand Prix de Monaco Historique 2018 : Au cœur d’un événement hors norme

Au Grand Prix de Monaco Historique 2018, il y a les courses, que je vous ai fait découvrir il y a quelques jours (lire : Grand Prix de Monaco Historique 2018 : Retour sur un week end complètement fou), mais c’est pas tout. Dans ce second volet, je vous emmène à la découverte des parades, de l’ambiance des paddocks, mais aussi des Hommes, qui sont indispensables à la réussite de cet événement. 

Un circuit mythique qui n’a cessé d’évoluer

Avant de replonger dans les photos du Grand Prix de Monaco Historique, retour en quelques chiffres sur l’histoire du circuit de Monaco. Le circuit monégasque a vu le jour en 1929, après que le Prince Pierre ait inauguré, par un tour d’honneur effectué à bord d’une Torpedo Voisin conduite par Charles Faroux, le directeur de course, le circuit du 1er Grand Prix de Monaco. 21 ans plus tard, Juan-Manuel Fangio remporte le premier grand prix de Monaco comptant pour le Championnat du Monde de Formule 1. Ayrton Senna détient le record du nombre de succès à Monaco, avec 6 victoires. Il est suivi de près par Michael Schumacher et Graham Hill, 5 victoires et Alain Prost 4.

GP Monaco Historique Paddock et Ambiance 00779- Grand Prix de Monaco Historique
Louis Chiron

Le tracé a quant à lui très peu évolué jusqu’en 1952 où des aménagements ont été apportés au virage Sainte Dévote. Il faut attendre 1973 pour que le tracé subisse à nouveau un changement. Il est allongé de 135 m par l’adjonction d’une piste tout le long du port. Piste qui épouse le tracé de la nouvelle piscine et se termine en épingle autour du restaurant « La Rascasse ». En 1976, deux chicanes supplémentaires, l’une à Sainte Dévote, l’autre à la sortie de l’épingle de la Rascasse sont ajoutées. Puis en 1986 on procède à l’élargissement (localisé) de l’entrée du quai des Etats Unis au pied de la descente du Boulevard Louis II permettant la création d’une nouvelle chicane. En 1997, le premier « S » de la Piscine est redessiné et porte le nom de virage « Louis Chiron ». On peut d’ailleurs y voir une statue de son buste.

En 2012, l’accès à la piste en sortie de la Pit Lane est agrandi et passe de 10 à 20m. La route depuis la sortie du tunnel jusqu’à la chicane, a été rabotée jusqu’à 20cm à certains endroits. Pour supprimer la bosse, mais également pour supprimer les changements de devers. Le point d’impact de la chicane a été reculé de 14,6m après l’accident de Sergio Perez en 2011.

Des Hommes, mais avant tout des anges gardiens

Outres les pilotes, des centaines de personnes gravitent autour du Grand Prix de Monaco Historique, afin qu’il puisse avoir lieu dans les meilleurs conditions possibles. Il y a bien entendu les mécaniciens et les proches des pilotes, qui s’occupent de tous les réglages et de toute la manutention afin que ces derniers puissent se concentrer à 100% sur leur pilotage.

Mais il y a également, les commissaires, pompiers, médecins qui veillent à ce que la sécurité soit assurée. Toujours prêts à intervenir, ils sont pas moins de 650, réputés comme étant les mieux préparés au monde. Il suffit de passer un week-end à leur coté pour s’en rendre compte.

Puis enfin, il y a les journalistes, les photographes et raconteurs de belles histories, comme moi, qui essaient de vous faire vivre de la meilleur des façons cet événement, que ce soit à la télé, sur papier, sur le web ou à la radio.


Piloter à Monaco : une prouesse physique et mentale !

Qu’on soit pilote professionnel ou amateur, piloter à Monaco n’est pas anodin. En effet, avec la proximité des rails, la moindre erreur se paie cash. Et enchaîner 18 tours, avec une F1 dépourvue d’assistances, parfois dans des conditions difficiles, requiert une concentration, et une préparation particulière. Durant les 20 minutes précédent le départ, on peut voir des visages fermés , dont les traits sont tirés, qui sont le reflet d’un stress inéluctable.

Celui de rouler en ville, à plus de 200km/h dans des voitures exemptes de toute sécurité. Vu sous cet angle, on pourrait voir ça comme une punition, et pourtant participer au Grand Prix de Monaco Historique, c’est le rêve de tous passionnés de Formule 1. A travers ces quelques images, j’espère pouvoir partager avec vous, ces sensations décrites juste au dessus.

Williams Heritage, le département Classic de l’écurie de Grove

Le département Classic du constructeur de F1 Williams avait fait le déplacement à Monaco pour participer à une parade. Karun Chandhok pilote officiel Williams Heritage a pris le volant de la FW08C avec laquelle Keke Rosberg avait remporté le GP de Monaco 1983. L’occasion de fêter les 35 ans de cette victoire acquise après un choix audacieux de la part du pilote Finlandais. Parti 5ème en pneus slick sous un crachin, à l’inverse des pilotes le précédant sur la grille de départ, il lui fallut seulement deux tours pour doubler Prost, leader de la course, et s’envoler en tête pour le reste du grand prix.

Parade Célébration 70 ans Porsche par Chopard

Place maintenant à la parade pour les 70 ans de la marque Porsche. Une parade sponsorisée par Chopard, avec excusez du peu, Jacky et Vanina Ickx, Derek Bell, Vic Elford, et Herbert Linge. Jacky Ickx qu’on ne présente plus, vainqueur à six reprises des 24 heures du Mans, et renommé tant par son comportement de gentleman que par son palmarès. Il a pris le volant de la Porsche 936, avec laquelle il a remporté les 24 heures du Mans 1981 en compagnie de Derek Bell. Derek Bell quintuple vainqueur du Mans, qui était lui au volant d’une Porsche 804. Formule 1 avec laquelle Dan Gurney a couru en 1962. L’occasion de rendre hommage à ce grand pilote qui nous a quitté il y a quelques mois. (lire : Carnet Noir : décès de Dan Gurney – 1931 – 2018).

Au volant d’une Porsche 718 (lire : Modèles à la une : la Porsche 718 RSK), on retrouvait la très gentil et talentueuse Vanina Ickx. A noter également la présence du co-Président de Chopard, Karl-Friedrich Scheufele au volant d’une sublime Porsche 550 spyder. Le tout dans une super ambiance, où on pouvait voir Derek Bell et Jacky Ickx, se remémorer des anecdotes aux cotés de leur ancienne Porsche 936. Le tout sous l’œil admiratif de Vanina. Sans aucun doute un des grand moment de ce onzième Grand Prix de Monaco Historique.

Lamborghini, un anniversaire et un concept !

Pour cette 11e édition du Grand Prix de Monaco Historique, le Pôle Historique de Lamborghini, spécialisé dans la restauration des voitures de la marque, avait prévu une parade, sur le circuit, dédiée à la Lamborghini Espada qui fête cette année son 50e anniversaire. Elle était associée à un concept car de la marque, la Lamborghini Marzal. La Lamborghini Marzal qui possède un lien tout particulier avec le Grand Prix de Monaco puisque S.A.S. le Prince Rainier en avait conduit une, avec à ses côtés S.A.S. la Princesse Grace, pour ouvrir le circuit avant le départ de l’édition 1967 du Grand Prix de Monaco de Formule 1. Son design de coupé quatre places à portes papillons est l’oeuvre de Marcello Gandini. Ingénieur designer automobile italien, à qui on doit entre autres la Miura et la Lancia Stratos. C’est ce concept-car, conçu par la Carrozzeria Bertone pour Lamborghini qui a inspiré par la suite la Lamborghini Espada.

Parade F1 Heritage

Ce 11e Grand Prix de Monaco Historique a également été l’occasion de voir en piste les écuries Lotus, McLaren et Williams avec une sélection de leurs F1 iconiques, pilotées par d’anciennes gloires de la F1. Un super moment de convivialité entres ces pilotes, qui étaient enchantés à l’idée de retrouver le volant sur le tracée monégasque.


John Watson, 72 ans et 5 victoires en F1 était au volant de la Lotus 18 avec laquelle Stirling Moss a remporté le GP de Monaco 1961. Thierry Boutsen également présent, était lui au volant de la Williams FW08 victorieuse à Monaco en 1983, laissée à disposition par Karun Chandhok. Le pilote indien a, lui, prit le volant de la Williams Fw04 utilisée par Lella Lombardi aux USA en 1975. La dernière Williams, une FW05 de 1975, qui est ni plus ni moins qu’une Hesketh 308C modifiée, était elle confiée au pilote italien, Riccardo Patrese, vainqueur à Monaco en 1982.

Deux McLaren étaient également en piste. Une M14A de 1970 pilotée par le double champion du monde, et vainqueur à Monaco en 1998, Mika Hakkinen. Et une M26 de 1977 Ex.James Hunt pilotée par Eddy Irvine. Enfin le petit fils de Graham Hill, Josh était au volant de la Lotus 49B de son grand père.

La mythique Scuderia Ferrari

La Scuderia Ferrari c’est plus de 950 courses disputées, pour 231 victoires, 16 titres constructeurs, et 15 titres pilotes. Pour cette édition du Grand Prix de Monaco Historique, sur 209 voitures inscrites, il y avait 10 Ferrari. C’est peu lorsqu’on sait que la Scuderia Ferrari est présente en F1 depuis 1950. Malgré tout ces F1 m’ont marqué, tout d’abord parce que je suis fan de Ferrari, mais également parce que le son de leur V12 est plus proche d’un instrument de musique que du bruit d’un moteur. Ils sont reconnaissables entre mille et pour avoir passé quelques minutes dans le tunnel, la mélodie du moteur de la 312B3 de Marco Werner est tout simplement incroyable.

Avec son aileron avant aux allures de chasse neige, la Ferrari 312 B3 « Spazzaneve » était présente durant ce grand prix de Monaco Historique. Elle était pilotée par le collectionneur Franco Meiners.

Paddock et Ambiance : Arrêt sur image

Se promener dans les paddocks réserve toujours son lot de surprise. Outre tout ce que j’ai pu vous présenter en amont, il y a des clichés qui sont inclassables, et qui pourtant font partie de l’ambiance générale de l’événement. C’est d’ailleurs souvent mes photos préférées puisqu’elles sont aussi plaisantes à prendre qu’à regarder. Elles permettent de se plonger plus facilement dans l’atmosphère de ce Grand Prix de Monaco Historique puisqu’elles font abstraction de tout ce qu’il y a autour. J’aurai pu en partager avec vous pas loin d’une centaine, mais il a fallu faire des choix. Je vous laisse donc découvrir un petit condensé.

Conclusion

Vous l’aurez certainement compris avec ce deuxième article, le Grand Prix de Monaco Historique, est tout simplement un événement sensationnel. Si vous aimez le sport mécanique et son histoire, ne cherchez pas d’excuses et cochez toute suite les dates des 8, 9 et 10 mai 2020 pour la douzième édition. Vous allez vivre trois jours exceptionnels au milieu d’une multitude de voiture plus incroyables les unes que les autres dans un lieu dont l’emprunte de la course automobile est indélébile.

Cédric

http://www.retro-viseur.com/

Passionné par la course automobile et par son histoire depuis son plus jeune âge, c'est au début de l'année 2016 qu'il a rejoint l'équipe News d'Anciennes. Amoureux des voitures italiennes et plus particulièrement des Ferrari, c'est pourtant au volant d'une Porsche 944S2 Cabriolet qu'il parcourt les routes du Grand Est le week end.

Commentaires

  1. Eric Dagniesse

    Je n’ai pu que parcourir brièvement ce site. Mais à charge de revanche. Magnifique et présentation d’une grande classe.

    Répondre · · 29 mai 2018 à 15 h 26 min

    1. Benjamin

      Merci beaucoup ! N’hésitez pas à revenir et partagez autour de vous !

      Répondre · · 29 mai 2018 à 17 h 31 min

  2. Darbois Thierry

    De plus en plus PRO….! . . . . belle rédaction……avec de très belles Photos ………et beaucoup de Passion . . .!

    Répondre · · 30 mai 2018 à 23 h 14 min

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.