Rencontre avec une Jaguar Xk150, dernière de lignée

Publié le par Benjamin

Rencontre avec une Jaguar Xk150, dernière de lignée

La Jaguar Type E on la connaît bien. On en a déjà parlé ici, on l’a essayée ici. Mais juste avant la belle Jaguar Xk150 était la sportive de la gamme. C’est cette auto que nous avons pu approcher de très près et dont on vous parle aujourd’hui.

Cette belle auto sera au salon Epoqu’Auto. Pas sur n’importe quelle exposition, c’est une auto qui sera mise en vent par Osenat. On vous parle très bientôt du catalogue, mais pour en savoir plus sur ce lot, c’est par ici.

Avant la Jaguar Xk150, les 120 et 140

La lignée des Jaguar Xk démarre avec la Xk 120. C’est la première auto conçue par Jaguar. Les autos qu’elle côtoie dans la gamme sont des berlines déjà produites avant la seconde guerre mais sous le nom SS… qui n’est plus très bien vu.

La Xk120 est une auto sportive conçue rapidement et dévoilée en 1948 au salon de Londres. Elle embarque le tout nouveau moteur XK, dont on vous parle ici, en version 3.4 litres et son nom indique la vitesse de pointe de l’auto : 120 mph. Une auto superbe qui fut un succès commercial. Elle dut même troquer sa carrosserie alu à ossature bois pour une plus classique acier sur armature métallique. Surtout connue comme un roadster, elle existe en version coupé, nommée FHC (Fixed Head Coupe) et cabriolet DHC (Drop Head Coupé).
L’auto fait place en 1954 à la 140 après 12.045 modèles construits.

La Xk140 est l’évolution de la Xk120 dont elle reprend la ligne et le moteur. Niveau évolutions, c’est au niveau de la direction (qui adopte une crémaillère) et au niveau des suspensions qu’on améliore le feeling. Au niveau du confort, on avance le moteur pour faire de la place dans l’habitacle. Quelques chromes en plus soulignent qu’on est désormais plus en présence d’une auto luxueuse que d’une sportive.
Elle aura une carrière courte puisqu’elle s’arrête en 1957. Mais 8937 exemplaires ont quand même été construits.


1957 : la Xk150 change beaucoup de choses

Une ligne différente

La ligne est très différente. Autant il faut connaître les autos pour différencier les deux premières, il faut s’y connaître, autant la Jaguar Xk 150 est singulière. Elle est assurément moins fine. La ligne de caisse n’est plus plongeante avant de contourner l’arche de roue arrière. Il est maintenant tout droit. Le pare-brise n’est plus en deux parties, il est bombé et d’un seul tenant.
Le capot est plus plongeant, la calandre est plus large et plus arrondie. Elle sera disponible en roadster, cabriolet et en coupé, comme celui-ci.

On retrouve des chromes un peu partout. Les phares sont toujours aussi bien intégrés à la ligne. Le Jaguar bondit au dessus de la calandre. Derrière, un écusson rappelle la marque, mais aussi les victoires au Mans des Type C (d’ailleurs Xk120-C au départ) et Type D.

Deux petits détails sympathiques : la petite aération prévue pour les occupants qui est découpée sur les ailes et le feu de recul, gravé des 5 lettres qui vont bien.


La technique : des évolutions bien venues

A l’introduction de la voiture, c’est le Xk en version 3442 cm³ qui fait son office. Il développe 190 ch en version « normale »et 220 en version SE avec la culasse retravaillée. On est ici en présence d’une version 190 ch, reconnaissable à son vert.
Deux autres versions seront introduites. La culasse Or, la Straight Sport et ses trois carbus SU sort 250 ch. Mais Jaguar introduit en 1958 le 3.8 qu’on retrouvera sur les Type E et MkII et qui sort 265 ch. Elle transmet sa puissance à une boîte Moss, qui n’a pas que des fans, ou une boite auto Borg Warner, comme sur le modèle présenté ici.

L’autre évolution technique bienvenue, on la trouve derrière les belles jantes à rayon. La Xk150 reprend les freins à disque Dunlop qui ont fait le bonheur des autos du Mans.

Un intérieur luxueux

La Jaguar Xk150 abandonne le noyer pour du cuir pour l’habillage du tableau de bord. Certains cabriolets, les plus anciens, adopteront une planche en alu bouchonné. On trouve le sélecteur de la boite de vitesse au bas du tableau de bord. L’équipement est complet au niveau des compteurs. Rien ne manque.

Impressions… de passager

A défaut d’avoir pu la conduire, quelques impressions. Avec cette boite auto, l’auto est souple. Les passages de vitesse sont perceptibles, la Xk150 n’est pas une moderne ! Le moteur prend des tours et sait se faire entendre si besoin. L’ensemble n’est pas très sportif mais se comporte bien, en ville ou des les virages.

Niveau freinage, c’est correct. Ces premiers freins à disque ne sont pas les plus performants qu’on ait connu, mais ils ralentissent suffisamment l’auto pour ne pas se faire peur. Bref on roule dans une auto agréable mais il faudra un peu la préparer pour en faire une sportive.

Les Jaguar Xk150 de nos jours

La folie des Type E a presque épargné ces autos. Elles ne sont pas aussi chères que leurs descendantes, mais on est quand même en présence d’une auto relativement peu produite (9382 exemplaires), plaisante et qui bénéficie d’une bonne image.

Celle-ci est estimée entre 85.000 et 100.000 €. C’est le prix des coupé au moteur normal. Les versions roadster et cabriolet vont chercher dans les 110.000.
Ensuite dès qu’on attaque les versions S, on arrive à des prix s’échelonnant entre 130.000 € et 170.000 € pour les cabriolets.
Enfin, les versions 3.8 litres sont plus chères. La version coupé vise les 95.000 € voire 145.000 € en version S, le roadster cote entre 115.000 et 195.000 € et le cabriolet entre 125.000 et 185.000 € !


Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. GARDEZ

    C’est toujours aussi détaillé et avec de belles photos. Merci.

    Répondre · · 3 novembre 2017 à 10 h 35 min

  2. J. Seger

    Bon et beau sujet sur cette Jaguar Xk150 issue d’une remarquable lignée de Jaguar et qui n’en est pas le rejeton !

    Répondre · · 3 novembre 2017 à 11 h 09 min

    1. Benjamin

      Merci ! Venant d’un spécialiste ça fait encore plus plaisir.

      Répondre · · 3 novembre 2017 à 11 h 10 min

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