Le Concours d’Élégance de la Baule s’invite à l’hippodrome de Pornichet

Publié le par Fabien

Le Concours d’Élégance de la Baule s’invite à l’hippodrome de Pornichet

Quoi de mieux pour fêter les 70 ans de Ferrari qu’un hippodrome ? Hasard et nécessité, c’est cette année l’hippodrome de Pornichet qui a accueilli le 87e Concours d’Élégance de la Baule, en cette douce soirée du 14 août 2017. Le plateau était pour le moins relevé !

J’avoue que j’ai failli faire l’impasse. Courtoisement, je me suis en effet heurté à une fin de non-recevoir. Sans carte de presse, précieux sésame, je ne pouvais bénéficier des accès adéquats pour des prises de vues idéales. D’où mes doutes… Mais au final, il aurait été dommage de laisser tant de Ferrari et autres automobiles d’exception ne pas venir vous faire rêver sur le site de News d’Anciennes !

Coup de griffe à l’organisation, donc… News d’anciennes étant d’accès libre, il aurait été simple d’en évaluer la qualité et lui ouvrir les portes des coulisses pour renforcer la synergie avec la presse écrite. Espérons une prise de conscience pour l’an prochain ! Je distille ma frustration, mais pour l’heure, je me doute que vous attendez autre chose de cet article !




Le Concours était annoncé à 21h. Par habitude, je suis arrivé en milieu d’après-midi à Pornichet. Le Concours d’Elégance de la Baule est d’accès payant, mais le site avant la manifestation est en accès libre. Cela permet d’assister à l’arrivée des bolides pour les observer de très près et pour quelques discussions sympathiques avec les propriétaires. Certes, certains bijoux resteront bâchés jusqu’au soir, mais cela ne représente qu’une minorité.

Je vous propose donc de découvrir les véhicules en lice, avant de participer des tribunes au Concours d’Élégance de la Baule.

Les autos du Concours d’Élégance de la Baule

Beau plateau de Ferrari

Pour les 70 ans de la marque, Ferrari était à l’honneur ! La pièce maîtresse du concours est restée bâchée tout l’après-midi. Il y avait quelque chose de frustrant dans cette attente ! Heureusement, d’autres pièces nées à Maranello ont permis de passer plus qu’agréablement le temps ! La plus ancienne était une 365 GTB/4 dite Daytona. Une BB512i (comme neuve !) et une Testarossa complétaient le plateau des classiques.

Une rareté au passage… Au milieu de ces monstres sacrés, une 308 GTB d’une couleur surprenante était présente. Plus que le modèle, c’est la couleur bordeau/lie de vin qui surprenait. Renseignements pris, la rareté de l’engin est assurée ! Il s’agit d’une 308 GTB Vetroresina. La production des modèles polyester « Vetroresina » est d’environ 800 exemplaires. Seulement 150 furent importés en France, et seuls quelques modèles y sont encore roulants aujourd’hui. Une Dino 246 GT aux couleurs de la N°46 – Le Mans 1972 était également de la partie. Décidément, une superbe plateau au « Cavalino Rampante » !

Mais à côté de cette marque mythique, toute l’histoire automobile était représentée.

Les ancêtres du Concours d’Élégance de la Baule

Ainsi l’organisation a-t-elle appelée les véhicules des origines de l’automobile (1898 cette année, en l’occurrence), à 1915. Du guidon au volant, et du tricycle à la voiture. Quelques marques prestigieuses à la sonorité surannée comme De Dion Bouton, ou encore produits comme Peugeot… Des pièces où les matériaux nobles comme le cuivre et le bois sont encore présents, fixés au châssis.

Les vétérans

Ce terme désigne ici les véhicules de 1915 à 1930. A cette époque, on constate que les voitures françaises tenaient la dragée haute aux véhicules d’autres nations !

Les carrosseries prestigieuses

De 1930 à 1950, les carrosseries étaient encore personnalisées et laissaient libre cours aux délires des designers. Ce sont les voitures des années folles avec le luxe et le faste qui les caractérisent ! Quelques exemplaires dont Delages D6 et D8, ou Alfa Romeo 6C ont été réunis pour le plus grand plaisir des yeux ! Dans cette catégorie, certaines encore sont restées bâchées jusqu’au soir.

Les Grand Tourisme

Ici, nous nous rapprochons des voitures modernes, des années 50 aux années 80. Le luxe, l’élégance et la vitesse sont les maîtres-mots de cette catégorie du Concours d’Élégance de la Baule. Anglaises, Italiennes, à profusion, mais aussi et encore des françaises, dont une, à cœur italien et carrossée par Chapron reste l’un des fleurons de notre industrie : la Citroën SM.




Quelques Supercars et, à l’opposé, des populaires

Historiquement les plus récentes. Mais pour les amateurs d’anciennes, ce ne seront pas les plus intéressantes, bien qu’entre Lamborghini, Rolls, Corvettes, une Ultima GTR s’est glissée…

Un panel de véhicules populaires avait été également regroupé pour ce Concours d’Élégance de la Baule. Paradoxalement, ces voitures, produites en grand nombre à l’époque, mais qui se font rares aujourd’hui, ont suscité un intérêt flagrant parmi les visiteurs. Il est vrai qu’elles étaient dans des états exceptionnels !

Parmi les autres curiosités, un spécial US, avec un Prowler, un Dune Buggy et un custom Ford V8, et des tricycles cars, Morgan, Darmont ou Sandford.

Le Concours d’Élégance de la Baule

Comme nous l’avons vu, la Baule s’est déplacée à l’hippodrome de Pornichet pour l’occasion. Et il faut avouer que ce cadre se prête plutôt bien à ce type d’événement. 21h, heure prévue, le défilé commence. Ouverture par le clou du spectacle : une sublime Ferrari 250 GT « Tour De France », dite 250 TDF, châssis long de 1958 enfin débâchée ! Ce véhicule était conservé depuis 20 ans dans un garage de la région parisienne. Le même broker qui l’avait vendue il y a 30 ans est aujourd’hui à nouveau chargé de la vendre.
A l’époque, elle avait été vendue en tant qu’épave. Depuis, le propriétaire qui met en vente son bijou s’est chargé de la faire restaurer, restauration validée par Jess Pourret d’après Joël Laplacette, présentateur de cette soirée. D’où une certaine polémique par rapport à celle qui doit être vendue aux USA. Pour plus d’information sur ce modèle, l’article de Benjamin vous en dira beaucoup plus.

Une arrivée prestigieuse donc, mais quelque peu chaotique : une voiture de cet âge supporte mal d’être mise en route pour quelques mètres si bien que, comme toute star qui se respecte elle a fait un caprice dont se serait bien passée l’organisation. Son caprice l’a donc fait arriver « à la poussette » sur la scène. Mais je pense que cela n’enlève rien au mythe, tant cette carrosserie est superbe et son moteur V12 Colombo reste une référence !

Suite à cela, le défilé des enfants, les « princes et princesses », aux volants de véhicules motorisés (électriques ou essence) adaptés à leur taille. Réalisés pour beaucoup par Jean-Pierre Baconnet, modéliste et passionné, ces modèles font illusion ! De l’aveu même du créateur, il faut feu de tout bois, à tel point que les grilles de radiateurs sont réalisées à partir de baleines de parapluies ! Chaque modèle nécessite environ 500h de travail !




La soirée vit ensuite défiler les équipages prétendants à chacune des catégories de véhicules, déjà présentés. Mais en tenue d’époque, il faut avouer que cela vaut le déplacement ! Chaque présentation équivaut à une scénette de la vie automobile de l’époque considérée ! Une catégorie a été ajoutée à celles déjà proposées, pour obtenir le vote du public : les vacances à La Baule. Ceci valant prétexte pour présenter des véhicules populaires des époques passées.

Bien entendu, comme dans tout concours, la clôture se fait sur la remise des prix. Mais est-ce le plus important pour le visiteur ? Le fait est que cette année, le Concours d’Élégance de la Baule a su mettre à l’honneur un plateau assez exceptionnel qui a su drainer un public nombreux d’amateurs venus côtoyer les objets de leurs rêves et de curieux venus trouver ici l’inspiration pour des rêves nouveaux.

Fabien

Un lion et un cheval cabré m'ont fait aimer les voitures de mon enfance... Un livre, «La maîtresse d'acier» de Pierre Coutras, et des pilotes de légende m'ont conduit à me passionner pour des bolides plus anciens. A mon tour de partager avec vous.

Commentaires

  1. Amicale Tricyclecariste de France

    Merci pour le reportage et les photos. Un bon souvenir. Frédéric présent avec un Darmont Etoile de France 1932.

    Répondre · · 23 août 2017 à 21 h 03 min

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