Silverstone Classic 2017 : Show froid

Publié le par Pierre

Silverstone Classic 2017 : Show froid

Vu la météo du Summer Action Festival la semaine précédente, j’aurais dû me douter que Silverstone Classic 2017 ne serait pas des plus caniculaires, et pourtant je suis parti avec juste un petit blouson, grave erreur ! Du coup je n’ai pu que compatir avec les pilotes de Groupe C, qui n’ont pas eu une minute de sec sur le week-end.

Comme l’année dernière, impossible de ne pas apprécier le spectacle, tant les plateaux étaient riches. Cependant, je ne vous les détaillerai pas un par un une fois de plus, je vous laisse regarder mon retour sur l’édition 2016 pour cela.

Les voitures de tourisme, monsieur tout le monde enfile son survêt’

Ce sont probablement les plateaux les plus faciles à appréhender, tant les voitures sont proches des modèles de route (du moins lorsqu’on remonte dans le temps, les modèles des années 2000 prennent plus de largesses). Cependant, même si le rythme est plus lent qu’avec des voitures spécifiquement taillées pour la piste, la compétition était bien présente, les pilotes bataillant ferme. Le plus marquant pour moi a probablement été cette Austin Mini faisant une embardée en sortie de virage pour éviter de percuter une Ford Cortina-Lotus, plus lente ! Mais les modèles plus récents n’étaient pas en reste, rappelant les grandes heures du BTCC, avec quelques contacts et sorties de piste.


Les voitures de sport, dessinées pour la performance.

Là, on entre dans une catégorie un peu plus complexe, entre les voitures de route d’avant-guerre, les GT ou les sports prototypes, il y en a pour tous les gouts, et toutes les performances.
Si le spectacle était déjà au rendez-vous pour les plus anciennes, la météo est venue jouer les trouble-fête (encore que) en venant inonder la piste pour les GT le samedi après-midi, offrant au spectateur quelques démonstrations de prise de virage à l’accélérateur plus qu’au volant , le tout bien évidemment accompagné de belles figures, et parfois de sorties de piste heureusement sans gravité.

Les sport-prototypes des années 60-70 ont été épargnées le dimanche avec un temps sec, à défaut d’être ensoleillé, ce qui n’est pas le cas de leurs prestigieuses héritières que sont les Groupe C. Ces dernières ont été particulièrement maudites pour Silverstone Classic 2017 : là ou l’averse ne s’est pas arrêtée samedi soir, elle s’est déclenchée pendant le tour de formation le dimanche, pour ne s’arrêter qu’après la sortie du drapeau à damiers.

Jaguar, invité de marque

Silverstone Classic 2017 a une fois encore mis Jaguar à l’honneur, comme l’année dernière. En plus du plateau dédié aux voitures de sport de la marque datant d’avant 1966, cette fois-ci c’était la XJ220 qui trônait sur le devant de la scène, pour célébrer ses 25 ans. Pour l’occasion ce ne sont pas moins de 50 voitures qui ont été réunies, venant d’Angleterre of course, mais aussi de l’hexagone pour certaines. Toutefois la célébration n’aurait pas été complète sans la présence des trois voitures engagées au Mans en 1993, dont une a fait le voyage exprès depuis le Japon. Petit détail de grande importance, le châssis n°50 qui avait remporté sa classe avant d’être disqualifié a retrouvé un de ses pilotes pour l’occasion, David Coulthard himself, excusez du peu !


Les voitures de Grand Prix, bienvenue dans un monde à part

Silverstone Classic ne serait pas complet sans ses plateaux dédié à la catégorie reine, et à son antichambre. Les Fomule Junior et Formule 1 nous ont régalé les yeux et les oreilles avec leurs performances proprement ahurissantes, en comparaison des autres véhicules de la même époque.

Si la Formule Junior, vu la brièveté de son existence, a offert un plateau homogène et une compétition acharnée, la F1, quant à elle, a offert un panel un peu plus disparate. Le plateau dédié aux voitures d’avant 1966 a offert le meme genre de spectacle, la vitesse en plus. En revanche, le plateau dédié aux F1 « historiques » offrant un plateau extrêmement varié, datant  d’une époque où chaque année marquait un tournant technique par rapport à la précédente, a offert un spectacle reposant plus sur les performances (absolument ahurissantes, il serait vain de le nier) que sur la rivalité entre les pilotes.

C’était également l’occasion pour la Williams-Renault FW14B de revenir 25 ans plus tard sur la piste, afin de fêter les 25 ans du titre de Nigel Mansell à coup de démonstrations de vitesse pure. Et il faut reconnaitre que cette machine s’est montrée une fois encore redoutable d’efficacité.

Petit intermède pour la bonne cause

Les plateaux prestigieux ont laissé la place, l’espace de quelques minutes, à un groupe de célébrités britanniques au volant d’Austin A35. Répartis en 5 équipes, on retrouvait des pilotes motos, des stars de la télévision, des médaillés olympiques ou encore des stars de la musique. Chaque équipe, sous la houlette d’un pilote professionnel, courait pour remettre la somme de 10 000 livres au fond de recherche contre le cancer de la prostate. Et il faut avouer que les pilotes s’en sont donné à coeur joie, malgré la météo changeante. Dans le lot des participants, on pouvait noter la présence de Tiff Needell, ancien présentateur de Top Gear et de Fifth Gear, ou encore celle d’Ant Antstead, ancien présentateur de For the love of Cars et futur comparse de Mike Brewer pour la prochaine saison de Wheeler Dealers.

Des clubs à perte de vue

Comme à Spa ou au Mans Classic, Silverstone Classic 2017 est aussi le point de ralliement de nombreux clubs britanniques dédiés aux marques locales, bien évidemment, mais aussi aux marques « étrangères ».

Bref, cette année encore, je ne peux que vous pousser à tenter l’expérience. C’est loin, ils parlent une langue étrange et on mange des burgers ou des fish’n’chips, je vous l’accorde, sans parler du fait qu’ils roulent à l’envers ces bachis-bouzouks ! Mais l’évènement est tellement familial avec son accès libre à toutes les tribunes ouvertes pour l’occasion ainsi qu’au paddock, ses petites stands de restauration et son mini parc d’attraction pour les enfants qui se lassent de l’automobile, qu’il serait dommage de passer à côté. Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle mouture.


Pierre

Tombé dans la marmite automobile quand il était petit, il a rejoint l'équipe de News d'Anciennes en 2015. Expatrié en Angleterre depuis Mai 2016, il nous partage les évènements de là-bas. En dehors de ça, il partage une bonne partie de son temps sur la route entre une Opel Ascona et une Mazda RX-8.

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